Malgré sa situation géographique entre plusieurs des principaux centres démographiques et économiques de l'Europe (l'Île-de-France, le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine en France, le Benelux et la Ruhr), le département français des Ardennes est relativement isolé en matière de transports. Les principaux axes de transport autoroutier et ferroviaire contournent le département, alors que les itinéraires les plus courts de Paris à Cologne ou de Lille à Strasbourg passent par Charleville-Mézières. Le département ne compte aucun aéroport, et le transport fluvial a presque disparu.
Le principal axe routier des Ardennes relie Paris et Reims à la Belgique. Après avoir traversé Rethel, cet axe atteint Charleville-Mézières où il se divise en deux branches, l'une se dirigeant vers la province belge du Luxembourg via Sedan, l'autre vers Charleroi via Rocroi. Initialement composées de routes nationales (RN 51 et RN 58), les trois branches de ce « Y ardennais » sont progressivement aménagées en autoroutes (A34 et A304) depuis la fin des années 1990. Ces autoroutes, construites dans un objectif de désenclavement d'un département en déclin démographique et économique, sont gratuites et non concédées.
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Autoroute gratuite et non-concédée, à 2x2 voies sur la quasi-totalité de son parcours (courte section à 2x3 voies). Entre Charleville-Mézières et Sedan, cette autoroute portait initialement le nom d'A203. Certaines sections, bien que possédant des caractéristiques autoroutières, restent classées comme routes nationales sous les noms de RN 51, RN 43 et RN 58.
Nom d'origine de l'autoroute gratuite et non-concédée reliant les deux principales agglomérations du département, avant que celle-ci ne soit absorbée en 2015 par l'A34.
Cet itinéraire date de la réorganisation des routes nationales dans les années 1970 : précédemment, la route nationale 43 ne passait pas dans les Ardennes. Depuis les déclassements de 2006, seules deux sections non-continues restent classées dans le réseau routier national, au niveau de Sedan (continuité de l'autoroute A34 à 2x2 voies) et entre Charleville-Mézières et Tremblois-lès-Rocroi (cette dernière section devrait être déclassée à la suite de l'ouverture de l'autoroute A304 qui la double). Les sections déclassées en 2006 portent aujourd'hui le nom de RD 8043.
Déclassée en 1972 en RD 949 dans le département. Cette route nationale avait la particularité d'être séparée en deux parties reliées par une route située en Belgique.
Rethel (initialement : frontière belge vers Dinant)
Voie rapide à 2x2 voies sur la section conservée dans le réseau routier national (dans la continuité de l'autoroute A34). Entre Rethel et Charleville-Mézières, la route nationale, doublée par l'A34, a été déclassée en RD 951. Entre Charleville-Mézières et Tremblois-lès-Rocroi, elle était en tronc commun avec les RN 39 puis 43 et existe toujours sous le numéro de cette dernière. Entre Rocroi et la frontière belge, elle a été déclassée en 2006 en RD 8051.
L'axe ferroviaire reliant le Nord-Pas-de-Calais à la Lorraine par Charleville-Mézières revêt une importance particulière, en raison du volume croissant de charbon transporté entre ces deux régions. Trois itinéraires successifs seront construits entre Charleville-Mézières et Hirson pour supprimer les contraintes liées à la déclivité de l'itinéraire d'origine. Cette ligne sera également la première électrifiée dans le nord-est de la France après que l'Armée a levé le veto qu'elle opposait jusque-là, en 1954-1955 ; dix ans plus tard, l'axe Reims-Charleville-Mézières sera électrifié à son tour.
La principale gare de voyageurs est celle de Charleville-Mézières, avec une fréquentation annuelle d'un million de voyageurs en 2019. Les gares de Rethel, Sedan et Revin ont accueilli entre 170 000 et 326 000 voyageurs en 2019 ; les autres gares ont une fréquentation inférieure à 100 000 voyageurs[2].
Ces lignes sont parcourues par les trains TER Fluo (TER Grand Est) et quelques trains TER Hauts-de-France. Les gares de Rethel, Charleville-Mézières et Sedan sont également desservies par des TGV inOui au départ ou à l'arrivée de la gare de Paris-Est.
Lignes ferroviaires du réseau d'intérêt général dans le département
Déclassée au-delà de Challerange, et sans trafic au-delà d'Alland'Huy ; un trafic de fret subsiste sur les premiers kilomètres de la ligne. L'exploitation de la section d'Amagne - Lucquy à Voncq a été cédée par SNCF Réseau aux collectivités locales en 2021.
Une des lignes d'intérêt général à l'existence la plus brève, ouverte en 1935 et fermée en 1942 sans avoir jamais connu un trafic autre que militaire. Entièrement déclassée dès les années 1950.
Déviation de la ligne de Charleville-Mézières à Hirson, construite pour éviter les fortes déclivités entre ces deux villes, mais finalement abandonnée puis déclassée à son tour au profit de l'itinéraire par Liart.
Ligne classée d'intérêt local mais à écartement normal et conservée par la SNCF jusqu'aux années 2010, dont de facto incorporée au réseau d'intérêt général ; désormais déferrée.
Ligne classée d'intérêt local mais à écartement normal et conservée par la SNCF jusqu'aux années 1990, dont de facto incorporée au réseau d'intérêt général ; désormais déclassée.
Les Ardennes sont l'un des rares départements français à n'avoir jamais possédé aucun aéroport desservi par une ligne commerciale régulière. Depuis l'arrêt en 2006 de la desserte commerciale voyageurs de l'aéroport de Reims-Champagne, les aéroports les plus proches sont situés de l'autre côté de la frontière, à Charleroi et Luxembourg.
Le département a connu des réseaux de tramway urbain, à Charleville-Mézières et à Sedan, de 1899 à leur destruction pendant la Première Guerre mondiale.
Modes doux
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