Les transports dans le département français des Hautes-Alpes sont caractérisés par le manque d'infrastructures performantes et un relatif isolement. Bien que plus long, l'itinéraire par la vallée du Rhône est préféré à celui par les Hautes-Alpes pour les trajets terrestres entre Lyon et les Alpes du Nord d'un côté, la Côte d'Azur de l'autre. La faible démographie du département et son relief ne favorisent pas le développement d'une offre de transport. La confrontation entre la volonté de maintenir ou développer l'accessibilité au département, et celle de préserver ses paysages et son environnement, expliquent les débats autour de la desserte ferroviaire Grenoble-Gap et de l'autoroute A51.
Le col de Montgenèvre, près de Briançon, était dès l'Antiquité l'une des principales voies de traversée des Alpes, empruntée par la voie Domitienne.
De nos jours, le col de Montgenèvre est situé à l'extrémité orientale de la route nationale 94, axe principal du département le reliant à Gap par Briançon et Embrun.
À Gap, celle-ci croise la route nationale 85, qui assure la continuité entre les tronçons nord et sud de l'autoroute A51. Celle-ci, en effet, s'interrompt sur une centaine de kilomètres au niveau des Hautes-Alpes et du sud de l'Isère ; l'achèvement de l'A51, longtemps projeté, est aujourd'hui abandonné au regard de son coût, de son impact environnemental et des débats sur son tracé.
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Route nationale 85 à La Saulce près de Tallard, au sud de Gap
(au-delà de La Saulce, l'autoroute A51 s’interrompt sur plus d'une centaine de kilomètres ; l'« A51 Nord » reprend au col du Fau et s'achève à Claix, sur l'autoroute A480, près de Grenoble)
Autoroute concédée et payante à 2x2 voies dans le département.
Autoroute A51 à La Saulce près de Tallard, vers Marseille
(au-delà de La Saulce, la RN 51 a été déclassée en 2006 sur une quarantaine de kilomètres ; elle reprend sur l'A51 dans la commune d'Aubignosc, près de Château-Arnoux-Saint-Auban, et s'achève sur la route nationale 202 à Barrême, vers Nice)
À partir des années 1950 : route nationale 75 à Aspres-sur-Buëch
Le tronçon terminal de la RN 93 entre Aspremont et Sisteron a été repris dans les années 1950 par la RN 75, tandis que le court tronçon de Saint-Pierre-d'Argençon à Aspremont est devenu la route nationale 93B. Déclassée dans les années 1970 en RD 993.
Dévoyée sur une quinzaine de kilomètres lors de la construction du barrage de Serre-Ponçon dans les années 1950. Déclassée dans les années 1970 en RD 994 à l'ouest de Gap.
Route nationale 94 à Montgardin près de Chorges, vers Briançon
L'extrémité nord-est de la cette route nationale a été modifiée lors de la mise en eau du lac de Serre-Ponçon à la fin des années 1950 : elle passait initialement par Espinasses. Déclassée dans les années 1970 en RD 942.
Les Hautes-Alpes sont desservies par le réseau régional de transport routier Zou !, qui compte une vingtaine de lignes régulières dans le département (hors lignes saisonnières).
Covoiturage et autopartage
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Ainsi constitué à la fin du XIXe siècle par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), le réseau ferroviaire haut-alpin, en croix autour de Veynes, connaîtra une remarquable stabilité au cours du XXe siècle : aucune autre ligne ne sera ouverte (les projets de ligne du Champsaur, entre Corps et Gap, et de ligne de l'Ubaye, entre Chorges et Barcelonnette, sont restés inachevés), aucune ne sera fermée, et l'équipement des lignes a peu évolué jusqu'à nos jours. Les principales modifications concernent la mise à voie unique de la ligne de Veynes à Briançon, initialement à double voie, pendant la Seconde Guerre mondiale, et la rectification de son tracé sur une quinzaine de kilomètres lors de la mise en eau du lac de Serre-Ponçon à la fin des années 1950.
Le transport ferroviaire n'est pas très fréquenté dans les Hautes-Alpes : les principales gares de voyageurs, Gap, Briançon et Embrun, ont une fréquentation annuelle comprise entre 100 000 et 300 000 voyageurs seulement en 2019[2].
Le réseau ferroviaire haut-alpin forme une croix de lignes à voie unique et non-électrifiées autour de Veynes et Aspres-sur-Buëch :
Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. Le court tronçon d'Aspres-sur-Buëch à Veynes, qui fait office de tronc commun de toutes les lignes haut-alpines, est à double voie. La ligne rebrousse en gare de Veynes - Dévoluy.
Les réseaux L'Agglo en bus (Gap) et TUB (Briançon) comptent respectivement une quinzaine et quatre lignes régulières d'autobus, ainsi que du transport scolaire et du transport à la demande.
Modes actifs
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