Labarthe-Inard est une commune rurale qui compte 865 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Gaudens. Ses habitants sont appelés les Inardais ou Inardaises.
La superficie de la commune est de 997 hectares ; son altitude varie de 308 à 374mètres[6].
La commune de Labarthe-Inard est situé sur les hautes terrasses de la vallée de la Garonne au pied d’un coteau qui porte l’actuelle route D817. Celui-ci est enrichi d’une nappe phréatique abondante qui est à l’origine de nombreuses sources en contrebas. Celle de la côte de la Canaou a sûrement dû influencer l’implantation des premières populations locales[7].
La commune s’étend du lit de la Garonne au sud à la vallée du Soumès au nord. Beauchalot à l’est et Estancarbon à l’ouest encadrent la commune[7].
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[8]. Elle est drainée par la Garonne, le Soumès, un bras de la Garonne, un bras de la Garonne, un bras de la Garonne, un bras de la Garonne, un bras de la Garonne, Canal de la Gentille, le Rioumort et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[9],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 838 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Clarac à 17 km à vol d'oiseau[13], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 804,9 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Un espace protégé est présent sur la commune :
« la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 658,7 ha[19].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[23] :
« la Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère » (5 075 ha), couvrant 92 communes dont 63 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[24] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[23] :
« la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (6 874 ha), couvrant 93 communes dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[25].
Urbanisme
Typologie
Au , Labarthe-Inard est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Gaudens, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (60,6 %), prairies (16,1 %), zones urbanisées (12,9 %), terres arables (7,8 %), forêts (2,6 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
De 1862 à 2020, Labarthe-Inard était desservi par la ligne de Toulouse à Bayonne.
En 2022, les trains ne s'arrêtent plus à la gare qui est aujourd'hui désaffectée[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Ger et le Soumès. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009, 2018 et 2022[30],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 417 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 417 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993 et 2002 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2014[28].
Le nom : Labarthe doit provenir du mot ancien bart ou barth ce qui signifie marécage et même boue en liaison avec les sources. Le nom Inard a été ajouté au Moyen Âge, Pointis et Labarthe Inardis appartenaient à Isnardus[7].
Histoire
Il a existé au Moyen Âge une famille de La Barthe. Parmi les représentants successifs de cette famille de la branche des seigneurs de La Barthe-Ynard, nous citerons :
Arnaud-Guilhem de la Barthe, né vers 1150 et marié à Navarre de Miramont, d'où :
Sanche de La Barthe, né vers 1185 et décédé en 1235 et marié à Mathilde de Comminges (née en 1198), d'où :
Honorée de La Barthe née vers 1220, dame héritière de La Barthe et mariée en 1252 à Azémar 1er de Mauléon, d'où :
Bernard de Mauléon né vers 1255 et cité comme seigneur de La Barthe-Inard en 1304, d'où :
Azémar II de Mauléon (1281-1347), d'où :
Bernard de Mauléon (1340-1392), d'où :
Cécile 1ère de Mauléon, née vers 1375, dame héritière de La Barthe-Inard et qui épouse vers 1395 Jean de Coret, d'où :
Bertrand de Coret de Labarthe-Inard (vers 1400-1469), d'où :
Jean de Labarthe-Inard né vers 1425 marié vers 1450 à Isabelle Faydit de Terssac.
Carte de Cassini
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIè siècle, Labarthe-Inard était une paroisse située sur la rive droite de la Garonne.
Le terroir du village, délimité au nord par la rivière Le Soumès et au sud par la Garonne, est traversé d'est en ouest par le chemin de St-Gaudens à St-Martory,aujourd'hui D 817.
Deux moulins à eau fonctionnaient à cette époque sur le fleuve.
De nombreux hameaux (Serris, Gaudines, les Saumés, la Bourdette, Galignac, la Guinson, dont le nom est évoqué de nos jours par le Chemin de la Guinsoune) et de nombreuses fermes (Gabaret, Millon, Guinolle) parsemaient le plateau. Les habitants vivaient essentiellement de la culture et de l'élevage.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2021, la commune comptait 865 habitants[Note 6], en stagnation par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 526 personnes, parmi lesquelles on compte 74,6 % d'actifs (68,4 % ayant un emploi et 6,2 % de chômeurs) et 25,4 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
Sur ces 364 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 62 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 91 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 3,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
100 établissements[Note 9] sont implantés à Labarthe-Inard au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
100
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
12
12 %
(5,7 %)
Construction
28
28 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
35
35 %
(25,9 %)
Information et communication
1
1 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
2
2 %
(3,8 %)
Activités immobilières
1
1 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
14
14 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
2
2 %
(16,6 %)
Autres activités de services
5
5 %
(7,9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35 % du nombre total d'établissements de la commune (35 sur les 100 entreprises implantées à Labarthe-Inard), contre 25,9 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[45] :
Sait Sud Ouest, travaux d'isolation (4 741 k€)
Apyagri, commerce de gros (commerce interentreprises) de matériel agricole (4 359 k€)
E-Drill, ingénierie, études techniques (1 598 k€)
Logeas Informatique, conseil en systèmes et logiciels informatiques (228 k€)
Millet Patrimoine, conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (156 k€)
Se trouvent à Labarthe-Inard une épicerie, un café, un salon de coiffure, deux hôtels restaurants, deux plombiers.. et en bordure ou proximité de la RN 117 : 21 entreprises commerciales et artisanales sur la zone d'activités de Perbost
Agriculture
La commune est dans « La Rivière », une petite région agricole localisée dans le sud du département de la Haute-Garonne, constituant la partie piémont au relief plus doux que les Pyrénées centrales la bordant au sud et où la vallée de la Garonne s’élargit[46]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 22 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 17 en 2000 puis à 7 en 2010[48] et enfin à 10 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 55 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[49],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 487 ha en 1988 à 325 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 33 ha[48].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L’église dédiée à saint Cirice (saint Cyr) : De style roman, il n’en reste que deux fenêtres et un oculus tous obturés au XVIIIe siècle, et le chrisme en marbre au-dessus de la porte, l’église était basse et plus petite. La porte actuelle de style gothique date du XVIe siècle. L’aspect actuel découle de la fin du XVIIIe siècle, en particulier le clocher et ses cinq cloches, les fenêtres romanes ont été fermées et cinq ouvertures ouvertes en demi-lunes. À la Révolution, deux cloches sont prélevées et les deux ouvertures inférieures maçonnées. La voûte intérieure a été rénovée au milieu du XIXe siècle, enfin la nef actuelle tient à la restructuration réalisée par l’abbé Dumail dans les années 1970 : mise en valeur de l’autel tombeau et de la chaire entre autres[7].
La commune a la particularité de posséder un chemin de croix extérieur situé sur les hauteurs, près du lavoir. Les stations de la passion du christ sont représentées par une croix métallique d'environ 1,50 m de haut, sur un socle de pierre sur lequel sont gravés le numéro de la station et l'intitulé.
Le lavoir et le début du chemin de croix.
La station III Jésus tombe sous le poids de sa croix.
La station VII Jésus tombe à terre pour la seconde fois..
La station XIII.
Le calvaire marquant la 14è station.
Galerie
Le lavoir.
La fontaine.
Maison ancienne et croix de chemin.
Le menhir.
Portail de ferme en plein cintre comportant une clé de voûte sculptée datée de 1647.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[20].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[47].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )