Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Carte de la commune.
Occupation des sols
Hydrographie
La petite rivière Croult (ou Crould pour l'IGN) traverse la commune du nord-est vers le sud-ouest sur 3,4 km[1].
Son lit canalisé et bétonné depuis plus de cinquante ans sur toute la traversée de la ville a retrouvé son lit d'origine fin 2018[2].
Relief et géologie
Son territoire légèrement vallonné s'étend, à une altitude moyenne de 60 mètres, sur 2 009 hectares. Il mesure, dans ses plus grandes dimensions, 7 kilomètres dans le sens nord-ouest/sud-est et près de 5 kilomètres dans le sens nord-est/sud-ouest.
Partant du fond de la vallée, on rencontre successivement les étages géologiques suivants, participant principalement du cycle sédimentaire bartonien de la période éocène (qui va de -65 à -45 millions d'années environ) :
Alluvions modernes
Bartonien inférieur : Auversien (sables d'Auvers et de Beauchamp)
Bartonien moyen : Marinésien (calcaire de Saint-Ouen)
Bartonien supérieur : Ludien (marnes à pholadomies, 4e masse du gypse)
Limon lœssique ou limon des plateaux
Ces éléments ont joué un rôle important dans la prospérité ancienne de la région :
le limon des plateaux fournissait des terres agricoles fertiles, propices à la culture des céréales.
les sables de Beauchamp dont les nappes aquifères sont à l'origine de nombreuses sources apparues au contact des marnes et caillasses, au flanc des pentes descendant vers la rivière le Croult.
Cette abondance d'eau a permis le développement, en fond de vallée, de cultures maraîchères, notamment de cressonnières. La plupart de ces sources sont désormais taries, d'autres ont simplement disparu. Quant aux marnes, elles ont de longue date été utilisées pour l'amendement des terres de culture.
Au cours des quatre dernières décennies du XXe siècle s'est ajouté, à cette stratigraphie géologique, une couche supplémentaire composée des détritus résultant de l'industrie humaine toujours plus abondamment productrice de déchets de toute nature. Ces accumulations récentes sont si importantes qu'elles ont d'ores et déjà très sensiblement remodelé le paysage environnant (niveau de l'anthropocène[3]). L'aménagement en cours de ces dépôts devrait, à échéance, malgré tout éviter la dénaturation du paysage[réf. nécessaire].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 50,66 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 14,25 % d'espaces ouverts artificialisés et 35,09 % d'espaces construits artificialisés[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 669 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bonneuil-en-France à 2 km à vol d'oiseau[7], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 616,3 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Statistiques 1991-2020 et records LE BOURGET (95) - alt : 49m, lat : 48°58'02"N, lon : 2°25'39"E Records établis sur la période du 01-07-1920 au 03-12-2023
Source : « Fiche 95088001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Gonesse est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[13]. Cette aire regroupe 1 929 communes[14],[15].
Histoire
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gaunissa en 832, Gonesa en 1110, Gonessa en 1226[16].
Gonesse constitue l'héritière de l'ancienne Connicia villa. Le hameau primitif s'est donc développé à partir du « domaine de Connicius », un important propriétaire terrien[17].
Chronologie
Avant même que Gonesse n'apparaisse, en 832, sous le nom de Gaunissa, il existait déjà une occupation humaine en ces lieux aux époques préhistoriques, comme en témoignent les nombreuses découvertes fortuites ou les résultats de fouilles archéologiques. Les trouvailles faites à ces occasions attestent la présence continue d'un habitat traversant le Néolithique, l'âge du fer, l'époque gallo-romaine et le Moyen Âge, jusqu'à nos jours.
Gonesse fut réuni au domaine de la couronne par Hugues Capet.
Un Hôtel-Dieu fondé en 1208, par Pierre de Theillay, témoigne de la place importante qu'occupait alors Gonesse dans la région. Il n'en reste que des vestiges.
Du XIe au XIVe siècle, Gonesse se fait connaître, pour son drap de laine, appelé la « gaunace », dont la fabrication doit beaucoup au Croult et à ses moulins, les moulins à drap, installés sur le cours du ruisseau. Au XIIIe siècle, on y faisait un grand commerce en draps et en peaux.
En 1358, Charles le Mauvais, roi de Navarre, campe à Gonesse, les Anglais y viennent la même année et y passent le mois de septembre.
À partir du XIIIe siècle, les farines et les pains de Gonesse sont fort recherchés.
Du XVe au XVIIe siècle, le village se taille une solide réputation pour la qualité de son pain fabriqué avec le blé du terroir, le pain mollet de Gonesse, qui est aussi connu sous le nom de « pain de chapitre », ainsi nommé du fait que le boulanger du chapitre de Notre-Dame de Paris aurait été le premier à le fabriquer. Quelques corps de bâtiments comme La Malmaison et Coulanges, mais aussi les pigeonniers de Coulanges, de Garlande et d'Orgemont, témoignent encore de ce passé agricole et industrieux de la ville.
Fortifié au XIVe siècle, le village voit passer Jeanne d'Arc en 1429. L'héroïne nationale aurait posé pied à terre pour se désaltérer à la fontaine Dame-Jeanne, aujourd'hui disparue, qui se trouvait sur le chemin conduisant à la Patte-d'Oie. Autre fait légendaire, non formellement prouvé.
Sous Louis XI, en 1465, les Bourguignons s'en emparent et ravagent tout ce qui appartient au roi.
En dehors de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul datant des XIIe et XIIIe siècle, il existe à Gonesse une autre paroisse et son église, sur la rive gauche du Croult, Saint-Nicolas. Datant du XIVe siècle, cette église fut démolie à la Révolution. Des yeux perspicaces peuvent encore trouver des vestiges de cet édifice en remploi dans les murs de certaines maisons de ce quartier. À l'occasion de la construction, dans les années 1970, d'une maison dans le haut de la rue de Savigny, le creusement des fondations a mis au jour des tombes du cimetière établi près de l'église Saint-Nicolas.
En 1815, le maréchal Grouchy arrive à Gonesse à la tête de 40 000 hommes et de 120 pièces d'artillerie ; mais Napoléon Ier ayant abdiqué, le 2 juillet, le duc de Wellington y établit son quartier général, traite la reddition de Paris, et, le 5 juillet, se retire à Neuilly-sur-Seine[20].
Plus récemment, le , Gonesse entre avec fracas dans une autre rubrique de l'histoire, celle des catastrophes aériennes, avec la chute du Concorde sur son territoire, à quelques centaines de mètres seulement des habitations, écrasant néanmoins un hôtel, entraînant dans la mort, avec les passagers et l'équipage de l'avion, quatre personnes au sol.
Les Templiers et les Hospitaliers
On retrouve l'origine du domaine templiers dans un acte de 1284 dans lequel Pétronille Du Change donne aux Templiers un petit domaine en échange, sa vie durant, de la moitié des récoltes du domaine[24],[25].
Les terres et seigneurie de Stains, village près de Gonesse, avait été cédée, en janvier 1239, à la commanderie de Gonesse par Gervais de Chaumont, avec le contentement de Guillaume de Flaucourt, pour le prix de 12 livres parisis[24],[26].
En 1448, la maison de la commanderie de Gonesse tombe en ruines. Le prieur la donne à Nicole Saint-Homme, un frère de l'Ordre, sa vie durant en échange de 32 sols par an. Il a aussi la charge de restaurer la bâtisse. Mais en 1465, frère Nicole obtient du prieur l'exemption de sa redevance au prétexte que la guerre avec les Bourguignons avait eu pour conséquence la destruction des récoltes. Apparemment la commanderie ne fut pas reconstruite car « où soloit jadis avoir une maison appelée le temple de Gonesse »[25].
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Gonesse de Seine-et-Oise puis du Val-d'Oise[28]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Val-d'Oise, la liste PS-PCF-EELV menée par le maire sortant Jean-Pierre Blazy obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 3 482 voix, 27 conseillers municipaux élus, dont 8 communautaires), devançant nettement les listes menées respectivement par[31] :
- Claude Tibi (UDI, 1 518 voix, 22,21 %, 4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Karim Ouchikh (FN, 1 433 voix, 20,97 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Mohamed Ouerfelli (EELV, 399 voix, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 50,35 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du second tour des élections municipales de 2020[32], la liste menée par le maire sortant, Jean-Pierre Blazy (DVG) — qui bénéficiait du report de la liste UDI menée au premier tour par Claude Tibi — obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 3 063 voix (50,34 %, 27 conseillers municipaux élus, dont 6 communautaires), devançant de 42 voix la liste menée par le socialiste Cédric Sabouret — qui bénéficiait elle du report des listes LREM de Ilhan Yildiz, SE de Arezki Mahdi et DVG de Mazouni Daho — qui a obtenu 3 021 voix (49,65 %, 8 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire)[33],[34].
Le recours formé par Cédric Sabouret contre ces résultats[35] est rejeté par le tribunal administratif (France) de Cergy en mars 2021, confirmant la régularité du scrutin de 2020[36].
Entre 1990 et 1994, parmi les premières de France, la commune informatise son service de l'état civil en l'indexant et en numérisant les registres avec un scanner et enregistrement sur un disque optique[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[42],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 25 963 habitants[Note 5], en évolution de −0,68 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Près de l'A1 et la D 170G (Triangle de Gonesse), Immochan prévoit (2010-2020) de transformer 280 ha de terres agricoles en 130 hectares de quartier d'affaires, 80 hectares d'EuropaCity et 70 hectares en parc de loisirs[44]. La proposition a cependant fait l’objet d’un avis défavorable de la part du commissaire-enquêteur le [45].
Le projet EuropaCity (500 enseignes soit 230 000 m2, base de loisirs avec un parc aquatique et une piste de ski soit 150 000 m2, hôtels 110 000 m2, espaces publics 100 000 m2, culture 50 000 m2, restaurants et palais des congrès chacun 20 000 m2) représente plus de trois milliards d'euros d’investissements ; il promet la création de 11 000 emplois[46],[47].
Toutefois l'enquête publique conduite en sur la révision du plan local d'urbanisme a abouti à un avis défavorable du commissaire-enquêteur au projet d'urbanisation de 300 hectares de terrain en faisant état « des impacts environnementaux négatifs importants à très importants [en particulier s’agissant de la consommation massive de] terres agricoles fertiles les plus proches de la capitale (…) favorables à l’autosuffisance alimentaire et aux circuits courts » et en soulignant notamment les conséquences de l’imperméabilisation des sols et les atteintes à la biodiversité[48].
Des agriculteurs, des commerçants et des citoyens opposés au projet sont regroupés au sein du Collectif pour le Triangle de Gonesse[48].
Église Saint-Pierre-Saint-Paul, rue du Général-Leclerc (classée monument historique par liste de 1862[50]) : Édifiée autour de l'an 1200 dans le style de la transition entre le roman et le gothique, elle est remarquable pour la relative homogénéité de son style. Seuls les deux premiers niveaux romans du clocher sont antérieurs et datent du début du XIIe siècle, quand une première église avait été construite au même endroit. Le plan est assez simple, comportant une nef à huit travées et bas-côtés, avec un chœur à déambulatoire et faux triforium, sans transept et sans absides, mais avec une petite chapelle latérale au sud. La construction a commencé par le chœur à la fin du XIIe siècle, ressemblant à celui de la basilique de Saint-Denis, puis a continué par la façade nord au début du XIIIe siècle. Puis elle s'est interrompue entre 1208 et 1248, quand les travaux de la façade sud ont repris. La nef n'a jamais été achevée ; elle devait comporter un troisième niveau au-dessus du triforium, avec des fenêtres hautes et certainement un plafond voûté. En effet, la nef a toujours conservé sa fausse voûte en berceau continue, qui est en réalité exécutée en bois. La façade occidentale n'est symétrique qu'au premier regard : les deux travées latérales présentent des portails différents et une position différente des contreforts, et la tourelle de droite ne date que de la première Renaissance. La partie haute de la travée centrale et la travée de gauche ont été remaniées au XVIIIe siècle. Le tympan du portail central conserve une inscription de la période révolutionnaire, « Le peuple français reconnait l'Être suprême et l'immortalité de l'âme », renvoyant au culte de la Raison et de l'Être suprême[51].
Ruines de l'ancien Hôtel-Dieu, rue Bernard février (anciennement rue Pierre-de-Theilley), à l'angle avec la rue de l'Hôtel-dieu Pierre-du-Thillay (inscrites monument historique par arrêté du [52]) : Fondé en 1208 par Pierre du Thillay, son bâtiment principal de la forme d'une chapelle a été remplacé par un édifice plus grand en 1621, qui a servi au bureau du district de Gonesse sous la Révolution, puis démoli en 1827. Agrandi et remanié au XVIIIe siècle, l'Hôtel-dieu a été remplacé par un nouveau bâtiment construit entre 1839 et 1841 de l'autre côté de la rue. L'Hôtel-dieu d'origine médiéval a finalement été démoli en 1955, seules les arcades du cloître étant protégées au titre des Monuments historiques. Ce sont les derniers vestiges, présentant des chapiteaux sculptures sur trois piliers[53].
Colombier d'Orgemont, 1 rue de Paris (inscrit monument historique par arrêté du [54]) : Une ferme avait existé en ces lieux au moins depuis le XIIIe siècle, quand elle appartenait à Pierre d'Orgemont (1315-1389). Elle a été détruite au XVIIe siècle et reconstruite par une autre famille au siècle suivant. Bien qu'encore assez récente, cette seconde ferme a elle aussi été démolie après 1819, à l'exception du colombier qui en reste le dernier vestige. Il se divise en deux niveaux et comportait environ 1 800 boulins. Transformé en logement au XXe siècle puis abandonné, il s'était trouvé en mauvais état avant son inscription au titre des Monuments historiques. Lors de sa restauration, il n'a pas été remis dans son état d'origine et conserve deux grandes fenêtres du temps qu'il était habité. Le manoir à proximité date d'autour de 1900 et se situait sur la même propriété[55].
Colombier de Garlande, 1 rue de Chauvart, à l'angle avec la rue de la fontaine Saint-Nicolas, sur un terrain vague (inscrit monument historique par arrêté du [56]) : Il faisait partie d'une ferme attestée dès le XIIe siècle, appelée ferme de Miville et appartenant aux Garlande. L'ensemble de la ferme a été démoli, ne laissant en place que le colombier, qui a été construit pendant le dernier quart du XVIIIe siècle ou le premier quart du XIXe siècle. De plan rond, son toit est conique et couronné par un lanterneau. À l'intérieur, le colombier possède deux étages totalisant 1 658 boulins pour la nidification des pigeons[57]. Le colombier est aujourd'hui en mauvais état. Il a longtemps été enclavé sur un terrain industriel, avec des hangars métalliques au nord et à l'est ; puis ces hangars ont été démolis et le terrain proche du centre-ville attend une nouvelle affectation.
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul, façade occidentale, rue du Général-Leclerc.
La façade orientale et le chœur sur la rue de l'Hôtel-Dieu.
Les ruines de l'Hôtel-Dieu du début du XIIIe siècle, rue Bernard-Février.
Le colombier d'Orgemont, 1 rue de Paris, probablement du XVIIIe siècle.
Le colombier de Garlande de l'ancienne ferme de Miville, 1 rue de Chauvart.
On peut également signaler :
L'ancienne poste, 3 bis rue de Paris : Ce bâtiment de 1913 avec une façade de brique jaune a été financée entièrement par la ville de Gonesse et porte donc ses armoiries sur le fronton au-dessus de l'entrée. L'architecte fut M. Frappart[58]. Après le déménagement du bureau de poste vers le bâtiment actuel rue d'Orgemont, l'ancienne poste a été utilisée comme école municipale de musique.
L'ancien moulin de la Ville, 6 rue Saint-Nicolas : Ce fut l'un des cinq moulins à eau établis à Gonesse sur la rivière Croult, et c'est le dernier à conserver à peu près son aspect d'avant la cession des activités, malgré la transformation en immeuble de logements au dernier quart du XXe siècle. Le bâtiment a probablement été construit à la fin de l'Ancien Régime et modifié autour de 1800, avec adjonction d'un deuxième corps démoli depuis. La petite rivière, divisée ici en deux bras, passe toujours sous l'ancien moulin[59].
Le manoir et le colombier-porche de l'ancienne ferme de Coulanges, 24 rue de Paris : Le colombier-porche donne sur la rue de Paris et se situe à côté de l'arrêt de bus « Saint-Nicolas », où l'on voit également les murs d'un bâtiment de ferme non encore restaurés. Le colombier est mieux visible depuis la cour accessible par l'entrée du centre culturel de Coulanges, dont la bibliothèque est établi dans l'ancien manoir du XVIIIe siècle. Le pigeonnier a probablement été construit après la rectification des façades sur la rue de Paris en 1763[60].
La porte de l'ancienne ferme Saint-Christophe, rue du Châtel, près de la rue de Paris : la ferme du Châtel ou du Grand Hôtel puis ferme Saint-Christophe est attestée dès 1662 et appartenait à l'hôtel-Dieu de Paris. La ferme a été transformé en sucrerie et distillerie en 1855, et les anciens bâtiments agricoles ont été démolis en 1917. L'usine a cessé ses activités pendant le troisième quart du XXe siècle, et hormis la petite porte subsistant du grand portail, n'en reste plus un immeuble de logements issu du logis de l'ancienne ferme[61]. La porte a été conservée puisqu'elle porte une plaque commémorative pour Modeste Camille Debue, dit Debrixe, mort ici sous les balles des soldats allemands le .
L'ancien bureau de Poste, de 1913-1914, puis école de musique, 3 bis rue de Paris.
L'ancien moulin de la Ville sur le Croult, 6 rue Saint-Nicolas.
L'ancien manoir de la ferme de Coulanges, actuelle bibliothèque, 24 rue de Paris.
Le colombier-porche de l'ancienne ferme de Coulanges, 24 rue de Paris.
Porte de la ferme Saint-Christophe, où Modeste Camille Debue fut fusillé en 1940.
L'Hôtel de ville dit château Frappart, 64 rue de Paris, avec grille d'entrée monumentale, gloriette et jardin public : Il s'agit d'un ancien hôtel particulier bourgeois, construit entre 1895 et 1900, probablement par l'architecte Frappart (concepteur aussi de l'ancienne poste) qui y vécut longtemps avec sa famille. Les façades en pierre de taille comportent des éléments sculptés et présentent des trumeaux en briques rouges, dans un style néo-Renaissance rappelant plus particulièrement le style Louis XIII relativement austère de la première moitié du XVIIe siècle. L'intérieur est très soigné et comporte des boiseries sculptés et peints, de style rocaille, en vogue un siècle plus tard, ainsi qu'une rampe d'escalier en fer forgé. Les lignes de faîte de la toiture était à l'origine ornées de balustrades. La commune a acquis la demeure peu avant la Seconde Guerre mondiale, mais ne put y installer la mairie qu'en 1948. Sont à signaler également la grille d'entrée monumentale près du carrefour rue de Paris / rue de l'Hôtel-Dieu, le parc d'environ 1,5 ha et la gloriette à l'extrémité nord-est du parc[62].
L'ancienne ferme de la Malmaison, 13 rue de la Malmaison : Cette ancienne ferme doit son nom à un ancien écart de la commune. Elle appartenait à la famille Garlande au XIIIe siècle, tout comme la ferme de Miville, dont reste le colombier de Garlande (voir ci-dessus, Monuments historiques). Les bâtiments actuels datent surtout des XVIIe et XVIIIe siècles et s'organisent autour d'une cour carrée. Une distillerie a été établie dans la ferme en 1881, mais sa haute cheminée en brique a aujourd'hui disparu. L'ancienne grange à blé donne sur la rue et présente une façade austère, garnie de contreforts sommaires. Certains éléments dateraient encore du Moyen Âge, mais la grange n'a pris son aspect actuel qu'en 1832. Le portail au sud de la grange est le plus ancien ; il est encadré par deux pilastres en pierres d'appareil. Après la désaffectation de la ferme, la commune l'a acquise en 1978 pour y installer les services techniques municipaux[63]. La ferme reste assez authentique, mais attend toujours une restauration complète.
La fontaine Saint-Pierre, rue de la Fontaine-Saint-Pierre, au sud de la place du 8 mai 1945, près du tribunal : Une fontaine Saint-Pierre est connue à Gonesse depuis 1387, mais elle ne se situait pas tout à fait au même endroit. L'actuelle fontaine néoclassique fut commandée par un M. Bauchal à l'architecte Aubry et a été inaugurée en 1794, tout d'abord comme fontaine Jean-Jacques Rousseau. Puis elle a repris son nom historique après la Révolution, et a été disloquée vers son emplacement actuel en 1864. Pour accéder à la source, il faut descendre quelques marches[64]
Hôtel de ville, 64 rue de Paris ; façade sud sur le parc.
La grille du parc de l'Hôtel-de-Ville à l'est, rue de Paris.
La gloriette de l'hôtel de ville, à l'angle des rues de Paris et Furmaneck.
Grange de la ferme de la Malmaison, 13 rue de la Malmaison.
La fontaine Saint-Pierre, place du 8-Mai-1945.
Une ancienne maison de notaire, 47 rue du Général-Leclerc : Cette demeure face au portail occidental de l'église a été édifié autour de 1800 et garda sa fonction jusqu'en 1990. La façade de la maison à un étage est structuré par un corps central avec un balcon, et surmonté d'un fronton cintré. Les deux parties de la façade sont encadrées par des pilastres, et les combles sont à surcroît, avec des belles lucarnes[65]. L'on notera la hauteur plus importante des fenêtres de l'étage « noble » par rapport à celles du rez-de-chaussée.
Une ancienne ferme avec porche, 47 rue Claret : Au centre-ville de Gonesse, cette ancienne ferme est la dernière dont la façade n'a quasiment pas changé depuis l'abandon de l'activité agricole, et elle conserve un porche caractéristique de la seconde moitié du XVIIIe siècle, dit style Louis XVI[66].
L'Hôtel-dieu de 1839, rue Bernard-Février (anciennement rue Pierre-de-Theilley) : Grand bâtiment à un étage avec deux ailes latérales en retour d'équerre, de style néoclassique, avec une chapelle néogothique. Il est entouré d'un parc avec des parterres fleuris, et de vieux arbres au nord. Édifié entre 1839 et 1841, il remplaça l'ancien Hôtel-dieu dont les ruines subsistent de l'autre côté de la rue. L'utilisation comme hôpital prit fin avec la construction du nouveau centre hospitalier général à partir de 1969, selon les plans de l'architecte Rabaud[53],[67].
Le monument aux enfants de Gonesse morts pour la libération de la France, au cimetière, rue du Thillay : Ce monument financé par souscription honore les trois jeunes résistants fusillés par les Allemands au Mont Valérien, pendant l'occupation allemande, le et le . Pierre Lorgnet, Louis Furmanek et Jean Camus moururent à l'âge de vingt-deux, dix-sept et dix-huit ans respectivement ; l'on peut voir leurs portraits au pied du monument. La ville de Gonesse a baptisé des rues selon chacun de ces résistants.
Monument pour 122 soldats allemands tombés lors de la bataille du Bourget, au cimetière, rue du Thillay : La bataille du Bourget eut lieu près de Gonesse fin , lors de la guerre franco-prussienne. Les 122 soldats prussiens qui y tombèrent furent enterrés au cimetière de Gonesse, au début de l'occupation allemande, les Allemands firent ériger un monument funéraire en leur mémoire. Il porte des inscriptions en allemand et est orné par trois croix de fer. Les tombes ont été transférées en 1959 dans l'Eure[68].
Ancienne maison de notaire, 47 rue du Général-Leclerc, face au portail de l'église.
Le portail de l'ancienne ferme de la rue Claret, de style Louis XVI.
L'Hôtel-dieu, bâtiment ancien du centre hospitalier général de Gonesse.
Monument aux enfants de Gonesse morts pour la libération de la France.
Monument pour 122 soldats allemands tombés lors de la bataille du Bourget, en 1870.
Axel Disasi (1998-), joueur de football professionnel, né à Gonesse.
Isaak Touré (2003-), joueur de football professionnel, né à Gonesse.
Kelly Massol (1983-), dirigeante d'entreprise et conférencière, née à Gonesse.
Héraldique
Les armes de Gonesse se blasonnent ainsi : De gueules à la tour crénelée couverte en dôme d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, accostée à dextre d'une gerbe de blé d'or et à senestre d'un gond enlacé de la lettre S capitale du même ; au chef cousu d'azur semé de fleurs de lys d'or Le gond et la lettre S enlacés forment des armes parlantes : Gond-esse.
Les Amis de Gonesse avec la collaboration de Guy Bonnamour, Gonesse, un bourg de la plaine de France : recueil de cartes postales anciennes, Bibliothèque européenne, Zaltbommel (Pays-Bas), 1974.
André Bernard et Roger Théry (illustrations), Témoin d'une époque, 1999.
Jean-Pierre Blazy, Daisy Guglielmetti et Denis Savineaux, L'hôpital de Gonesse, Huit siècles de patrimoine et d'histoire, Éditions du Valhermeil, 2009.
Daniel Bontemps, L'église Saint-Pierre Saint-Paul de Gonesse (Val-d'Oise), Société d'histoire et d'archéologie de Gonesse et du Pays de France, 1981.
Vanessa By, Jean Claude Corvisier, Gonesse, coll. « Mémoire en images », Editions Sutton, 2005 (ISBN2842538161)
Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Yasmine Siblot, La France des « petits-moyens » : enquête sur la banlieue pavillonnaire, coll. « Enquêtes de terrain », La Découverte, 2008 (ISBN9782707153616)
Une enquête sociologique sur les zones pavillonnaires dans les premières années du XXIe siècle, par l'étude détaillée d'un exemple : le quartier des Marronniers à Gonesse.
Collectif, Les paysans et la Révolution en Pays de France : Actes du colloque de Tremblay-lès-Gonesse, 15-, Association pour la célébration du bicentenaire de la Révolution française en Pays de France, 1989.
Karim Douaoui, L'église Saint-Pierre Saint-Paul de Gonesse dans l'actuel département du Val-d'Oise, mémoire de maitrise, 2004.
Consultable auprès du service Archive de la Mairie de Gonesse.
Daisy Guglielmetti, Jean-Pierre Blazy (préface), Gonesse au XXe siècle : un bourg devient une ville, Éditions du Valhermeil, 2000.
Eugène Lefèvre-Pontalis, « Monographie de l’église de Gonesse », Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, Pontoise, Imprimerie Lucien Pâris, vol. 11, , p. 55-64 (ISSN1148-8107, lire en ligne)
Eugène Mannier, Les commanderies du grand-prieuré de France, Paris, Aubry - Dumoulin, 1872
Jean Meunier, 1932 à nos jours, tome 1 - D'un siècle à l'autre, tome 2 - Les années 50 et la Bataille d'Alger, Éditions La Bruyère, 2007-2008.
La vie d'un Gonessien contemporain.
Adrien-Henri Théry, Gonesse dans l'histoire, seconde éd., 1970.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'anthropocène sera sans doute intégré prochainement dans le tableau des temps géologiques, par la Commission internationale de stratigraphie. Le Congrès géologique international qui se tenait le lundi 29 août 2016 au Cap, en Afrique du Sud, a voté, à une écrasante majorité, pour que soit officiellement déclaré le passage à l’anthropocène.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Anne Collin, « Municipales à Gonesse : duel serré entre les deux anciens alliés : Dimanche, les électeurs devront départager deux socialistes. D’un côté, le maire sortant Jean-Pierre Blazy, en lice pour un cinquième mandat, et Cédric Sabouret, élu en 2014 sur liste de l’édile avant d’être exclu de la majorité », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )« Le 15 mars dernier, six candidats étaient sur la liste de départ. Mais seul le duo s'est largement qualifié pour ce deuxième round, repoussé en raison de la crise sanitaire ».
↑Anne Collin, « Municipales à Gonesse : le maire face à son ancien allié : Le second tour devrait opposer le maire socialiste sortant Jean-Pierre Blazy à Cédric Sabouret. Aucune des quatre autres listes n’est en mesure de se maintenir pour le second tour », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Sur les six candidats en course, se détachent ainsi dans un contexte de forte abstention (plus de 60 %), le maire sortant (PS) Jean-Pierre Blazy, en lice pour un cinquième mandat, avec 39,22 % des voix, devant Cédric Sabouret (PS), élu en 2014 sur liste du maire avant d'être exclu de la majorité municipale en 2016, avec 35,01 %. Moins de 240 voix d'écart séparent les deux hommes, les seuls capables de se maintenir au second tour. Lors des précédents scrutins Jean-Pierre Blazy avait été réélu dès le premier tour ».
↑Anne Collin, « Municipales à Gonesse : un 5e mandat pour Jean-Pierre Blazy : Le maire PS sortant l’a emporté dimanche avec seulement 42 voix d’avance face à Cédric Sabouret, son ancien allié socialiste. Ce dernier étudie la possibilité de déposer un recours », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Julien Ducouret, « Val-d'Oise. Municipales à Gonesse : Cédric Sabouret dépose un recours contre l'élection du maire : Le maire sortant (Dvg) Jean-Pierre Blazy a été maire de Gonesse (Val-d'Oise), dimanche 28 juin 2020, avec 42 voix d'avance face à la liste menée par Cédric Sabouret », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Julien Ducouret, « Val-d'Oise. Élections municipales à Gonesse : le recours de Sabouret rejeté, Blazy définitivement maire : Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, dans le Val-d'Oise, a décidé lundi 8 mars 2021 de valider les élections municipales de Gonesse », La Gazette du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
« Gonesse : Jean-Pierre Blazy (PS) succède à Bernard Février (div. d.), battu. [Né le 24 novembre 1949 à Gonesse (Val-d'Oise). Agrégé d'histoire-géographie. Professeur au lycée Léonard-de-Vinci, à Saint-Witz (Val-d'Oise).] »
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↑« Abandon du projet EuropaCity : "Je ne crois pas qu'une reconversion se décrète avec un haut-fonctionnaire qui fait un rapport", s'agace le maire de Gonesse : Le projet de méga-complexe a été abandonné il y a neuf mois, pas pour des "considérations environnementales", selon Jean-Pierre Blazy. "Des investisseurs sont prêts à venir", assure le maire qui attend que le gouvernement "clarifie sa position" », France Info, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Tensions au premier conseil de Jean-Pierre Blazy à Gonesse : Réélu dimanche avec 51 % des voix, le maire socialiste de Gonesse Jean-Pierre Blazy aurait sans doute espéré un meilleur départ pour son quatrième mandat. Hier, Karim Ouchikh (FN) et Claude Tibi (UDI) ont annoncé avoir déposé un recours en annulation du résultat », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne).
↑Gonesse préserve ses vieux registres - la municipalité du Val-d'Oise établit des copies de son état civil au scanner. In Le Monde du dimanche 13 mars 1994.
↑Cf. « Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul », notice no IA95000048, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture ; Catherine Crnokrak, Isabelle Lhomel, Christian Olivereau, Agnès Somers et Jean-Yves Lacôte (photographies), En pays de France : Cantons de Luzarches, Gonesse et Goussainville. Images du patrimoine, Cergy-Pontoise, Association pour le patrimoine d'Ile-de-France et Conseil général du Val d'Oise, , 104 p. (ISBN2-905913-23-1) ; p. 22-23 ; et François Doury et Dominique Foussard, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Gonesse », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, , p. 309-320 (ISBN2-84234-056-6) ; p. 309-312. Cf. aussi la plaque explicative sur place.
↑« Colombier d'Orgemont », notice no IA95000149, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture ; En pays de France, op. cit., p. 62 ; et Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Gonesse, op. cit., p. 317 ; cf. aussi la plaque explicative sur place.
↑« Hôtel de ville », notice no IA95000077, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture ; En pays de France, op. cit., p. 82 ; et Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Gonesse, op. cit., p. 319-320 ; voir aussi la plaque explicative sur place.