Autoroute A14 (France)
En France, l’autoroute A14 est une autoroute à péage d'environ 21 kilomètres de long située dans l'ouest de l'Île-de-France. Elle relie le quartier d'affaires de La Défense, au niveau de Nanterre (Hauts-de-Seine), à Orgeval (Yvelines) où elle rejoint l'A13[1]. C'est la première autoroute urbaine à péage en France. Son exploitation est assurée par la Société des autoroutes Paris-Normandie (groupe Sanef). HistoireDéclarée d'utilité publique le , elle est mise en service le . Le projet répond à un besoin de fluidifier le trafic en banlieue ouest de Paris, en raison du développement de La Défense et de la croissance démographique du nord-est des Yvelines, et de désengorger les premiers kilomètres de l'A13. Il se heurte à l'opposition de nombreux riverains de son parcours projeté et d'élus locaux, qui dénoncent les atteintes à l'environnement. En mai 1990, le président de la République François Mitterrand, après s'être rendu à Saint-Germain-en-Laye pour comprendre cette opposition, recommande de ne pas construire d'échangeur qui desservirait le centre de cette ville. L'autoroute peut donc devenir souterraine entre Le Mesnil-le-Roi et Chambourcy, ce qui apaise les craintes quant à l'avenir de la forêt de Saint-Germain[2]. Accès à l'autorouteCette autoroute comporte deux accès entre l'échangeur A 86/A14 de Nanterre, et Orgeval. En particulier, le diffuseur de Chambourcy raccordé à la RD 113 à l'ouest de Saint-Germain-en-Laye et le demi-diffuseur tourné vers Paris raccordé à la RD 30 au niveau de l’hôpital de Poissy. D'autres échangeurs ont été envisagés dans le secteur de la boucle de Montesson. Cependant, les collectivités locales ne sont pas unanimes sur l'intérêt de ces accès et aucun n'a été réellement projeté. La fonction de cette autoroute est donc de doubler l'A13 entre Paris et Orgeval pour les usagers se rendant au-delà d'Orgeval. Le délestage de la voirie locale, notamment de la nationale 13 qui irrigue le secteur de Saint-Germain, est, de ce fait, limité. Par ailleurs, le coût élevé du kilomètre incite de nombreux automobilistes à éviter l'A14. ProjetÀ Neuilly-sur-SeineLa commune de Neuilly-sur-Seine n'a pas obtenu le pouvoir d'enfouir l’avenue Charles-de-Gaulle, utilisée par les automobilistes pour rejoindre depuis Paris plusieurs autoroutes dont l'A14. En compensation, elle prévoit de réaménager cette avenue en réduisant la largeur des 2 × 4 voies de 3,20 m à 2,80 m[3]. À MontessonLa création d'un échangeur à Montesson a été envisagée, faisant l'objet d'études par la commune, avant d'être abandonnée[4]. À Saint-Germain-en-LayeL'échangeur de Chambourcy a été inauguré le par Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux transports. Il dessert Saint-Germain-en-Laye par son entrée ouest. Les travaux de mise à 2 fois 2 voies de la RD 113 (ex-RN 13) ainsi que la création de ronds-points aux carrefours entre Saint-Germain-en-Laye et Orgeval ont été terminés fin 2013. Ouvrages d'artL'A14 compte de nombreux ouvrages d'art dont deux viaducs sur la Seine et un tunnel de 1 855 mètres pour le passage sous la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye. L'architecture des ouvrages est l'œuvre des architectes Charles Lavigne et Alain Montois. Le coût de construction s'est élevé à 690 millions d'euros du fait précisément des contraintes environnementales, en particulier dans le secteur de Saint-Germain-en-Laye, et des exigences des riverains qui ont nécessité le creusement du tunnel et la couverture de plusieurs tronçons. L'autoroute passe également par un tunnel sous Nanterre et La Défense, long de 5 km environ. Liste des ouvrages d'art
PéageAu , le tarif des péages[5] pour les véhicules légers est de 10,60 € (réduit à 6,40 € de 10 h à 16 h et de 21 h à 6 h du lundi au vendredi hors jours fériés). Ce montant est élevé au regard de la distance parcourue, mais il existe des formules d'abonnement. Le , cette autoroute était la plus chère de France en euros par kilomètre parcouru (8,30 € en heures pleines pour 15 km). Le Duplex A86 pratique aussi des tarifs élevés et dépasse aux heures de pointe le taux tarifaire de l'autoroute A14 (1 €/km). Lors de l'ouverture de l'autoroute, la gratuité du passage était offerte aux véhicules pratiquant le covoiturage (trois personnes au moins incluant le porteur de la carte) pour un aller et retour par jour ouvrable[6]. Le , le péage de Montesson passe en « flux libre », avec suppression des barrières et obligation pour l'usager d'être abonné au télépéage (ce qui est le cas à l'époque de la moitié d'entre eux) ou de régler sur internet après son passage dans les 72h[7]. ParcoursSection non-concédée gérée par la DIRIF et gratuite.
Section concédée à SAPN, payante et en flux libre.
L'A14 continue sur l'A13 en direction de Rouen. TraficLe trafic enregistré était de 16 600 véhicules par jour en 1997 et de 23 700 en 2000, soit un chiffre nettement inférieur aux prévisions : 20 000 à 24 000 en 1997 puis 35 300 à 39 000 en 2000[8]. Plus récemment, l'exploitant n'a plus communiqué d'autres chiffres que ceux additionnant le trafic sur l'A13 et l'A14. La SAPN faisait état d'un trafic en 2005 de 3 500 véhicules par heure dans le sens Orgeval-Paris aux heures de pointe du matin, et de 2 200 véhicules véhicules par heure dans l'autre sens aux heures de pointe du soir, sans plus de précisions[9]. Notes et références
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