1er février : la taxe de 6 % sur la production industrielle (en remplacement de la taxe sur le chiffre d'affaires) instaurée par la loi fiscale du entre en vigueur[3].
5 février : « Justice fiscale », projet de réforme fiscale du parti communiste est publié dans l'Humanité ; il préconise la création d'un impôt général sur le revenu, doté d'une surtaxe à partir de 100 000 francs et d'un impôt spécial sur les bénéfices des sociétés[4].
6 février : arrêté du ministre des finances Vincent Auriol sur les relations au travail, création d'un comité consultatif du personnel[5].
13 février : confronté à de graves problèmes économiques, Léon Blum annonce à la radio une « pause dans les réformes »[7].
Mars
5 mars : le Conseil des ministres adopte cinq mesures économiques libérales ; libre circulation de l'or, création d'une commission de quatre membres (Émile Labeyrie, Jacques Rueff, Paul Baudoin, Charles Rist) chargée de gérer le fonds d'égalisation des changes, modification du rythme de certaines dépenses d'investissement et lancement d'un emprunt de la défense nationale[8]. Le gouvernement renonce à dévaluer une nouvelle fois le franc (refus des députés communistes) et à instaurer un contrôle des changes nécessaire pour lutter contre l'évasion des capitaux (refus des députés radicaux).
8 mars : loi créant le fond de stabilisation des changes, chargé de lutter contre l'inflation[9].
12 mars : l'État lance un emprunt pour la défense nationale de 10 milliards de francs à un taux de 4 % amortissable en 60 ans[9]. Il est couvert dès le .
13-14 mars : tempête due à de très violents coups de vent associés à une forte marée d’équinoxe, provoquent d’importants dégâts matériels sur tout le littoral atlantique, notamment sur les côtes vendéennes (La Faute-sur-Mer)[11].
16 mars : fusillade de Clichy. Une réunion du Parti social français autorisée par le gouvernement est perturbée par des militants CGT et communistes ; la police intervient et il y a cinq morts et 200 blessés parmi les contre-manifestants[7].
22 mars : Normandie reconquiert le Ruban bleu en battant le record détenu Queen Mary et établissant la traversée de l'Atlantique la plus rapide à 4 jours, 6 minutes et 23 secondes pour une moyenne de 30,99 nœuds.
grève des salariés des salons de coiffure pour l'application des lois sociales ; ils tentent de défiler sur les Champs-Élysées. La police s'y oppose. Trois agents de police sont blessés. Les manifestants s'en prennent aux salons restés ouverts[15].
le ministre de l'Éducation nationale Jean Zay prend une circulaire interdisant le prosélytisme religieux au sein des établissements scolaires[16].
21 juin : Léon Blum demande les pleins pouvoirs financiers pour rétablir la situation financière et instaurer notamment un contrôle des changes ; il démissionne devant le refus du Sénat[25].
30 juin : loi qui accorde au gouvernement des pouvoirs spéciaux jusqu'au 31 août en vue d'assurer le redressement financier[27]. Le ministre des finances Georges Bonnet institue un franc flottant de 43 milligrammes d'or (dévaluation de 34 % depuis 1928)[19]. Il passe une nouvelle convention avec la Banque de France dont l'encaisse-or et les avoirs en devises étrangères sont réévalués[27].
Juillet
8 juillet : série de quinze décrets-lois destinés à lutter contre l'évasion fiscale et augmentant la pression fiscale sur les ménages et les entreprises. Les taux de l'impôt général sur le revenu et de l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières sont majorés de 20 %, les droits de douane sont relevés, une taxe exceptionnelle sur les opérations de spéculation à terme sur les marchés des changes est instituée[27].
1er août : dans le sens est-ouest, Normandie enregistre un nouveau record de la traversée Atlantique, en 3 jours, 23 heures et 2 minutes à la moyenne de 30,58 nœuds.
8 août : dans le sens ouest-est, Normandie atteint le record historique de la traversée Atlantique en 3 jours, 22 heures et 7 minutes à la moyenne de 31,2 nœuds.
décret-loi instaurant des bonifications d’intérêts et des réductions fiscales afin de faciliter la reprise de la construction de logements, qui s'est anémiée depuis la crise économique[31].
décret-loi instituant de l'agence comptable des participations publiques[27].
31 août : nationalisation des sociétés de Chemin de fer et création de la SNCF par un décret-loi qui approuve la Convention concernant la constitution d'une société d'économie mixte[19]. Adoption d'un plan de retour à l'équilibre budgétaire de l'entreprise par la mise en place d'une coordination réglementée par l’État : près de 10 000 km de lignes ferroviaires sont fermés au trafic de voyageurs en 1938-1939[32].
15-16 novembre : échec d'un coup d’État contre le gouvernement envisagé par l'Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale (« La Cagoule »). Le ministre de l'Intérieur Marx Dormoy fait démanteler l'organisation le 23 novembre[34].
18 décembre : l'Assemblée générale de la Confédération des Syndicats médicaux français proteste contre le nombre croissant de naturalisation de médecins étrangers[35].
↑Michel Margairaz et François Bloch-Lainé, L’État, les finances et l’économie. Histoire d’une conversion 1932-1952, vol. 1, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, (ISBN978-2-11-081121-9, présentation en ligne)
↑Mélanie Bouteloup, Émilie Bouvard et Camille Chenais, Une journée avec Marie Vassilieff, Art Book Magazine Distribution, , 46 p. (ISBN978-2-904047-48-0, présentation en ligne)
↑Valentin Przyluski et Stéphane Hallegatte, Gestion des risques naturels : leçons de la tempête Xynthia, Versailles, Éditions Quae, , 264 p. (ISBN978-2-7592-1820-2, présentation en ligne)
↑Daniel Jacobi, Bernard Schiele, Jean Marie Albertini, Vulgariser la science : le procès de l'ignorance, Éditions Champ Vallon, , 284 p. (ISBN978-2-87673-006-9, présentation en ligne)
↑Claire-Lise Debluë, Exposer pour Exporter : Culture Visuelle et Expansion Commerciale en Suisse (1908-1939), Neuchâtel/Charenton-le-Pont, Schwabe AG, , 523 p. (ISBN978-2-88930-048-8, présentation en ligne)
↑Sabine Effosse, L’invention du logement aidé en France : L’immobilier au temps des Trente Glorieuses, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 736 p. (ISBN978-2-8218-2836-0, présentation en ligne)
↑Nicolas Neiertz, La coordination des transports en France : De 1918 à nos jours, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 798 p. (ISBN978-2-8218-4144-4, présentation en ligne)
↑Antoine Furio, « « L’aéroport du Bourget et son territoire. Du mythe à la réalité » », In Situ, no 35, (présentation en ligne)
↑La fondation du Parti communiste français et la pénétration des idées léninistes en France : cinquante ans d'action communiste : Compte rendu analytique du Colloque scientifique organisé par l'Institut Maurice-Thorez, Paris, 31 octobre, 1er et 2 novembre 1970, Éditions sociales, , 360 p. (ISBN978-2-307-04523-6, présentation en ligne)