26 janvier : rétablissement de la milice[4]. 200 000 hommes sont recrutés en 1702, 455 000 entre 1703 et 1713, et directement incorporés dans l’armée de ligne. Pendant les deux premières années, les miliciens sont « élus » par la population rurale, puis face aux abus constatés par les autorités, tirés au sort parmi les hommes apte au service. Ce recrutement provoque de fortes résistances de la population[5],[6].
31 mars : André Manessier obtient l’autorisation de rendre la Loire navigable entre Roanne et Saint-Rambert en Forez, moyennant un péage perpétuel. Il la rétrocède à son concessionnaire Pierre de La Gardette le [10], qui obtient des lettres patentes de Louis XIV le . Après quatre années de travaux, la Loire est rendue navigable « depuis Villerest jusqu’au commencement de la plaine du Forez ». Les rambertes, chargées du charbon des mines de Saint-Étienne, descendent le fleuve à partir d’[11].
11 juillet : l’assemblée du clergé réunie à Versailles accorde au roi un « don gratuit » de 150 000 livres pour l’année 1701 et de 4 millions de livres pour l’année prochaine et les suivantes pendant la durée de la guerre[12]
20 juillet : interrogés sur l’affaire dite du « cas de conscience », quarante théologiens de la Sorbonne répondent que l’on peut accorder l’absolution sur son lit de mort à un ecclésiastique réfutant clairement les Cinq propositions attribuées à Jansenius, même si le mourant garde le silence quand il est interrogé sur l’auteur des fameuses propositions. Les Jésuites sont horrifiés par cette décision qu’ils jugent trop laxiste pour les Jansénistes ; une très vive polémique éclate. Elle n’est réglée qu’en 1709 avec l’écrasement de l’opposition politico-religieuse basée autour de Port-Royal[13].
14 septembre : une assemblée protestante est surprise au Creux-de-Veye, entre les Ollières et Pranles, en Vivarais[15]. Plusieurs personnes sont tuées ou blessées. Cinq prédicateurs sont exécutés, cinq sont envoyés aux galères, un autre meurt en prison[16].
6-7 novembre : une assemblée protestante est surprise à Tornac, dans les Cévennes, pendant la nuit[15]. Plus de quinze personnes sont tuées. Dix-huit personnes sont tuées lors d’une assemblée sur les bords du Vistre, dans les environs d’Uzès[16].
Décembre : édit autorisant à la noblesse de faire commerce en gros sans déroger[19].
↑Thomas Hippler, Soldats et citoyens : Naissance du service militaire en France et en Prusse, Presses universitaires de France, , 384 p. (ISBN978-2-13-073794-0, présentation en ligne)
↑Henry Méchoulan, L'État classique : Regards sur la pensée politique de la France dans le second XVIIe siècle, Vrin, , 504 p. (ISBN978-2-7116-1275-8, présentation en ligne)
↑J. Alexandre Schmit, Paul Marchal, Catalogue de l'histoire de France, vol. 2, Firmin Didot frères, (présentation en ligne)
↑ abcd et eChristophe Koch, Maximilian Samson Friedrich Schoell, Histoire abrégée des traités de paix entre les puissances de l'Europe depuis la paix de Westphalie, vol. 2, Meline, Cans et cie., (présentation en ligne)
↑Jean Baptiste Denisart, Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence actuelle, vol. 2, La Veuve Desaint, (présentation en ligne)
↑A. Desaunais, « L’exploitation fluviale du bassin de Saint-Étienne », Les Études rhodaniennes, vol. 10, no 1, , p. 14 (présentation en ligne)