Japon : Hideyoshi Toyotomi écrase ses derniers ennemis dans le nord-est du Japon et réunifie le pays sous son pouvoir[1].
Afrique
28 février : le pacha Djouder atteint le Niger. Sa troupe ne comprend que deux ou trois mille survivants épuisés[7]. Après avoir repris des forces et repoussé quelques attaques sans danger, Djouder marche sur Gao en longeant le fleuve. Il rencontre l’askia Ishak à Tondibi.
12 avril : le royaume Songhaï est détruit lors de la bataille de Tondibi, par une armée marocaine commandée par le Pacha Djouder[8]. Le bruit et les ravages causés par les armes à feu marocaines mettent en déroute quarante mille guerriers Songhaï. Ishak II se replie sur Gao, puis évacue sa capitale qui est occupée. Il fait des propositions de paix à Djouder, qui les transmet au sultan du Maroc. Ahmed al-Mansur Saadi les repousse, envoie un autre corps expéditionnaire commandé par Mahmoud ben Zergoun, caïd d’origine européenne, et révoque Djouder qui vient de s’installer à Tombouctou[9].
14 octobre : victoire de Mahmoud près de Bamba, au pied de la colline de Zan-Zan sur l’armée de l’askia Ishak qui se replie en désordre[10]. Ishaq abandonne le pouvoir à l’askia Mohamed Gaô. Celui-ci fait des propositions de paix au pacha Mahmoud, mais est capturé avec son escorte, puis mis à mort par les Marocains. Les troupes songhaï rescapées proclament askia un frère de Mohamed Gaô, Nouh, battu à son tour par les Marocains. Il se replie vers le sud (Dendi) et dirige une guérilla meurtrière contre les Marocains et contre l’askia Séliman désigné par le pacha. Calomnié par ses proches, Mahmoud ne peut empêcher la nomination d’un autre pacha, Mansour. Celui-ci reprend la lutte contre les Songhaï, mais s’attire l’inimitié de Djouder et meurt empoisonné[9].
Les Mossi du Yatenga résistent avec succès aux attaques des Marocains. Ceux de Fada N'Gourma ne sont pas inquiétés et maintiennent jusqu’à la fin du XIXe siècle une autorité plus ou moins lâche sur un royaume qui regroupe de nombreuses provinces indépendantes les unes des autres[12].
Janvier : Sur les plaintes du sultan à la suite d’exaction des Cosaques polonais, le roi de Pologne, avec l’accord des barons de la Diète, accepte d’offrir à la Porte « cento timpani de zibellini », évalués à 30 000 florins. Pour régler la dépense, un impôt d’un florin par tête est établi pour l’année sur les Juifs du royaume[15].
23 mai : le temple antitrinitaire de Cracovie est démoli à la suite d'émeutes antiprotestantes menées par des étudiants catholiques[17], qui font une demi-douzaine de morts et de nombreux blessés ; les temples sociniens et calvinistes ne seront pas reconstruits [18].
Les razzias des populations russes par les Tatars de Crimée, qui les vendent comme esclave sur le marché de Constantinople, est telle que Giovanni Botero les signale comme une des causes du faible peuplement de la Russie[23].
Affaire Antonio Pérez : Lors du transfert de Pérez dans la prison de l’Inquisition (voir 1590), le peuple de Saragosse se soulève aux cris de « libertés » (fueros), et arrache le prisonnier aux inquisiteurs. Le roi, pour museler la rébellion, lève l’armée de Castille. Le Grand Juge Lanuza répond par la levée des milices d’Aragon. L’armée du roi, victorieuse, s’empare de Saragosse (). Lanuza est arrêté, jugé par l’Inquisition pour complicité d’hérésie, condamné à mort et exécuté le 20 décembre. Philippe II d'Espagne accentue son contrôle sur l’Aragon[19].
21 avril : Sen no Rikyū, maître japonais du chanoyu (cérémonie du thé), à qui l’on doit une grande amélioration de l’esthétisme et de la qualité spirituelle de la cérémonie du thé, et qui influença la plupart des arts japonais (° 1522).
↑Ilda Mendes dos Santos, Un aventurier anglais au Brésil : les tribulations d'Anthony Knivet (1591), Éditions Chandeigne, , 317 p. (ISBN978-2-906462-64-9, présentation en ligne)
↑ a et bJohn O. Hunwick, Timbuktu and the Songhay Empire : Al-Sa'Di's Ta'Rikh Al-Sudan Down to 1613 and Other Contemporary Documents, BRILL, , 480 p. (ISBN978-90-04-12822-4, présentation en ligne)
↑Pascal Zagré, Les politiques économiques du Burkina Faso : une tradition d'ajustement structurel, KARTHALA Éditions, , 244 p. (ISBN978-2-86537-535-6, présentation en ligne)
↑Frédéric Schoell et Franz Xaver Zach, Cours d'histoire des états européens, vol. 20, de l'imprimerie royale et chez Duncker et Humblot, (présentation en ligne)
↑Johannes von Müller, Robert Glutz-Blotzheim, Johann Jakob Hottinger, Louis Vulliemin, Charles Monnard, Histoire de la Confédération suisse, vol. 12, Ballimore, (présentation en ligne)
↑Alphonse de Lamartine, Histoire de la Russie, Paris, chez l'auteur, (présentation en ligne)
↑Alodia Kawecka-Gryczowa, Les imprimeurs des antitrinitaires polonais Rodecki et Sternacki : Histoire et bibliographie, Librairie Droz, (ISBN9782600039710, présentation en ligne)
↑Michel Figeac, Les affrontements religieux en Europe : Du début du XVIe siècle au milieu du XVIIe siècle, Éditions Sedes, (ISBN9782301001177, présentation en ligne)
↑Jan Baptiste Christyn, Les délices des Pays-Bas, vol. 4, J.F. Bassompierre, père, (présentation en ligne)
↑ ab et cJules Michelet et Georges Guenot-Lecointe, Précis de l'histoire moderne, vol. 1, Bruxelles, Société Belge de Librairie, (présentation en ligne)
↑Isaac Massa, Histoire des guerres de la Moscovie, 1601-1610, vol. 2, Bruxelles, J. Olivier, (présentation en ligne)
↑Abū al-Faz̤l ibn Mubārak, The Akbar nāmā of Abu-l-Fazl, vol. 3, Ess Ess Publications, (présentation en ligne)
↑Société des bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne, Revue de Bretagne de Vendée & d'Anjou, vol. 31, O. de Gourcuff, (présentation en ligne)