C'est la deuxième commune de Belgique de plus grande superficie avec 206,93 km2.
Géographie
Situation
Carte interactive de Couvin
Limite communale
Administration communale
La commune de Couvin se situe au sud de la Belgique, à l'extrême sud-ouest de la province de Namur, dans l'arrondissement de Philippeville et à proximité de la France qu’elle jouxte au sud. La ville se situe à 65 km au sud-ouest de Namur, 110 km au sud de Bruxelles et à 250 km au nord-est de Paris. La commune est, pour ce qui est de la superficie, la deuxième de Belgique avec ses 206,93 km2, la première étant Tournai. Elle jouxte la province de Hainaut à l'ouest et le département des Ardennes au sud.
Couvin possède plusieurs lieux-dits dont le Fonds-de-l'Eau, qu'elle partage avec la section de Pesche, et la Platinerie. La vieille ville est logée en partie sur une des nombreuses falaises de la Calestienne, tandis que le faubourg Saint-Germain, qui tient son nom de l'ancienne église Saint-Germain détruite dans les années 1830-1840 et qui se trouvait sur l'actuelle Place Général Piron, se situe au pied de la même falaise dont il est séparé par l'Eau Noire.
La commune est à cheval sur 3 ensembles géographiques, la Fagne au nord, la Calestienne
au centre, et l'Ardenne au sud. La ville de Couvin se situe sur la Calestienne,
la vieille ville s'étant établie sur une de ses nombreuses falaises.
La ville culmine à une altitude de 210 mètres
tandis que la commune atteint des altitudes allant de 160 mètres à 403 mètres, respectivement
en Fagne et en Ardenne.
Hydrographie
La commune est traversée par 2 cours d'eau principaux : l'Eau Noire et
l'Eau Blanche, et par de nombreux ruisseaux dont le Ry de Rome, le Ry
d'Aisne, le ruisseau de la Forge du Prince qui se jetteront dans l'Eau Noire,
et la Brouffe qui quant à elle, se jettera dans l'Eau Blanche.
L'Eau Noire prend sa source au plateau de Rocroi et s'étend sur 42 km.
Elle passe dans la partie ardennaise de la commune de Couvin et de Chimay, traverse Couvin
du sud au nord, et se sépare en deux branches dont une à l'air libre et l'autre dans les grottes de Neptune (ou grottes de l'Adugeoir). Les deux branches se rejoignent au centre de Nismes par la suite. L'Eau Blanche quant à elle, prend sa source aux environs
de Chimay, passe dans les sections d'Aublain, de Boussu-en-Fagne, et Mariembourg
pour terminer sa course près de Nismes. Après, les deux rivières vont se rejoindre non loin de Dourbes
donnant ainsi naissance au Viroin qui se jettera par la suite dans la Meuse à Vireux-Molhain.
Le fait que la commune soit parcourue sur l'ensemble de son territoire par ces deux rivières implique
qu'elle fait entièrement partie du bassin de la Meuse.
Les grottes de l'Adugeoir où passe l'Eau Noire tiennent leur nom du
lieu-dit de la section de Petigny où elle se trouve, l'Adugeoir. Plus tard on renommera ces grottes
pour les appeler Grottes de Neptune, leur nom actuel. Les grottes ont été découvertes dans les
années 1890 et servent aujourd'hui de site touristique.
Le barrage du Ry de Rome à Petigny est une réserve en eau potable et
sert de promenade apaisante pour les visiteurs autour du lac sur une distance de 5 kilomètres.
La surface du lac occupe 26,45 hectares
[1].
Climat
L'ensemble de la commune a un climat très varié dû à la différence environnementale entre le sud, avec les Ardennes, et le nord, avec la Fagne. La ville de Couvin, entre ces 2 zones géographiques, a un climat tempéré océanique dégradé grâce à la proximité de l'océan Atlantique tout en étant assez reculée dans les terres.
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Secondaire
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Histoire
Origines et période hennuyère
Le site de la caverne de l'Abîme est occupé dès la préhistoire. Des fouilles archéologiques ont mis au jour des monnaies romaines et les restes d'un ancien cimetière mérovingien, ce qui permet d'affirmer une présence humaine dans les premiers siècles de notre ère[3].
La ville est mentionnée pour la première fois en 872 sous le nom de « Cubinium », son territoire est alors occupé par les moines de Saint-Germain-des-Prés. Elle fit ensuite partie du comté de Hainaut de 996 à 1096,
Aux XIIIe et XIVe siècles, Couvin participe activement aux luttes sociales qui agitent la principauté, ce qui lui vaudra d'être incendiée en 1408 lors de la révolte des villes contre l'évêque Jean de Bavière. Elle fait partie des signataires de la Paix de Fexhe en 1316.
En 1554, la ville est assaillie et brûlée une nouvelle fois puis occupée durant cinq ans par les troupes du roi de France Henri II[4]. Au XVIIe siècle, la ville étant située sur le lieu de passage, elle souffrira notamment des ravages causés par des mercenaires engagés par les Espagnols. Le Grand Condé prend la ville en 1643. En 1673, elle est de nouveau occupée par les Français qui démantèlent le château fort. Ils l'occupent encore en 1696, 1707, 1711 et 1747.
Durant le Moyen Âge, Couvin possède sa foire et son marché franc, ainsi qu'une halle. L'activité principale est à l'époque le travail du fer. L'annexion par la France en 1793 favorise la prospérité de la ville dont les forges alimentent alors les fabriques de canons. C'est d'ailleurs à Couvin que fut construit le premier haut fourneau à coke d'Europe.
Lors de la Révolution belge, Louis Ragondet[6], à la tête de 78 volontaires Couvinois, quitte Couvin le 24 septembre 1830 et le 26 septembre, unis à ceux de Binche, Fontaine-l'Évêque et de Gosselies, ils attaquent les Hollandais à Vilvorde et les poursuivent jusque Eppegem. À la suite de cela, la ville reçut comme 99 autres villes et villages belges, le , des mains du RoiLéopold 1erdrapeau d'honneur portant en lettres d'or A la commune de Couvin. La patrie reconnaissante.
Période belge
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En 1978, suivant l'exemple des actions entreprises à Cour-sur-Heure pour s'opposer à la construction d'une usine[7], la population de Couvin s'opposa au projet de construction d'un barrage sur l'Eau noire, opposition qui dura neuf mois et qui attira l'attention des médias nationaux. Le ministre des travaux publics Guy Mathot retira finalement le projet. Le réalisateur Benjamin Hennot a réalise en 2015 un documentaire à ce sujet intitulé La Bataille de l'Eau Noire[8].
L'ancienne ville possède des armoiries qui ont été octroyées le 14 décembre 1874 et modifiées le 3 février 1950 par l'ajout d'un écu sur le tout. Elles sont inspirées du sceau de Couvin de 1789. L'écusson montre le badge de la brigade du 1er corps d'armée (Belgique)(en), la Brigade Piron, qui doit son nom à son premier commandant, le Général Piron, né à Couvin en 1896. Après la fusion des communes, la nouvelle entité reprend les armoiries de l'ancienne commune éponyme.
Blasonnement :Écartelé : aux 1 et 4 d'or ; aux 2 et 3 d'azur ; sur le tout un écu de sable à la croix latine cousue de gueules, à la tête de léopard d'or à la gueule ouverte et allumée de sable, brochant sur la croix[10].
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Du minerai de fer oolithique affleure dans la région couvinoise, qui fut exploité par des maîtres de forges (au moins depuis le moyen-âge). Après un passage à vide durant la première moitié du XIXe siècle, la révolution industrielle et l'arrivée du chemin de fer permirent l'approvisionnement facile en charbon et l'écoulement des produits finis dans tout le pays. Couvin devint un important centre de poêlerie, comptant 5 ateliers principaux au XXe siècle:
- Les fonderies Saint-Joseph,
- La "Couvinoise",
- Les ateliers de l'eau Noire
- Les fonderies du Lion
- Les fonderies Saint-Roch
Cette industrie subit de plein fouet la mondialisation et la concurrence de productions issues de pays à bas coûts. En 2024, seul subsiste l'atelier SCJ Stove Works, qui emploie une vingtaine de personnes (contre près de quarante fois plus un siècle auparavant)
centre commercial de grandes surfaces.
Couvin fut également le siège de l'entreprise Donnay, fabricant de raquettes de tennis.
Le Vieux Couvin (haut de la ville) avec ses tavernes typiques et ses maisons en pierres.
Chapelle des Calvaires. La première est édifiée en 1671 et la chapelle ouverte date possède un Christ en croix baroque de la deuxième moitié du XVIIe siècle[11].
Ancien Moulin de la Foulerie. Il tire son nom d'une foulerie de tissus établie le long de l'Eau Noire depuis le XVIIe siècle repris en 1824 par Hannonet-Gendarme, propriétaire des forges Saint-Roch, et qui avait installé une forge est dont l'activité cessa en 1833, pour cause de faillite[12].
Château Saint-Roch. Construit au XVIIIe siècle et transformé au XIXe et au XXe siècle ancienne propriété du maître forge Hannonet-Gendarme[13].
Ancien hôtel du Chemin de fer. Bâtiment de style néo-classique construit par Adolphe Gouttier en 1870[14].
Ancien hôtel de ville, grand'place. Édifié en 1832 en tradition néo-classique[15], il possède dans la salle du conseil et des mariages une tapisserie de la bataille d'Héliopolis[16].
Église Saint-Germain, anciennement église Notre-Dame[17]. La tour date du début du XVIIIe siècle[18] et l'église reconstruite de 1863 à 1864 dans le style néo-gothique par l'architecte Deman[17].
le bunker d'Hitler dans la forêt du Brûly-de-Pesche (Grand quartier général allemand de la campagne de France) qui abrite aujourd'hui le musée de la Résistance.
↑André Lépine, « Le rattachement à la France du district de Couvin en 1793 », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 246,
↑André Lépine, « Frasnes-lez-Couvin - Notes d’histoire. La paroisse », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 363,
↑« Le tarmac de Cour-sur-Heure et le barrage de l'Eau Noire : dans un rapprochement des deux comités de défense ? », La Nouvelle Gazette, 30 juin 1978.
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 258
Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 et 2 : Namur, Arrondissement de Philippeville, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 694 p. (ISBN2-8021-0040-8)
« 1914 - L’Entre-Sambre-et-Meuse tragique : Mariembourg, Frasnes, Couvin, Petite-Chapelle », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 370,
Norbert Nieuwland et Jean Schmitz, Documents pour servir à l'histoire de l'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg, vol. 5, Bruxelles, G. van Oest, , Extrait
Jean Evariste, « Soldats de Napoléon, des cantons de Couvin, Philippeville & Bouillon (+ Le Mesnil & Oignies) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 426,
Dom Thierry Réjalot, « Jacques Marchant, de Couvin, sa vie et ses œuvres », Annales de la Société archéologique de Namur, no 27, , p. 19-104
Antoine Charles Hennequin de Villermont, « Essai historique sur Couvin et sa châtellenie », Annales de la Société archéologique de Namur, vol. 9, , p. 265-312
Paul Magotteaux et Colette Monier, Couvin : Extraits d’actes des anciennes cours et justice, Wépion
André Lépine, « Le rattachement du district de Couvin à la France (1793) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 246,
André Lépine, « 80 monuments insolites d’Entre-Sambre-et-Meuse », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 520,