Joué-sur-Erdre
Joué-sur-Erdre, en gallo Jóae (ELG), Jouë (ABCD et MOGA) ou Joueu (MOGA), est une commune du canton de Nort-sur-Erdre, dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, en France. Le village fait partie du pays d'Ancenis et se trouve à la frontière de la Mée (lui-même au sein du pays nantais et de la Bretagne historique). Elle se trouve à environ 32,4 km au nord de la ville de Nantes[1] et à 25 km au sud de Châteaubriant[2]. La population jovéenne, stabilisée aux environs de deux mille habitants depuis plus d'un siècle, dispose de peu de services et activités secondaires et tertiaires. Joué-sur-Erdre est un village qui a toujours été à orientation agricole, même s'il tend peu à peu à accueillir des résidences. GéographieSituationLocalisationJoué-sur-Erdre est situé à 30 km au nord-est de Nantes, 25 km au nord-ouest d'Ancenis et 25 km au sud de Châteaubriant. Plus précisément, la commune se trouve dans l'arrondissement d'Ancenis et dans ce dernier, au sein du canton de Nort-sur-Erdre. Avant 2015, la commune faisait partie du canton de Riaillé. Communes limitrophesLes communes limitrophes sont les suivantes :
ReliefLe relief est relativement plat, accentué par la présence de quelques collines entre lesquelles serpente l'Erdre qui s'écoule vers le sud-ouest formant un léger creux. La commune s'étend entre 7 (au niveau de l'Erdre) et 66 mètres d'altitude. L'altitude moyenne est de 37 mètres[3]. Le sol est, comme dans le bocage angevin, principalement limoneux, ce qui représente 85 % des sols, et de limon sur argile (10 % de la surface)[4]. GéologieLe sol est composé de micro-granulites schisteuses, présents dans l'ensemble du bassin d'Ancenis. Ces roches sont accompagnées, à Joué-sur-Erdre, de schistes et grès sériciteux[5]. Deux carrières sont indiquées dans une délibération du Conseil communal du : la carrière de la Roche-du-Chêne et la carrière de la Malmandière[6]. HydrographieLa commune est traversée par l'Erdre et l'Isac. Parmi les cours d'eau mineurs se trouvent aussi le Baillou qui s'écoule parallèlement au canal, le ruisseau du Gouard, et le ruisseau Belloutières qui se jette dans l'Erdre. Le ruisseau de la Vallée est sa frontière avec le nord de Trans-sur-Erdre[7]. Le lac de Vioreau fut agrandi en 1835 pour atteindre 200 ha tandis que les étangs du Pas Chevreuil et de la Vallée furent asséchés au XIXe siècle. Avant cela, l'ensemble couvrait une superficie d'environ 85 hectares[8]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[10]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 775 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Nort-sur-Erdre à 8 km à vol d'oiseau[11], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 760,4 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14]. UrbanismeTypologieAu , Joué-sur-Erdre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[16]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18]. Morphologie urbaineLa commune est composée d'un bourg principal et d'autres lieux-dits, hameaux et écarts listés ci-dessous[7] :
Lors d'une réunion du conseil municipal en date du a été traitée la question d'un partage du village de Notre-Dame des Langueurs en plusieurs villages. La population d'alors s'élevait dans ce village à 650 personnes dont 225 électeurs. Le conseil approuva la division et les sections suivantes furent créées[19] :
Voies de communication et transportsTransports routiersLa D 178 traverse Joué-sur-Erdre du nord au sud. La D 33 part de Joué et se dirige vers l'est en direction du bourg de Riaillé. La D 31 relie le bourg de Joué et celui des Touches. Transport ferroviaireUne voie ferrée traverse l'extrême ouest de la commune de Joué-sur-Erdre au niveau du lieu-dit du Gros-Breil. Auparavant, Joué était desservie par la gare de Saffré - Joué. Depuis 2013, la commune est traversée par le tram-train de Nantes (sur la ligne Nantes-Châteaubriant). Cependant, la gare de Saffré-Joué n'a pas été rouverte, la commune n'est donc pas desservie[20]. La gare la plus proche est la gare de Nort-sur-Erdre. Transports aériensL'aérodrome d'Ancenis est la piste la plus proche du bourg de Joué. Cependant, l'aéroport international le plus proche est l’aéroport international Nantes-Atlantique, situé au sud-ouest de Nantes. LogementL'habitat traditionnel est constitué de murs en moellons et de toitures en ardoise. Les ouvertures sont encadrées de briquettes ou de tuffeau (typiquement angevin) pour les habitations, et de schiste pour les bâtiments utilitaires. Les façades sont soit enduites à la chaux pour les habitations bourgeoises, soit en pierres apparentes. En 2007, le nombre de logements est évalué à 971. Parmi ceux-ci 79,5 % (soit 773) sont des résidences principales, 10,2 % des résidences secondaires et enfin 10,3 % des logements sont vacants[21].
De même, la même année, 80,0 % des personnes sont propriétaires et 18,1 sont locataires[21]. Les logements se répartissent entre maison individuelle et appartement représentant respectivement 96,8 % et 2,6 %. Enfin le parc immobilier se compose de 1,3 % de 1 pièce, 7,6 % de 2 pièces, 18,6 % de 3 pièces, 25,6 % de 4 pièces et 46,9 % de 5 pièces ou plus[21]. Projets d'aménagements : développement éolienEn 2009, la COMPA a confié l'étude d'une zone de développement éolien (ZDE) au Conseil général, lequel a financé un bureau d'études pour sa réalisation. Le dossier élaboré a proposé deux ZDE dans la commune de Joué-sur-Erdre (11 en tout dans la COMPA)[23]. Les onze propositions (donc celles de Joué-sur-Erdre) ont été approuvées par 70 voix et une abstention fin 2010. Puis le conseil municipal a, à son tour, voté, le par 15 voix pour, 1 contre et deux abstentions. La COMPA a alors déposé le dossier à la Préfecture pour qu'il soit instruit par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement dans un délai maximum de 6 mois. Les deux zones validées par le Conseil municipal sont :
ToponymieLe nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Joseio en 1186[24],[25]. La commune portait simplement le nom de Joué. Le déterminant complémentaire sur-Erdre a été adopté par le Conseil municipal le puis officialisé le [26]. À cause de la rareté des formes anciennes ou de leur caractère peu ancien, les toponymistes comparent avec Joué-en-Charnie (Sarthe, Gaudiaco 1186) ou Joué-Étiau (Maine-et-Loire, Gaudiacus VIe siècle), etc[24]., car ils sont plus riches en mentions anciennes. Ce nom de lieu est issu du type toponymique gallo-roman Gaudiacu (latinisé en Gaudiacus ou Gaudiacum) formé à partir du nom de personne Gaud[-ius] , signifiant « le bienheureux » (sur gaudia, de gaudium > joie), et du suffixe d'origine gauloise -(i)acum qui indique le lieu ou la propriété[24]. La terminaison -é est la forme prise par ce suffixe à l'ouest (et correspond à -(i)ac dans la zone frontalière linguistique avec le breton). Joué est donc homonyme des différents Joué de l'extrême sud ouest de la Normandie, de la Touraine, etc., des nombreux Jouy et Gaujac de langue d'oc. Cette explication est reprise par la plupart des toponymistes dont Ernest Nègre[27]. Le gentilé des habitants de Joué, Jovéen, repose, comme c'est souvent le cas, sur une étymologie latinisante fantaisiste selon laquelle le nom de la paroisse, puis de la commune serait issu du latin Jove, ablatif singulier de la troisième déclinaison du nom latin de Jupiter[26]. Le déterminant complémentaire, l'hydronyme Erdre a pour plus ancienne forme attestée Erda en 1072[28]. Peut-être s'agit-il d'un hydronyme pré-celtique du type *ered au sens de « couler »[28]. Le nom gallo de Joué est Jouë, prononcé [ ʒuə] ou [ ʒwœ][29],[30]. Le nom de la commune a également été traduit en breton par Yaoued et le gentilé de ses habitants est Yaouedad et Yaouedadez. En breton, l'Erdre se dit Erzh[31]. HistoireMoyen ÂgeAu IXe siècle, afin de contrer les vagues d'invasion normandes, une motte castrale, le curtis alentis (ou « château d'Alon ») est élevée sur les bords escarpés de l'Erdre au lieu-dit d'« Alon », au sud du bourg de Joué[32],[8]. Il s'agit d'une motte castrale ronde dominant un bras de l'Erdre[32]. Au début du XIIIe siècle la châtellenie de Vioreau était désigné par le nom de « Joué » en référence au seigneur qui s'y trouvait, Hervé de Joué. Le château, où se sont succédé, jusqu'à la Révolution, les familles Ancenis, Chateaubriand de Dinan, Montfort-Laval, Montmorency, Bourbon Condé, était en fait une des résidences de chasse de ces grands seigneurs. À partir de 1630, le château inhabité, tombe en ruines. À cette époque, Joué était le cœur de la plus vaste seigneurie de la région nantaise, avec une extension maximale sur près de vingt paroisses au XVIe siècle[Note 5]. Jusqu'en 1554, Joué exerçait un droit de haute justice. Plus tard elle fut assimilée par la baronnie de Châteaubriant[8]. Le château de Vioreau se trouvait alors au centre de la forêt, près d'un étang lequel faisait fonctionner un moulin à blé. Deux autres châteaux étaient et sont encore présents dans la paroisse, celui de Lucinière et de La Chauvelière. Le premier a appartenu pendant trois siècles à la famille Cornulier. Le château de Lucinière devint par la suite la forteresse où demeuraient les évêques nantais du XVe au XVIe siècle. Le château de la Chauvelière appartenait quant à lui au chancelier de Bretagne[8]. Le , après l'échec du siège de Nantes (du au ) tenu par le duc de Bretagne, le roi Charles VIII et Anne de Beaujeu campent avec leurs troupes aux alentours du château de Lucinière, dans la paroisse de Joué[33],[8]. RenaissanceAu XVIe siècle, une chapelle fut construite au lieu-dit de Notre-Dame-des-Langueurs (du nom d'une Pietà découverte à l'endroit de son édification)[34]. De 1515 à 1525, Françoise de Foix, maîtresse de François Ier, réside au château de Vioreau où elle se trouve lors de l'union de la Bretagne à la France. Le , Charles IX dormit au « château de Joué » lors de son Grand tour de France[35]. En 1592, durant la Sainte Union, Joué-sur-Erdre et Nort-sur-Erdre servent de foyer à 12 000 Français et Espagnols sous le commandement du duc de Mercœur[8]. En 1637, une chapelle est construite à Notre-Dame-des-Langueurs[36]. Le , un contrat d'échange de parcelles de terre et de prés localisés près de l'Erdre est signé entre Jean de Cornulier, chevalier et seigneur de Lucinière, et Bonaventure Lepetit, sieur de la Guillotière[37]. En 1683, la paroisse abritait une école ouverte aux garçons[38]. XVIIIe siècleDe 1784 à 1787, des levés topographiques ont été effectués dans la région afin d'établir la carte de France. Le lieu-dit de « la Bouchenere » est aujourd'hui le centre du Lac de Vioreau. Période révolutionnaireLe la garde nationale de Riaillé rencontra l'opposition de 300 habitants jovéens. Une brigade a été détachée à Joué et les villages de Nort et de Les Touches en afin de contenir les chouans[39]. Sous le Directoire, de par le conflit avec les chouans, un arrêté du 12 prairial an IV () fit de Joué-sur-Erdre le chef-lieu du canton de Riaillé. Un cantonnement de soldats y fut alors détaché. Ce déplacement provisoire du canton à Joué-sur-Erdre dura 3 ans et demi[40]. À cette période, dans la région de Riaillé, les signatures sont rares sur les registres d'état civil sauf à Riaillé même et à Joué où les ouvriers spécialistes souhaitaient faire instruire leurs enfants. En 1799, le colonel René Palierne de La Haudussais, qui commandait une troupe de 300 cavaliers, se rendit maître de Joué et imposa un lourd tribut à la population sous la menace de mettre le bourg à feu et à sang si, dans les 24 heures, l'argent, la nourriture, les sacs de grains et autres denrées n'étaient pas rassemblés sur la place publique. Le calme ne revint qu'en 1800 en partie grâce à l'influence de certains citoyens[41]. XIXe siècleL'activité de la commune était au départ orientée vers l'industrie du fer, à l'instar de Riaillé, avec le haut fourneau de La Vallée. Par la suite, elle s'est réorientée vers l'élevage et les pâturages. Premier EmpireSous les ordres de Napoléon Ier, ont commencé les travaux permettant de maintenir le niveau du canal de Nantes à Brest toute l'année pour déjouer le blocus anglais. C'est ainsi qu'en 1811 ont commencé les travaux. Le réservoir du lac de Vioreau fut creusé par des prisonniers espagnols et le barrage fut érigé en 1835. Le , le canal fut ouvert à la navigation. En 1817, soixante moines de Melleray reçurent l'hospitalité de la famille Cornulier lors de leur rentrée d'Angleterre en 1817. Sous la monarchie de JuilletLe , la commune prend son nom définitif de Joué-sur-Erdre[8]. Troisième RépubliqueEn 1886, la commune de Joué-sur-Erdre comptait 1,04 hectare de vignes dont 0,4 était atteint de phylloxéra[42]. XXe siècleLe , le Conseil municipal délibère sur la question de séparation de l'Église et de l’État. Considérant que ce projet avait pour conséquence d'augmenter les dépenses des habitants de la commune et de diminuer les possibilités d'embellissement de celle-ci, il vota le maintien du concordat. Par arrêté du Préfet de Loire-Inférieure, la décision du Conseil est annulée sur le fondement qu'il sortait de ses attributions[19]. Le , le Tour de France 1905 traverse la commune dans le cadre de la neuvième étape « La Rochelle – Rennes »[43]. Après l'adoption, le , de la loi sur la séparation des Églises et de l’État, des listes des biens ayant appartenu aux établissements publics du culte ont été publiées. La liste concernant le département de Loire-Inférieure a été publiée au journal officiel le . À la suite de cette publication, un décret a attribué les biens ayant appartenu aux menses de l'église de Joué-sur-Erdre sont attribués à la commune, en l'absence de bureau de bienfaisance et à la condition que ces biens soient affectés à l'accomplissement de telles œuvres[44]. La question des biens immeubles de la fabrique de l'église de Joué-sur-Erdre est abordée lors du conseil municipal du , après réception d'un courrier du préfet le , lors duquel la commune refuse la proposition du ministre de l'Intérieur et des cultes de reprendre à sa charge le passif de l'établissement ecclésiastique[45]. Un décret publié le attribut cependant les biens du conseil de fabrique à Joué-sur-Erdre[46]. Le , le député Henri de La Ferronnays a posé une question au ministre de l'Intérieur et des cultes à propos de la création d'un poste d'adjoint spécial à la section des Langueurs, demandé plusieurs fois par le Conseil municipal de Joué depuis 1906[47]. Le journal officiel transcrit ainsi :
— Question n° 2025 de Henri de La Ferronays En réponse, le ministère indique que la demande de 1906 n'est jamais parvenu au ministère mais que, le Conseil municipal ayant été renouvelé par deux fois, une nouvelle délibération doit avoir lieu suivie d'une enquête pour saisir le Conseil d’État[47]. Le , le conseil municipal délibère à la suite de la création de cette fonction afin d'établir un bureau d'état-civil au village des Langueurs[48]. Première Guerre mondialeLa mobilisation fut enclenchée le , soit deux jours après la prise du décret de mobilisation. Ce premier jour, près de 450 hommes furent enrôlés[36]. Lors de la Première Guerre mondiale, l'hôpital auxiliaire 13 fut établi à Ancenis. Celui-ci avait deux filiales bénévoles dont une, la maison de convalescence no 146 bis[36] (située dans le bâtiments du patronage[36]), à Joué-sur-Erdre. Celle-ci avait été établie par le comte de Goyon et était dirigée par le comte et la comtesse Le Gualès de Mézaubran[49]. Près de 221 soldats ont été placés dans cette maison de convalescence au cours de la guerre[36]. Des réfugiés belges furent d'ailleurs accueillis à Joué-sur-Erdre[36]. L'hôpital bénévole de Joué-sur-Erdre a fermé ses portes le à la demande du sous-secrétaire d’État au ministère de la Guerre[36]. Le , le conseil municipal se prononce en faveur de l'édification d'une plaque commémorative en l'honneur des morts de ce conflit. Celle-ci fut placée dans l'église Saint-Léger[36]. Entre-deux guerresLors du XIe grand-prix de l'aéroclub de Paris de 1922, Roger Lallier, pilote du sphérique Ma Mie parti de Paris le , a atterri au réservoir de Vioreau le , après avoir parcouru près de 316 km en 18 heures[50]. Le , un concurrent du prix Alfred Leblanc, parti de Saint-Cloud à bord de l'aérostat Académie Aéronautique, a atterri à Joué[51]. Le , le conseil municipal prit la décision d'ériger un second monument en hommage aux morts de la Première Guerre mondiale. Des problèmes administratifs, liés à la procédure de sélection du monument et du paiement des architectes, ont retardé l'inauguration du monument qui était prévue à l'origine en . Finalement, le monument fut béni le sur le champ de foire (près du cimetière)[36]. Seconde Guerre mondialeDurant l'occupation, le comte et la comtesse Le Gualès de Mézaubran, propriétaires du château de Lucinière, protègent dix juifs, dont plusieurs enfants. En effet, le comte, alors maire de la commune, et sa femme habitaient le château de Lucinière. Lors de la débâcle, ils ont accueilli des Parisiens dont un couple et ses trois enfants. Mme Cheffro, la mère de ces trois enfants, servit d'interprète lorsqu'un officier de la Wehrmacht, qui ordonnait à la comtesse de lui donner de l'avoine pour ses chevaux, avait pointé son pistolet sur celle-ci car elle ne comprenait pas l'allemand. Après être rentrée à Paris avec son époux et ses enfants, le mari de Mme Cheffro fut interné puis déporté respectivement en et en . Après la rafle du Vel d'Hiv, où des membres de sa famille se trouvaient, elle fit appel au comte et à la comtesse qui accueillirent ses deux aînés. Mme Cheffro, son bébé et d'autres membres de sa famille, qui étaient toujours à Paris, durent fuir après que des policiers aient tenté de rentrer dans leur domicile. Ils rejoignirent Nantes où le comte et la comtesse les logèrent dans la maison du garde forestier dans la commune des Touches au lieu-dit de l'Échetout. Le comte et la comtesse recevront le la médaille des Justes parmi les nations[52] pour les avoir sauvés. Joué-sur-Erdre fut libéré par les troupes américaines les 5 et , date à laquelle le premier véhicule américain, une ambulance, passa dans la commune[36]. Après la guerreLe , le conseil municipal décide d'inscrire les noms des victimes de la Seconde Guerre mondiale sur le monument aux morts érigé en 1931[36]. Une décision similaire sera prise le au sujet de la victime jovéenne de la guerre d'Algérie[36]. Le , le conseil municipal décide de déplacer le monument aux morts dans le jardin de la mairie[36]. En 1994, le monument fut complété par la mise en place d'anciennes chaînes et d'anciens obus[36]. Le dernier poilu de Joué-sur-Erdre, Gustave Bertrand, récipiendaire de la Légion d'honneur, est décédé en [36],[Note 6]. XXIe siècleLe , un arrêté préfectoral recommande des travaux d'urgence et des mesures de surveillance renforcée sur le barrage retenant le réservoir de Vioreau. En effet, selon un rapport effectué en 2018, « [l]a capacité de l’évacuateur de crue est très insuffisante au regard des recommandations en vigueur » et « la stabilité du barrage est assurée avec une marge de sécurité faible ». Une rupture risquerait de mettre environ 4 400 personnes à risque d'inondations[53]. Politique et administrationTendances politiques et résultatsAu niveau européenPour les élections européennes du 13 juin 2004, il y eut un taux d'abstention de 51,22 % pour 1 273 inscrits. Le nombre de votants correspondait à 48,78 % des inscrits et les suffrages exprimés correspondaient à 47,37 % des inscrits (97,10 % des votants). La liste soutenue par le parti socialiste obtint 26,04 % des votes. Il y eut deux listes portant l'étiquette « divers droite », l'une de Philippe de Villiers recueillant 17,25 % des voix et l'autre de Michel Hunault qui obtint 11,94 % des voix. Enfin la liste UMP, de Roselyne Bachelot, obtint 10,28 % des votes[54]. Au référendum pour une Constitution européenne qui eut lieu en France le , il y eut 40,39 % votant pour le « oui » et 59,61 % pour le « non ». Le taux d'abstention était alors de 26,04 %[55]. Aux élections européennes du 7 juin 2009, il y eut un taux d'abstention de 53,41 % pour 1 466 inscrits ce qui constitue une augmentation de l'abstention de 2,19 points par rapport à 2004. Le nombre de votants correspondait à 46,59 % des inscrits et les suffrages exprimés correspondaient à 45,09 % des inscrits (96,78 % des votants). La liste UMP de Christophe Béchu obtint 23,75 % des votes. La liste des Verts de Yannick Jadot obtint 18,78 % des voix. La liste du parti socialiste soutenant Bernadette Vergnaud recueillit 16,04 % des voix. Enfin la liste divers droite de Philippe de Villiers obtint 12,41 % des votes[56]. Aux élections européennes du 25 mai 2014, il y eut un taux d'abstention de 54,11 % pour 1 606 inscrits ce qui constitue une augmentation de l'abstention de 0,70 point par rapport à 2009. Le nombre de votants correspondait à 45,89 % des inscrits et les suffrages exprimés correspondaient à 43,40 % des inscrits (94,57 % des votants). La liste Front national obtint 9,53 % des votes. La liste MoDem-UDI obtint 6,48 % des votes. La liste de l'UMP obtint 6,10 % des voix. La liste Europe Écologie obtint 5,48 % des votes. Enfin, la liste du parti socialiste obtint 5,17 % des votes[57]. Aux élections européennes du 25 mai 2019, il y eut un taux d'abstention de 51,02 % ce qui constitue une diminution de l'abstention de 3,09 points par rapport à 2014. La liste Europe écologie arrive en tête avec 22,05 % des votes suivit de la liste LaREM obtint 21,26 % des votes. La liste Rassemblement national obtint 18,37 % des votes[58]. Au niveau nationalLors de l'élection présidentielle de 2002, le taux d'abstention était de 21,56 % au premier tour et de 14,63 % au second tour pour 1 271 inscrits[59]. Lors du premier tour, organisé le , les candidats ayant obtenu plus de 10 % des voix étaient Jacques Chirac (candidat UMP avec 20,89 %), Jean-Marie Le Pen (candidat FN avec 12,89 %) et Lionel Jospin (candidat socialiste avec 11,54 %[59]. Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen se sont opposés au second tour, organisé le [59]. Le candidat vainqueur des élections fut Jacques Chirac avec 85,20 % des voix (la moyenne nationale étant de 82,21 % des voix). Jean-Marie Le Pen qui perdit les élections, remporta 14,80 % des voix (avec une moyenne nationale de 17,89 %)[59]. Lors de l'élection présidentielle de 2007, le taux d'abstention fut de 12,75 % au premier tour et de 13,52 % au second tour (pour 1 420 inscrits)[60]. Lors du premier tour, organisé le , les candidats ayant obtenu plus de 10 % des voix étaient Nicolas Sarkozy (candidat UMP) avec 27,74 % des voix (31,18 de moyenne nationale), Ségolène Royal (candidate socialiste) avec 25,12 % des voix (25,87 % de moyenne nationale), François Bayrou (candidat UDF) avec 19,97 % des voix (18,57 % de moyenne nationale) et Jean-Marie Le Pen (candidat FN) avec 10,23 % des voix (10,44 % au niveau national)[60]. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal se sont opposés au second tour, organisé le [60]. Le candidat vainqueur fut Nicolas Sarkozy avec 51,86 % des voix (53,06 au niveau national). Ségolène Royal, qui perdit les élections, ne remporta que 48,14 % des voix (46,94 % de moyenne nationale)[60]. Le taux de participation fut de 87,25 % (moyenne nationale de 83,77 %) et 1,37 % des votes exprimés étaient blanc ou nul (moyenne nationale de 1,44 %)[60]. Lors de l'élection présidentielle de 2012, le taux d'abstention fut de 14,16 % au premier tour et de 15,38 % au second tour (pour 1 340 et 1 320 inscrits respectivement)[61]. Lors du premier tour, organisé le , les candidats ayant obtenu plus de 10 % des voix étaient François Hollande (candidat socialiste) avec 27,98 % des voix (28,63 % de moyenne nationale), Nicolas Sarkozy (candidat UMP) avec 25,32 % des voix (27,18 % de moyenne nationale), Marine Le Pen (candidate FN) avec 15,59 % des voix (17,90 % de moyenne nationale), François Bayrou (candidat UDF) avec 11,13 % des voix (9,13 % de moyenne nationale) et Jean-Luc Mélenchon (candidat du Front de gauche) avec 10,49 % des voix (11,10 % de moyenne nationale)[61]. François Hollande et Nicolas Sarkozy se sont opposés au second tour, organisé le [61]. Le candidat vainqueur fut François Hollande avec 54,31 % des voix (51,64 % au niveau national). Nicolas Sarkozy, qui perdit les élections, ne remporta que 45,69 % des voix (48,36 % au niveau national)[61]. Le taux de participation fut de 85,84 % (moyenne nationale de 83,35 %) et 4,36 % des votes exprimés étaient blanc ou nul (moyenne nationale de 5,82 %). Au niveau communalEn 2008, le maire sortant était Hervé Lubert. Joué-sur-Erdre a une population comprise entre 1 500 et 2 500 habitants, par conséquent elle élit 19 conseillers municipaux. Lors des élections municipales de 2008, le nombre d'inscrits était de 1 465 personnes. Jean-Pierre Belleil est élu maire. Le taux de participation fut de 72,56 % et 2,26 % des votes exprimés étaient blanc ou nul[62]. Il est réélu en 2014 avec 100 % des voix[62]. Administration municipaleLe conseil municipal est composé de 19 conseillers élus pour 6 ans. La commune est rattachée à l'arrondissement d'Ancenis en 1801, puis en 1926 est transférée à l'arrondissement de Nantes avant de revenir en 1943 dans l'arrondissement d'Ancenis[63]. ServicesEau potableEn matière d'eau potable, Joué-sur-Erdre fait partie de la structure intercommunale d'alimentation en eau potable de la région de Nort-sur-Erdre[81]. Le retraitement des eaux usées se fait à l'aide de deux stations d'épuration, l'une utilisant la filière de traitement aux boues activées et l'autre utilisant la filière de traitement en lagune naturelle[82]. Juridiction judiciaire et administrativeJoué-sur-Erdre fait partie de la circonscription judiciaire de Nantes[83]. Politique environnementaleL'allée de Chênes du château de Lucinière, aussi appelée « la Grande Avenue », est un site environnemental classé depuis le [84],[85]. Elle abrite des chênes tricentenaires. Une section de l'Erdre, en amont de Nort-sur-Erdre et dans la commune de Joué-sur-Erdre, est classée, de même que le bois de La Lucinière. Des actions sont menées afin de lutter contre la jussie, notamment dans le réservoir de Vioreau[86]. Population et sociétéDémographieSelon le classement établi par l'Insee, Joué-sur-Erdre fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Nort-sur-Erdre. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[16]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 79 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 21 % dans des zones « très peu denses »[87]. Évolution démographiqueVers 1723, la population de Joué s'élevait à 268 habitants[88]. De 1793 à 1954 la population de Joué-sur-Erdre a approché les 3 000 habitants avec un maximum de 2 901 habitants en 1891. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[89]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[90]. En 2021, la commune comptait 2 693 habitants[Note 8], en évolution de +12,26 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,0 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait 1 233 hommes pour 1 283 femmes, soit un taux de 50,99 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Autres données démographiquesLe nombre total de ménages à Joué-sur-Erdre est de 669. Ces ménages ne sont pas tous égaux en nombre d'individus. Certains de ces ménages comportent une personne, d'autres deux, trois, quatre, cinq voire plus de six personnes. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.
15,8 % des ménages étaient sans voitures[21]. EnseignementLe village dépend de l'académie de Nantes. Il y a deux écoles à Joué-sur-Erdre, l'École primaire privée Saint Louis de Gonzague et l'École Roger et Renée Jolivot[95]. En 2008, la population scolarisée comprenait, par tranche d'âge, 83,3 % des enfants de 2 à 5 ans, 96,7 % des enfants de 6 à 14 ans et 98,5 % de ceux ayant entre 15 et 17 ans[96]. Sur l'ensemble de la population non scolarisée, 17,7 % sont titulaires d'un CEP, 4,2 % du BEPC, 32,0 % du CAP ou du BEP, 11,7 % du BAC ou un équivalent, 8,2 % d'un BAC +2 et 5,7 % d'un diplôme de niveau supérieur. 20,6 % de cette population n'a pas de diplôme[96].
SantéJoué-sur-Erdre dispose d'une pharmacie et d'un Centre d'incendie et de Secours (les sapeurs pompiers). Les hôpitaux les plus proches se trouvent à Ancenis et Châteaubriant. SportsPlusieurs activités sportives, récréatives et de loisirs sont proposées à Joué-sur-Erdre[97]. Il existe notamment une équipe de football, l'Étoile sportive jovéenne, créée en 1949[98], et un club de basket[99]. Depuis 2011, le Joué Mölkky club de l’Erdre organise un tournoi de Mölkky. L'édition 2019 a notamment réuni 44 équipes en France[100]. Les sports nautiques peuvent être pratiqués sur l'étang de Vioreau, tel que la voile au sein de l'ASS Cercle de Voile de Vioreau[101], ou encore la baignade. La pêche est aussi une activité de loisirs courante. Le village propose aussi divers sentiers pédestres ou équestres, notamment près des arcades et de l'étang de Vioreau.
CultesLa commune fait partie de la paroisse Saint Martin du Val d'Erdre dans la zone pastorale d'Erdre et Loire. Deux églises sont présentes à Joué-sur-Erdre, une à Notre-Dame-des-Langueurs, l'autre dans le bourg principal de Joué. Le dimanche, les messes s'y déroulent en alternance. ÉconomieRevenus de la population et fiscalitéEn 2008, sur les 1 232 foyers fiscaux, le revenu net déclaré moyen fut de 16 844 €/an, ce qui est inférieur à la moyenne nationale qui est de 23 441 €/an[102]. En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 700 €, ce qui plaçait Joué-sur être au 23 599e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[102]. EmploiLa ville comptait, en 2008, une population active de 1 140 personnes (75,8 % de la population en âge de travailler). Parmi ceux-ci 70,4 % ont un emploi et 5,4 % sont au chômage[103]. Sur les 300 personnes travaillant au sein même de la zone, 185 étaient des salariés[103]. Enfin, 56,0 % des actifs résidant dans la commune y travaillent. Les autres travaillant soit dans une autre commune, dans un autre département ou une autre région.
Les inactifs représentaient respectivement 24,2 % de la population, dont 6,6 % étaient élèves et étudiants et 8,3 % étaient (pré)retraités[103]. Entreprises et commercesLa commune a atteint un nombre d'établissements total actif de 154 qui se répartissent de la façon suivante : industries (7, soit 4,5 % du total), construction (17, soit 11,0 % du total), commerce (56 soit 36,4 % du total), agriculture (58, soit 37,7 % du total), administration publique (16, soit 10,4 % du total)[104]. Culture locale et patrimoineMonuments et lieux touristiquesMonuments civils
Château de LucinièreLe château de Lucinière fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis [109]. Il date des XIVe – XIXe siècle. Sa chapelle, son orangerie, sa salle à manger et son décor intérieur sont des monuments historiques depuis cette date. Les avenues du château ont été élaborées par André Le Nôtre, jardinier du parc royal de Versailles. Château de La ChauvelièreLe château de la Chauvelière, XVIIe – XIXe siècle, a appartenu au chancelier de Bretagne. Durant la Révolution, le château est la propriété de la famille Goyon, laquelle élève au nord-ouest du château une chapelle dédiée à saints Donatien et Rogatien au bord d'une fontaine miraculeuse. À l'intérieur se trouvait un gisant ou une statue représentant la Viorelle[Note 9]. Tombée en ruine, elle fut remplacée par la croix de Choizeaux. La Chauvelière avait son propre moulin à eau, puis moulin à vent, à La Mouzinière. Château de VioreauManoir de La GuinaudièreMonuments religieuxIl y a deux églises à Joué-sur-Erdre :
La ville abrite aussi la croix de Choizeau, datant du XIXe siècle et édifiée par le comte de Goyon, qui commémore une chapelle aujourd'hui disparue et qui était dédiée à saints Donatien et Rogatien ; et la croix de l'Auvinière, datant de 1920[8].
LangueLa langue traditionnelle de Joué est le gallo, une langue d'oïl. Manifestations et festivitésUn marché est installé tous les jeudis après-midi de 16 heures à 20 heures sur la place Mazureau[111]. Avant , le marché se déroulait le matin[111]. Chaque année la ville célèbre le « Pardon ». L'édition 1844-1846 du Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France signale la présence de foires les 25 mars, 6 juin, 26 juillet, 2 octobre et la veille du dimanche des rameaux[112]. Emblème : héraldique et logotype
Le logotype fut adopté lors du conseil municipal du [36]. Le triangle vert représenterait la fôret et la campagne, le bleu serait l'Erdre ainsi que le Grand réservoir de Vioreau, le rond représente l'unité et le trait orangé représente la route principale ainsi que les sentiers de la commune[36]. Espaces vertsJoué-sur-Erdre possède deux lacs, le lac de Vioreau et le « Petit Vioreau » de 32 hectares qui, de par leur vocation première, permettent la régulation de l’eau du canal de Nantes à Brest. Ces deux lacs sont entourés par la Forêt de Vioreau. Joué-sur-Erdre est surnommé le « poumon vert » du pays d'Ancenis[113]. Personnalités liées à la commune
Notes et référencesNotes
Références
BibliographieDocuments officiels
Ouvrages
Articles
Sites
ComplémentsArticle connexeLiens externes
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