La ligne est concédée à titre éventuel le [2] par le préfet du département de l'Eure, comme chemin de fer d'intérêt local, à la compagnie du chemin de fer de Pont-de-l'Arche à Gisors, puis déclarée d'utilité publique le [3] rendant ainsi la concession définitive. Elle est ouverte le [4]. Le [5], le Conseil Général de l'Eure donne son accord pour son rachat par la compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons, réseau de l'Eure, qui a ouvert peu avant la ligne de Gisors-Boisgeloup à Pacy-sur-Eure et souhaite constituer un réseau cohérent en Normandie[6]. L'État rachète la ligne à la compagnie selon les termes d'une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et le syndic de faillite de la compagnie. Cette convention est approuvée par une loi le qui reclasse la ligne dans le réseau d'intérêt général[7]. Cette même loi concède à titre définitif la ligne à la compagnie des chemins de fer de l'Ouest.
Elle est fermée au trafic de voyageurs le entre Gisors et Charleval, puis le entre Charleval et Pont-de-l'Arche. Le tronçon de Gisors à Étrépagny est fermé au trafic de marchandises puis déclassé (PK 0,344 à 15,380) le [8]. Celui d'Étrépagny à Pont-de-l'Arche voit subsister un trafic fret pour la sucrerie d'Étrépagny.
Tracé
La ligne à voie unique trouve son origine en gare de Gisors-Embranchement. Elle contourne la ville par l'est puis s'incurve vers le sud, où elle reçoit le raccordement direct de la ligne de Beauvais à Gisors-Embranchement avant d'atteindre la gare de Gisors-Boisgeloup ou Gisors-Ville, située au sud de l'agglomération. À la bifurcation d'Inval, la ligne de Gisors-Boisgeloup à Pacy-sur-Eure s'oriente vers le sud suivant la vallée de l'Epte, tandis que la ligne de Pont-de-l'Arche s'oriente à l'ouest, dans la vallée de la Levrière, puis dans celle de la Bonde. Elle parvient alors sur le plateau du Vexin normand. Le long de son tracé, la ligne dessert plusieurs localités agricoles et d'industries légères (tissage, filature, fabriques de meubles). Après Bézu-Saint-Éloi, un atelier s'embranche au PK 8,8, puis à Étrépagny et Saussay-Écouis, d'autres embranchements desservent des sucreries.
Ayant atteint le faîte de son tracé, la ligne descend en pente de 6 à 11 ‰, en suivant la rive gauche du Fouillebroc, vers la vallée de l'Andelle et atteint Charleval, situé au confluent de la Lieure et de l'Andelle, gare de bifurcation de la ligne de Charleval à Serqueux. La ligne suit alors la vallée de l'Andelle sur la rive gauche jusqu'à Pîtres, où se situe son embouchure. Alors située sur la rive droite de la Seine, la ligne atteint la gare de Pont-de-l'Arche, située sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, recevant auparavant les embranchements des entreprises Sabla à Pîtres et des Forges & Aciéries de Pompeyau Manoir. Trois kilomètres avant la gare, l'ancien raccordement du Manoir permettait de diriger des trains vers Paris sans rebroussement en gare de Pont-de-l'Arche[9].
Installations préservées
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La ligne est en partie déferré sur la section Gisors-Boisgeloup - Bernouville. Les bâtiments voyageurs ainsi que les maisons bordant les PN ont été vendus à des particuliers. Certains pont-rail subsistent sur le tracé.
La signalisation protégeant le PN1 au début de la ligne.
Végétation recouvrant la voie en direction de Gisors-Embranchement.
Le pont-rail sur la Levrière déferré, situé peu après l'ancienne gare de Bézu-Saint-Éloi.
Notes et références
↑Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN978-2-918758-34-1), volume 1, page 331.
↑Henri Domengie et José Banaudo, les petits trains de jadis, tome 4 : Nord de la France, p. 9
↑« N° 25561 - Loi qui incorpore dans le réseau d'intérêt général le réseau d'intérêt local du département de l'Eure : 3 août 1892 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 45, no 1505, , p. 615 - 618 (lire en ligne).