Le Vieux Vistre a une longueur de 49,4 km[1]. Il se sépare en deux bras au niveau de la commune du Cailar. Ces deux bras se rejoignent pour une embouchure commune à Aigues-Mortes. Le deuxième bras, long de 9,2 km, correspond au canal le Vistre créé au XVIIe siècle[3],[4].
Le Vieux Vistre traverse quatre zones hydrographiques Y350, Y351, Y352, Y353 pour une superficie totale de 602 km2[1]. Ce bassin versant est constitué à 63,06 % de « territoires agricoles », à 18,22 % de « territoires artificialisés », à 16,62 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 1,82 % de « zones humides », à 0,26 % de « surfaces en eau »[1]
Organisme gestionnaire
En 1998 est créé le Syndicat Mixte du bassin versant du Vistre, afin de mettre en place une nouvelle politique de restauration des milieux, de régulation des crues et de gestion de la qualité de l'eau. À ce titre, le syndicat mixte mène études et diagnostics sur l'ensemble du bassin versant, gère l'entretien régulier des cours d'eau concernés et procède à la sensibilisation des différents acteurs locaux sur les enjeux et objectifs à atteindre[2].
Affluents
Le Vistre a onze affluents référencés et deux autres exutoires[1] :
Pendant les États généraux de Languedoc, en l'année 1696, Denis Veiras proposa de rendre navigable le Vistre de Nîmes jusqu'au port de Sète, ambition qui ne fut jamais portée à la réalité[5].
Durant la période de la révolution française, l'abolition des privilèges et le partage des bois et près communaux a exacerbé les défrichements, en montagne notamment. Les coupes rases ou cultures sur brûlis dégradent les sols et sont emportés par l'érosion. Le Vistre connait alors de nombreux débordements et charrie une eau de plus en plus turbide. Dans le Gard, les administrateurs, de hauts fonctionnaires, l'ingénieur en chef et des agronomes scandalisés alertent le gouvernement et les députés : « On brûle les bois de haute futaie pour y semer du blé. On détruit les bois jusque sur les revers des montagnes du nord, et maints incendies ont détruit des bois ». M. Mons évalue alors la perte causée par les seuls torrents du Vistre et du Vidourle à un million de francs (de l'époque). « On a ensemencé jusqu'à trois fois et inutilement la plaine. Les débordements perdent tous les blés, et souvent à la veille de la moisson. Les bois sont devenus rares en raison de la fureur des défrichements. Les forêts ne sont plus que de vastes garrigues (../..) Le Gard s'élève aujourd'hui jusqu'à 18 ou 20 pieds et détruit tout dans sa course »[6].
En 1868, la couverture du Vistre est réalisée dans la ville de Nîmes, pour constituer la route d'Arles[7].
Hydrologie
Le cours d'eau est soumis au régime hydrologique cévenol et peut donc connaitre des crues extremement violentes.
Les plus importantes parmi ces dernières décennies sont celles du 3 octobre 1988, du 9 septembre 2002, du 22 septembre 2003, des 6 au 8 septembre 2005 et celle du 14 septembre 2021.
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