Gravure réalisée à l’occasion de la visite de Louis XV au Havre en 1749. Le roi visite le port, assiste a des manœuvres et à des lancements de navires.
23 mars : une lettre de cachet envoie le Sieur de Paleville au fort de Brescou et sa femme dans un couvent de Montpellier pour s’être mariés au désert[1].
30 avril : Rouillé succède à Maurepas comme secrétaire d’État de la Marine[3].
19 mai : le Parlement de Paris enregistre l’édit de création de l’impôt du vingtième par lit de justice. Deux édits rendus à Marly en mai suppriment le dixième à partir du (sauf les 2 sols pour livre du dixième de retenue sur les pensions) et établit un nouvel impôt, le vingtième[4]. Pour rétablir l’équilibre du budget, soutenu par Louis XV malgré les protestations des privilégiés, le contrôleur général Machault d’Arnouville crée un prélèvement de 5 % sur tous les revenus de tous les biens, sans limitation de durée, pour mettre en place une plus grande égalité devant l’impôt. Le produit du vingtième est affecté à une caisse d’amortissement destinée à rembourser le capital de la dette publique, mais dès le mois de mai Machault emprunte 36 millions de livres en rentes perpétuelles à 5%[5] dont l’intérêt est prélevé sur les revenus de la nouvelle caisse[6].
19 juin : Machault invite un certain nombre d’évêques à faire parvenir aux autorités une déclaration des biens, revenus et propriétés du clergé. La résistance vient du « clergé réputé étranger » (évêchés réunis au royaume après la fin du XVIe siècle). Ce clergé n’étant pas représenté dans les assemblées du clergé, Machault pense en venir à bout facilement[8]. L’évêque de Verdun refuse par mandement l’application de l’édit. Machault réplique par l’Édit de mainmorte (août), qui empêche l’extension de la propriété ecclésiastique[9].
14 juillet : émotion populaire à Lavaur à l’occasion des funérailles du négociant protestant d’Alès Claude Cabanis[1].
6 octobre : ouverture à Rennes d’une assemblée extraordinaire des États de Bretagne au sujet du premier vingtième. Elle se situe au point de départ d’antagonismes provinciaux vis-à-vis de la nouvelle taxe du vingtième, parallèles à la contestation commerçante, issue des milieux parlementaires et cléricaux. Les députés doivent se soumettre aux commissaires du roi le 13 octobre[15], et obtiennent un abonnement, c’est-à-dire le versement d’une somme fixe de 900 000 livres[16].
21 octobre : le bail des fermes générales est renouvelé au profit de Jean Girardin, pour six ans, à partir du pour 101 millions de livres. Jean-Baptiste Bocquillon est substitué le à Girardin malade[17].
↑ a et bJean-Jules Clamageran, Histoire de l'impôt en France, vol. 3, Paris, Guillaumin, (présentation en ligne)
↑Jean Andreau, Gérard Béaur et Jean-Yves Grenier, La dette publique dans l’histoire : « Les Journées du Centre de Recherches Historiques des 26, 27 et 28 novembre 2001, vol. Institut de la gestion publique et du développement économique, , 499 p. (ISBN978-2-11-094800-7, présentation en ligne)
↑Narcisse-Léonard Caron, L'Administration des états de Bretagne de 1493 à 1790 : manuscrits inédits de la commission intermédiaire, du bureau diocésain de Nantes, et du dictionnaire d'administration de la province de Bretagne, Paris, A. Durand et Pedone Lauriel, (présentation en ligne)
↑Arrest du Conseil d'Etat du Roy, qui subroge JeanBaptiste Bocquillon, au lieu & place de Jean Girardin, pour l'exploitation des Fermes Générales unies. Du 6 Mars 1751. (Signé M. P. de Voyer d'Argenson), l'Imprimerie de P. Valfray, (présentation en ligne)
↑Louis Travenol, Histoire du théâtre de l'académie royale de musique en France depuis son établissement, vol. 1, Paris, Duschene, (présentation en ligne)