25-15 millions d'années : 3 squelettes de (Epi)Pliopithecus Vindobonensis ont été trouvés dans le quartier de Devínska Nová Ves en 1957
14-10 millions d'années : des dents de Griphopithecus suessi (auparavant appelé Sivapithecus Darwiny ou Dryopithecus darwiny) ont été trouvées dans le quartier de Devínska Nová Ves en 1902
Néolithique : premier campement permanent connu sur le territoire de la ville (Culture à céramique linéaire)
IVe siècle av. J.-C.-50 av. J.-C. : des Celtes (plus exactement des Boïens) installent un important oppidum (ville fortifiée) avec un atelier monnaies vers 125 av. J.-C. ; on trouve une citadelle sur la colline du château et quelques campements en contrebas ; Bratislava est une ville pour la première fois de son histoire (elle le redeviendra au IXe siècle et encore au XIe siècle).
Ier siècle-Ve siècle : la frontière de l'empire romain (Limes Romanus) passe juste au milieu de la ville actuelle ; beaucoup de campements romains et germaniques
805 : au XVIe siècle l'historien bavarois Johannes Aventinus écrit qu'en 805 le château de Bratislava est reconstruit pendant le règne du prince Vratislav à la place des ruines d'un ancien campement romain appelé Pisonium et a été nommé Wratisslaburgium ; si cela est vrai, le prince Vratislav est, après Samo, la deuxième personnalité historique slave connue dans cette région du Danube
864 : première référence écrite au château de Devín (Dowina)dans les Annales de Fulda
autour de 900 : la ville est probablement possédée par le prince Braslav (Bräslav, Brazlaw)- ou par un magnat du même nom - qui était un vassal de la Bavière (Allemagne) ; jusqu'à récemment on pensait que Bräslav était la personne qui a donné à la ville de Bratislava son nom allemand Brezalauspurc (voir 907), plus tard Pressburg, et probablement aussi son nom slovaque actuel Bratislava ; de nos jours on pense plutôt que Pressburg/Brezalauspurc est une déformation de Predeslausburg, un nom dérivé de Predslav, qui était (selon certains historiens) le dirigeant de Bratislava autour de 900 et le 3e fils du roi de Grande MoravieSvätopluk ; on pense que le nom moderne de Bratislava est, lui, dérivé (par erreur) du nom du prince tchèque Břetislav Ier
907 : la ville fait partie du territoire que dominent les conquérants magyars (Hongrois), et la première référence écrite à Bratislava (Brezalauspurc) est faite en rapport à la bataille de Bratislava (dans les annales des Salzbourg) : les Bavarois menés par le duc Léopold sont écrasés par les Magyars ; ces derniers occupent aussi la Marche Orientale (Autriche) jusqu'en 955 ; cette bataille est traditionnellement considérée comme la fin de la Grande Moravie
1000-début du XIIIe siècle : un marché se développe dans le futur centre de la ville au pied du château de Bratislava (première référence en 1151) et devient un centre important au début du XIIIe siècle ; d'autres bâtiments suivent aux alentours au XIIe siècle ; au même moment, le château de Bratislava est le château le mieux fortifié de Hongrie parce qu'il fait souvent face à des troupes hostiles et parce qu'il est une des résidences fréquentes des rois de Hongrie (qui y tiennent surtout des fêtes et des tournois), ce qui fait qu'il reçoit des équipements magnifiques ;
autour de 1000 : le comté de Bratislava (comitatus), un des premiers comté de Hongrie, est probablement fondé par le prince Stéphane Ier de Hongrie
après 1001 (jusqu'aux environs de 1038) : le prince Stéphane Ier de Hongrie fait frapper des pièces avec l'inscription « Preslav(v)a Civ(itas) » (Ville de Bratislava)
1030 : le duc tchèque Břetislav Ier, participant à une vaste campagne de l'empereur allemand Conrad II contre la Hongrie, dévaste la Slovaquie occidentale et entreprend une attaque du château de Bratislava ; il est battu par le roi hongrois
1042 : Břetislav Ier et les troupes du roi allemand Henri IIIle Noir conquièrent Bratislava temporairement
1052 : Henri III assiège Bratislava pendant 2 mois sans succès mais il cause des dommages considérables au château ; le pape Léon IX doit venir personnellement dans la ville pour réaliser la paix entre les Hongrois et le roi Henri (en 1053)
1073-1074 : Le roi hongrois Salomon – qui était basé au château de Bratislava pendant sa bataille contre Géza et contre le duc Ladislas – a fait reconstruire le château ;
Aux XIIe siècle et XIIIe siècle : plusieurs vagues de Hongrois s'installent dans le marché en bas du château, ils se joignent aux habitants slovaques alors majoritaires
1108 : le roi allemand Henri V aidé du duc tchèque Svatopluk ne réussissent pas à conquérir le château de Bratislava ; une nouvelle attaque des Tchèques (entreprise comme une revanche d'une attaque hongroise en Moravie) échoue en 1109
1146 : le duc Boris d'Autriche, assiège et prend le château de Bratislava ; le roi de Hongrie le lui rachète
années 1160 : le roi hongrois Stéphane III habite au château de Bratislava et améliore ses fortifications
1241-1242 : les Mongols ne réussissent pas à prendre le château fortifié et la ville, mais dévastent les habitations qui sont autour ; après 1242, des colons allemands viennent s'installer dans la ville et leur nombre augmente de telle façon que jusqu'à la fin du XXe siècle ils sont l'ethnie la plus nombreuse de la ville ; le château est modifié après ces attaques
1287-1291 : la ville est prise par le duc autrichien Albert de Habsbourg ; Albert est battu par le noble hongrois Matthieu Csák de Trenčín, qui dirige ensuite les comtés de Bratislava et de Trenčín (Bratislava est à nouveau hongroise)
1291 : Bratislava (i.e. la ville au pied du château) obtient ses premiers privilèges connus de ville par le roi hongrois André III : ce privilège de ville n'est pas connu avant mais il est probable car Bratislava est appelée « ville » dès les années 1250 ; après 1291, la ville reçoit beaucoup de privilèges des rois hongrois, spécialement de l'empereur Sigismond de Luxembourg au XVe siècle (voir par ex. 1405)
1301-1322 : après la mort du roi hongrois André III, Bratislava est annexée par l'Autriche, parce que la veuve d'André donne la ville aux Habsbourg ; les Habsbourg la rendent à la Hongrie en 1322, mais l'occupent à nouveau rapidement ; c'est seulement en 1338 que la ville devient enfin hongroise à nouveau
1405 : la ville est déclarée « ville royale libre » par le roi Sigismond de Luxembourg ; ce statut est attribué à toutes les villes de Hongrie (cela signifie qu'elles obtiennent la « noblesse collective », c'est-à-dire le statut d'un dignitaire féodal avec tous ses privilèges) car Sigismond voulait restreindre le pouvoir des dignitaires féodaux hongrois
1428 : les Hussites brûlent les banlieues de Bratislava
1429 : des négociations tenues à Bratislava entre Sigismond de Luxembourg et les Hussites (en avril et en juin) échouent
1432-1434 : les Hussites échouent lors d'un assaut contre la ville
1434-1435 : la Hongrie négocie avec les Hussites pour leur faire quitter la Slovaquie contre tribut à Bratislava
1435 : Sigismond de Luxembourg ordonne d'améliorer les fortifications du château après la dernière invasion hussite en Slovaquie
1439-1445 : premier pont permanent sur le Danube à Bratislava (il n'existe plus depuis 1445)
1440-1443 : luttes entre le château de Bratislava, soutenant le roi Ladislas Jagellon, et la ville de Bratislava en contrebas du château soutenant (et possession de) la reine Élisabeth[Qui ?] : en 1442, Ladislas s'installe au château et conquiert la ville, mais il est vaincu par l'empereur autrichien Frédéric III de Habsbourg soutenant Élisabeth ; finalement en 1443, Élisabeth reprend la ville, mais le château reste aux mains de Ladislas jusqu'à sa mort en 1444
1490-1526 : sous les rois jagellons, Bratislava est un lieu de négociations diplomatiques
1490-1491 : Maximilien conduit les Hongrois depuis l'Autriche (été 1490) et occupe même les territoires frontaliers hongrois. Il est contraint de battre en retraite par manque d'argent et signe le traité de Presbourg, aussi appelé la (deuxième) paix de Presbourg, avec le roi hongrois Ladislas II le : dans ce traité, il est stipulé que la Hongrie renonce à la Basse Autriche et que Maximilien succédera à Ladislas sur le trône si ce dernier n'a pas de descendance mâle
1529 : les Turcs assiègent Bratislava, mais n'arrivent pas à prendre la ville
1531 (janvier) : les églises et les hôpitaux situés en dehors des murs de la ville sont délibérément détruits pour que les Turcs ne soient pas capables de voir à l'intérieur des murs
début de 1532 : des milliers de soldats sont envoyés à Bratislava pour la protéger de l'avance des Turcs qui marchent sur Vienne ; Bratislava est temporairement transformée en camp militaire ; les Turcs, voyant toutes ces forces militaires, décident d'attaquer Vienne par le Sud.
1542-1848 : siège des séances de la Diète hongroise
1563-1830 : ville de couronnement des rois et reines hongrois (dans la cathédrale Saint-Martin) ; le premier couronnement est celui du roi Maximilien de Habsbourg, le dernier est celui de Ferdinand V ; 11 rois et 8 reines sont couronnés dans la cathédrale Saint-Martin
XVIIe siècle (voir aussi 1704) : la ville est touchée par les révoltes anti-Habsbourg (qui se déroulent de 1604 à 1711) ; s'y ajoutent des batailles contre les Turcs, des inondations, la peste et d'autres désastres
1606 (pendant la révolte de Stéphane Bocskay) : les troupes de Bockay occupent les alentours de Bratislava
1619-1621/1622 (pendant la révolte de Gabriel Bethlen) : Bethlen conquiert Bratislava en 1619 ; il est battu par les troupes impériales en 1621 et assiège ensuite la ville de 1621 à 1622 ; voir 1626
1671-1677 : Bratislava est le siège de la cour extraordinaire contre les protestants et les partisans anti-Habsbourg ; par exemple, il s'y tient un grand procès contre les participants de la conspiration de Wesselenyi en 1671
1682-1683 : pendant la révolte de Imre Thököly Bratislava résiste face aux troupes de Thököly ; finalement la ville capitule (mais pas le château) en juillet 1683, et n'est reconquise par les troupes impériales qu'après la défaite des Turcs près de Vienne en septembre 1683
1607 : le lycée évangélique luthérien (Evanjelické ly'ceum), une sorte de lycée protestant et au XIXe siècle aussi une sorte d'université, est fondé (voir 1803)
depuis le XVIIIe siècle : centre d'un important mouvement national slovaque et d'un mouvement culturel (la « Renaissance nationale slovaque »), Bratislava voit l'éveil de la conscience nationale
1704 : (pendant la révolte de François II Rákóczi) le prince Eugène de Savoie-Carignan réussi à protéger Bratislava des troupes de Rákóczi, mais les alentours de la ville sont totalement détruits
1710-1711 : la grande épidémie de peste tue 3 800 personnes
1711-1780 : parmi les meilleures années de la ville : beaucoup de nouveaux bâtiments baroques sont construits, l'économie est florissante (1remanufacture en 1728), les premiers parcs voient le jour (Hviezdoslavovo námestie), le mur d'enceinte de la ville est détruit en 1775 pour permettre son expansion, le premier théâtre de la ville ouvre ses portes en 1776
1705 : le premier journal de Hongrie, Mercurius Veridicus ex Hungaria, est publié à Bratislava
1721-1722 : le premier journal à publication régulière du Royaume de Hongrie, le Nova Posoniensia, est publié dans la ville ; il est écrit en latin
1764 : le premier journal d'information en langue allemande de Hongrie, le Pressburger Zeitung, est publié à Bratislava (jusqu'en 1929)
1780 : le premier journal d'information en langue hongroise, le Magyar hírmondó, est publié à Bratislava
1782 : le nombre d'habitants atteint 33 000 (desquels 29 223 sont dans la partie de la ville qui est au pied du château et qui a le statut de ville royale libre (voir 1405)), ce qui fait de Bratislava la plus grande ville de Hongrie ; le nombre d'habitants a triplé entre 1720 et 1780
1783 : le premier journal d'information en langue slovaque, le Presspurske Nowiny, est publié dans la ville
1783 : le premier roman en langue slovaque, René mládenca príhody a skúsenosti (Les aventures et expériences du jeune René) de J.I. Bajza, est publié à Bratislava
1784 (voir 1536) : les autorités centrales hongroises s'installent à Buda, par suite le nombre d'habitants décroît et la situation économique de la ville se détériore (jusqu'en 1811) ; à partir de ce moment, Bratislava est uniquement la ville de couronnement (jusqu'en 1830) et le siège de la diète hongroise (jusqu'en 1848).
1784-1800 : le Séminaire Général (école du clergé catholique) travaille dans le château de Bratislava, un des étudiants est Anton Bernolák (voir 1787)
1784 : l'académie royale (fondée dans la ville de Trnava en 1777 à l'origine comme école de droit) est déplacée de Trnava à Bratislava
1787 : Anton Bernolák publie sa Dissertatio philologico-critica de litteris Slavorum, établissant les premières bases de la langue slovaque (basé sur les dialectes de Slovaquie occidentale, voir 1843)
1803 : le « Département de la langue et littérature tchèque-slovaque » est créé (à partir de l'Institut de la langue et littérature tchèque-slovaque fondé en 1801) au lycée évangélique luthérien (voir 1607)
1809 : L'armée de Napoléon assiège et bombarde la ville ; Napoléon visite la ville ; les troupes de Napoléon réduisent le château de Devín à l'état de ruines
1811 : le château de Bratislava est détruit par un feu parti accidentellement des baraquements des soldats alors que ces derniers protégeaient la ville des troupes de Napoléon, il reste en ruines jusqu'aux années 1950 (précisément 1953)
1820 : Franz Liszt joue dans le palais De Pauli à l'âge de 9 ans
1829 : Ľudovít Štúr (voir 1843), chef du mouvement national slovaque, commence ses études au lycée évangélique luthérien (voir 1607) ; il y enseignera plus tard (il passera quelque 20 ans de sa vie dans cette école)
1829 : la Société tchèque-slave (aussi appelée « Société pour la langues et littérature tchèque-slovaque ») est créée par les étudiants du lycée évangélique luthérien dans le Département de la langue et littérature tchèque-slovaque (voir 1803) ; elle devient une entité importante du mouvement national slovaque
1830 : début du transport régulier de voyageurs et de marchandises par bateaux à vapeur sur le Danube et par ce biais l'industrialisation de la ville commence
1843 (2 février) : Ľudovít Štúr et ses amis décident de codifier la langue slovaque parlée et basée sur les dialectes de Slovaquie centrale (voir 1787)
1848 : pendant la révolution de 1848, la diète Hongroise à Bratislava adopte et Ferdinand V ratifie (au Palais du Primat) la « Loi de mars », par laquelle le servage est partiellement aboli en Hongrie
1850 : la ville est reliée à Budapest par le train
fin du XIXe siècle : forte modernisation de la ville (réseaux d'égouts et de gaz 1856, téléphone et éclairage électrique 1884, eau courante et théâtre (aujourd'hui théâtre national slovaque) 1886, 2e pont permanent sur le Danube 1891 (voir aussi 1439), tramway 1895, électricité publique 1902) et industrialisation (usine chimique (aujourd'hui Istrochem) 1873, raffinerie de pétrole (aujourd'hui Slovnaft a.s.) 1895, etc.) ; Bratislava devient donc la deuxième ville industrielle de Hongrie durant les dernières décennies de l'empire austro-hongrois
1866 : les dernières batailles de la guerre entre l'Autriche et la Prusse ont lieu dans la ville.
1914-1919 : l'université (hongroise) Elisabeth s'installe dans la ville, c'est un précurseur de l'université (Slovaque) Comenius (voir 1919)
fin 1918 : après la constitution de la Tchéco-Slovaquie à Prague le 28 octobre, les dirigeants de la ville (où environ 70 % de la population est allemande ou hongroise) veulent empêcher Bratislava de faire partie intégrante du nouvel état ; ils déclarent la ville une ville libre et la renomment Wilsonovo Mesto (Wilson Ville) d'après le président américain Wilson
1919 : la ville fait partie de la Tchéco-Slovaquie après avoir été prise par l'armée tchéco-slovaque le 1er janvier (rive gauche uniquement car la rive droite ne faisant pas partie de Bratislava à cette époque n'a été occupée que le 14 août) ; le 27 mars, le nouveau nom officiel de la ville devient « Bratislava » - au lieu de « Prešporok » (slovaque) / « Pressburg » (allemand) / « Pozsony » (hongrois)
de novembre 1938 à 1945 : deux futurs quartiers de Bratislava (voir années 1940), Petržalka (allemand : Engerau) et Devín et ses alentours, sont occupés par les fascistes allemands
des années 1940 aux années 1970 : expansion de la ville (les villages suivants deviennent des quartiers de la ville : Karlova Ves en 1944, Devín + Dúbravka + Lamač + Petržalka (rive droite) + Prievoz + Rača + Vajnory en 1946, Čunovo + Jarovce + Rusovce (tous les trois sur la rive droite) + Devínska Nová Ves + Podunajské Biskupice + Vrakuňa + Záhorská Bystrica en 1972) et modernisation (en 1948 premier tournage d'un film dans la ville, Orchestre philharmonique slovaque 1949, Galerie nationale slovaque 1951, Académie des Sciences slovaque 1953, Galerie de Bratislava 1959, Télévision Slovaque 1956, tour de télévision (actuelle) sur la montagne Kamzík dans les années 1970, connexion au gazoduc Druzba d'URSS 1962, Festival de musique de Bratislava 1965, deuxième pont sur le Danube (Nový most) 1972, Bratislavské automobilové závody (BAZ, voir 1991) 1975)
1953-1962 : reconstruction du château de Bratislava (voir 1811)
1960 : construction de Slavín, un monument en l'honneur de l'Union soviétique (voir 1945)
des années 1960 aux années 1980 : construction d'énormes zones résidentielles socialistes construites de panneaux appelés paneláks (e.g. à Rača, Dubravka, Lamač, Podunajské Biskupice, 1961-75 : à Ružinov, 1967-75 : à Karlova Ves, 1973-85 : à Petržalka (Pertžalka recense quelque 100 000 habitants à elle seule))
1967-1972 : construction du 2e pont sur le Danube (Nový most) ; pendant la construction de ce pont (à côté du château de Bratislava) et de ses routes d'accès, quasiment tout le quartier Juif du centre ville est détruit, y compris une magnifique synagogue
1er janvier1968 : déclarée officiellement capitale de la Slovaquie (qui d'ailleurs n'existe pas encore officiellement - voir 30 octobre)
: la loi sur la fédération est signée au château de Bratislava, elle stipule que la Tchécoslovaquie sera constituée de deux républiques, la Tchéquie et la Slovaquie, Bratislava étant la capitale de la Slovaquie
1969-1992 : capitale de l'État fédéral de Slovaquie (appelée officiellement République socialiste slovaque, et 1990-1992 République slovaque) dans la Tchécoslovaquie (voir 30 octobre 1968)
des années 1980 aux années 2000 : Bratislava est la deuxième ville la plus riche (après Prague) d'Europe de l'Est quant au PIB par habitant (voir Bratislava, rubrique Économie)
1985 : construction du troisième pont sur le Danube (Prístavný most)
: la police socialiste disperse violemment une manifestation pacifique des catholiques : la première manifestation anti-Communiste en Tchécoslovaquie dans les années 1980
: Alexander Dubček tient son premier discours depuis 1970 (aux habitants de Bratislava)
: une journée avant la célèbre manifestation à Prague, les étudiants des universités slovaques manifestent contre les Communistes à Bratislava
: création du premier parti politique non-communiste en Slovaquie, le « Public contre la Violence » (Verejnosť proti násiliu, VPN)
: grand rassemblement des étudiants dans les rues de Bratislava
: une centaine de milliers de personnes manifestent sur la place SNP (Place du Soulèvement National Slovaque) ; plusieurs autres manifestations suivront
années 1990 : la population de Bratislava diminue officiellement pour la première fois depuis la fin du XVIIIe siècle : de 441 453 en 1991 à 428 672 en 2001
1991 : installation de Volkswagen à Bratislava, une des plus grandes sources de prospérité de Bratislava dans les années 1990 et 2000 (jusqu'en 1994 comme une coentreprise avec Bratislavské automobilové závody dont VW tenait 80 %, et depuis 1994, 100 % VW), voir aussi 2003
1991 : construction du 4e pont sur le Danube (Most Lafranconi)
avril 1992 : première connexion Internet interactive de Slovaquie - 9600 bit/s lien SLIP de EUnet (université Comenius, Faculté de mathématiques et de physique) vers Technische Universität à Vienne
: la Déclaration d'indépendance de la Slovaquie est adoptée par le parlement slovaque
: lors de leur rencontre à Bratislava, les premiers ministres des deux États fédéraux de la Tchécoslovaquie s'accordent pour séparer la Tchéco-Slovaquie en deux États indépendants
septembre 1992 : la constitution slovaque est adoptée le 1er septembre par le parlement slovaque et officiellement signée au château de Bratislava le 3 septembre
2003 : la millionième voiture est produite à Volkswagen Bratislava ; l'usine produit les modèles Touareg, Polo, Seat Ibiza, Golf, Bora 4 roues motrices et leurs dérivés en 2003
2003 : début de la construction du cinquième pont sur le Danube, Most Košická : la fin des travaux est prévue pour 2005.
Structure ethnique
Lors des derniers siècles, la structure ethnique de la population de la ville a été la suivante :
1850 : Allemands 75 %, Slovaques 18 %, Hongrois 7,5 % (note : les données de populations avant 1869 ne sont pas complètement exactes)
1910 : Allemands 40 %, Slovaques 15 %, Hongrois 40 % (note : période de magyarisation du royaume de Hongrie après 1848 ; immigration de Hongrois et donc magyarisation de Bratislava)
1930 : Allemands 25 %, Slovaques 33 %, Tchèques 23 %, Hongrois 16 %, Juifs 3,833 % (note : émigration des Hongrois et inscription des Hongrois en tant que Tchèques ou Slovaques ; immigration de fonctionnaires et instituteurs Tchèques ; les Allemands restent le groupe majoritaire dans la vieille ville ; les Juifs sur le plan religieux représentent jusqu'à 12 % de population, donc beaucoup de Juifs se sont probablement fait inscrire comme Slovaques ou Allemands)
1961 : Allemands 0,52 %, Slovaques 95,15 %, Tchèques 4,61 %, Hongrois 3,44 %, Juifs 0 % (note : les Juifs sont exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale et les survivants émigrent après)