Nismes (prononcé : [niːm] ; en wallon : Nîme) est une section de la commune de Viroinval située en Wallonie dans la province de Namur. Elle y abrite le siège administratif de la commune. Elle est bornée au nord par Dourbes; à l'est par Olloy et Oignies; au sud, elle touche à Couvin, et à l'ouest, à Petigny et à Frasnes-lez-Couvin. Les habitants sont surnommés les Crayas, appellation wallonne du mâchefer, en souvenir de l’extraction du fer, d’où aussi le lieu-dit Fondry (fonderie).
Situé dans la vallée de l'Eau Noire, le village de Nismes est surtout connu pour ses réserves naturelles et ses curiosités géologiques de la région calcaire de la Calestienne comme le Fondry des Chiens, le Fondry Matricolo et la Roche Trouée. Il existe un petit train touristique pour un circuit d'une heure au travers des différentes régions de l'entité.
Hydrographie
Un bras de l'Eau Noire, après la traversée des grottes de Neptune, réapparait près du centre de Nismes, à la grotte du Pont d’Avignon pour rejoindre le bras principal de l'Eau Noire. Cette réapparition d'eau n'est autre qu'une résurgence (prouvée par l'utilisation d'un colorant).
Géologie
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Morphologie urbaine
Hameaux et lieux-dits
Le village de Nismes possède plusieurs hameaux et lieux-dits :
Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Histoire
Nismes est un des plus anciens habitats de la région, on y a découvert des vestiges antérieurs au magdalénien (paléolithique supérieur), des tombes et des retranchements gallo-romains et mérovingiens.
Avec Couvin et Frasnes, le village fait partie du domaine de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés à Paris; cédés au roi de France, Robert le Pieux, ces villages sont compris en 996 dans la dot de sa sœur Hedwige, qui épouse le comte de HainautRegnier IV. Cent ans plus tard, le comte Baudouin, partant en croisade, vend Couvin et ses dépendances à Otbert, au prince-évêque de Liège. Désormais et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, Nismes va dépendre de la châtellenie de Couvin.
Son château, détruit peu après 1096, est reconstruit en 1148 par Henri de Leyen, prince-évêque. Il sera détruit définitivement en 1554 par les troupes d’Henri II, roi de France. Au XVe siècle, Nismes est le siège d’une foire et compte des bourgeois[1].
En 1469, une troupe de 300 soldats bourguignons exécute la sentence et démolit les remparts de Couvin et de Nismes en partie[2].
En 1544, Nismes et les villages voisins sont appelés par la ville de Couvin pour sa défense contre les bandes de soldats pillards[3].
En 1555, le Duc de Nevers battu par les troupes espagnoles de Guillaume de Nassau parti de Givet, leur abandonne Fagnolles, Couvin, Boussu dont les forts servent d'avant-poste à Mariembourg. Le Taciturne détruit ces château-forts. Le château-fort de Nismes est incendiée par les Français[4].
En 1730, visite à Nismes du Général espagnol et nismois, Pierre Bosseau, Marquis de Châteaufort, qui décèdera en 1741 à Zamora en Espagne Capitaine-Général de la vieille Castille, Vice-Roi de Catalogne. Il fait don à l'église de Nismes, d'un plateau et burettes en argent et d'un calice que le curé Nanquette fera restaurer en 1772[5].
En , Nismes est un des dix cantons municipaux du district de Couvin, réuni à la France dans le cadre du département des Ardennes; il comprend les deux Dourbes, Fagnolle ou Ligne, et Olloy[6].
En 1940, fuite des habitants vers le sud et explosion de la passerelle du monument et destruction de nombreuses maisons[7].
Le vers 2 h 15, un bombardier britannique, de retour d'un bombardement à Stuttgart, est abattu au-dessus du bois de Nismes. Les 7 hommes d'équipage sont tués. Le , une stèle a été dressée à Regniessart en souvenir de ces braves.
En 1977, suite à la loi sur les fusions des communes, Nismes est fusionnée avec 7 autres communes pour formé l'entité de Viroinval dont Nismes et le siège de la nouvelle commune.
Politique et administration
Liste des bourgmestres jusqu'à la fusion des communes
Les bois importants fournissaient du travail à nombre d’habitants : bûcherons, sabotiers, fauldeurs ou charbonniers de bois, préparateurs d’écorces de chêne. L’industrie du fer est importante : extraction et forgerie. Vers 1830, un haut fourneau était actionné par l’Eau Noire. Au début du XXe siècle, on exploite des carrières de pierre et la saboterie occupe 200 sabotiers. Pendant un siècle, le rail a desservi la localité.
Saboterie
La localité de Nismes a connu durant la première moitié du XXe siècle une très grande prospérité grâce aux activités liées à l'exploitation de la forêt et la transformation du bois. C'est dans ce cadre-là qu'une multitude de sabotiers ont œuvré dans le village et ont participé à la qualité de ses habitants. La production mécanique de sabots en fit chuter le prix tout en augmentant le nombre de pièces disponibles. Ces entreprises étaient florissantes jusqu'en 1935-1940. À cette période, les gens préféraient des galoches chaussures faites d'une semelle en bois et d'un dessus en cuir un peu plus chères mais plus résistantes. Quand, vers les années cinquante, la chaussure tout en cuir s'est démocratisée, les usines de sabots ont toutes cessé progressivement leurs activités. Le passé des industries sabotières marque encore le paysage de Nismes par la présence de quelques cheminées des anciennes fabriques et par les petits ateliers qui restent visibles le long de I'Eau Noire, et dont bon nombre d'entre eux-on peut le regretter ont été transformés en garage ou en commerce[9].
Scierie
Le village de Nismes possède encore deux scieries : Scierie du Fourneau et Scierie Saint-Joseph.
Commerces
Nismes possède des petits commerce dans le centre comme par exemple cafés, épiceries, etc.
Héraldique
Les armes de la commune de Nismes se blasonnent ainsi
« De gueules à la fasce d'argent. Pour se différencier de Bouillon ou Louvain qui possèdent les mêmes armes, l'écu de Nismes doit être posé devant un Saint-Lambert debout en habits épiscopaux, nimbé, tenant de la dextre une crosse, le crosseron à l'extérieur et de la senestre un livre fermé, le tout d'or[10],[11]. »
Patrimoine et culture local
Patrimoine
Religieux
L'église Saint-Lambert. Édifice de style néo-classique construit 1829 par l'architecte Jean Kuypers et reconstruit partiellement en 1845[12].
Ancienne église Saint-Lambert. Reconstruite en 1606[13] et désaffectée en 1845 au profit de la nouvelle église et démolie en 1890[14].
Chapelle Sainte-Thérèse. Édifice néo-classique du XVIIe siècle dédié autrefois à Saint-Michel[15]. Cette chapelle se situe à côté du château communal.
Chapelle Saint-Joseph. Édifice construit au XVIIe siècle[17].
Civils
Château Licot actuellement la maison communale. Ancienne cense du Maugré, appartenant à la famille Martin jusqu'en 1658, à l'époque à laquelle elle passa aux Baillet. Mis en vente à Michel Licot en 1745 et transformée en 1864 et 1890 qui devient le Château Licot. En 1923 la commune achète le domaine et qui est restauré en 1964[15]. Le château est transformé en hôtel de ville et il est le siège de l'entité de Viroinval.
Ancienne ferme Bivort. Bâtie au XVIIIe siècle c'était une propriété de la famille du même nom[18]. Elle se situe rue Saint-Roch.
Le patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie, vol. 9, t. 1 et 2 : Namur, Arrondissement de Philippeville, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 694 p. (ISBN2-8021-0040-8)
Pierre Blondeau, Contribution à l'histoire de Nismes, Cercle Culturel de Nismes A.S.B.L., , 139 p.
Pierre Blondeau, « Histoire des cabanes abandonnées : I. Les lieux-dits de Nismes - A. Le grand bois B. Les tiennes et les champs II. Le village et les gens », Au Pays des Rièzes et des Sarts, nos 96 à 104,
Paul Magotteaux et Colette Monier, Nismes - 1.591 extraits d’actes des anciennes cours et justice de 1531 à 1742, Wépion
André Lépine, « La coopérative L’Espérance de Nismes en 1907 », Au Pays des Rièzes et des Sarts, no 113, , p. 25 à 30
André Lépine (dir.) et al., « Notes d’histoire sur l’entité de Viroinval (1) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 281, , p. 30
André Lépine (dir.) et al., « Notes d’histoire sur l’entité de Viroinval (2) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 377, , p. 40
André Lépine (dir.) et al., « Notes d’histoire sur Nismes », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 461, , p. 29
André Lépine, « La ligne 132 en cartes postales anciennes », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 500,
Jean-François Goffin et Auguste Soupart, « Généalogie Martin, de Nismes et environ », Cercle d'Histoire de Cerfontaine, no 755,
Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal,
Guy Lapaille, Sylvain Hottiaux et Glen Turner, Le Short Stirling BF513 n'est pas rentré : The Short Stirling BF513 failed to return, Commune de Viroinval, , 40 p.
Marc Waine, Nismes : Deux siècles d'histoire, t. I, II et III, Oignies-en-Thiérache, Maison des Jeunes de Viroinval, , 418 p.