Montbernard
Montbernard est une commune française située dans l'ouest du département de la Haute-Garonne en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Save, le ruisseau de Larjo, le ruisseau de Barran, le ruisseau de la Houytère et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Montbernard est une commune rurale qui compte 213 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 883 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Montbernardais ou Montbernardaises. GéographieLocalisationLa commune de Montbernard se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1]. Elle se situe à 64 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, à 22 km de Saint-Gaudens[2], sous-préfecture, et à 28 km de Cazères[3], bureau centralisateur du canton de Cazères dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de L'Isle-en-Dodon[I 1]. Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Castéra-Vignoles (3,1 km), Saint-Laurent (3,5 km), Lilhac (3,5 km), Salerm (3,6 km), Escanecrabe (3,7 km), Montesquieu-Guittaut (4,1 km), Saint-Ferréol-de-Comminges (4,8 km), Esparron (4,9 km). Sur le plan historique et culturel, Montbernard fait partie des collines gasconnes du Savès, délimitées au sud et à l'est par les reliefs plus marqués des collines du Comminges, annonciatrices de la chaîne des Pyrénées, qui se dévoile pleinement depuis les coteaux ou les vallées. Ce territoire s'organise autour de la large vallée de la Save, dont la confluence avec les autres vallées majeures que sont la Gesse et l’Aussoue, s'opère au nord[5],[6]. Les communes limitrophes sont Castéra-Vignoles, Escanecrabe, Lilhac, Mondilhan, Montesquieu-Guittaut, Péguilhan, Saint-Laurent et Salerm. Géologie et reliefLa superficie de la commune est de 1 831 hectares ; son altitude varie de 224 à 373 mètres[8]. HydrographieLa commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[9]. Elle est drainée par la Save, le ruisseau de Larjo, le ruisseau de Barran, le ruisseau de la Houytère, le ruisseau de Cabardos, le ruisseau de Cante-Graule, le ruisseau de la Garie, le ruisseau de la Serre, le ruisseau de Milor, le ruisseau de Néron, le ruisseau de Sallenave et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 35 km de longueur totale[10],[Carte 1]. La Save, d'une longueur totale de 143 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan (65) et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 46 communes[11]. Le ruisseau de Larjo, d'une longueur totale de 14,8 km, prend sa source dans la commune de Mondilhan et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Gesse à Molas, après avoir traversé 9 communes[12]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[14]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Clarac à 26 km à vol d'oiseau[15], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 804,9 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18]. Milieux naturels et biodiversitéL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[19] : l'« ensemble de bois et bosquets de Montesquieu-Guittaut » (1 596 ha), couvrant 7 communes du département[20]. UrbanismeTypologieAu , Montbernard est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,8 %), prairies (23,1 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %), forêts (14,4 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Voies de communication et transportsAccès avec la ligne régulière de transport interurbain du réseau Arc-en-ciel (anciennement SEMVAT). Voir aussi l'ancienne ligne de Toulouse à Boulogne-sur-Gesse. Risques majeursLe territoire de la commune de Montbernard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23]. Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Larjo. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1998, 1999, 2009 et 2012[24],[22]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 150 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 150 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26]. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1994, 2003 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999[22]. ToponymieHistoirePolitique et administrationAdministration municipaleLe nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[27],[28]. Rattachements administratifs et électorauxCommune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne de la communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges et du canton de Cazères (avant le redécoupage départemental de 2014, Montbernard faisait partie de l'ex-canton de L'Isle-en-Dodon) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes des Portes du Comminges. Tendances politiques et résultatsListe des mairesPopulation et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30]. En 2021, la commune comptait 213 habitants[Note 3], en évolution de −3,62 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
EnseignementMontbernard fait partie de l'académie de Toulouse. Culture et festivitésActivités sportivesRandonnée pédestre, chasse, pétanque, ÉconomieRevenusEn 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 103 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 220 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 940 €[I 5] (23 140 € dans le département[I 6]). Emploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 125 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (69,4 % ayant un emploi et 7,3 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département. La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 40 emplois en 2018, contre 32 en 2013 et 46 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 89, soit un indicateur de concentration d'emploi de 45,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,3 %[I 11]. Sur ces 89 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 86,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13]. Activités hors agriculture14 établissements[Note 6] sont implantés à Montbernard au [I 14]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 42,9 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 14 entreprises implantées à Montbernard), contre 5,7 % au niveau départemental[I 15]. AgricultureLa commune est dans les « Coteaux de Gascogne », une petite région agricole occupant une partie ouest du département de la Haute-Garonne, constitué d'un relief de cuestas et de vallées peu profondes, creusés par les rivières issues du massif pyrénéen, avec une activité de polyculture et d’élevage[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est la combinaisons de granivores (porcins, volailles)[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 44 lors du recensement agricole de 1988[Note 9] à 29 en 2000 puis à 26 en 2010[39] et enfin à 22 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 50 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[40],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 130 ha en 1988 à 1 058 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 48 ha[39]. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsPersonnalités liées à la communePour approfondirBibliographieArticles connexesLien externeNotes et référencesRéférencesSite de l'Insee
Autres sources
Notes et cartes
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