Les transports dans le département français de la Haute-Garonne sont marqués par la prééminence de la métropole toulousaine, agglomération la plus peuplée et principal nœud de transport de la région Occitanie. La Ville Rose occupe en effet le site d'un carrefour naturel, situé dans un coude de la vallée de la Garonne et à proximité du seuil de Naurouze, sur l'axe de communication reliant l'Atlantique à la Méditerranée depuis l'Antiquité. De nombreuses autoroutes et voies ferrées rayonnent ainsi autour de Toulouse. Mais l'importance des infrastructures de transport est également due au poids démographique et économique de la métropole toulousaine : celle-ci est dotée d'un dense réseau de transports en commun (métro, tramway, téléphérique, BHNS...), d'un périphérique à 2x3 voies et du sixième aéroport français.
Le sud du département est principalement desservi par les axes reliant Toulouse à la Bigorre, au Béarn et au Pays basque (l'autoroute A64 et la ligne de Toulouse à Bayonne). Au sud de ces axes, les hautes vallées pyrénéennes apparaissent assez isolées.
Toulouse est un nœud autoroutier autour duquel rayonnent, selon la manière de compter, entre 5 et 8 autoroutes interurbaines :
L'autoroute A62 relie Toulouse à Agen et Bordeaux : il s'agit de la partie nord-ouest de l'autoroute des Deux Mers. Elle supporte un lourd trafic interurbain de 53 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2].
La courte autoroute A680 s'en détache à une dizaine de kilomètres du périphérique toulousain ; elle doit être transformée et prolongée en 2025 sous le nom d'autoroute A69, qui mènera à Castres.
L'autoroute A66 s'en détache à une vingtaine de kilomètres de Toulouse : elle donne accès à Foix et à l'Andorre. Elle supporte un trafic beaucoup plus faible, de seulement 11 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2].
L'autoroute A64 est celle qui a le parcours le plus important dans le département, traversant le département dans le sens de sa longueur. Elle conduit aux deux sous-préfectures du département (Muret et Saint-Gaudens), et, au-delà, à Tarbes, Pau et la côte basque. Elle supporte un trafic interurbain de 20 000 véhicules/jour à la limite du département en 2019[2].
L'autoroute A624 est très courte mais est prolongée par la route nationale 124, entièrement aménagée en voie rapide à 2x2 voies dans le département, qui conduit à Auch.
Autoroute concédée et payante, sauf sur la section urbaine faisant partie du périphérique de Toulouse (à partir de l'échangeur de l'A620). À 2x2 voies à l'est de l’échangeur de l'A66 et à 2x3 voies au-delà.
Autoroute concédée à 2x3 voies dans le département, payante sauf sur la section urbaine faisant partie du périphérique de Toulouse (à partir de l'échangeur de l'A620).
Route départementale 813 (ex-RN 113) à Toulouse, vers Ramonville-Sainte-Agne et Castanet-Tolosan
Très court tronçon non-concédé et gratuit à 2x2 voies, officiellement la plus courte autoroute de France (mais qui n'est pas aux normes autoroutières).
Route départementale 112 à Verfeil, vers la RN 126 et Castres
Route concédée et payante à deux voies sans séparateur central, formant une antenne de l'A68. Elle doit être mise aux normes autoroutières et intégrée dans la future autoroute A69 vers Castres, dont la mise en service est prévue pour 2025.
Si la RN 88 existe toujours sur une grande partie de son parcours, il n'en subsiste plus aucun tronçon dans la Haute-Garonne, le dernier ayant été déclassé en 2006 en RD 888.
Déclassée dans les années 1970 en RD 112 entre Castres et Toulouse ; la RN 112 est alors redéfinie selon un nouvel itinéraire ne passant plus en Haute-Garonne.
Avant 1952, la RN 113 ne reliait que Toulouse à Narbonne : le tronçon de Grisolles à Toulouse est devenu en 1952 un tronc commun avec la RN 20. Déclassée en 2006 en RD 813 dans le département, sauf le tronc commun avec la RN 20 déclassé en RN 820.
En 1972, la RN 117 est déclassée en RD 117 à l'est de Saint-Martory ; la RN 117 est alors redéfinie comme route de Toulouse à Bayonne et reprend de Toulouse à Saint-Martory un tronçon de la RN 125. La RN 117 est aménagée à 2x2 voies dans les années 1970-1980 entre Portet-sur-Garonne et Martres-Tolosane : ce tronçon sera intégré dans l'autoroute A64 lorsque celle-ci sera créée, ce qui explique que cette section de l'A64 ne soit pas concédée. Les tronçons subsistants de la RN 117 sont déclassés en 2006 en RD 817.
(avant 1952 : route nationale 10 à Tartas, vers Dax,
et de 1952 à 2006 : route nationale 10 puis autoroute A63 à Saint-Geours-de-Maremne, vers Bayonne)
Entièrement aménagée en voie rapide à 2x2 voies dans le département. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne et Toulouse Métropole doivent reprendre la gestion de cette route au .
L'extrémité orientale de la RN 124 a été absorbée par l'autoroute A624 lors de la création de celle-ci.
Le tronçon de Portet-sur-Garonne à Montréjeau a été repris par la RN 117 en 1972, tandis que l'extrémité sud de la RN 125 était modifiée : l'ancien tronçon terminal d'Esténos à L'Hospice de France a été déclassé en RD 125 et la RN 125 a repris l'ancienne RN 618C vers l'Espagne. Le tracé de la RN 125 a de nouveau été modifié en 2006, ce qui explique qu'il ne reste aujourd'hui presque rien de la RN 125 d'origine.
La Région Occitanie doit reprendre la gestion de cette route au .
Créée dans les années 1970 sous ce nom à partir de tronçons des anciennes RN 621 et 622. À l'ouest de Maurens-Scopont, elle est déclassée en 2006 en RD 826, l'itinéraire de Toulouse à Castres devant désormais passer par l'autoroute 680 ; l'ancienne RD 42 est alors classée route nationale dans le Tarn, mais bizarrement, la RD 20 de la Haute-Garonne n'a jamais été classée dans le réseau routier national, ce qui créé une discontinuité dans l'itinéraire national Toulouse-Castres. La RN 126 doit être remplacée dès 2025 par l'autoroute A69.
Créée dans les années 2000, la RN 224 constitue une partie de l'itinéraire à grand gabarit créé au début des années 2000 pour la circulation des pièces de l'Airbus A380. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne et Toulouse Métropole doivent reprendre la gestion de cette route au .
Courte alternative à la RN 224, qui présente la particularité unique d'être en partie interdite aux véhicules à moteur (sauf ceux de l'itinéraire à grand gabarit).
« Route des Pyrénées » créée dans les années 1930. Elle possédait plusieurs troncs communs avec d'autres routes nationales. Déclassée dans les années 1970 en RD 618.
La Haute-Garonne est desservie par le réseau régional de transport routier liO, qui exploite 55 lignes régulières dans le département. Une grande partie de ces lignes ont pour origine ou destination la gare routière de Toulouse.
Covoiturage et autopartage
Le réseau d'autopartage Citiz est présent à Toulouse et Ramonville-Saint-Agne.
Dès les années 1910 apparaît sur les lignes pyrénéennes la traction électrique sur le réseau d'intérêt général, dont le Midi est un précurseur. Mais c'est surtout dans les années 1930 que la caténaire va se déployer. En 1943, la ligne Paris-Toulouse devient la seconde grande radiale entièrement électrifiée en France, après Paris-Bordeaux cinq ans plus tôt, et en 1967, le Capitole est le premier train à circuler à la vitesse commerciale de 200 km/h en France, reliant Paris à Toulouse en six heures. Toutefois, dans le même temps, des lignes secondaires ferment dans la Haute-Garonne comme ailleurs en France.
Depuis 1990, ce n'est plus par l'itinéraire historique via Limoges que se font les trajets les plus rapides de Paris à Toulouse, mais par la LGV Atlantique et Bordeaux. L'ouverture de la LGV Sud Europe Atlantique en 2017 permet à Toulouse de n'être plus qu'à un peu plus de quatre heures de la capitale en TGV inOui ou Ouigo.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire à son apogée en 1930.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
La principale gare de voyageurs est la gare de Toulouse-Matabiau, avec presque dix millions de voyageurs en 2019[3]. Elle est desservie par des trains TER Occitanie (liO) la reliant à de nombreuses gares de la région, des trains Intercités reliant Bordeaux à Marseille ou Toulouse à la côte basque, des Intercités et Intercités de nuit vers Paris-Austerlitz, des TGV inOui et Ouigo vers Paris-Montparnasse, et des TGV inOui vers Lyon. Les autres gares possédant un trafic important, comme Saint-Agne et Muret, sont pour la plupart situées dans l'agglomération toulousaine et desservies principalement par des TER périurbains.
Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Trois voies de l'extrémité sud du triage de Saint-Jory à Toulouse-Matabiau.
Ligne non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Double voie de Saint-Sulpice à Gémil et de Rouffiac-Tolosan à Toulouse, voie unique de Gémil à Rouffiac-Tolosan.
Ligne non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Double voie de Saint-Agne à la bifurcation d'Empalot, des Arènes au TOEC et de Saint-Martin-du-Touch à Colomiers, voie unique ailleurs.
Plusieurs projets concernent le développement des services périurbains autour de Toulouse : le principal concerne la création d'un RER nord de Toulouse, de Toulouse-Matabiau à Castelnau-d'Estrétefonds, qui profiterait des aménagements réalisés dans le cadre du GPSO.
Le canal latéral à la Garonne (vers Bordeaux) et le canal du Midi (vers Sète) se rejoignent à Toulouse : ensemble, ils forment l'un des plus anciens axes navigables de France, reliant l'Atlantique à la Méditerranée depuis le XVIIe siècle. Toutefois, le canal latéral à la Garonne, au gabarit Freycinet (classe I CEMT[4]), et surtout le canal du Midi (classe 0[4]), possèdent un gabarit trop réduit pour la plupart des navires modernes et sont donc aujourd'hui presque exclusivement exploités pour le tourisme fluvial. Le canal du Midi, classé au Patrimoine mondial, constitue une attraction touristique de première importance, et ses berges, écluses, pont-canaux et ports font l'objet d'une valorisation croissante.
Le transport aérien possède une grande importance dans l'histoire et l'économie de l'agglomération toulousaine. C'est dans la périphérie de Toulouse qu'est créée en 1927 l'Aéropostale, qu'est conçu dans les années 1960 le Concorde et que décolle en 2005 le premier Airbus A380. Le plus important constructeur d'avions de ligne au monde, Airbus, a son siège à Blagnac, et Airbus Toulouse est le premier site industriel de France[5].
d'une dizaine de lignes de bus à haut niveau de service (Linéo)
d'environ 150 lignes d'autobus classiques.
L'ancien tramway de Toulouse, à traction d'abord hippomobile puis électrique, a circulé de 1862 à 1957 dans la Ville Rose. Il a compté jusqu'à 25 lignes urbaines et périurbaines.
Modes actifs
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