Cette liste de sanctuairesmariaux de France est classée par départements. Il répertorie ceux (y compris disparus) faisant l'objet d'une dévotion à Marie situés sur le territoire français actuel. Les éventuelles dates entre parenthèses correspondent à l'année de création du sanctuaire, et, le cas échéant, à l'année de sa disparition.
Ces sanctuaires possèdent le plus souvent une représentation de Marie (tableau ou sculpture de Vierge à l'Enfant, pietà, etc.). Les plus éminents ont pu bénéficier d'un couronnement () attribué par l'autorité ecclésiastique appelé couronnement canonique. En France, le premier a eu lieu en 1853 (basilique Notre-Dame des Victoires à Paris). Ces sanctuaires peuvent ou non avoir été le lieu d'une apparition mariale. Ils sont ou ont été l'objet d'un pèlerinage (pardon en Bretagne) marial. Autour d'eux ont pu se développer diverses constructions et institutions : chapelle, église, cathédrale (quelquefois élevée au rang de basilique), confrérie ou archiconfrérie, institut religieux.
En 2019, la France compte près de 2 900 lieux actifs (où il y a au moins un pèlerinage ou une procession par an) de dévotion mariale, avec notamment « 140 sanctuaires répertoriés dans le Finistère, 119 dans les Côtes-d'Armor, 110 dans le département du Nord, 103 en Haute-Corse[1] ». Plusieurs sanctuaires mariaux importants (Lourdes, La Salette, Pontmain) apparaissent à la suite d'une série de mariophanies au XIXe siècle qui voit un renouveau local du culte marial, nourri par le processus de « recharge sacrale » des sanctuaires de pèlerinage ébranlés par la contestation interne et les agressions extérieures du siècle des Lumières[2].
Notre-Dame de Bourg (Bourg-en-Bresse) : Une image miraculeuse de la Vierge et la statue de Notre-Dame de Bourg sont vénérées à la co-cathédrale Notre-Dame. La fête de Notre-Dame est célébrée chaque année au mois de mai.
Notre-Dame de Buyeï (Guillaumes) : Pèlerinage le 15 août (Vœu Sapeurs 1er Empire). Plus grand Ex Voto du département (Vœu de la Saint Barthélémy : Incendie du village en 1682)
Notre-Dame (Saint-Simon), chapelle au hameau de Belliac sur un tertre avec en dessous une source, mentionnée par le P. Dufayet de La Tour, curé en 1773.
Notre-Dame de la Consolation (Thiézac) : chapelle vôtive (Anne d'Autriche), décorée de médaillons où sont semés les symboles des litanies de la Vierge[10].
Notre-Dame de la Visitation à Lescure (Valuéjols).
Notre-Dame de Sion ou de la Vallée (Vic-sur-Cère) : statue de la Vierge debout couronnée , portant l'Enfant ouvrant les bras, sur un belvédère au-dessus de l'ancien hôpital[11].
Notre-Dame de Recouvrance (Pons) : pèlerinage diocésain. N.D. de Recouvrance, à l'origine sainte patronne du diocèse de Saintes, voit son culte étendu lorsque la Rochelle devient siège de l'évêché d'Aunis et Saintonge.
Notre-Dame de Vaudouan (hameau de Vaudouan, Briantes) : chapelle. Le sanctuaire a pour origine l'apparition miraculeuse d'une statue de la Vierge dans la fontaine voisine.
Petite Salette (Bellegarde-Poussieu) : chapelle XIVe siècle, ancienne église paroissiale.
Notre-Dame de l’Assomption (Bernin) : église paroissiale érigée en 1781, 1836, nombreuses modifications.
Notre-Dame (Bourgoin-Jallieu) : église paroissiale de Jallieu réédifiée en 1859 avec des remplois de l’église du XIIe siècle.
Notre-Dame de Villieu (Bourgoin-Jallieu) : chapelle érigée en 1893 à la place de l'église paroissiale du XIIIe siècle.
Notre-Dame de Milin (Burcin) : chapelle du XIIIe siècle, attestée en 1111[21], vierge noire du XVIIIe siècle, pèlerinage, patronne de la région naturelle des Terres froides.
Notre-Dame du Château (Saint-Laurent-du-Pont) : chapelle. Un vitrail évoque Notre-Dame des Rochers, ermitage aujourd’hui perdu, construit par le curé desservant de Villette, chartreux expulsé durant la Révolution française.
Notre-Dame de Casalibus (Saint-Pierre-de-Chartreuse) : chapelle réédifiée en 1440 à l’emplacement de l’église conventuelle du premier monastère détruit en 1132.
Notre-Dame des Champs (Saint-Vérand) : statue de plein air de Duilio Donzelli, 1954.( 1879).
Notre-Dame (Têche) : église remaniée au XIXe siècle.
Notre-Dame de l’Assomption (La Tour-du-Pin) : église paroissiale édifiée en 1880 en place de l’ancienne église.
Notre-Dame de l’Assomption (La Tour-du-Pin) : Belvédère érigé le .
Notre-Dame de l’Assomption (Trept) : église paroissiale XIXe siècle.
Notre-Dame (Tullins) : chapelle de l’ancien prieuré XVIIe siècle.
Notre-Dame du Mont Roland (Jouhe, près de Dole) : pèlerinage, église, magasin de livres et souvenirs religieux, salles, Vierge avec large emplacement pour les cierges, pèlerinages des Portugais de Bourgogne Franche-Comté chaque année et vaste pèlerinage annuel des Gens du voyage.
Notre-Dame de Mièges (Mièges) : petite Vierge noire.
Notre-Dame de Consolation (Rochefort-sur-Nenon) : au Nord de Dole, statue (Vierge à l'Enfant), chapelle.
Notre-Dame de Saint Loup (Saint-Loup) : village proche de Dole.
Notre-Dame de Tavaux (Tavaux) : pèlerinage annuel et site en pleine nature avec statues, lieu calme et verdoyant ouvert tout l'année, pèlerinage en août. Site institué en 1935 dans un style imitant de façon réduite le site de Lourdes.
Notre-Dame des Miracles (Orléans) : statue de la Vierge Noire très vénérée à Orléans. Jeanne d'Arc est venue y prier après avoir libéré Orléans des anglais. La première statue en bois a été brulée durant les guerres de religion. Mais elle a été très rapidement reproduite en pierre pour qu'elle ne subisse pas le même sort. Durant la seconde guerre mondiale sa chapelle a été totalement préservée alors que tout le quartier, dont l'église, avait été détruit par les bombardements. La presse d'alors en a largement parlé et les orléanais venaient constater ce miracle. Une église neuve a été ensuite construite autour de la chapelle de la Vierge Noire. Vierge à l'Enfant couronnée.
Chapelle de la Vierge d'Erlenbach (Albé) : chapelle (1717), statue (1822), pèlerinage[A 1].
Notre-Dame d'Altbronn (Ergersheim) : chapelle et statue médiévale de la Vierge, pèlerinage (né au XIIe siècle), statue de sainte Anne (XIVe siècle)[A 2].
Pèlerinage de la Vierge à la crypte de l'église Sainte-Richarde (Andlau) : église (vers 880) construite par sainte Richarde, pèlerinage, guérisons enregistrées jusque début XIXe siècle[A 3].
Notre-Dame de Birling (Birlingen) : chapelle, pèlerinage, statue datant du pèlerinage médiéval[A 4].
Vierge de l'église St Jacques (Feldbach) : église du monastère construit en l'honneur de la Vierge et de St Jacques (XIIe siècle, monastère disparu), pèlerinage, statue[A 17].
Notre-Dame de Gildwiller (Gildwiller) : pèlerinage (VIIIe siècle), chapelle (reconstruite en 1926), pietà[A 18].
Notre-Dame de Helfenpein (Guebwiller) : chapelle (XVe siècle), pietà[A 19].
Notre-Dame des Bouleaux (Guewenheim) : chapelle (XVIIe siècle, détruite, reconstruite en 1868), statue, pèlerinage[A 20].
Notre-Dame des Champs (Habsheim) : chapelle (XIVe siècle), statue de la Vierge à l'Enfant (XVe siècle), piétà (XVIe siècle)[A 21].
Notre-Dame de Montmélian (Saint-Witz) : pèlerinage.
Notre-Dame de Pontoise (Pontoise): pèlerinage, statue (XIIIe siècle), vierge miraculeuse, miracles de résurrections(1630-1631), consécration Louis XIV et royaume de France ()[41].
Notre-Dame de Montréal (Montréal). Un pèlerinage ancien attesté jusqu'au XVIIIe siècle et relancé autour d'une statue de la Vierge inspirée des vierges en majesté romanes. La Confrérie de Notre-Dame composée de 12 membres veille sur l'image. Pèlerinage le et le .
↑Une statue de la Vierge fut rapportée d'Orient au début du XIIe siècle, par les seigneurs d'Apchon qui avaient participé à une croisade. Cette statue aurait été placée dans un modeste oratoire où l'eau jaillit du rocher. Vers le milieu du XIVe siècle les bandes anglaises d'Aymerigot Marchès qui campaient au-dessus du Vernet détruisirent l'oratoire et la statue disparut. Il semble avoir été reconstruit rapidement puisqu'on trouve trace d'un legs en faveur de cet oratoire dans le testament d'Amblard d'Alberoche en 1555. L'oratoire est à nouveau détruit par les Calvinistes au XVIe siècle, et le culte marial est transféré dans l'église paroissiale. Mais des pèlerins continuent de venir prier à la source. En 1740, la Vierge apparaît à Marie Rastoul, et lui demande de lui reconstruire son sanctuaire. Avec l'autorisation de l'évêque Massilon, une collecte fut faite, et construite une chapelle où fut placée une vierge présentant son fils. Pendant la Révolution, la chapelle est à nouveau détruite, mais la statue recueillie et cachée. Une nouvelle chapelle a été reconstruite au XIXe siècle.
↑Augustin Canron, Essai historique sur l’abbaye de l’Immaculée-Conception-Sᵗ-Michel (primitive observance de Prémontré) entre Avignon et Tarascon, Avignon, Impr. Seguin aîné, 1875, p. 180-183. Lire en ligne.
↑Capellam Beatae Misericordiae castri de RupebrouXIVe siècle. Chapelle castrale remplacée par une statue en 1887.
↑Marie en Auvergne, Bourbonnais, Velay, Anne Courtillé.
↑Érigée en 1864 en fonte de 2,25 m de haut, sur un socle en pierre de 2,50 m de haut. Marie en Auvergne, Bourbonnais, Velay, Anne Courtillé
↑Archives audiovisuelles, acte du XXVIIe congrès national des archivistes français, Limoges, 1985, Paris, Archives nationales, 1986, p. 97.
Patrick Koehler, Alsace, terre mariale sur les chemins de l'espérance ... histoire et tradition orale, Strasbourg, Editions du Signe, , 229 p. (ISBN978-2-7468-3087-5, OCLC872393734, lire en ligne)
A. J-M. Hamon, Notre-Dame de France : ou, Histoire du culte de la Sainte Vierge en France, depuis l'origine du christianisme jusqu'à nos jours, Paris, H. Plon, 1861.
Drochon (Jean-Emmanuel B.), Histoire illustrée des pèlerinages français de la Très Sainte Vierge, publiée sous le patronage des RR. PP. Augustins de l'Assomption, Librairie Plon, Paris, 1890.
Bouchard (Françoise), Les Vierges de nos terroirs, Éditions Résiac, Montsûrs, 1997
Berthod (Bernard) et Hardouin-Fugier (Élisabeth), Dictionnaire iconographique des saints, Les éditions de l'Amateur, Paris, 1999.
Chiron (Yves), Enquête sur les apparitions de la Vierge, Editions Tempus, 2007