Ligne de Montsoult - Maffliers à Luzarches

Ligne de
Montsoult - Maffliers à Luzarches
Image illustrative de l’article Ligne de Montsoult - Maffliers à Luzarches
La gare de Luzarches vers 1900.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Luzarches
Historique
Mise en service 1880
Électrification 1970
Concessionnaires Nord (1869 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 315 000
Longueur 11,116 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale 15 
Nombre de voies Voie unique
Signalisation BAPR
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TransilienLigne H du Transilien

La ligne de Montsoult - Maffliers à Luzarches est une ligne ferroviaire française d'une longueur de 11 km. Elle relie en antenne avec une seule voie banalisée la ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers à la petite ville de Luzarches, dans le Val-d'Oise, à trente kilomètres au nord de Paris.

Elle constitue la ligne 315 000[1] du réseau ferré national.

Elle fut ouverte au trafic le . La ligne est parcourue par un trafic de banlieue à l'origine ou à destination de la gare du Nord à Paris, actuel Transilien Paris-Nord (ligne H). Elle traverse un milieu resté rural au nord du pays de France ; sa desserte est relativement modeste malgré sa proximité de la capitale.

Histoire

Une antenne rurale

Un nouveau tronçon reliant la ligne de Paris à Lille par Chantilly à Luzarches est envisagé par la Compagnie des chemins de fer du Nord en 1863 mais il ne connaît aucun début de réalisation[2].

La ligne, partie de la ligne « de Luzarches à la ligne de Saint-Denis à Pontoise », est concédée à la Compagnie des chemins de fer du Nord au titre de l'intérêt général par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie le 22 mai 1869. Cette convention est approuvée par un décret impérial à la même date[3].

Finalement la section comprise entre Montsoult - Maffliers à Luzarches devient un embranchement de la nouvelle ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers, ouverte en 1877. L'antenne de Montsoult à Luzarches est mise en service le [4].

Jusqu'à l'électrification, l'exploitation se fait essentiellement par navettes entre Montsoult - Maffliers et Luzarches. Pendant les années 1960, elles sont assurées par des autorails Renault ABJ1, circulant le plus souvent en unité simple et pour certains en couplage[5].

L'électrification de la banlieue

La ligne est électrifiée en 25 kV-50 HZ le 20 mai 1970 en même temps que la section Épinay - Villetaneuse - Persan-Beaumont de la ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers[6],[7],[8],[9]. La desserte de la ligne s'est nettement améliorée, les navettes entre Montsoult et Luzarches laissant la place à des trains directs de Paris à Luzarches et de Paris à Persan - Beaumont, sécables en deux éléments à Montsoult[10].

La gare de Montsoult - Maffliers était équipée d'un poste d'aiguillage tout relais à transit souple (PRS) ainsi que d'une commande centralisée de voie gauche, contrôlant l'évitement de Belloy - Saint-Martin et le terminus de Luzarches. Pendant l'été 2010 après de gros travaux d’infrastructure sur la ligne (« renouvellement voie ballast » (RVB) et redécoupage du mode de cantonnement), la commande centralisée a été remplacée par un poste de commande à distance (PCD) commandant un poste d'aiguillage informatique à technologie PC (PIPC) implanté à Belloy-Saint-Martin permettant une meilleure gestion de la ligne, en service normal d'exploitation comme en cas d'incident.

La ligne

Bâtiment voyageurs de la gare de Belloy - Saint-Martin.
La gare de Belloy - Saint-Martin.

Tracé

Pour le débouché de la ligne sur la gare de Paris-Nord, voir

La ligne, d'une longueur de onze kilomètres, relie la gare de Montsoult - Maffliers, située sur la ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers et établie sur le plateau de France, à celle en impasse de Luzarches, située dans la vallée de l'Ysieux.

Elle possède un tracé difficile, du fait de la dénivellation entre les deux gares, particulièrement en profil, avec de longues rampes. La ligne est à une seule voie banalisée avec un point de croisement à mi-parcours en gare de Belloy - Saint-Martin. Hormis cette dernière, seule la gare terminale de Luzarches possède deux voies à quai. La gare de Viarmes, qui était pareillement équipée à son ouverture, ne possède plus qu'une voie.

Voir le schéma de ligne détaillé dans l'infobox

Ouvrages d’art

Le viaduc de Viarmes est un des principaux ouvrages d'art du tracé.

Équipement

La ligne est électrifiée comme tout le réseau Nord en 25 kV-50 Hz monophasé[11], équipée du Block automatique à permissivité restreinte de voie banalisée[12], du contrôle de vitesse par balises (KVB)[13] et d'une liaison radio sol-train sans transmission de données[14].

Vitesse limite

En 2013, la vitesse limite autorisée pour les automotrices est de 100 km/h entre Montsoult - Maffliers et Luzarches[15].

Exploitation

Un élément Z 20900 quitte la halte de Villaines en direction de Paris.
Un élément Z 20900 quitte la halte de Villaines en direction de Paris.

La ligne est exploitée par la SNCF sous le label Transilien (ligne H). La vitesse limite des circulations est de 100 km/h au maximum, 80 km/h dans la traversée de la gare de Montsoult - Maffliers[16].

Une rame Z 50000 en gare de Luzarches en décembre 2009.
Une rame Z 50000 en gare de Luzarches en .

La ligne est la première, avec les autres tronçons dans son prolongement jusqu'à Paris-Nord, à voir circuler le Z 50000 dit Francilien depuis . En conséquence, la gare de Luzarches a fait l'objet de travaux d'adaptation en 2009, en particulier le rehaussement du quai principal et des aménagements permettant l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite[17].

Le nombre de voyageurs quotidiens par gare est partout inférieur à 500 en 2002. Seule la gare de Montsoult - Maffliers voit passer de 500 à 2 500 voyageurs par jour[18].

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Notes et références

  1. Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  2. François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome II, 1858 - 1863, p. 199
  3. « N° 16991 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 22 mai 1869, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Nord : 22 mai 1869 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 33, no 1721,‎ , p. 900 - 906.
  4. Bruno Carrière, Les Trains de Banlieue Tome I, p. 14.
  5. Paul-Henri Bellot et Didier Leroy, Paris-Nord et sa banlieue, Paris, La Vie du Rail, , 176 p. (ISBN 978-2-915034-99-8 et 2-915034-99-0), p. 99, 102 et 159-163.
  6. La Vie du Rail magazine du 28 juin 1970 - Banlieue Nord : une nouvelle étape électrique (couverture).
  7. La Vie du Rail magazine du 28 juin 1970 - Banlieue Nord : une nouvelle étape électrique (page 1).
  8. La Vie du Rail magazine du 28 juin 1970 - Banlieue Nord : une nouvelle étape électrique (page 2).
  9. La Vie du Rail magazine du 28 juin 1970 - Banlieue Nord : une nouvelle étape électrique (page 3).
  10. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue, Tome II, p. 106.
  11. [PDF] RFF - Carte des lignes électrifiées
  12. SNCF Réseau - Carte des modes de cantonnement des lignes
  13. [PDF] RFF - Carte des lignes équipées de contrôle de vitesses
  14. [PDF] RFF - Cartes des lignes équipées de liaisons avec les trains
  15. Renseignements techniques (RT) SNCF/RFF (version du 17 juin 2013)
  16. [PDF] RFF - Carte des vitesses maximales sur ligne
  17. Site Transilien : Des travaux pour Luzarches
  18. STIF - Atlas des transports publics en Île-de-France