Les transports dans le département français du Val-de-Marne sont caractérisés par la forte densité des infrastructures de transport et le trafic soutenu qu'elles supportent. Comme dans le reste de la petite couronne parisienne, les transports en commun organisés par Île-de-France Mobilités (RER, métro...) sont fortement polarisés vers Paris. Le Val-de-Marne est une importante porte d'entrée de l'agglomération parisienne, notamment pour les flux arrivant du sud-est par voie terrestre (autoroute A6 et LGV Sud-Est) et pour ceux transitant par l'aéroport de Paris-Orly ou le port de Bonneuil-sur-Marne.
Le Val-de-Marne, département presque entièrement urbanisé à l'exception de son extrémité sud-est, comporte un réseau routier dense, en grande partie constitué de rues et avenues de taille variée en agglomération, et de quelques autoroutes et voies rapides permettant un trafic plus rapide quand elles ne sont pas embouteillées.
Les trois axes majeurs du département sont les autoroutes A6a-A6b et A4, qui relient respectivement Paris au sud et à l'est du territoire français, et l'autoroute A86 qui fait le tour de la petite couronne en passant notamment par la préfecture Créteil. Les autoroutes A6a et A6b sont jumelées sur l’essentiel de leur traversée du département, formant un ensemble à 4x3 voies unique en France, tandis que le tronc commun des autoroutes A4 et A86 entre Saint-Maurice et Nogent-sur-Marne constitue l'une des sections les plus chargées du réseau autoroutier et le principal point noir de la circulation routière en Île-de-France[2].
Les anciennes routes nationales construites pour relier Paris au sud et à l'est de la France sont aujourd'hui devenues pour la plupart de larges boulevards urbains, qui constituent les axes principaux de villes comme Champigny-sur-Marne (route nationale 4 devenue avenue Roger Salengro, avenue Jean Jaurès, rue Louis Talamoni et avenue Marx Dormoy) ou Vitry-sur-Seine (route nationale 305 devenue boulevard de Stalingrad, avenue Maximilien Robespierre, avenue Youri Gagarine et avenue Rouget de l'Isle).
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Autoroute circulaire autour de Paris (les communes sont citées dans l'ordre des aiguilles d'une montre), à 2x2, 2x3 ou 2x4 voies selon les sections, gratuite et non concédée dans le département.
Créée sur cet itinéraire dans les années 1950 (la RN 4 était auparavant une branche de la RN3 qui s'en séparait à Châlons-sur-Marne). Détruite dans les années 1970 entre Paris et Joinville-le-Pont pour laisser la place à l'autoroute A4, déclassée au-delà en 2006 en RD 4.
Le tronc commun des RN 5 et RN 6 (de Paris à Sens) portait le numéro RN 5, selon la règle voulant qu'un tronc commun porte le numéro le plus petit. Lorsque la RN 5 a été déclassée en Bourgogne, dans les années 1970, l'ancien tronc commun a été renommé RN 6. Il a finalement été déclassé en 2006 en RD 6.
L'une des plus importantes routes nationales de France, reliant Paris à Lyon et à l'Italie. La RN 6 débutait initialement à Sens et ne traversait donc pas le Val-de-Marne. Le tronc commun des RN 5 et RN 6 (de Paris à Sens) portait en effet le numéro RN 5, selon la règle voulant qu'un tronc commun porte le numéro le plus petit. Lorsque la RN 5 a été déclassée en Bourgogne, dans les années 1970, l'ancien tronc commun a été renommé RN 6. Il a finalement été déclassé en 2006 en RD 6.
Déclassée en 2006 en RD 19 en amont de Bonneuil-sur-Marne, mais la section de Bonneuil à Brie-Comte-Robert (Francilienne) a été conservée dans le réseau routier national.
Route nationale circulaire autour de Paris (les communes sont citées dans l'ordre des aiguilles d'une montre), progressivement déclassée dans les années 1990 et 2000 au fur et à mesure de l'ouverture de l'A86, ou directement remplacée par celle-ci.
Itinéraire repris par la RN 4 dans les années 1950. Cette dernière a été détruite dans les années 1970 entre Paris et Joinville-le-Pont pour laisser la place à l'autoroute A4, et déclassée au-delà en 2006 en RD 4.
Route nationale créée sur cet itinéraire à partir de 1991, sous forme de voie rapide à 2x2 voies. Forme avec la RN 19 une liaison entre l'autoroute A86 et la Francilienne, la seule dans le département conservée dans le réseau routier national après 2006.
Très courte route nationale assurant la liaison entre l'A4 (vers l'Est) et l'A86 (vers le nord), en l'absence de bretelle autoroutière permettant d'assurer cette liaison.
Covoiturage et autopartage
Comme dans les autres départements de la région, Île-de-France Mobilités subventionne les trajets en covoiturage courte distance en offrant la gratuité aux détenteurs de forfaits Navigo annuel ou mensuel ou Imagine'R, auprès des opérateurs de covoiturage partenaires[3].
En revanche, la ligne de Sceaux ouverte à partir de 1846 et la ligne de Vincennes ouverte en 1859 sont dédiées dès leur ouverture à la desserte de la banlieue parisienne, en plein développement ; elles accueillent rapidement un dense trafic périurbain, et seront le lieu d'expérimentations techniques et organisationnelles de la part des compagnies qui les exploitent.
Le développement des trafics à la fois de banlieue et de longue distance pousse les compagnies à améliorer la capacité et les performances de leurs infrastructures : la section de ligne de Paris-Gare de Lyon à Villeneuve-Saint-Georges est l'une des premières mises à quatre voies en France dès les années 1880, et en 1904, celle de Paris-Orléans (auj. Paris-Austerlitz) à Brétigny, également mise à quatre voies, est l'une des premières électrifiées, d'abord par troisième rail. Cette dernière sera en 1927 la première à bénéficier d'une ré-électrification par caténaire 1500 V continu après la décision ministérielle du 29 août 1920. En 1950, l'électrification des anciens réseaux du PO et du PLM (intégrés dans la nouvelle SNCF) est achevée dans la proche banlieue, mais il faudra attendre les années 1960 et 1970 pour que l'ancien réseau de l'Est soit à son tour électrifié.
Dans le même temps, la ligne de Sceaux puis la ligne de Vincennes connaissent une petite révolution : vétustes, elles sont tour à tour rétrocédées, à la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris en 1937 pour la première et à son successeur la RATP en 1969 pour la seconde, modernisées et finalement intégrées dans les nouvelles lignes A et B du réseau express régional d'Île-de-France (RER). Trois autres lignes de RER sont créées dans les années 1980 et 1990 et reprennent la desserte de la totalité des gares du département, cette fois sous exploitation SNCF.
L'actuel Val-de-Marne a également été desservi par des modes plus légers. Le tramway hippomobile et à vapeur apparaît dans les années 1870 : l'ancien tramway d'Île-de-France est électrifié au tournant du siècle et poursuit son développement jusqu'aux années 1920, avant de disparaître dans la décennie suivante. C'est que le tramway est concurrencé par un nouveau mode de transport, jugé plus moderne : en 1934, le métro de Paris pénètre dans l'actuel Val-de-Marne en desservant trois nouvelles stations à Saint-Mandé et Vincennes sur la ligne 1. D'autres prolongements de ligne permettront aux communes les plus proches de Paris d'être desservies par le métro au cours du XXe siècle. En 1973, Créteil est la première préfecture d'un département de petite couronne atteinte par le métro, et la station Pointe du Lac de la même ligne 8 est depuis 2011 la station du métro de Paris la plus éloignée de la capitale, à plus de 8 km du périphérique à vol d'oiseau. Le Val-de-Marne sera en revanche le dernier département de petite couronne à accueillir le nouveau tramway d'Île-de-France, en 2013.
Cartes du réseau ferroviaire à Paris et dans les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne (ancien département de la Seine)
Le réseau ferroviaire en 1930.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
Carte animée de l'évolution des réseaux urbains (tramway et métro).
Ligne à double voie, ouverte au seul trafic de fret (sauf à l'ouest de Valenton ou circulent des trains à grande vitesse contournant Paris). Électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz au nord de La Varenne - Chennevières et en courant continu 1500 V au sud et à l'ouest de La Varenne - Chennevières. Elle longe les voies de la ligne A du RER de Champigny à Sucy - Bonneuil.
De Paris-Bastille à Vincennes et de Boissy-Saint-Léger à Marles-en-Brie : ligne déclassée ou fermée selon les sections. Entre Villecresnes et Brie-Comte-Robert, une partie du tracé de la ligne a été repris par la LGV Interconnexion Est ;
De Vincennes à Boissy-Saint-Léger : double voie électrifiée en courant continu 1500 V en principe réservée au seul trafic voyageurs. Ligne RATP, aujourd'hui intégrée à la partie RATP de la ligne A du RER d'Île-de-France, mais qui lui préexistait comme ligne d'intérêt général.
Double voie électrifiée en courant continu 1500 V en principe réservée au seul trafic voyageurs. Ligne RATP ne faisant pas partie du réseau ferré national et n'en ayant jamais fait partie (la ligne a été créée pour le RER A). Comme les autres lignes du RER, elle est toutefois assimilable aux lignes du réseau d'intérêt général, malgré quelques différentes techniques.
Le Val-de-Marne n'est pas desservi par des trains Grandes lignes ou TER des régions voisines, à l'exception de Ouigo Train Classique qui dessert Villeneuve-Saint-Georges depuis 2022. Pour accéder aux trains longue distance, les Val-de-Marnais doivent donc se rabattre sur les gares parisiennes ou la gare de Massy-TGV, située dans l'Essonne.
En revanche, de nombreux trains de longue distance traversent le Val-de-Marne sans s'y arrêter :
La totalité du réseau de banlieue de la SNCF desservant le Val-de-Marne est labellisé RER ; le département n'est donc pas desservi par de « simples » Transiliens (mais les lignes P et R traversent le département sans s'y arrêter).
Le Val-de-Marne est desservi par les cinq lignes du Réseau express régional d'Île-de-France (RER) :
la ligne A du RER (tronc commun et branches paires), qui dessert du nord-ouest au sud-est les gares RATP suivantes :
Les principales gares SNCF de voyageurs sont celles de Villeneuve-Saint-Georges, Val de Fontenay, Maisons-Alfort - Alfortville et Choisy-le-Roi, avec une fréquentation entre 13 et 18 millions de voyageurs en 2019, ce qui les place entre la 22e et la 37e place nationale[4]. Les gares RATP les plus fréquentées sont, quant à elles, celles de Val de Fontenay et Vincennes avec respectivement 14 et 8 millions de voyageurs en 2019 (selon une méthodologie différente)[5].
L'aéroport de Paris-Orly, deuxième de France par la fréquentation, est implanté à la limite des départements du Val-de-Marne et de l'Essonne. D'importantes infrastructures de transport terrestre ont été créées spécifiquement pour desservir l'aéroport : l'autoroute A106 et Orlyval. L'aéroport est également desservi par la ligne 7 du tramway d'Île-de-France et le sera, à terme, par les lignes 14 et 18 du Grand Paris Express.
Modes actifs
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