Les premières traces de passage de tribus de chasseurs préhistoriques remontent à 50 200 ans (silex, campements, caverne…).
Protohistoire
Période celtique et gauloise
Le premier village sédentaire pré celtique et celtique date de 5000 av. J.-C.. Besançon porte alors le nom de Vesontio et le mont Saint-Étienne qui la surplombe, est nommé mont Coelius. Ves signifie « la montagne » en langue celtique. Toute la Franche-Comté est alors occupée par l'important peuple gaulois des Séquanes, dont Vesontio est la capitale.
Vesontio donc, s'implante dans la boucle naturelle du Doubs de près de 1 km de diamètre, dont les habitants se servent comme rempart naturel de protection et pour le commerce fluvial, et entouré de sept collines dans une vallée encaissée.
Vesontio est également surnommée par les Grecs AntiquesChrysopolis (qui veut dire en Grec ancien, Ville d'or ). Besançon est alors, et jusqu'au Moyen Âge, un des principaux producteurs d'orGaulois (Or contenu dans le sable du Doubs)
Jules César annexe les Gaules qu'il unifie avec l'Empire romain et sa supériorité militaire et stratégique sur les Gaulois lui permet de prendre facilement Vesontio en -58 malgré ses importantes défenses naturelles et la relative importance de la tribu des Séquanes. Jules César souligne l'intérêt stratégique naturel de premier ordre de cette ville dans le livre qu'il rédige, La guerre des Gaules, ville que l'Empire Romain contribue à développer autant économiquement que sur le plan urbain, culturel, architectural, commercial, militaire ou encore artistique, et ceci pendant toute la période gallo-romaine.
Une bataille importante a lieu aux portes de la cité: Vindex, gouverneur de la province de Gaule lyonnaise, se rend à Vesontio pour empêcher Lucius Verginius Rufus, gouverneur de Germanie, de s'emparer de la capitale des Séquanes. La ville apporte son soutien à Vindex mais c'est Rufus qui gagna et pilla la ville. Cependant, l'empereur qui succéda à Néron, Galba, se souvint avoir eu l'appui de Vindex et décida de récompenser ses partisans en promouvant Vesontio en colonie romaine. Ce statut procura un certain nombre de privilèges à Vesontio, et celle-ci connut alors une époque florissante : on y construisit un forum, des arènes, des thermes, un champ de Mars (devenu aujourd'hui la promenade de "Chamars"), des temples, des marchés et un aqueduc alimentant la ville en eau.
Le christianisme apparaît à Besançon, prêché par les martyrsSaint Ferréol et Saint Ferjeux qui périrent par le glaive en 212 sur ordre du gouverneur Romain Claude qui voit dans leur action chrétienne une source de trouble public. Les deux frères sont depuis les saints patrons de Besançon
Après un siècle de révoltes et de luttes ainsi que deux sièges, Besançon obtient son indépendance (libertés communales) et se gouverne librement, tout en restant soumise comme tout le comté de Bourgogne à l'autorité de l'empereur. Elle devient alors la "ville libre d'Empire de Besançon" et le restera jusqu'en 1654.
Par la Diète de Ratisbonne, le roi Philippe IV d'Espagne échange avec l'empereur germanique la ville allemande de Frankenthal contre Besançon, qui perd alors son statut de "ville libre impériale" et est intégrée à la Comté sous domination espagnole[2]. Luttant pour son autonomie et refusant de reconnaître son nouveau souverain, la cité décide de se constituer en tant que la ville libre de Besançon[3].
Le marquis de Castel Rodrigo, gouverneur des Pays-Bas, réussit à négocier que Besançon , prenne la tête d’un nouveau bailliage composé de cent villages distraits des bailliages d'Amont et du Milieu. Mais la ratification de l’accord est ajournée du fait de disparités entre ses versions espagnole et française, notamment au sujet des cent villages[3].
Besançon retrouve une fonction judiciaire supérieure, perdue avec la suppression des Parlements en 1793, lorsque son tribunal d'arrondissement devient un des vingt-neuf tribunaux d'appel (cours d'appel en 1804) créés par la réforme judiciaire de l'an VIII du Premier ConsulNapoléon Bonaparte.
L'armée prussienne assiège Besançon le 11 janvier et maintient un blocus jusqu'au . La ville est bien défendue par le général Marulaz mais les habitants n'approuvent pas les sacrifices que cela implique.
24 juin - Inauguration de l'exposition "universelle" qui se tient à Besançon pour promouvoir l'horlogerie[9], alors que celle-ci fait travailler environ un quart de la population et produit environ 200 000 montres[10].
En janvier-février, la place militaire défendue par le général Rolland, est mise en défense à la fin de la guerre franco-prussienne ; les avancées allemandes par Quingey et Vorges-le-Pins sont repoussées.
Invention de la soie artificielle à Besançon par le comte Hilaire de Chardonnet qui, en 1891, y installe les "Soieries" dans le quartier des Près-de-Vaux.
Naissance de la ville thermale de Besançon-les-Bains : création de la Compagnie des Bains Salins de la Mouillère sur le site de la Mouillère, à deux pas du Doubs. On édifie un complexe balnéaire luxueux comprenant un établissement thermal, un Casino et l'Hôtel des Bains, le tout entouré de jardins et de parcs proches de la gare (jusqu'avant la Première Guerre mondiale ou le thermalisme passe de mode et n'est plus assez rentable. Les installations thermales sont alors entièrement détruites).
1er juin - Accident de tramway du pont Canot: une voiture va s'écraser dans le Doubs, provoquant la mort de trois personnes et de nombreux blessés[15].
13, 14, - Fêtes présidentielles en présence du Président de la République Armand Fallières qui inaugure la nouvelle avenue d'Helvétie, l'Hôtel des Postes et la statue de Proudhon[20].
8 septembre - La ville est libérée par les forces alliées après quatre jours de combats, qui causèrent 352 morts dont 80 Américains, 250 Allemands, 29 FFI et 29 civils[réf. nécessaire].
29 avril - Incendie du Théâtre construit par Claude-Nicolas Ledoux. En moins d'une heure, de 5h30 à 6h30, ce joyau architectural de la ville est complètement détruit. Seules les façades extérieures sont épargnées[31].
mars - Une grande grève éclate dans l'usine textile Rhodiacéta (une des activités industrielles importantes de la cité) : les 3200 salariés s'élèvent contre les menaces de chômage.
20 avril - Début de la célèbre affaire Lip, qui deviendra un conflit social emblématique des années 1970 et qui entrainera un élan de solidarité de la population française.
29 septembre - Manifestation d'envergure (30 000 à 100 000 manifestants venus de toute la France) contre la fermeture de l'usine Lip [34]
5 au 7 décembre - Mutinerie et prise d'otages à la prison de Besançon[38]: vingt et un mutins détiennent en otage pendant trois jours trois surveillants de la maison d'arrêt.
16 février - Besançon connait un pic de crue à 7,77 mètres (cote d'alerte à 4,20 mètres) lors des inondations les plus importantes que connaît la ville depuis l'après-guerre.
1er juillet - Massacre de Besançon : Tuerie dans l'usine Bourgeois Découpage: un homme armé d’un fusil, licencié deux mois auparavant après une période d’essai de quinze jours, fait irruption dans l'entreprise située sur la zone des Trépillots, fait feu sur le personnel, tuant six personnes et en blessant cinq autres avant de se donner la mort[40].
28 septembre - Visite du président François Mitterrand venu inaugurer la sculpture de Jorge Soler en mémoire des étrangers ayant combattu pour la Résistance française, intitulée les "Sentinelles de la mémoire"[41]
1995
16 mai - Incendie de l'usine Superfos dans la zone des Près-de-Vaux.
janvier - "affaire du cybercafé de Besançon": le 23 janvier, un cybercafé de Besançon, le Web Café, numérise et diffuse sur Internet l'ouvrage interdit du docteur Claude GublerLe Grand Secret consacré à des révélations sur la maladie de l'ancien président François Mitterrand[42].
Juillet - Le Stade Léo Lagrange accueil plusieurs matchs du championnat d'Europe de Football des moins de 18 ans dont la finale France - Espagne le et une victoire 1-0 des Bleuets.
4 juillet - Inauguration du réseau Lumière, réseau Internet pour les communications téléphoniques et informatiques des sites administratifs de la ville.
25 février - Célébration du bicentenaire de la naissance de Victor Hugo en présence du Premier Ministre Lionel Jospin et de la Ministre de la Culture Catherine Tasca qui dévoilent une plaque commémorative sur la maison natale du poète.
23 février - Séisme de magnitude 5,1 sur l'échelle ouverte de Richter dont l'épicentre est localisé à une vingtaine de kilomètres de Besançon[46]. Immédiatement après la secousse, plusieurs quartiers de Besançon dont le centre-ville sont privés d'électricité.
16 avril : découverte de mosaïques gallo-romaines bien conservées et d'une grande beauté lors des fouilles préventives du chantier du collège Lumière.
3 novembre - Lors des émeutes de novembre 2005, trois voitures sont incendiées dans le sous-sol d'une résidence universitaire de Planoise, coûtant la vie à Salah Gaham, un jeune gardien de 32 ans qui s'était précipité pour éteindre l'incendie. Plusieurs étudiants ont également été blessés en se défenestrant pour échapper aux flammes ou par suffocation. En mémoire de cet évènement tragique, un square Salah Gaham a été inauguré dans le quartier le .
21 novembre - Lors du conseil municipal[47], le maire dresse le bilan des émeutes à Besançon: “70 faits ont été enregistrés, dont 60 incendies et 10 dégradations. Parmi les incendies, la moitié sont des incendies de voitures, 20 des incendies de poubelle et 10 des incendies divers (locaux à poubelle, cave, palette, papiers). Les quartiers où le plus de faits ont été enregistrés sont Planoise (24), Montrapon (15), Palente-Orchamps (9) et Clairs-Soleils (8)...".
5 janvier - Le Réseau des Sites Majeurs de Vauban, créé à l'initiative de la ville de Besançon, est retenu par le Ministère de la Culture pour représenter la France à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco[49].
↑Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, (ISBN2-35039-028-4), p 166
(fr) Jean-Olivier Guilhot, Corine Goy, Besançon, document d'évaluation du patrimoine archéologique urbain, Tours, CNAU, 1990, 116 p., 16 pl. (ISBN2906796409)
(fr) Jean Courtier, Besançon en cartes postales anciennes, Bibliothèque Européenne
(fr) Claude Fohlen, Histoire de Besançon, Nouvelle Librairie de France, 1964
(fr) Claude Fohlen, Histoire de Besançon, tome 1, Cêtre, 1994 (ISBN2901040217)
(fr) Claude Fohlen, Histoire de Besançon, tome 2, Cêtre, 1994 (ISBN2901040276)
(fr) Eveline Toillon, Besançon insolite et secret, Alan Sutton, 2005 (ISBN2842539141)
François Pernot, La Franche-Comté espagnole : à travers les archives de Simancas, une autre histoire des Franc-Comtois et de leurs relations avec l'Espagne de 1493 à 1678, Presses Univ. Franche-Comté, , 457 p. (ISBN978-2-84867-032-4, lire en ligne)