La saison 1955-1956 de la Juventus Football Club est la cinquante-troisième de l'histoire du club, créé cinquante-neuf ans plus tôt en 1897.
Le club piémontais prend part au cours de cette saison à la 54e édition du championnat d'Italie (24e de Serie A).
Historique
À la suite d'une saison précédente décevante, la Juventus se doit de réagir au cours de cette nouvelle saison.
Pour ce faire, l'équipe de Turin décide de changer son organisation, et c'est Umberto Agnelli, le frère cadet de Gianni (qui fut président de 1947 à 1954), qui devient le nouveau président du club, à seulement 21 ans (il devient le plus jeune président de l'histoire de la Juventus[1],[2]).
Un nouvel entraîneur arrive également sur le banc bianconero, et c'est Sandro Puppo (connu pour valoriser et donner leur chance aux jeunes) qui remplace Aldo Olivieri.
C'est avec une équipe totalement remaniée que la Juventus FC reprend la compétition avec la Serie A 1955-1956. Puppo met alors en place à la Vieille Dame son programme de renouvellement et de rajeunissement de l'effectif[5], dès lors surnommé la Juve dei puppanti[6],[7], et donne la clé du jeu à ses jeunes nouvellement titulaires comme Aggradi, Emoli, Robotti et Vavassori[6].
La Juve joue son premier match à domicile, le dimanche , qui se termine par un match nul 2 buts partout (doublé de Vairo) contre le SPAL, premier match d'un très mauvais début de saison, composé de nuls et de succès, les turinois remportant leur première victoire lors de la 8e journée, 2 buts à 1 contre Atalanta (grâce à un doublé de Montico). Ce premier succès en fut immédiatement suivit d'un autre la semaine suivante, le 13 novembre, sur le plus petit des scores contre le Genoa (but de Boniperti). Deux semaines plus tard, les piémontais réalisent à nouveau une série positive, alternant des victoires et quelques matchs nuls, et ce jusqu'à la 19e journée et leur 1-0 au Stadio Comunale contre Triestina. Mais ces succès refont ensuite tomber immédiatement les bianconeri dans leurs travers, subissant à partir de la défaite de Triestina une série de 3 défaites consécutives puis cinq matchs nuls d'affilée. N'arrivant plus à gagner le moindre match durant de nombreuses journées (aucun succès entre le 29 janvier et le 13 mai[8]), ce n'est que lors de la 31e journée que la Vieille Dame respire un peu en s'imposant à l'extérieur 2-0 sur le terrain de l'Inter (avec un doublé de Colombo). Madama termine ensuite sa saison douloureuse avec une victoire, une défaite et un nul, jouant sa dernière rencontre le 3 juin, avec un score final de 2-2 contre Bologne (buts juventini de Colella et de Emoli sur penalty).
Avec un piètre bilan de seulement 8 victoires pour 17 nuls et 9 défaites, la Juventus Football Club réalise là, avec ses 33 points, la saison la plus catastrophique de son histoire (depuis l'instauration de la Serie A et par la même occasion des championnats à phase unique), pour un club qui pêcha surtout offensivement, Leonardo Colella terminant meilleur buteur du club avec seulement 7 buts.
Les profonds changements effectués par le club ne portèrent donc pas leurs fruits, avec une saison catastrophique à la clé pour la Juve.