Lorsqu'une rigoureuse enquête canonique aboutit à la reconnaissance d'un miracle attribué à l'intercession d'un bienheureux, le pape signe le décret de canonisation. Seul le Souverain Pontife a la capacité de canoniser, puisqu'il déclare de manière infaillible et définitive, que le nouveau saint est au Ciel et qu'il intercède pour les hommes. La canonisation conduit le culte du saint à l'échelle universelle.
Au cours de son pontificat (1978-2005), le pape Jean-Paul II a présidé 52 cérémonies de canonisation, parmi lesquelles 38 se sont déroulées au Vatican et 14 au cours des visites pastorales qu'il a effectuées hors d'Italie, une première dans l'histoire de l'Église. En presque 27 ans de pontificat, Jean-Paul II a quasiment canonisé autant de personnes que durant les cinq derniers siècles.
Au total, le papeJean-Paul II a proclamé 482 saints, les donnant comme modèles et intercesseurs aux croyants.
SaintCrispin de Viterbe (1668-1750), religieux capucinitalien. Pendant quarante ans, il accomplit les tâches les plus ingrates, comme celle de mendier pour la communauté, chose qu'il fit toujours avec joie, profitant de cette occasion pour prêcher à la population et susciter leur ferveur.
SaintMaximilien Marie Kolbe (1894–1941), prêtrefranciscain conventuelpolonais. Il donna naissance à la Milice de l'Immaculée, fonda des revues et d'imposants couvents, appelés "cités de l'Immaculée". Il fut temporairement missionnaire au Japon et en Inde. Sous l'occupation nazie, une partie de son œuvre fut détruite,. Il fut emprisonné, soumis à de mauvais traitements, avant d'être déporté au camp d'Auschwitz, où il mourut après avoir offert sa vie à la place d'un autre prisonnier, père de famille.
SainteJeanne Delanoue (1666–1736), religieusefrançaise. À la suite de visions de la Vierge Marie, elle accueillit chez elle des indigents, des filles mères et bien d'autres nécessiteux. Rejointe par d'autres jeunes femmes partageant ce même élan charitable, elle donna naissance à la Congrégation des Servantes des pauvres, qui s'étendit bientôt à travers tout la France.
SaintLéopold Mandic (1866–1942), prêtrecapucin italo-croate. Petit, humble et timide, il s'adonna pendant près de trente ans au ministère de la confession, plus de quinze heures par jour. Attiré par sa renommée de guide spirituel hors pair, les foules se pressaient vers lui.
SaintePaule Frassinetti (1809–1882), religieuseitalienne, qui fonda la Congrégation des Sœurs de sainte Dorothée pour l'éducation et la formation chrétienne des enfants pauvres et abandonnés. Pédagogue hors pair avec les plus jeunes et supérieure appréciée de ses sœurs, elle développa son institut dans plusieurs pays.
SaintsMartyrs de Corée (+ 1839 - 1867), groupe de 103 martyrs des persécutions menées contre les fidèles catholiques sous la dynastie Joseon, entre 1839 et 1867. Saint André Kim Taegon est le premier prêtre et martyr coréen, le groupe de ces martyrs est souvent appelé « saint André Kim et ses compagnons ».
(1880–1927), médecinitalien. Animé d'une grande piété, il fit preuve d'un dévouement infatigable aux malades, sans leur demander d'argent, et se souciait aussi de leur âme.
(1434–1485), religieuseclarissesicilienne. Elle fonda un couvent à Messine où elle instaura une observance plus stricte de la règle, s'adonna à de dures pénitences et à une vie contemplative. De nombreux faits surnaturels se produisirent autour de sa personne.
(1845–1916), prêtrepolonais. Blessé après un bref passage par l'armée, il s'adonna à la peinture, avant de se consacrer aux œuvres de charité, abandonnant tout pour se mettre au service des plus pauvres. Il fonda dans ce but la Congrégation des Frères du Tiers-Ordre de Saint François, serviteurs des pauvres. Lui-même vécut dans une misère volontaire et dans une grande piété.
(1841–1917), religieux belge, de l'Institut des Frères des écoles chrétiennes. Pendant 50 ans il effectua les tâches les plus humbles toujours avec joie et humilité. Pédagogue et catéchiste hors pair, il était très apprécié des enfants. On le surnommait « le frère qui prie toujours ».
(1701–1771), religieusecanadienne. Veuve à 29 ans, elle dut élever seule ses six enfants, et s'adonna aux œuvres de charité. Elle géra ensuite un hôpital où elle fit preuve d'un grand dévouement pour les malades et les indigents, tentant de soulager leurs misères physiques et spirituelles. Elle fonda les Sœurs de la Charité de Montréal et créa plusieurs hôpitaux.
(1835–1907), prêtrecarme déchauxpolonais. Ingénieur militaire, il fut déporté dix ans en Sibérie par les Russes pour avoir pris part à l'insurrection polonaise. Il y fut un soutien de ses codétenus. À sa libération, il entra en religion, et restaura l'Ordre du Carmel en Pologne. Il fut un guide spirituel recherché et un exemple d'ascétisme et de vie de prière.
(1641–1682), prêtrejésuitefrançais. Confesseur de sainteMarguerite-Marie Alacoque, il s'appliqua à réaliser les demandes que le Christ lui aurait confié et diffusa la dévotion au Sacré-Cœur. Il partit aussi un temps en Angleterre où il fut soumis à la prison et aux mauvais traitements lors des persécutions anticatholiques.
(1900-1920), religieusecarmélitechilienne. Animée d'une grande pitié et du désir de se cloîtrer, elle entra à 19 ans au carmel, où sa vie mystique s'approfondit. S'étant offerte comme victime pour le salut des pécheurs, elle mourut du typhus un an après son entrée au couvent. Ses écrits spirituels d'une grande richesse témoignent de l'évolution de sa perfection évangélique.
(1840–1896), prêtreespagnol. Pendant trente ans, il se donna sans compter pour raviver la foi de la population en organisant des missions qui connurent beaucoup de succès, diffusa la presse catholique et fonda la Compagnie de Sainte Thérèse pour propager l'amour du Christ dans le monde par l'oraison, la formation chrétienne et l'esprit de sacrifice.
(1576–1620), prêtre et martyr. Curé en Moldavie, il tenta de raviver la foi chrétienne de la population et de ramener à l'Eglise ceux qui s'en étaient éloignés. Injustement accusé de trahison pour avoir refusé de trahir le secret de la confession, il fut torturé et exécuté.
(1220–1252), épouse et mère de famille, elle s'adonna aux œuvres de charité, et pour combler son désir de vie religieuse, elle fut tertiaire dominicaine. Elle s'adonna à de rudes pénitences et à une vie quasi monastique, sans négliger l'éducation de ses enfants et la tenue de sa maison.
(1782–1861), évêque de Marseille, il fit bâtir d'imposantes églises et lança de nombreuses initiatives pour raviver la foi chrétienne de la population. Auparavant il avait fondé la Congrégation des Oblats de Marie-Immaculée, missionnaires destinés à rechristianiser les campagnes et les zones défavorisées.
(1802–1840), prêtrelazaristefrançais et martyr. Missionnaire en Chine, il y effectua un important travail d'évangélisation, tentant d'acculturer la religion chrétienne à la Chine. Capturé, il fut soumis à diverses tortures avant d'être mis en croix et étranglé pour avoir refusé de renier le Christ.
(1729-1812) religieux franciscainitalien. Guide spirituel recherché par les puissants comme par les pauvres, il vécut dans un grand dénuement et effectuait les tâches les plus ingrates du couvent avec grande joie et humilité.
(1546–1600), religieux espagnol, membre de l'Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu. Il fit preuve d'un grand dévouement pour les malades et les indigents, et fonda des d'hôpitaux pour les pauvres. Victime de sa charité, il mourut de la peste après avoir soigné un grand nombre de malades.
(1374-1399), reine de Pologne. Elle travailla à l'instauration de la foi catholique en Lituanie, fonda des séminaires, églises et universités pour renforcer la pratique religieuse et la culture dans son royaume. Elle aurait également été un modèle de piété et de dénuement, malgré les honneurs dus à sa fonction.
(1414–1484), prêtrefranciscainpolonais. Il s'adonna au ministère de la prédication et de la confession avec succès, suscitant la ferveur des foules et entraînant des conversions, notamment chez les hérétiques.
(1891–1942), religieusecarméliteallemande et martyre. Née dans une famille juive, elle ne croyait pas en Dieu jusqu'à ce que son métier de philosophe l'amène à embrasser la foi catholique. Après s'être exercée comme théologienne et conférencière, elle entra au carmel, où elle s'adonna à une vie plus contemplative et ascétique, ayant rédigé d'importants écrits mystiques. Sous le régime nazi, arrêtée en tant que juive et déportée à Auschwitz, elle y mourut « pour son peuple ».
(1789–1840), prêtrefrançais, connu pour avoir fondé les Frères maristes, destinés à l'éducation et à la formation religieuse de la jeunesse, notamment des campagnes et des lieux où la Révolution française avait éteint la foi chrétienne. Il fut remarqué pour sa piété et sa vie mortifiée.
(1234–1292), reine de Pologne. Elle fit tout pour soulager son peuple, notamment lors des conflits et des épidémies, au point d'être surnommée « mère consolatrice » par le peuple. À la mort de son époux, elle se fit clarisse, finissant ses jours dans la pauvreté et la vie contemplative.
(1898-1937), religieux espagnol, de l'institut des Frères des écoles chrétiennes et martyr. Arrêté lors des persécutions anticatholiques, il assuma pleinement son état de religieux lors de son jugement, bien conscient que cela lui coûterait la vie. Avant d'être fusillé, il déclara à ses jeunes bourreaux : « Mourir pour le Christ, garçons, c'est vivre ! »
(1655–1729), prêtrefranciscainitalien. Il fonda de nombreux ermitages où il instruisit ses disciples à une vie plus austère, faite de pauvreté, de mortifications et de prière. L'exemple de sa vie et ses miracles le fit jouir d'une réputation de saint dès son vivant.
(1905–1938), religieusepolonaise, de la congrégation des sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde. Connaissant une grande vie mystique, le Christ lui aurait demandé de propager dans le monde la dévotion à sa Divine Miséricorde. Humble et discrète, elle n'en parla qu'à son confesseur. S'étant offerte comme victime pour le salut des pécheurs, elle connut de graves maladies ; souffrances qui étaient expiatrices selon elle. Son « Journal » est un chef-d'œuvre de spiritualité.
Groupe de martyrs, victimes de la persécution anticléricale menée par le gouvernement mexicain entre 1927 et 1928. On y retrouve des prêtres et des laïcs, particulièrement engagés dans leur pratique religieuse. Ils furent souvent emprisonnés et torturés avant d'être exécutés.
(1851–1904), prêtrelazaristemexicain. Il vint en aide à la jeunesse pauvre, aux miséreux, aux personnes prostituées, aux vieillards, tentant de leur apporter soutien matériel et spirituel. Il fonda des centres d'accueil, des orphelinats, des dispensaires, et la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus et des Pauvres. Il poursuivit son œuvre malgré les persécutions.
(1868–1959), religieuse et infirmière mexicaine. Cofondatrice et supérieure générale des Filles du Sacré Cœur de Jésus de Guadalajara, elle se dévoua tout sa vie aux malades et aux indigents, leur prodiguant des soins tant physiques que spirituels. Au temps de la persécution, elle cacha de nombreux prêtres au péril de sa vie. Elle finit ses jours dans la prière et la discrétion.
(1842–1912), religieuseespagnole. Elle fonda la Congrégation des Servantes de Jésus de la Charité, pour le service des malades et des indigents. Elle fit tout au long de sa vie preuve d'un grand dévouement et d'une grande piété, devenant un exemple pour les religieuses.
(1869–1947), religieusecanossiennesoudanaise. Enlevée à l'âge de cinq ans par des négriers, elle fut vendue comme esclave, subissant tortures et mauvais traitements. Achetée par un consul italien, elle découvrit la foi catholique et ne désira plus que la vie religieuse. Ayant pu réaliser sa vocation, elle fut pour toutes ses sœurs un exemple de piété et d'humilité, recherchée par la population pour ses prières et ses conseils.
(1832-1914), religieuselibanaise de l'Ordre maronite. Elle aurait été associé à la Passion du Christ par de terribles souffrances, qu'elle offrit pour le salut des pécheurs. Elle supporta d'atroces douleurs et opérations avec patience et en s'efforçant de continuer ses devoirs monastiques.
(1605-1667), religieux capucinitalien. Après avoir tranché le bras d'un de ses adversaires dans sa jeunesse, il fit pénitence et se retira ensuite dans la vie religieuse. Dépouillé de tout, humble et discret, il s'adonnait à de dures mortifications, était d'une grande piété et avait une importante vie mystique.
SaintAlonso de Orozco (1500-1591), prêtreaugustinespagnol. Prédicateur de renom, il mena plusieurs missions, suscitant la ferveur de ses auditoires, et reste connu pour avoir été un grand mystique, laissant de nombreux écrits spirituels.
SaintIgnace de Santhia (1686-1770), prêtrecapucinitalien. Prédicateur réputé et guide spirituel recherché, il fut aussi formateur de religieux et eut une certaine influence sur le clergé piémontais de son temps.
SaintHumble de Bisignano (1582-1637), religieux franciscainitalien. S'adonnant à de dures mortifications, il priait sans cesse et exécutait les tâches les plus ingrates avec joie. Doté de dons mystiques, il avait une grande connaissance de la théologie alors qu'il était illettré, chose qui attira sur lui la méfiance de l'Inquisition. Convaincus de sa sainteté, deux papes l'eurent pour conseiller.
SaintPadre Pio (1887-1968), prêtrecapucinitalien. Pendant 50 ans il aurait porté les stigmates, configuré à la Passion du Christ, pour le salut des âmes. Doté de dons mystiques, on lui attribue des prophéties, des guérisons, des bilocations et la lecture des cœurs. Des millions de personnes assistèrent à ses messes, et il passait plus de quinze heures par jour à confesser les masses qui accouraient à lui, suscitant de nombreuses conversions. Il eut toutefois à souffrir de la méfiance d'une partie du clergé et de calomnies. Il fonda aussi un imposant hôpital.
SaintJosemaría Escrivá (1902-1975), prêtreespagnol. À la suite d'une inspiration divine, il fonda l'Opus Dei, mouvement destiné à tous, pour acquérir la sainteté dans la vie ordinaire. Il donna aussi naissance à la Société sacerdotale de la Sainte-Croix pour les prêtres. Son œuvre se répandit dans de nombreux pays, et il voyagea à travers le monde pour donner aux fidèles les moyens pour devenir saint.
SaintPedro Poveda Castroverde (1874-1936), prêtreespagnol et martyr. Il s'occupa de l'évangélisation des zones défavorisées, écrivit des ouvrages spirituels et fonda l'Institution Thérésienne pour la formation des professeurs laïcs et chrétiens. Lors de la guerre d'Espagne, il poursuivit son ministère dans la clandestinité, jusqu'à ce que des miliciens républicains l'arrêtassent et le fusillassent après un procès sommaire.
SaintJosé Maria Rubio (1864-1929), prêtrejésuiteespagnol. Il fut un guide spirituel recherché, un confesseur de grande renommée, fonda plusieurs œuvres pieuses pour raviver la foi des fidèles et s'occupa activement des plus pauvres. Il était surnommé « l'Apôtre de Madrid ».
SainteAngela de la Cruz (1846-1932), religieuseespagnole. À la suite d'une inspiration divine, elle quitta tout pour s'adonner à une vie de prière et de service aux miséreux. Vivant elle-même dans une grande pauvreté, d'autres jeunes femmes furent attirées par son charisme et ainsi naquit la Congrégation des Sœurs de la compagnie de la Croix, qui s'étendit dans de nombreux pays.
SainteMaravillas de Jesús (1891-1974), religieusecarméliteespagnole. Elle fonda dix Carmels en Espagne et en Inde où elle introduisit une observance plus stricte. Grande mystique, elle laissa des écrits d'une grande richesse spirituelle, où elle fit notamment part de sa nuit de la foi qui fut une véritable souffrance pour elle. Pendant les persécutions, elle prit soin de ses sœurs au péril de sa vie, et mena de nombreuses actions en faveur des pauvres.
SainteUrsule Ledóchowska (1865-1939), religieusepolonaise. Envoyée en Russie, elle y travailla dans la clandestinité pour soutenir la communauté catholique et prendre soin de la jeunesse polonaise. Elle fonda la Congrégation des Ursulines du Cœur de Jésus Agonisant, destinées à soulager tout type de misère, tant matérielle que spirituelle. Elle voyagea à travers l'Europe et son charisme amena de nombreuses femmes à la rejoindre dans son œuvre.
SaintJoseph Freinademetz (1852-1908), prêtreautrichien de la Société du Verbe Divin, missionnaire en Chine. Il s'épuisa à y implanter la foi chrétienne, en prêchant de nombreuses missions, en visitant les lieux les plus reculés, en formant les prêtres et catéchistes chinois. Bien que malade, il continua sa mission jusqu'à la fin.
SaintLouis Orione (1872-1940), prêtreitalien. Élève de Don Bosco, il s'inspira de lui et pas encore prêtre, il fonda un collège pour les enfants des quartiers défavorisés. Il donna naissance à la Petite œuvre de la divine providence et aux Petites Sœurs missionnaires de la charité. Il eut un grand rayonnement, attirant les foules et suscitant leur ferveur par ses prédications mais surtout par sa piété et son exemple. Il lança d'innombrables œuvres pour relancer la foi de la population et pour servir les plus pauvres.
SainteJeanne Beretta Molla (1922-1962), épouse, mère de famille et médecinitalienne. D'une grande piété, elle était connue pour le dévouement qu'elle avait auprès de ses patients, soignant bien plus que leurs maux physiques. Elle mourut à 39 ans d’une tumeur à l’utérus parce qu’elle avait refusé des soins qui auraient entraîné la mort de l’enfant qu’elle portait.