La saison 1956-1957 de la Juventus Football Club est la cinquante-quatrième de l'histoire du club, créé soixante ans plus tôt en 1897.
L'équipe de Turin prend part au cours de cette saison à la 55e édition du championnat d'Italie (25e de Serie A).
Historique
Sortant de deux saisons très décevantes, le club de la Juventus Football Club en crise essaye cette année de retrouver ses ambitions.
Le président Umberto Agnelli décide tout de même de faire confiance au même entraîneur, bien que n'ayant pas su rapporter les résultats escomptés, Sandro Puppo (et sa Juve dei puppanti[1], Puppo étant connu pour lancer les jeunes joueurs), mais oriente sa stratégie vers un renouvellement de son effectif.
Un troisième gardien de but est acquis, Giuseppe Romano (qui entre dans l'histoire du club en étant le plus vieux joueur ayant joué pour la Juve[2]), tandis que dans la défense juventina est acheté Enzo Robotti. C'est surtout au niveau offensif que de grands chamboulements ont lieu, et l'on vit l'arrivée en attaque de plusieurs joueurs comme Lelio Antoniotti, Carlo Dell'Omodarme, Secondo Donino, Giorgio Stivanello, Romano Voltolina, ainsi que de l'argentin Raúl Conti et du suédois Kurt Hamrin (qui devient par la même occasion le premier joueurs suédois de l'histoire du club).
C'est le dimanche que la Juve ouvre sa saison lors d'un déplacement à Rome remporté 3 buts à rien sur la Lazio (avec un but de Donino puis un doublé de Hamrin dont un but sur penalty). Lors de la 3e journée, les piémontais réalisent leur premier nul, un but partout contre le Genoa (but juventino de Colombo), puis connaissent leur première défaite au cours de la 6e journée (un 3-2 contre l'Udinese avec des buts bianconeri d'Antoniotti et Hamrin). C'est d'ailleurs selon les sources[3] durant cette rencontre que les joueurs bianconeri endossent pour la première fois un maillot extérieur à cause de la similitude avec les tuniques des joueurs de l'Udinese (la Juve évolue donc avec un second maillot tout blanc pour ce match[4]). En difficulté, la Vieille Dame ne regagne à nouveau un match que le 16 décembre, lors d'un 3 à 1 à domicile contre Bologne, avec un doublé de Boniperti et un but de Bonifaci contre son camp (premier match d'une série de 3 victoires d'affilée tant espérée). Pour la première rencontre de l'année 1957, le 6 janvier, Madama s'incline au Stadio Comunale 2 buts à 1 contre la Roma (malgré un but de Colombo pour la Juve). Un mois plus tard a lieu pour le compte de la 18e journée le premier des matchs retour, un 3 partout contre la Lazio (but de Stivanello et deux buts sur penalty de Montico et Conti). Un mois plus tard, le 3 mars, l'équipe de Turin écrase son voisin lombard de l'Inter 5-1 (avec des buts de Colombo, Conti, Oppezzo, Montico et de Robotti sur penalty). Après ce succès, la Juventus n'arrive plus à gagner, enchaînant cinq matchs sans victoires, avant de renouer avec la victoire contre Naples lors de la 29e journée grâce à Hamrin, premier succès d'une série de trois victoires consécutives (entre le 28 avril et le 19 mai). Pour les 3 matchs restants de la saison, le club du Piémont enregistre une défaite, une victoire et un nul, jouant son dernier match le 16 juin avec un score final de 2 à 2 sur le terrain de la Fiorentina (grâce aux buts de Stivanello et Montico sur penalty).
Avec un très mauvais bilan de seulement 33 points (pour 11 victoires, autant de matchs nuls et 12 défaites), la Juventus FC termine à la 9e place de cette Serie A 1956-1957 et n'est plus que l'ombre d'elle même, continuant sa série noire, la plus mauvaises série de saisons consécutives de son histoire en Serie A.
Les 11 buts inscrits au cours de la saison par Giorgio Stivanello (capocannoniere bianconero de la saison) n'auront pas suffi à combler le manque offensif de la Vecchia Signora, qui avec un effectif remanié, s'enfonce encore un peu plus dans la crise.