Les transports dans le département français des Hauts-de-Seine sont caractérisés par la forte densité des infrastructures de transport et le trafic soutenu qu'elles supportent. Comme dans le reste de la petite couronne parisienne, les transports en commun organisés par Île-de-France Mobilités (RER, Transilien, métro...) sont fortement polarisés vers Paris, même si l'existence de pôles économiques majeurs dans ce département (en particulier le quartier d'affaires de La Défense) tend à nuancer cette polarisation.
Les Hauts-de-Seine, département presque entièrement urbanisé, comportent un réseau routier en grande partie constitué de rues et avenues de taille variée en agglomération, et de quelques autoroutes et voies rapides permettant un trafic plus rapide quand elles ne sont pas embouteillées. Géographiquement, le département est compris entre deux axes routiers circulaires autour de Paris, qui participent fortement à sa desserte : le boulevard périphérique de Paris côté intérieur et l'autoroute A86 côté extérieur.
Par rapport aux deux autres départements de la petite couronne, le réseau autoroutier altoséquanais présente deux traits marquants : d'une part, une seule autoroute radiale (l'A13) commence dès le boulevard périphérique de Paris (contre deux en Seine-Saint-Denis et trois dans le Val-de-Marne), trois autres voies de type autoroutier (l'A14, l'A15 et la RN 118) ne démarrant qu'après quelques kilomètres ; d'autre part, plusieurs zones urbanisées ont été préservées par la construction de tunnels, les Hauts-de-Seine possédant notamment les deux plus longs tunnels routiers d'Île-de-France (le Duplex A86 et le tunnel de Nanterre-La Défense).
La circulation est dense sur ces grands axes, dont plusieurs accueillent un trafic proche ou supérieur à 100 000 véhicules par jour en 2019[2].
Un vaste réseau routier souterrain assure à la fois la desserte locale et les échanges entre grands axes sous le quartier d'affaires de La Défense, qui est également entouré par le boulevard circulaire de la Défense (ou boulevard Patrick-Devedjian).
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Très bref passage de cette autoroute sur la limite des Hauts-de-Seine avec l'Essonne, près de l’échangeur A6a / A6b, où elle est une autoroute non concédée et gratuite à 2x3 voies.
Très bref passage de cette autoroute sur la limite des Hauts-de-Seine avec l'Essonne, près de l’échangeur A6a / A6b, où elle est une autoroute non concédée et gratuite à 2x3 voies.
Autoroute à 2x3 voies (2x2 voies au niveau de l'échangeur de l'autoroute A86), non-concédée, gratuite et souterraine jusqu'à l'autoroute A86 (tunnel de Nanterre-La Défense), concédée et à péage au-delà vers les Yvelines.
Autoroute circulaire autour de Paris (les communes sont citées dans l'ordre des aiguilles d'une montre), à 2x2, 2x3 ou 2+3 voies selon les sections. Non-concédée et gratuite sauf entre Rueil-Malmaison et Jouy-en-Josas (Yvelines), où le Duplex A86, plus long tunnel routier entièrement situé sur le territoire français, est concédé et payant.
Route nationale conservée dans le domaine routier national pour assurer la continuité de l'A14 jusqu'au boulevard périphérique. Déclassée en 2006 de La Défense à la limite des Yvelines en RD 913. Le boulevard circulaire de la Défense, qui portait le numéro PN 13 depuis sa construction, a quant à lui été déclassé en 2017 en RD 993.
Route circulaire autour de Paris (les communes sont citées dans l'ordre des aiguilles d'une montre). Déclassée au fur et à mesure des ouvertures de l'autoroute A86 qui la remplace, et en totalité dans le département depuis 2006, en RD 986, quand elle n'a pas été complètement effacée par l'autoroute.
Aménagée en voie rapide sous le nom de F 18 puis renumérotée en RN 118 en 1978 à partir de Sèvres ; à cette date, l'itinéraire de la RN 187 est modifié au sud pour poursuivre la desserte des quais de Seine jusqu'à Paris ; l'ensemble de ce nouvel itinéraire a été déclassé en RD 7 dans les années 1990.
Reprise par la RN 187 en 1978 entre Meudon et Sèvres, puis déclassée sur cette section en RD 7 dans les années 1990 ; déclassée en RD 989 sur le tracé restant dans les années 1990.
Route créée dans le prolongement de l'autoroute A15 et à la place de son prolongement jamais réalisé vers Paris, à 2x1 voie.
Covoiturage et autopartage
Comme dans les autres départements de la région, Île-de-France Mobilités subventionne les trajets en covoiturage courte distance en offrant la gratuité aux détenteurs de forfaits Navigo annuel ou mensuel ou Imagine'R, auprès des opérateurs de covoiturage partenaires[3].
Le développement des trafics de grande ligne et l'explosion des trafics de banlieue conduit les compagnies à développer leurs installations. L'important tronc commun situé entre les gares de Paris-Saint-Lazare et Asnières-sur-Seine compte quatre voies jusqu'au début du XXe siècle, six voies à partir de 1913 et dix voies à partir de 1928[4]. Des technologies nouvelles sont expérimentées : la ligne des Invalides est en 1900-1902 l'une des deux premières lignes exploitées en France en traction électrique par troisième rail, et le réseau de banlieue de l'Administration des chemins de fer de l'État est presque entièrement électrifié dans les années 1920-1930, avant tous les autres réseaux de banlieue.
Comme les autres départements de la petite couronne mais à la différence des départements moins urbanisés, les Hauts-de-Seine connaîtront très peu de fermetures de lignes d'intérêt général dans les années 1930 et après la Seconde Guerre mondiale. Au contraire, les Hauts-de-Seine connaîtront en 1970 la première mise en service depuis des décennies en France d'une ligne nouvelle, la liaison Étoile - La Défense, future ligne A du RER. Ce tronçon sera prolongé plusieurs fois, et les années 1970 et 1980 verront le développement du réseau RER (principalement sur des lignes existantes) et la réélectrification des lignes de la banlieue Saint-Lazare en courant alternatif 25 kV 50 Hz. L'ouverture de la LGV Atlantique en 1989 réaffirmera la prépondérance forte du trafic de banlieue sur les lignes ferroviaires classiques de l'ouest francilien.
Les Hauts-de-Seine ont également été desservis par des modes plus légers. Dès les années 1850, un tramway hippomobile relie Paris à Boulogne-Billancourt et au-delà, à Sèvres et Versailles ; le tramway, qui sera progressivement motorisé puis électrifié, s'étendra largement jusqu'au début du XXe siècle, avant de disparaître rapidement dans les années 1930, victime du développement du métro et de l'autobus. En 1934 justement, Boulogne-Billancourt est la première commune atteinte par l'extension du métro de Paris hors des limites de la Ville ; de nombreuses extensions seront réalisées jusqu'au XXIe siècle. Le tramway réapparaîtra quant à lui dans les années 1990.
Cartes du réseau ferroviaire à Paris et dans les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne (ancien département de la Seine)
Le réseau ferroviaire en 1930.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
Carte animée de l'évolution des réseaux urbains (tramway et métro).
Au-delà de Nanterre - Université : double voie électrifiée en courant continu 1500 V en principe réservée au seul trafic voyageurs. Ligne RATP, aujourd'hui intégrée à la partie RATP de la ligne A du RER d'Île-de-France, mais qui lui préexistait comme ligne d'intérêt général.
Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, constituée en 1988 à partir de l'assemblage de plusieurs lignes existantes pour créer une branche du RER C.
Ancienne ligne peu fréquentée et peu équipée jusqu'aux années 1990, dont l'emprise a été reprise par la ligne 2 du tramway d'Île-de-France : cette ligne n'existe donc plus en tant que telle.
Ancienne ligne dont la partie située dans les Hauts-de-Seine a été reprise en 1988 par la ligne d'Ermont - Eaubonne à Champ-de-Mars ; cette ligne a donc de facto disparu.
Ancienne ligne destinée à créer un deuxième itinéraire entre Paris-Montparnasse et Chartres, à la construction longue mais à l’exploitation brève, dont les emprises dans le département, après avoir été envisagées pour un prolongement de l'autoroute A10 vers Paris, furent finalement reprises par la LGV Atlantique.
Double voie électrifiée en courant continu 1500 V en principe réservée au seul trafic voyageurs. Ligne RATP ne faisant pas partie du réseau ferré national et n'en ayant jamais fait partie (la ligne a été créée pour le RER A). Comme les autres lignes du RER, elle est toutefois assimilable aux lignes du réseau d'intérêt général, malgré quelques différentes techniques.
Le projet de desserte de la gare de La Défense par des trains à grande vitesse, annoncé en 2009 par le président Nicolas Sarkozy, semble aujourd'hui abandonné.
La Défense est, en trafic cumulé RATP et SNCF, la gare la plus fréquentée de France hors Paris intra muros, avec plus de 64 millions de voyageurs en 2019. Elle est aussi la troisième gare RER de la RATP et la douzième gare SNCF de France lorsque l'on sépare les deux exploitants[6],[7].
la ligne 14 du métro, sur quelques centaines de mètres dans la commune de Clichy (sans station dans le département).
Plusieurs lignes font l'objet de projets de prolongement dans les Hauts-de-Seine, avec des niveaux d'avancement variables : la ligne 1 vers Nanterre et Rueil-Malmaison, la ligne 3 vers Courbevoie, la ligne 10 vers Saint-Cloud et la ligne 12 vers Meudon.
la ligne 3a du tramway, qui ne passe pas directement dans le département mais le longe à l'intérieur de Paris sur plusieurs kilomètres ;
la ligne 3b du tramway, qui, de même, ne passe pas directement dans le département mais le longe à l'intérieur de Paris sur quelques centaines de mètres ;
La Seine est navigable à grand gabarit dans le département (classe V CEMT[8]). Le port de Gennevilliers (l'une des implantations de Ports de Paris devenu HAROPA) est l'un des plus grands ports fluviaux de France et d'Europe, avec six darses de 660 à 800 mètres de longueur, raccordé aux réseaux autoroutier et ferroviaire.
Transport aérien
Le département ne compte aucun aéroport, mais les aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles-de-Gaulle sont situés respectivement à quelques kilomètres et une vingtaine de kilomètres de la limite des Hauts-de-Seine. Le sud-est du département est relié aux deux aéroports par des transports en commun directs, le RER B et Orlyval.
↑Henri Lartilleux, Géographie des chemins de fer français, vol. 1 : La S.N.C.F. [détail des éditions], p. 182
↑ abcd et eLes lignes de Paris-Saint-Lazare au Havre, de Paris-Saint-Lazare à Ermont - Eaubonne, de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine, de Paris-Saint-Lazare à Saint-Germain-en-Laye et de Paris-saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite sont accolées les unes aux autres de Paris-Saint-Lazare à Asnières-sur-Seine (et, pour deux d'entre elles, d'Asnières à Argenteuil, et pour deux autres, d'Asnières à Bécon-les-Bruyères). Chacune de ces cinq lignes possède ses propres voies dès la sortie de la gare de Paris-Saint-Lazare, sans tronc commun ou cisaillement, ce qui explique que l'on considère ce tronçon comme étant constitué de cinq lignes à double voie et non d'une ligne à dix voies.