La ville se trouvant sur un rétrécissement de la Garonne, le lieu fut nommé par les Romains le « Pas du Loup » : Passus Lupi.
Saint-Béat serait, outre une tautologie (beatus : bienheureux ou saint), le nom d'un saint très local. Ce saint est aussi connu comme l'évangélisateur de la Beauce où il aurait tué un dragon.
Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Entremons[7].
Dans l'antiquité, le site de Saint-Béat est connu comme un « Passus Lupi » (passage du loup), car le resserrement de cette partie du val d'Aran n'aurait alors permis qu'à des loups efflanqués de passer sans se mouiller les pattes dans la Garonne.
Cette ancienne place forte commandait la vallée de la Garonne. Son importance l'avait fait surnommer la « clé de la France ».
Depuis, Saint-Béat est surtout connu pour ses carrières de marbre blanc, découvertes sans doute en cherchant à élargir l'étroit passage et exploitées depuis l'époque gallo-romaine[8]. La légende locale n'hésitait pas à dire que son marbre avait permis d'édifier la colonne Trajane à Rome, ainsi que tout ce qui était en pierre blanche dans la région. C'est naturellement faux. C'est en revanche en partie avéré pour les colonnettes du couvent de Saint-Bertrand-de-Comminges tout proche, ainsi que pour la majorité des sculptures de la villa romaine de Chiragan, à Martres-Tolosane. Il a servi pour les autels tauroboliques de Lectoure (176, 239 et 241 ap. JC). Le marbre de Saint-Béat fut le matériau utilisé pour les bassins et plusieurs statues du parc de Versailles.
L'existence d'un monastère est attestée dès 1003[9].
Les armoiries de Saint-Béat, « clef de France », s'expliquent par l'édification d'une citadelle qui contrôle le passage de la vallée de la Garonne.
Pendant longtemps, outre ses carrières, la ville était le site d'une foire où s'échangeaient les ânes et mulets destinés à l'Espagne, contre du bois venant des forêts aranaises et charrié par la Garonne. Cette foire avait traditionnellement lieu à la Saint-Martin.
Une particularité : jusqu'à la Révolution, Saint-Béat (du moins sa partie est, séparée de la partie ouest par la Garonne) formait, avec Melles et Argut-Dessus, une des enclaves languedociennes du diocèse appelé « diocèse civil du Petit-Comminges » (l'un des 24 diocèses civils des États du Languedoc). Sa partie ouest, avec Arlos, faisait partie de la jugerie dite de « Rivière-Verdun » (formée d'innombrables enclaves allant de Verdun-sur-Garonne, entre Toulouse et Montauban, jusqu'à la frontière espagnole). Cette jugerie dépendait de la Gascogne comme le Couserans et le Comminges[10].
Dans leur cahier de doléances, les habitants décrivent le site de la ville, comme un endroit particulièrement déshérité, soumis aux débordements de la Garonne, comme aux chutes de pierres depuis les falaises qui surplombent la ville.
L'ouverture de la station de ski du Mourtis a donné un nouvel élan touristique à la ville, comme plus récemment son festival de sculpture de marbre, qui permet à de jeunes sculpteurs de s'exprimer par leur art.
Responsable de carrière souterraine à l’usine OMG à Saint-Béat Démissionnaire
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2016, la commune comptait 345 habitants[Note 1], en évolution de −12,21 % par rapport à 2010 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
le château fort du XIIe siècle et sa chapelle. Le château est bâti dans le défilé de la Garonne (surnommé par les romains « le passage des loups »). Il en subsiste notamment un donjon d'époque romane. La chapelle a été édifiée afin de protéger les habitants lors de l'épidémie de peste de 1855[35].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
↑B. Sapène, « Autels votifs, atelier de marbriers et sanctuaire gallo-romains découverts à Saint-Béat (Hte-Garonne), en 1946 », Revue de Comminges, , p. 283 (lire en ligne)
↑Héliodore Castillon (d ́Aspet), Histoire des populations pyrénéennes du Nébouzan et du pays de Comminges..., Toulouse, Delsol, (lire en ligne), p. 220
↑Christine Tellier, « Saint-Béat. Dernier mandat : Hervé Perefarrès n'est pas dans la course aux municipales », La Dépêche du Midi, (lire en ligne, consulté le )« Entré au conseil municipal à l’âge de 19 ans, et après avoir été conseiller, adjoint puis maire, une page se tourne pour le maire de Saint-Béat ».
↑Julien Licourt, « Saint-Béat : comment redonner vie à un village dévasté ? », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )« Trois mois après une crue qui a dévasté Saint-Béat, le maire du petit village de Haute-Garonne regrette le manque d'accompagnement à long terme des communes ayant subi un grave sinistre ».