État de Franche-ComtéÉtat de Franche-Comté
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Entités précédentes : Entités suivantes : L'État de Franche-Comté est un État tampon qui exista du au , situé entre la France et la Suisse. Créé à la chute de l'Empire français, l'État était dirigé par le gouverneur général Conrad Karl Friedrich von Andlau-Birseck dit le « baron d'Andlaw ». Ce petit État se composait des départements de Haute-Saône, du Doubs, du Jura, des Vosges, ainsi que des anciennes principautés de Montbéliard et de Porrentruy, ces dernières correspondant au territoire de l'ancien département du Mont-Terrible. HistoireAprès avoir remporté la bataille de Leipzig en 1813 dans le cadre de la Sixième Coalition, les troupes coalisées (Empire russe, empire d'Autriche, royaume de Prusse, Royaume-Uni) se dirigent en direction de la France dès fin décembre, au cours de la campagne de France. Le , treize hussards hongrois se rendent à Vesoul et prennent en otage le préfet. Le , de nouvelles troupes des forces européennes coalisées arrivèrent dans la ville, puis à nouveau quelque temps après[Quand ?]. Occupé par les Autrichiens et les Russes, Vesoul voit la venue de trois souverains étrangers : l'empereur de Russie Alexandre Ier (le , à la maison Junot), l'empereur d'Autriche François (le , à la maison Vigney) et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III (les et , à l'hôtel Raillard de Granvelle). Ces trois souverains se réunissent ensuite le à Langres pour décider de la création d'un nouvel État, un État-tampon entre l'Allemagne et la France. Celui-ci, composé de l'ancienne province de Franche-Comté (départements de Haute-Saône, du Doubs et du Jura), du département des Vosges, ainsi que des anciennes principautés de Montbéliard et de Porrentruy (correspondant à l'ancien département du Mont-Terrible), est institué le . Il fut alors décidé d'en installer le siège dans la préfecture haut-saônoise, Vesoul, cité de 5 000 habitants. Classée « Bonne ville » sous le Premier Empire, cette ville bénéficiait d'une place centrale dans ce petit État[1]. Le souverain de l'État était le baron d'Andlaw, juge au conseil aulique de Fribourg-en-Brisgau, nommé par les Hautes Puissances Alliées[réf. nécessaire]. À sa nomination, le baron d'Andlaw proclame :
Par une ordonnance du , la principauté de Montbéliard est rattachée à l'État de Franche-Comté et, le , l'État est dissous. Capitale pendant quatre mois, la ville de Vesoul accueillit au total 18 000 officiers, un million de soldats et 700 000 chevaux[1]. Durant l'été 2020, le château de Bougey, château-fort de Haute-Saône, présente une exposition consacrée à l'État de Franche-Comté intitulée « 1814, Vesoul capitale de l'État de Franche-Comté »[3]. CompositionL'État était composé de six parties françaises annexées qui étaient chacune administrée par un commissaire chargé par le gouvernement-général[2] :
Voir aussiBibliographie
Notes et références
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