Cette chronologie de Narbonne liste les principaux évènements historiques ayant marqué l'histoire de la ville de Narbonne, en France.
Antiquité
La région est occupée par le peuple des Élysées, peut être des Ibères, dont la prospérité agricole et, sans doute, la facilité de vie, a donné le nom des "Champs Elysées" de la mythologie grecque de l'antiquité.
La région est parcourue de longue date par les commerçants notamment grecs, le long de la voie "Héracléenne", allant d'Espagne en Italie. Lors de l'un de ses 12 travaux, Héraclès est réputé avoir emmené le troupeau de bœufs de Giton, depuis l'Andalousie, jusqu'en Sicile et suivant la côte méditerranéenne des actuelles Occitanie et Provence
Les celtes des tribus Volques Arécomiques et Volques Tectossages s'installent dans la région entre le IVe et le IIIe siècle av. J.-C., les premiers autour de Nîmes, et les seconds autour de Toulouse.
La conquête romaine du sud de la Gaule par Gnaeus Domitius Ahenobarbus, est justifiée pour défendre les alliés grecs de Massilia, menacés par des incursions des tribus celto-ligures de l'arrière-pays provençal. Après avoir repoussé les raids des celto-ligures sur la côte et les environs de Marseille, les Romains battront dans la région de Nimes une armée gauloise venue du pays Arverne pour les repousser. L'armée arverne quittera la région.
A la fin de la conquête, les romaines fondent simultanément plusieurs colonies à des postes stratégiques le long de la voie Héracléenne : Narbo Martius, (Narbonne), Tello Martius (Toulon), Fossae Marianae (Fos sur Mer).
L'empereur romain usurpateur Jovin, capturé à Valence par Athaulf, roi des Wisigoths et envoyé à Narbonne, est mis à mort dans cette cité sur l'ordre de Dardanus, le préfet du prétoire des Gaules demeuré fidèle à Honorius, avec de nombreux autres nobles captifs[3].
Août / septembre[4] (« au temps des vendanges », selon le chroniqueur Hydace[5]) : Athaulf et ses Wisigoths entrent à Narbonne - apparemment sans difficulté ni violence[4] - où ils établissent leurs quartiers[6].
1er janvier : mariage en grande pompe d'Athaulf, roi des Wisigoths, avec la princesse impériale romaine Galla Placidia, fille de l'empereur Théodose Ier (378-395) et demi-sœur de l'empereur Honorius (395-423)[7],[8].
1338 : le roi Philippe VI de Valois prononce l'union des deux consulats de la ville, celui de la Cité et celui du Bourg, malgré l'opposition de l'archevêque et du vicomte[11].
- : Narbonne est le théâtre de négociations diplomatiques internationales visant à résoudre le Grand Schisme d'Occident. Durant de nombreuses semaines, la ville accueille l'empereur Sigismond de Luxembourg, les ambassadeurs du concile de Constance et ceux de plusieurs princes européens, ainsi que leurs suites[15].
- : premier séjour de l'empereur Sigismond à Narbonne[16].
- : second séjour de l'empereur Sigismond à Narbonne[16].
David Normand-Sassu, « Contrôle royal de l'espace et rivalités urbaines : la viguerie de Béziers et son démembrement au XIVe siècle », Annales du Midi, vol. 123, no 273, , p. 27-57 (DOI10.3406/anami.2011.7350).
Narbonne antique et médiévale , dans Dossiers d'Archéologie, n°414, novembre-décembre 2022, 71.p.
↑Maryse Sabrié et Raymond Sabrié, Narbonne : capitale de la province de Narbonnaise, Alicante, Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes, 2007 [publication en ligne], p. 273, 275 [lire en ligne]
↑Hagith Sivan, Galla Placidia: The Last Roman Empress, Oxford, Oxford University Press, 2011, p. 19.
↑ a et bStewart Irvin Oost, Galla Placidia Augusta: a biographical essay, Chicago, University of Chicago Press, 1968, p. 123.
↑Craig H. Schamp, Difference and accommodation in Visigothic Gaul and Spain, San José, San Jose State University, Thesis (M.A.), 2010, p. 40. [lire en ligne]
↑Hagith Sivan, Galla Placidia: The Last Roman Empress, Oxford, Oxford University Press, 2011, p. 22.
↑Hagith Sivan, Galla Placidia: The Last Roman Empress, Oxford, Oxford University Press, 2011, p. 9-10.
↑Audrey Becker, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano-barbare en Occident? », Revue historique, no 3 (no 647), , p. 507-543 (DOI10.3917/rhis.083.0507, lire en ligne).
↑Penny MacGeorge, Late Roman Warlords, Oxford, Oxford University Press, 2002, p. 91.
↑Jacqueline Caille, « Nouveaux regards sur l’attaque du Prince Noir contre Narbonne en novembre 1355 », dans Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, t. CIX, 2009, p. 89-103; Peter Hoskins (trad. fr. Alain Huault), Dans les pas du Prince Noir: le chemin vers Poitiers (1355-1356), Paris, L'Harmattan, 2011, p. 99-102;
↑ a et bJacqueline Caille, chap. 1 « La conclusion des accords de Narbonne. Le contexte local », dans Le Midi et le Grand Schisme d'Occident, vol. 39, coll. « Cahiers de Fanjeaux » (no 54), , 487–516 p. (DOI10.3406/cafan.2004.1849, lire en ligne).
↑ a et bJacqueline Caille, « Le double séjour de "l'empereur" Sigismond à Narbonne (15 août-10 septembre / 7 novembre-16 décembre 1415) », dans Perpignan 1415 : Un sommet européen à l'époque du Grand Schisme d'Occident, LIT Verlag GmbH, (ISBN9783643910691), p. 319-345.