Les transports dans le département français de l'Essonne sont fortement marqués par la proximité de Paris dont l'aire urbaine englobe la totalité du département. De grandes infrastructures de transport ayant Paris pour origine ou fin traversent le département (autoroutes A6 et A10, lignes ferroviaires de Paris-Gare de Lyon à Marseille-Saint-Charles et de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, LGV Atlantique…), et accueillent pour la plupart un trafic à la fois régional et de longue distance. Le département bénéficie toutefois dans sa partie nord d'infrastructures transversales plus développées que d'autres départements de la grande couronne parisienne, avec la Francilienne et la ligne de la grande ceinture de Paris. Le département accueille également une partie de l'aéroport de Paris-Orly, deuxième de France. Comme dans le reste de la région, Île-de-France Mobilités organise dans l'Essonne des services de transport ferroviaire et routier.
Le réseau routier de l'Essonne est en grande partie organisé autour des autoroutes jumelles A6a et A6b, qui, en traversant le Val-de-Marne sur un total de douze voies de circulation, constituent pour la plus grande partie de l'Essonne le principal accès à Paris. Lors de leur entrée dans le département, ces autoroutes donnent naissance à trois des quatre principaux axes radiaux du département :
l'autoroute A10, qui dessert l'agglomération de Massy-Palaiseau, Les Ulis et la vallée de l'Yvette, Dourdan, puis se sépare juste après la sortie du département en deux axes autoroutiers se dirigeant vers l'ouest et le sud-ouest de la France ;
Le quatrième grand axe radial du département, le seul à n'être pas issu du tronc commun des autoroutes A6a et A6b, est la route nationale 118, qui relie l'ouest parisien à l'autoroute A10 par la vallée de la Bièvre et Orsay.
Deux axes transversaux traversent le nord du département :
l'autoroute A86, qui forme une boucle autour de la première couronne parisienne, ne passe que brièvement dans le département mais irrigue par ses échangeurs les communes situées à l'extrême nord de l'Essonne ;
Autoroute gratuite et non-concédée, en partie en tronc commun avec l'autoroute A10 à 2x3 voies ; les tronçons n'étant pas en tronc commun avec l'A10 sont à 2x2 ou 2x1 voies ou à chaussées non séparées.
Autoroute A5 et RN 104 à Lieusaint (de 1978 à 2006 : Frontière italienne vers Turin)
Nouvelle numérotation de la RN 5 dans le département à partir de 1978 (jusque-là, le tronçon de Paris à Sens était un tronc commun des deux routes nationales, et l'usage voulait qu'on donne aux troncs communs le numéro le plus petit ; le déclassement de la RN 5 au-delà de Sens en 1972 a entraîné la renumérotation du tronçon amont en 1978). La majorité de la RN 6 a été déclassée en 2006 mais le tronçon essonnien reste classé dans le réseau routier national (liaison A86 / A5).
La quasi-totalité de l'itinéraire de cette route nationale dans le département a été déclassée en 2006 (seuls subsistent quelques centaines de mètres assurant la continuité de l'autoroute A106 jusqu'à l'aéroport d'Orly), mais le département de l'Essonne a choisi de ne pas renuméroter cette route qui s'appelle donc toujours N7. En partie aménagée à 2x2 voies.
Déclassée en 2006 dans le département, mais le département de l'Essonne a choisi de ne pas renuméroter cette route qui s'appelle donc toujours N20. En grande partie aménagée à 2x2 voies.
Déclassée en 1972 sur son itinéraire d'origine en RD 988. Un nouvel itinéraire est créé à la même époque entre Massy et Les Ulis en utilisant les emprises de l'ancienne ligne d'Ouest-Ceinture à Chartres ; ce dernier itinéraire est à son tour déclassé en 2006 en RD 188.
Déclassée en 1972 en RD 947. Le numéro N447 fut brièvement repris par le tronçon Villabé-Lieusaint de la Francilienne lors de sa mise en service, avant sa renumérotation en RN 104.
En tronc commun avec la RN 7 entre Corbeil-Essonnes et Le Coudray-Montceaux. Déclassée en 1972 en RD 948 au sud du Coudray-Montceaux et en 2006 en RD 448 de Vigneux à Corbeil.
Comme dans les autres départements de la région, Île-de-France Mobilités subventionne les trajets en covoiturage courte distance en offrant la gratuité aux détenteurs de forfaits Navigo annuel ou mensuel ou Imagine'R, auprès des opérateurs de covoiturage partenaires[2].
Transport ferroviaire et transports en commun
Historique
Corbeil est reliée dès 1840 à Paris par l'une des premières lignes ferroviaires de la région parisienne. En 1843, la section de Juvisy à Corbeil devient une simple antenne de la nouvelle ligne de Paris à Orléans. En 1849, c'est au tour de la ligne de Paris à Tonnerre, section de la future ligne impériale Paris-Lyon-Marseille, d'être mise en service.
Dans la première moitié du XXe siècle, le développement des trafics tant de banlieue que de grandes lignes pousse les compagnies à améliorer l'équipement de leurs lignes : la ligne de Paris à Orléans est mise à quatre voies jusqu'à Étampes et électrifiée par troisième rail jusqu'à Juvisy dès les années 1900, puis réélectrifiée par caténaire 1500 V jusqu'à Orléans dans les années 1920 ; la ligne de Paris à Marseille est mise à quatre voies dans le département avant la Première Guerre mondiale puis électrifiée en 1950 juste après l'électrification de la Grande ceinture.
Grâce au développement du trafic consécutif à la croissance de l'agglomération parisienne, l'Essonne connaîtra peu de fermetures de lignes d'intérêt général, à l'instar des autres départements franciliens. La totalité des lignes conservées seront intégrées dans le réseau express régional d'Île-de-France (RER) entre les années 1970 et 1990. Dans le même temps, la majorité des trains de grandes lignes quittent le réseau classique pour utiliser la LGV Sud-Est à partir de 1983 puis la LGV Atlantique à partir de 1989. C'est toutefois en gare de Brétigny qu'un train Intercités a déraillé le 12 juillet 2013, entraînant la mort de sept personnes.
Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. Cette ligne n'est pas techniquement une ligne à grande vitesse sur ses premiers kilomètres dans le département (vitesse limite, signalisation) mais y est assimilée en raison de son trafic.
Ligne à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. Cette ligne n'est pas techniquement une ligne à grande vitesse lors de son court passage dans le département (vitesse limite, signalisation) mais y est assimilée en raison de son trafic.
Double voie électrifiée en courant continu 1500 V dans le département, accolée à la Grande Ceinture entre Villeneuve-Saint-Georges et Juvisy. Dénommée ligne de la vallée entre Grigny et Corbeil-Essonnes. NB : les trains reliant Paris à Montargis ne passent plus par cette ligne, en partie désaffectée dans le Loiret, mais par Melun.
Double voie électrifiée en courant continu 1500 V dans le département. Contrairement aux autres départements franciliens, la totalité de la Grande ceinture reste circulée par des trains de voyageurs dans l'Essonne.
Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, qui constituait initialement une alternative à la Grande Ceinture, moins éloignée de Paris donc plus facile à défendre.
Double voie électrifiée en courant continu 1500 V jusqu'à Dourdan, puis voie unique électrifiée jusqu'à Dourdan-la-Forêt, puis voie unique non-électrifiée au-delà.
Ligne à la construction longue mais à l'exploitation courte, jamais achevée, qui devait offrir un second itinéraire de Paris-Montparnasse à Chartres. Entièrement déclassée dans le département. Ses emprises, rares terrains rectilignes non bâtis dans une agglomération parisienne en développement, ont été réutilisées :
Ligne RATP, aujourd'hui intégrée à la partie RATP de la ligne B du RER d'Île-de-France, sauf la section Saint-Rémy-lès-Chevreuse - Limours qui est désaffectée.
Transport ferroviaire de longue distance
La gare de Massy TGV est la principale gare du département pour le transport de longue distance, desservie par des trains TGV inOui et Ouigo effectuant des missions tant radiales (depuis ou vers Paris-Montparnasse) qu'intersecteurs (de l'ouest ou du sud-ouest vers le nord, l'est ou le sud-est du pays, et réciproquement). Elle est accolée à la gare de Massy - Palaiseau, qui, avec la gare de Juvisy, est l'une des seules autres gares du département desservies par des trains de grandes lignes.
La quasi-totalité des lignes de banlieue du département sont labellisées RER ; l'Essonne n'est desservie que par une seule ligne de « simple » Transilien, la ligne V.
pour la branche C4, à Dourdan - La Forêt, que la ligne atteint après avoir notamment desservi Juvisy, Brétigny et Dourdan (les deux dernières sont des terminus intermédiaires) ;
La gare de Juvisy, nœud de correspondance entre les RER C et D et entre les différentes branches de ces deux lignes, est la gare SNCF la plus fréquentée de France hors Paris intra-muros, avec plus de 40 millions de voyageurs en 2019[4]. La gare de Massy - Palaiseau est l'une des gares RATP les plus fréquentées hors Paris, et a une fréquentation totale (RATP + SNCF) de 13 600 000 voyageurs en 2019[4],[5]. Hormis Juvisy et Massy - Palaiseau, les gares les plus fréquentées sont celles d'Évry-Courcouronnes, Corbeil-Essonnes, Savigny-sur-Orge, Grigny-Centre, Brétigny, Vigneux-sur-Seine et Brunoy, avec une fréquentation annuelle entre 5 et 12 millions de voyageurs en 2019[4],[5].
Orlyval, qui relie la gare d'Antony à l'aéroport de Paris-Orly possède les caractéristiques techniques d'un métro automatique mais possède une exploitation et une tarification indépendantes du métro parisien.