Les transports dans le département français de la Marne sont caractérisés par l'importance des infrastructures terrestres reliant l’Île-de-France à la Lorraine, à l'Alsace et à l'Allemagne. À côté de l'axe historique de la vallée de la Marne se développe un axe plus au nord, capté par le poids démographique et économique de l'agglomération de Reims, et par lequel passent les infrastructures les plus récentes (autoroute et LGV).
La Marne et ses deux principales agglomérations, Reims et Châlons-en-Champagne, sont à l'intersection de deux des principales autoroutes du nord-est de la France, l'autoroute A4 (Paris-Metz-Strasbourg) et l'autoroute A26 (Calais-Saint-Quentin-Troyes). Jusqu'en 2010, le tronc commun de ces deux autoroutes traversait le cœur de l'agglomération rémoise ; l'autoroute A4 contourne maintenant la ville par le sud, mais l'autoroute urbaine, renommée A344, accueille toujours plus de 60 000 véhicules par jour[2]. L'agglomération de Reims est également à l'origine de la route nationale 51, qui avec l'autoroute A34, relie la ville des sacres à Charleville-Mézières, Sedan et la Belgique.
Bien que l'itinéraire le plus court et la route nationale historique entre Paris et Strasbourg passent par le sud de la Marne, un tracé plus au nord a été choisi pour l'autoroute A4 au début des années 1970, par Reims et Metz. La route nationale 4 et la route nationale 44 (qui relie la première à l'A4) sont progressivement aménagées en voie rapide à 2x2 voies, mais cet aménagement reste incomplet, notamment dans le sud-ouest rural du département.
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Route nationale 51 à Witry-lès-Reims NB : après une discontinuité d'une trentaine de kilomètres, l'autoroute A34 reprend dans le département des Ardennes vers Charleville-Mézières et la frontière belge.
Autoroute gratuite à 2x2 voies, concédée sur le tracé repris à l'A4 et non-concédée au-delà. Sur deux kilomètres, cette autoroute porte officiellement le nom de RN 244.
L'ancien tracé de l'A4 a été renumérotée A344 en 2010 lors de l'ouverture d'un contournement sud de la ville. L'A344 reste une autoroute, concédée mais gratuite, limitée à 90 km/h.
Une des rares routes nationales presque entièrement conservées dans le réseau routier national après 2006, dont la totalité de son parcours marnais. En partie aménagée à 2x2 voies, notamment sur les contournements de certaines agglomérations et après Vitry-le-François. Ce tracé ne date que des années 1950 : auparavant, la RN 4 était en tronc commun avec la RN 3 jusqu'à Châlons-en-Champagne, puis utilisait le tracé de l'actuelle RN 44 jusqu'à Vitry-le-François. Entre Paris et Esternay, l'actuelle RN 4 appartenait à la RN 304, tandis qu'entre Esternay et Vitry-le-François, l'actuelle RN 4 appartenait à la RN 34.
Autoroute A344 à Reims (avant les années 1970 : Valmy)
Une des rares routes nationales presque entièrement conservées dans le réseau routier national après 2006 ; en partie aménagée à 2x2 voies. Entre Reims et Valmy : déclassée en 1972 en RD 931.
En partie aménagée en 2x2 voies. La section de Châlons-en-Champaagne à Vitry-le-François appartenait jusqu'aux années 1950 à la RN 4, tandis que toute la partie de cette route nationale située au nord-ouest de La Veuve a été déclassé en 2006 en RD 944.
Autoroute A34 à Rethel (avant 2006 : frontière belge vers Dinant)
La route nationale 51 actuelle est une 2x2 voies assurant la continuité de l'autoroute A34, et qui a vocation à être un jour absorbée par celle-ci. L'itinéraire d'origine a été déclassé :
au sud d'Épernay, en 1972 en RD 951,
entre Épernay et Reims, en 2006 en RD 951,
entre Reims et Witry-lès-Reims, en 2006 en RD 151.
La Marne est desservie par le réseau régional de transport routier Fluo Grand Est, qui compte 7 lignes interurbaines (hors transport scolaire) dans le département, ainsi que du transport à la demande. Ces services sont exploités par Keolis Marne.
Covoiturage et autopartage
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La Marne a également été desservie à partir de 1896 par un réseau de chemins de fer d’intérêt local, les Chemins de fer de la Banlieue de Reims, qui s'étendront à leur apogée sur plus de 300 km de lignes à écartement métrique. Ce réseau a complètement disparu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
La Marne, département où le développement du chemin de fer a été encouragé par des considérations stratégiques mais resté largement rural et peu peuplé, sera particulièrement touchée par les différentes vagues de fermetures de chemin de fer des années 1930 aux années 1970, et jusqu'au XXIe siècle. Des gares comme Sainte-Menehould et Esternay, jadis au cœur d'importantes étoiles ferroviaires, ne voient plus passer aucun train.
La desserte de Reims depuis Paris, qui passait initialement par Épernay, est déviée par la ligne de Trilport à Bazoches lors de l'ouverture de celle-ci en 1894. Puis, lors de l'électrification du grand axe de Paris à Strasbourg et de son antenne d'Épernay à Reims au début des années 1960, le trafic rebascule sur son itinéraire d'origine, avant de changer une nouvelle fois d'itinéraire en 2007 lors de l'ouverture de la LGV Est européenne qui met Reims à 45 min de Paris.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire à son apogée en 1930.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
Depuis son ouverture en 2007, la LGV Est européenne est le principal axe ferroviaire du département, permettant de relier à grande vitesse Paris-Est à Reims, Châlons-en-Champagne et Vitry-le-François, ainsi que Champagne-Ardenne TGV (gare bis de Reims) à Strasbourg, Lille, Nantes, Rennes et Bordeaux. Toutefois, pour les trains de fret et les trains régionaux (TER Grand Est dit TER Fluo), la ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville reste l'axe principal du département.
Double voie, électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz de Châlons-en-Champagne à la bifurcation de Saint-Hilaire-au-Temple (vers la LGV Est européenne), non-électrifiée au-delà.
Voie unique non-électrifiée, dont le trafic voyageurs a été suspendu dans le département en 2013. La section de Saint-Hilaire-au-Temple à Valmy reste parcourue par des trains de fret, mais il n'y a plus aucun trafic au-delà de Valmy.
Voie unique non-électrifiée, déclassée de la limite de la Seine-et-Marne à Esternay, mais toujours ouverte pour le trafic de fret d'Esternay à Sézanne.
La Marne est navigable et en partie canalisée. Elle est reliée à l'Aisne par le canal de l'Aisne à la Marne, qui traverse Reims. Le faible gabarit de ces voies d'eau (gabarit Freycinet ou classe I[4]) les destine principalement à la navigation de plaisance aujourd'hui.
Il s'agit principalement de réseaux d'autobus, mais Reims est équipée depuis 2011 d'un tramway qui relie le quartier d'Orgeval à la gare TGV via le centre-ville.