Communauté d'agglomération Roissy Porte de France

Communauté d'agglomération Roissy Porte de France
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Forme Communauté d'agglomération
Siège Roissy-en-France
Communes 19
Date de création
Date de disparition
Code SIREN 200036093
Démographie
Population 87 776 hab. (2014)
Localisation
Localisation de Communauté d'agglomération Roissy Porte de France
Localisation dans le Val-d'Oise.
Liens
Fiche Banatic Données en ligne

La communauté d'agglomération Roissy Porte de France (CARPF) est une ancienne communauté de communes transformée en 2013 en communauté d'agglomération, et située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France.

Elle a disparu le en fusionnant avec une autre intercommunalité pour former la communauté d'agglomération Roissy Pays de France, regroupant des communes du Val-d'Oise et de Seine-et-Marne.

Histoire

La municipalité de Roissy-en-France était soucieuse de ne pas demeurer isolée : la loi, permettant la récupération partielle des prélèvements fiscaux liés à la zone de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle au profit d'une communauté, fournit l'occasion de faire bénéficier les voisins de ces ressources[1].

La communauté de communes Roissy Porte de France est créée officiellement le 25 mai 1994 et regroupait les sept communes de Puiseux-en-France, Épiais-les-Louvres, Chennevières-lès-Louvres, Louvres, Vaudherland, Le Thillay et Roissy-en-France.

Le 26 juillet 1996 les communes de Saint-Witz, Survilliers, Vémars et Villeron rejoignent ce regroupement, qui compte alors 11 communes.

Fosses, Marly-la-Ville et Fontenay-en-Parisis adhèrent la communauté le 16 juillet 2002, portant la communauté à 14 communes.

Le 15 juin 2009, 3 communes rejoignent la communauté de communes : Bouqueval, Le Mesnil-Aubry et Écouen, suivies, le 29 décembre 2009, par Le Plessis-Gassot.

Le 1er janvier 2013, la commune de Goussainville rentre dans la communauté, dont la population lui permet désormais d'acquérir le statut de communauté d'agglomération[2],[3].

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du 27 janvier 2014, qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante, le préfet de la région d'Île-de-France approuve le 4 mars 2015 un schéma régional de coopération intercommunale qui prévoit notamment la « fusion de la communauté d'agglomération Val de France (95) et de la communauté d'agglomération Roissy Porte de France (95), et extension du périmètre du nouveau regroupement aux communes de Seine-et-Marne (77) suivantes : Claye-Souilly, Compans, Dammatin-en-Goêle, Gressy, Le Mesnil-Amelot, Longpenier, Mauregard, Mitry-Mory, Moussy-le-Neuf, Moussy-le-Vieux, Othis, Rouvres, Saint-Mard, Thieux, Villeneuve-sous-Dammartin, Villeparisis[4] ».

Les préfets du Val-d'Oise et de Seine-et-Marne entérinent le 9 novembre 2015[5] la création de cette structure, qui prend la dénomination de communauté d'agglomération Roissy Pays de France et regroupe 42 communes à compter du .

Territoire communautaire

Enjeux du territoire

La communauté regroupait un ensemble de communes du pays de France situées à proximité de la zone aéroportuaire de Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, et qui souhaitent mutualiser la richesse fiscale de cette zone d'activité majeure de l'Île-de-France, tout en gardant leur autonomie. De plus, le mécanisme d'écrêtement de la taxe professionnelle ne permettait pas à Roissy, où se trouve une part importante de l'aéroport, de percevoir la plus grande part de la taxe professionnelle payée par les entreprises qui y sont localisées. La communauté permettait donc de recevoir une part supplémentaire de cette richesse fiscale.

Le territoire de l'ex-communauté est remarquablement desservi par divers axes structurants de communication à l'échelle francilienne, française et européenne :

Composition

La communauté d'agglomération Roissy Porte de France regroupait 19 communes et 87 776 habitants (2014) :

Liste des communes de l’intercommunalité
Nom Code
Insee
Gentilé Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Roissy-en-France
(siège)
95527 Roisséens 14,09 2 854 (2014) 203


Bouqueval 95094 Valbuciens 2,81 319 (2014) 114
Chennevières-lès-Louvres 95154 Cannabriens 4,58 317 (2014) 69
Écouen 95205 Écouennais 7,59 7 230 (2014) 953
Épiais-lès-Louvres 95212 Épiaisois ou Épiaisiens 3,42 116 (2014) 34
Fontenay-en-Parisis 95241 Fontenaysiens 10,84 1 935 (2014) 179
Fosses 95250 Fossatussiens 3,61 9 554 (2014) 2 647
Goussainville 95280 Goussainvillois 11,52 31 442 (2014) 2 729
Louvres 95351 Lupariens 11,33 10 136 (2014) 895
Marly-la-Ville 95371 Marlysiens 8,62 5 630 (2014) 653
Le Mesnil-Aubry 95395 Mesnilois 6,64 927 (2014) 140
Le Plessis-Gassot 95492 Plesséens 4,10 70 (2014) 17
Puiseux-en-France 95509 Puiséens 5,11 3 349 (2014) 655
Saint-Witz 95580 Wéziens ou Vézéens 7,66 2 442 (2014) 319
Survilliers 95604 Survillois 5,38 4 106 (2014) 763
Le Thillay 95612 Thillaysiens 3,94 4 154 (2014) 1 054
Vaudherland 95633 Vaudherlandais 0,09 78 (2014) 867
Vémars 95641 Vémarois 8,18 2 359 (2014) 288
Villeron 95675 Villeronnais 5,61 758 (2014) 135

La population active s'élevait à 20 119 actifs ayant un emploi selon le recensement INSEE de 1999.

Administration

Siège

La communauté avait son siège à Roissy-en-France, 6 bis avenue Charles-de-Gaulle.

Élus

La communauté était administrée par un conseil constitué de représentants élus par les conseils municipaux des communes membres.

Le conseil communautaire a réélu en avril 2014 Patrick Renaud, maire adjoint de Roissy-en-France, président, ainsi que onze vice-présidents, tous maires des communes membres, qui constituaient l'exécutif de la communauté pour le mandat 2014-2015[6].

Liste des présidents successifs

Les présidents successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1994 2001 André Toulouse UMP Maire de Roissy-en-France[7]
2001 2015 Patrick Renaud[6] DVD [8] Maire-adjoint de Roissy-en-France
Président de la CA Roissy Pays de France (2016 → 2020)

Budget et fiscalité

Les principales ressources de la communauté provenaient d'une fiscalité mixte :

  • La taxe professionnelle unique, au taux de 11,03 % en 2010 (devenue Fiscalité professionnelle unique)
  • à laquelle s'ajoute une fiscalité sur les ménages
    • Taxe d’habitation (TH) : 1,13 %
    • Taxe sur le foncier bâti (TFB) : 1,24 %
    • Taxe sur le foncier non bâti (TFNB) : 5,66 %
    • Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) : 3,83 %[9].

Compétences

La communauté avait reçu des communes membres les compétences suivantes :

  • une compétence obligatoire : le développement économique, assuré notamment par l'agence de développement économique "Roissy développement", ainsi que par le Centre intercommunal de formation (CIF) basé à Louvres.
  • des compétences facultatives :
    • la police municipale devenue ainsi intercommunale. Elle ne concerne pas encore la commune de Fosses
    • la collecte des déchets ménagers
    • les transports en commun avec le réseau intercommunal "Grand R" dont l'exploitation est assurée par le les Courriers d'Île-de-France (CIF). La communauté est autorité organisatrice des transports dite « de proximité »: Île-de-France mobilités, l'autorité organisatrice des transports de la région Île-de-France qui à la différence des autres régions est responsable de l'ensemble des transports, lui a délégué les transports en commun à l'intérieur de son territoire.
    • la gestion des piscines de Fosses, Louvres, Roissy-en-France et Survilliers et le stade de Saint-Witz
    • le musée intercommunal d'histoire et d'archéologie à Louvres, devenu Archéa.
    • la coordination des actions des bibliothèques municipales, avec notamment l'organisation d'une "Biennale du livre et du film de voyage" à Marly-la-Ville en décembre 2007 et novembre 2009.

La communauté était membre des structures suivantes :

  • Syndicat mixte d'études et de réalisations du pays de France
  • Syndicat mixte d'études et de programmation pour le développement de l'est du Val-d'Oise (SIEVO)
  • Syndicat mixte pour la gestion de la fourrière animale du Val-d'Oise (SMGFAVO)
  • Syndicat mixte pour l'étude, la création et la gestion d'un équipement nautique
  • Syndicat mixte pour la gestion et l'incinération des déchets urbains de la région de Sarcelles (SIGIDURS)[10].

Réalisations

La CARPF gérait notamment l'aménagement du territoire et le développement économique induit par la proximité de l'aéroport.

La communauté a mené d'importants projets de développement économique :

Elle a ouvert Archéa, musée consacré à l'archéologie dans le pays de France, situé à Louvres et chargé de la mise en valeur du site archéologique d'Orville et du patrimoine céramique de la vallée de l'Ysieux.

La communauté a réhabilité le Château de Louvres, une grande maison bourgeoise de la seconde moitié du XIXe siècle longtemps utilisée par la direction du centre national de formation des cadres de la SNCF[11], afin d'y aménager une maison de l'emploi et des services à la population : association du service de maintien à domicile et à la personne et du service de la vie sociale[12].

Elle organisait un système de transport à la demande sur le territoire et au profit des habitants des villes membres, effectué par les taxis du territoire[13].


Elle assurait également de nombreux services aux habitants tels que centre intercommunal de formation, piscines, police municipale intercommunale[14].…

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Roissy-en-France 1900-2000 Mémoire d'un siècle, p. 196-197
  2. « Liste des communautés d'agglomération au 1er janvier 2013 ».
  3. « La Communauté d’agglomération Roissy Porte de France a été installée à Fosses », sur RoissyMail.
  4. « Arrêté du Préfet de la région Île-de-France du 4 mars 2015 portant adoption du schéma régional de coopération intercommunale » [PDF], sur marneetgondoire.fr (consulté le ).
  5. « Grand Roissy : la création de l’agglomération géante signée », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne).
  6. a et b « Patrick Renaud (UMP) garde la présidence de Porte de France », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. H. Houmaire (dir.), Association de Recherche et de Sauvegarde de l’histoire de Roissy-en-France, Roissy-en-France 1900-2000, Mémoire d’un siècle, , p. 244.
  8. « La liste des communautés », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne).
  9. « Finances et fiscalités », sur cc-roissyportedefrance.fr, 2010 ? (consulté le ).
  10. « COMMUNAUTE DE COMMUNES DE ROISSY PORTE DE FRANCE », ASPIC, (consulté le ).
  11. « Château de Louvres », sur fr.topic-topos.com (consulté le ).
  12. « ZAC du Parc à Louvres (2008-2014) », sur plainedefrance.fr, (consulté le ).
  13. « Attention, le transport à la demande change de formule ! », sur cc-roissyportedefrance.fr, (consulté le ).
  14. « Communaute de communes Roissy Porte de France », sur altiris.com (consulté le ).