La saison 1954-1955 de la Juventus Football Club est la cinquante-deuxième de l'histoire du club, créé cinquante-huit ans plus tôt en 1897.
Le club turinois prend part au cours de cette saison à la 53e édition du championnat d'Italie (23e de Serie A).
Historique
Vice-championne d'Italie pour la seconde année d'affilée depuis la saison précédente, la Juventus Football Club entend bien cette année décrocher à nouveau le scudetto.
Gianni Agnelli, président du club en place depuis 1947, doit quitter la direction de la société (ne pouvant plus assumer à la fois la présidence du club et ses autres activités professionnelles), laissant pour cette saison l'intérim à trois présidents qui dirigent le club conjointement, à savoir Enrico Craveri, Nino Cravetto, ainsi que Marcello Giustiniani[2], nommés le 18 septembre[3].
Le capitaine bianconero depuis 5 ans, Carlo Parola, quitte le club, et le brassard revient donc à l'attaquant désormais emblématique Giampiero Boniperti.
Le dimanche , les bianconeri jouent leur premier à l'extérieur et s'imposent d'entrée 2-1 contre Pro Patria avec des buts de Muccinelli et Oppezzo. Deux semaines plus tard, les turinois réalisent leur premier match nul, deux buts partout contre Novare (buts juventini de Bronée et Manente), avant de subir la semaine d'après leur première défaite (2 à 1 contre Triestina malgré un but piémontais de Præst sur penalty).
La Juve réalise ensuite une série inquiétante de 4 matchs nuls consécutifs, avant de remporter, le 9 novembre, le derby della Mole avec un 3 buts à rien contre le Torino (doublé de Boniperti et but d'Oppezzo), première rencontrer d'une série de 4 victoires de suite. Deux semaines plus tard, pour le premier match de l'année 1955 disputé le 2 janvier, la Vieille Dame s'incline à domicile sur le score de 4-3 (malgré les buts de Manente sur penalty, Montico et Boniperti). Un mois plus tard, lors de la 18e journée, l'équipe de Turin bat 4 à 2 le Pro Patria pour le premier des matchs retour (réalisations de Raffin, Muccinelli, Colombo et Bronée). À la suite de ce succès, la Juventus FC enchaîne les résultats en dents de scie, alternant entre victoires, nuls et défaites (nouvelle série de cinq nuls consécutifs entre la 23e et la 27e journée). Le 24 avril, Madama remporte une victoire 3 buts à 2 au Stadio Comunale contre l'Inter (grâce aux buts de Præst, Montico et de Manente sur penalty), avant d'enchaîner une victoire et une défaite un match sur deux, et ce jusqu'à l'avant-dernière journée (elle subit une sévère défaite 3-1 lors de la 31e journée contre le Milan, amputée de la présence d'Alfredo Travia, absent car arrêté par la police la veille dans son bar de Turin pour outrage à agent[4], puis traduit en justice et incarcéré aux Nuove de la ville). Le 19 juin lors de la dernière partie de la saison comptant pour la 34e journée, la Juve et la Sampdoria n'arriveront pas à se départager, se séparant sur le score de 2-2 (réalisations bianconere de Ferrario et de Gimona).
Avec finalement une saison décevante, pour seulement 12 succès (pour autant de buts de la part de Helge Bronée, meilleur buteur bianconero de la saison), ajoutés à 13 matchs nuls et 9 défaites, la Juventus ne termine (avec 37 points) qu'à la 7e place du classement général, la plus mauvaise opération piémontaise en championnat depuis la saison 1938-1939.
La Vecchia Signora, qui vient de vivre sa saison la plus compliquée depuis plus d'une quinzaine d'années, se doit pour la suite de réagir.