Les infrastructures de transport dans le département français de la Moselle sont assez denses, contribuant à la fois aux communications entre les centres urbains du deuxième département le plus peuplé du Grand Est et à ses connexions avec les autres départements et les pays voisins. Plusieurs dynamiques se combinent. En premier lieu, l'axe formé par la vallée de la Moselle, canalisée à grand gabarit, est parcourue par des axes ferroviaires et autoroutiers majeurs, reliant les deux premières agglomérations du département, Metz et Thionville, à Luxembourg au nord et Nancy et la vallée du Rhône au sud. Ces axes croisent aux alentours de Metz les infrastructures, plus récentes, reliant l'Île-de-France à Strasbourg. Enfin, les infrastructures et services reliant la Moselle au Luxembourg et à l'Allemagne se sont développés à partir de la fin du XXe siècle, en lien avec la construction européenne et le développement des échanges transfrontaliers.
Les deux axes autoroutiers majeurs du département sont l'autoroute A31, qui parcourt le sillon mosellan et le connecte au Luxembourg et à la vallée du Rhône, et l'autoroute A4, qui relie Paris à Strasbourg. La première, non concédée et gratuite, a été ouverte à partir des années 1960 : saturée par la combinaison de trafics locaux entre les agglomérations lorraines et internationaux entre Europe du Sud et Europe du Nord, elle a fait l'objet du plusieurs projets de doublement sous les noms d'A31 bis et d'A32. La seconde, concédée et payante (sauf au niveau de l'agglomération de Metz), date essentiellement des années 1970 ; son tracé a fait l'objet d'intenses débats, puisque le tracé le plus court entre Paris et Strasbourg passe par Nancy, préfecture de Meurthe-et-Moselle, ville d'importance équivalente et rivale de Metz.
Autoroute concédée à 2x2 voies, payante sauf entre la sortie 33 (Marange-Silvange au nord-ouest de Metz) et le demi-échangeur de l'A314 (Noisseville à l'est de Metz).
Autoroute non concédée et gratuite dans le département, à 2x2 voies. C'est l'une des autoroutes à 2x2 voies les plus fréquentées de France, avec près de 110 000 véhicules/jour sur sa section la plus chargée[2].
Nom porté par l'autoroute reliant Metz à la frontière allemande vers Sarrebruck avant son renommage en A314 et A4 en amont de Freyming-Merlebach (1982) et en A320 en aval jusqu'à la frontière (1996). Ce nom a ensuite été attribué à un projet de doublement de l'A31, abandonné en 2010.
Route d'Allemagne, doubléée depuis les années 1970 par l'autoroute A4 et déclassée en 2006 en RD 603 dans le département. À l'ouest de Gravelotte, le tracé de cette route avait été modifié dans les années 1970, l'ancien itinéraire a été déclassé en RD 903.
Autoroute A30 à Fameck et, après une discontinuité, frontière belge vers Arlon (originellement : pas de discontinuité jusqu'à la frontière belge)
La RN 52 actuelle entre l'A4 et l'A30 était nommée RN 412 jusqu'aux années 1970. La RN 52 démarrait en effet à Uckange et non à Metz. La RN 52 a été déclassée en 2006 en RD 962 entre Metz et l'A4, et a été remplacée par l'autoroute A30 entre Fameck et la Meurthe-et-Moselle.
Le tronçon de Bitche à Sarreguemines a été repris dans les années 1970 à la RN 410. L'ensemble de cette route nationale a été déclassé en 2006 en RD 662 dans le département.
La Moselle est desservi par le réseau régional de transport routier Fluo Grand Est, qui exploite un réseau dense de près d'une centaine de lignes régulières dans le département.
Covoiturage et autopartage
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Transport ferroviaire
Historique
La ligne de Metz à Nancy, première liaison ferroviaire de l'actuel département de la Moselle, a ouvert en 1850 ; avec son prolongement vers Forbach et Sarrebruck mis en service les deux années suivantes, elle forme l'embranchement (du chemin de fer de Paris à Strasbourg) sur Metz et la frontière de Prusse vers Saarbruck (Sarrebruck)[3]. Entre 1852 et 1870, des lignes ouvrent vers Thionville et Luxembourg, Sarreguemines et Bitche, Sarrebourg ou encore Dieuze.
Rares sont toutefois les lignes qui franchissent la limite de la Meurthe-et-Moselle ; c'est pourquoi la plupart des nouvelles lignes ouvertes entre 1918 et 1939, après le retour de la Moselle à la France, traversent l'ancienne frontière, telles la ligne de Hagondange à Conflans-Jarny ou la mise à double voie de la ligne de Nancy à Château-Salins et Sarralbe. L'ouverture de la ligne de Lérouville à Metz-Ville en 1931 permet de raccourcir les trajets vers la capitale. Le réseau ferroviaire du département, à l'activité fret toujours intense, est l'un des premiers à voir apparaître la traction électrique en courant alternatif à fréquence standard, en 1955, sur la ligne de Mohon à Thionville ; en quelques années, la plupart des lignes du département sont électrifiées. Bien que la Moselle ait été touchée comme le reste du territoire français par de nombreuses fermetures de lignes à partir des années 1950, son réseau est resté conséquent, grâce à l'activité générée par une population nombreuse et à une activité industrielle qui reste élevée.
En 2007, l'ouverture de la LGV Est européenne met Metz à 1h23 de Paris, tandis qu'une gare nouvelle (Lorraine TGV) est ouverte dans la commune de Louvigny pour les TGV intersecteurs.
La Moselle a en revanche peu été desservie par des chemins de fer d’intérêt local, qui se limitèrent pour l'essentiel aux réseaux de tramway urbain des grandes villes (Metz, Thionville, Forbach), aux navettes reliant certaines villes à leur gare excentrée (Saint-Avold, Morhange) et aux lignes de Thionville à Mondorf-les-Bains et de Thionville à Fontoy.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire de la Meurthe et de la Moselle juste avant l'annexion allemande de l'Alsace-Moselle, en 1870.
Le réseau ferroviaire du département actuel à la veille de la Première Guerre mondiale, en 1913.
Le réseau ferroviaire du département à son apogée en 1939.
Le réseau ferroviaire du département en 1980.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire dans les actuels départements de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle.
La principale gare de voyageurs est celle de Metz-Ville, avec une fréquentation annuelle de 7 600 000 voyageurs en 2019 ; viennent ensuite Thionville et Hagondange, avec respectivement 2,9 et 1 millions de voyageurs, puis Sarrebourg et Lorraine TGV, avec 700 000 et 600 000 voyageurs annuels[4].
Depuis son ouverture en 2007, la LGV Est européenne est la colonne vertébrale des liaisons ferroviaire de longue distance : Metz-Ville et Thionville sont desservies par des TGV inOui Paris-Luxembourg, Forbach est desservie par les TGV inOui et Intercity-Express Paris-Francfort, et Lorraine TGV est desservie par les TGV intersecteurs reliant Strasbourg à Lille, Rennes, Nantes et Bordeaux. Quelques Ouigo desservent également Metz.
Du côté des trains régionaux, le TER Grand Est (ou TER Fluo) dessert une soixantaine de gares et haltes dans le département. L'axe Nancy-Metz-Thionville-Luxembourg, qui avait fait l'objet de l'une des premières dessertes régionales conventionnées (en 1970 sous le nom de Métrolor), est particulièrement chargé : outre les trains régionaux (jusqu'à 6 trains par heure et par sens en hyper-pointe), des trains à grande vitesse et des trains de fret circulent sur cette ligne, ce qui explique que l'axe Pagny-sur-Moselle - Metz - Thionville soit l'une des plus longues sections à quatre voies du réseau français hors Île-de-France.
D'Anzeling à Bouzonville (partie de la liaison Thionville - Bouzonville - Béning) : double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics fret et voyageurs.
De Bouzonville à Hargarten - Falck (partie de la liaison Thionville - Bouzonville - Béning) : double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte au seul trafic fret.
De Hargarten - Falck à la frontière : aucun trafic, ligne fermée ?
Voie unique électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics fret et voyageurs uniquement depuis le Luxembourg. Cette ligne possède une signalisation luxembourgeoise.
Voie unique électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics fret et voyageurs uniquement depuis le Luxembourg. Cette ligne, bien que pénétrant sur le territoire français, est entièrement exploitée par les chemins de fer luxembourgeois.
Ligne non-exploitée et en partie déclassée, sauf son extrémité sud, à voie unique électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, qui sert de liaison entre la LGV Est européenne et Sarrebourg.
Voie unique non-électrifiée, qui n'est plus exploitée que pour du fret sur une courte section à Sarralbe ; le reste de ligne est soit fermé, soit non-exploité.
La Moselle est canalisée à grand gabarit (classe V CEMT) sur toute sa traversée du département[5]. En 2019, Metz et Thionville sont respectivement les 3e et 5e ports du Grand Est par le trafic ; Metz est également le 6e port fluvial de France[6].
Depuis 1991, les agglomérations de Metz et Nancy possèdent un aéroport unique, Metz-Nancy-Lorraine, implanté dans le sud-ouest de la Moselle. Cet aéroport propose quelques destinations régulières notamment en Europe du Sud, mais sa fréquentation a baissé à la suite de l'ouverture de la LGV Est européenne.