2 janvier : arrêt de la cour de parlement de Paris en faveur de la proposition du tiers état touchant la souveraineté du roi au temporel[1].
5 février : affaire Marcillac[2]. Le prince de Condé chasse de son service Marcillac, comte de La Rochefoucauld, qu’il soupçonne de renseigner la reine sur ses agissements. Celui-ci est aussitôt nommé gentilhomme ordinaire du roi et capitaine des gardes. Condé le fait battre par ses gardes conduits par Louis d’Aloigny, marquis de Rochefort, rue Saint-Honoré le [3].
17 février : les députés du clergé aux États généraux demandent l’application en France des canons et décrets du concile de Trente[1].
1er mars : Luynes, favori du roi, devient gouverneur d’Amboise à la suite de la démission du prince de Condé[1].
24 mars : le roi convoque les députés des États généraux au Louvre[1].
28 mars : le parlement de Paris, inspiré par Condé, prétend reconstituer la curia regis et d’imposer au roi le contrôle permanent des aristocraties de robe et d’épée[1]. Il proteste contre le gaspillage des finances, l’accaparement des places par des étrangers (Concini), l’abandon des alliances protestantes, l’incompétence et la corruption de l’administration… Le 23 mai, le roi signifie au parlement de renoncer à ses prétentions mais conserve le droit annuel aux officiers et sursoit à l’abolition de la vénalité des offices.
18 mai : édit confirmant la vénalité des charges et la perception du droit annuel[1].
21 mai : Condé quitte la cour et s’installe à Creil. Il mobilise des troupes pour empêcher le voyage de la cour vers la frontière espagnole[1]. Fin juin, il est rejoint par les ducs de Bouillon, de Longueville et de Mayenne dans son domaine de Clermont-en-Beauvaisis[4].
22 mai : une délégation de conseillers présente les remontrances du Parlement au Conseil du roi[1].
23 mai : arrêt du Conseil du roi qui casse et annule l’arrêt du et les remontrances du [1].
14 juin : Luynes reçoit la charge de capitaine des Tuileries[1].
23 juin : un arrêt du Parlement enjoint au prince de Condé de cesser ses rassemblements de troupes[1].
7 juillet : assemblée décennale du clergé de France : elle décide la mise en application des décrets du concile de Trente, manifestant son indépendance à l’égard du pouvoir temporel.
22 juillet : assassinat à Amiens du sergent-major Pierre de Prouville par les hommes du gouverneur de la ville, Concini. Des émeutes, suscités par le duc de Longueville, éclatent contre la garnison italienne de la ville[8].
9 août : révolte de Condé qui converge avec l’opposition parlementaire et publication d’un manifeste[4]. Il parvient à déclencher une deuxième guerre civile.
Antoine de Montchrestien publie pendant les États généraux son Traité de l’économie politique[14] : politique manufacturière et maritime, protectionnisme…
↑Patria. La France ancienne et moderne, morale et matérielle ou collection encyclopédique et statistique de tous les faits relatifs à l'histoire physique et intellectuelle de la France et de ses colonies, J.J. Dubochet, Lechevalier et Cie, (présentation en ligne)
↑ ab et cHenri Martin, Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, vol. 11, Furne, (présentation en ligne)
↑Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français, vol. 1, Bertrand Arthus, (présentation en ligne)