Aurignac est une commune rurale qui compte 1 242 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Aurignacais ou Aurignacaises.
La superficie de la commune est de 1 795 hectares ; son altitude varie de 295 à 511mètres[7].
Situé sur un éperon rocheux, le village est entouré de collines boisées. Les Pyrénées, visibles depuis de nombreux points de la commune, constituent une toile de fond remarquable.
La Louge, d'une longueur totale de 100 km, prend sa source dans la commune de Villeneuve-Lécussan et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Muret, après avoir traversé 34 communes[10].
Le Bernès, d'une longueur totale de 18,3 km, prend sa source dans la commune et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Cazères, après avoir traversé 9 communes[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 934 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Palaminy à 15 km à vol d'oiseau[14], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 715,2 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[18] :
la « forêt de Mauboussin » (554 ha), couvrant 5 communes du département[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[18] :
les « forêts de Boussan et Mauboussin » (1 672 ha), couvrant 6 communes du département[20] ;
les « Petites Pyrénées en rive gauche de la Garonne » (3 525 ha), couvrant 12 communes du département[21].
Urbanisme
Typologie
Au , Aurignac est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (29,4 %), zones agricoles hétérogènes (24,2 %), terres arables (23,1 %), forêts (15,8 %), zones urbanisées (5,5 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Bernès. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2008, 2009 et 2014[25],[23].
Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral du 25 septembre 2006. Aurignac est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire des massifs de Mauboussin et des Petites Pyrénées. Il est ainsi défendu aux propriétaires de la commune et à leurs ayants droit de porter ou d’allumer du feu dans l'intérieur et à une distance de 200 mètres des bois, forêts, plantations, reboisements ainsi que des landes. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[26],[27]
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 92,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 533 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 518 sont en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993, 2003, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Toponymie
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Des vestiges gallo-romains sont également recensés, traces d'une colonisations à partir du Ier siècle av. J.-C. L'occupation du sol reprend un schéma classique dans la vallée de la Louge, avec l'installation d'une villa, domaine assez étendu, qui se poursuit à 1 kilomètre environ par un petit établissement rural.
Un château est édifié en 1240, tandis qu'un capitaine chatelain est nommé en 1243, sans doute pour s'opposer aux bandes armées qui ravagent la région. Plusieurs chevaliers possèdent des fiefs, dont les Montpezat et Roger d'Espagne Montespan. Les comtes assurent la prospérité du lieu et la châtellenie prend de l'importance.
En 1336, quarante- quatre communes sont sous sa juridiction.
L'administration est désormais exercée par des juges royaux achetant leurs charges, tandis que les finances réorganisées au XVIIe siècle dépendent des aides, généralités intendances. L'activité commerciale, qui a pris de l'ampleur dès le XVe siècle, est rythmée par plusieurs marchés hebdomadaire et des foires.
2 500 habitants sont recensés en 1699, et la construction d'une troisième enceinte s'avère nécessaire. Industrie la plus ancienne, la tannerie continue de se développer ainsi que la poterie, localisée dans le quartier des Oulés. Pendant la Révolution, la municipalité se montre très modérée. Le curé Dabeaux et le prieur Jean-Louis Desentis prennent par contre le titre de citoyens, et en 1793, les titres féodaux et les livres terriers sont brûlés. Au XIXe siècle, plusieurs commerçants et artisans assurent la prospérité économique de la commune. Arrivés pendant la Seconde Guerre mondiale, des réfugiés belges et alsaciens choisissent de s'installer définitivement. La découverte et l'exploitation de gaz naturel à Saint-Marcet, l'ouverture d'une usine de dégazolinage à Boussens entraînent également un afflux de population et de technologies qui profitent à Aurignac. L'activité est source de revenus pour les locaux notamment les agriculteurs.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2021, la commune comptait 1 242 habitants[Note 4], en évolution de +3,41 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'équipe fanion de l'EFCA (Entente Football Canton d'Aurignac), le club local, évolue en Départementale 1 pour la saison 2023-2024.
L'ancien maire de la commune, Lilian Buzzichelli, a été un personnage important du football midi-pyrénéen. Président fondateur de l'US Toulouse, nom d'origine du TFC moderne, il a également dirigé la Ligue de Midi-Pyrénées de football. Le Buzzichelli Toulouse Levage Sports, club corporatif de son entreprise, fût considéré comme l'un des meilleurs de France dans sa catégorie pendant près d'un quart de siècle[réf. souhaitée].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 692 personnes, parmi lesquelles on compte 60,5 % d'actifs (52,7 % ayant un emploi et 7,8 % de chômeurs) et 39,5 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 652 emplois en 2018, contre 619 en 2013 et 695 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 373, soit un indicateur de concentration d'emploi de 174,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,7 %[I 11].
Sur ces 373 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 166 travaillent dans la commune, soit 45 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 81,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4 % les transports en commun, 6,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
122 établissements[Note 7] sont implantés à Aurignac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
122
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
15
12,3 %
(5,7 %)
Construction
9
7,4 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
29
23,8 %
(25,9 %)
Information et communication
1
0,8 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
4
3,3 %
(3,8 %)
Activités immobilières
4
3,3 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
17
13,9 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
32
26,2 %
(16,6 %)
Autres activités de services
11
9 %
(7,9 %)
Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,2 % du nombre total d'établissements de la commune (32 sur les 122 entreprises implantées à Aurignac), contre 16,6 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[43] :
Montoulieu, fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques (6 005 k€)
Danalencau, supermarchés (4 590 k€)
Optimat, commerce de gros (commerce interentreprises) de bois et de matériaux de construction (883 k€)
Action Gestion Energies, ingénierie, études techniques (746 k€)
Assurances Vigneaux Sensebe, activités des agents et courtiers d'assurances (265 k€)
Agriculture
La commune est dans les « Coteaux de Gascogne », une petite région agricole occupant une partie ouest du département de la Haute-Garonne, constitué d'un relief de cuestas et de vallées peu profondes, creusés par les rivières issues du massif pyrénéen, avec une activité de polyculture et d’élevage[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 37 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 23 en 2000 puis à 27 en 2010[46] et enfin à 14 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 62 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[47],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 080 ha en 1988 à 482 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 29 à 34 ha[46].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )