Les Préludes de Claude Debussy sont 24 pièces pour piano réparties en deux Livres, et composées entre décembre 1909 et avril 1913.
Présentation
Avec En blanc et noir et le recueil des douze Études, tous deux composés en 1915, les 24 Préludes marquèrent l'aboutissement de la pensée pianistique de Debussy. C'est en hommage aux 24 préludes de Frédéric Chopin que Debussy choisit cette appellation pour ces compositions très libres. Le compositeur considérait chacune d'entre elles comme une œuvre à part entière.
Considérés comme un sommet de la musique impressionniste, les Préludes de Debussy sont regardés comme une invitation au voyage et à la rêverie plus que comme une peinture descriptive. Debussy lui-même avait déclaré à propos de ses Estampes (1903) : « Quand on n'a pas les moyens de se payer des voyages, il faut suppléer par l'imagination. » Le musicien prend soin de n'indiquer les titres de ses Préludes qu'en fin de morceau, entre parenthèses et après points de suspension, de façon à permettre à l'interprète de découvrir ses impressions propres sans être influencé par celles du compositeur. Les titres étaient choisis pour créer chez l'auditeur des associations d'images ou de sensations. Certains restent d'ailleurs équivoques : Voiles, par exemple, peut s'interpréter indifféremment au masculin ou au féminin[1].
Les numéros 1, 2, 10, 11 du premier livre ont été créés par Debussy le à la Société musicale indépendante, les numéros 5, 8, 9 ont été créés par Ricardo Viñes le à la Société nationale, les numéros 3, 4, 6, 12 par Debussy le aux Concerts Durand. La première exécution intégrale du premier livre est donnée par Jane Mortier à la salle Pleyel, le 3 mai 1911[2]. Les numéros 4, 7, 12 du second livre ont été créés par Ricardo Viñes le à la Société nationale[3].
Premier Livre
Il est composé en un temps très bref, de à . Certaines pièces ont été rédigées en un seul jour[4].
« Cette interprétation du premier Livre des Préludes, très admiré en son temps, reste admirable par l'intelligence du texte et par l'émotion qui se dégage du jeu du pianiste[7]. »
« Tout, ici, est pesé, calculé, contrôlé, et le matériau qu'il emploie est d'une extraordinaire beauté. […] On ne peut imaginer ni interprétation plus parfaite, ni vision plus poétique[25]. » Richter, au 22 décembre 1978 de ses carnets, rend compte du premier Livre[26] : « Et voilà de nouveau cette totale perfection, mais dépourvue d'atmosphère, ainsi (à mon avis) que du charme absolument indispensable à ces Préludes. Néanmoins, exécution fanatiquement exacte du texte. C'est un vrai perfectionniste. Je trouve que cette exigence maximale vis-à-vis de l'instrument empêche pourtant l'envol de la fantaisie et l'expression d'un véritable amour de l'œuvre qu'il exécute avec une telle perfection. C'est « l'inspiration » qui fait défaut. […] Mais… on ne juge pas un maître. »
« L'interprétation de Claudio Arrau est somptueuse. À la plénitude de la sonorité correspond la gravité du regard. Avec un total dédain de l'« impressionnisme » et de l'« anecdote », ce regard va au-delà des apparences. […] Cette interprétation est de celles dont on subit l'ascendant[25]. »
La « précision lui permet de jouer d'un éventail de nuances d'une rare richesse et de distinguer avec subtilité les plans sonores. [Alain Planès] ne cherche jamais l'effet, ni même le pittoresque, et pourtant sa conception n'est point austère ; le sens de la volupté est au contraire omniprésent. Une intégrale d'une authenticité et d'une honnêteté admirables, celle d'un artiste rare[25]. » Alain Planès utilise l'édition de François Lesure d'après les manuscrits et les corrections du compositeur.
(OCLC873623340) Sur pianos Bechstein 1925 [I] et Steinway 1913 [II]. Avec Trois Nocturnes (transcription pour deux pianos : Maurice Ravel) et le Prélude à l'après-midi d'un faune (deux pianos, trans. Claude Debussy), Alexei Zuev, piano II.
(OCLC1343951887) Piano Érard 1894. L'intégralité des deux cachiers des Préludes de Debussy se présentent en alternance des Études de György Ligeti, des Préludes de Frédéric Chopin et de György Kurtág (non détaillés ici) : II-1, 11, 10, I-10, 5, II-8, I-2, 4, 7, II-4, I-8, II-12, 7, 2, 3, I-9, II-5, I-11, 3, II-6, I-1, 12, II-9, I-6.
Concert, Tokyo. I-1 à 7, 9-11 et 'Reflets dans l'eau (extr. Image I). Avec Haydn, Sonates nos 39 et 47 (Hob. XVI : 24 et 32). Également paru en DVD chez Parnassus PDVD 1209.
Orchestration de Niels Rosing-Schow(en) (14 préludes pour ensemble de chambre avec harpe, flûte, trompette, basson, clarinette, contrebasse et trio à cordes) :
Jean Thorel, Danish Chamber Players (2001, Mandala MAN 5025)[59]
« Recomposition » de Luc Brewaeys (2004 et 2005, commande de l'Orchestre d'Antwerp) :
Le cycle conçu par Matthews s'achève avec une de ses propres compositions intitulée Monsieur Croche, allusion au nom de plume de Debussy critique musical.
Mark Elder, Hallé Orchestra of Manchester (14–16 juillet 2006 ; 20–21 juin 2007 et 4 mai 2008, Halle Concerts Society HLD 7527) — Premier enregistrement mondial. Diapason d'Or
Yuko Sekine et Kaya Watanabe, La fille aux cheveux de lin [arrangement de Graham Mackie pour clarinette et harpe] (2019, Prelude Music YSC0002) (OCLC1138471074)
jazz
Le Trio Jacques Loussier : piano, contrebasse, batterie (2000, Telarc CD-88511), présente un choix de pièces de Debussy façon jazz, dont deux préludes : I-8 et 10.
↑« Préludes », sur CNSMDP - Médiathèque et archives (consulté le )
↑Encyclopaedia Universalis, Debussy, la musique et les arts (Paris - 2012): Les Fiches Exposition d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, (ISBN978-2-341-00980-5, lire en ligne)
↑(en-GB) Andrew Clements, « Debussy: Preludes Books I and II review – beautiful sound Debussy would have recognised », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑Diapason, Dictionnaire des disques et des compacts : guide critique de la musique classique enregistrée, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », , 3e éd., xiv-1076 (OCLC868546991, BNF34951983), p. 387.
↑Lors d'une réédition ce disque a été distingué d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 87 et 134.
↑Lors d'une réédition d'un couplage de la version 1945 [II] et 1953 [I] (CBS MPK 45688), le disque a été distingué d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 19, p. 39, octobre 1989. À l'occasion, Jacque Bonnaure écrivait : « Dès 1945, Casadesus avait emprunté cette voix de rigueur, sans concession au prétendu « impressionnisme » et l'on peu même dire qu'il était allé plus loin. Est-ce cela la clarté française ? Casadesus parvient à marier sûreté rythmique et subtile imprecision (écoutez Voiles, cette rigueur à la main droite et ce léger flottement à la main gauche…) […] Les tempi sont alants, rapides même, hallucinant parfois (Feux d'artifice), mais même dans ce dernier prélude, la virtuosité n'est jamais gratuite ni brouillonne, et le texte demeure toujours parfaitement lisible. »
↑robertcasadesus.com donne ces deux dates et lieux, mais certaines références sont identiques.
↑Lors de la réédition de l'intégrale, ce disque a été distingué d'un Diapason d'or.
↑Lors de sa réédition dans cadre de la collection « Grands pianistes du XXe siècle » (vol. 40), cet enregistrement a été distingué de « 5 clés » par Étienne Moreau dans le magazine Diapason no 455, p. 99-100, janvier 1999 : « Son jeu en noir et blanc a quelquefois du mal à rendre toutes les finesses de ces musiques […] mais son pianisme cinglant et virevoltant […] est souvent irrésistible. »
↑Lors de sa première réédition en disque compact cet enregistre a été distingué par Laurent Barthel d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 22, p. 34, février 1990 : « Marcelle Meyer jouait Debussy exactement comme Ravel ou Chabrier, sans retenue, sans calcul, sans fausse pudeur. En écoutant la vigueur quasi bartokienne des basses dans Ce qu'a vu le vent d'ouest, l'extraordinaire crescendo qui fait émerger La Cathédrale engloutie de la brume, la nervosité de la main gauche dans La Puerta del vino on se dit qu'avec une prise de son moderne une telle interprétation dépasserait en violence et en audace les constructions les plus délirantes signées Michelangeli. De surcroît grâce à un sens très aiguisé de l'anecdote et du détail juste, grâce aussi à des tempos très vifs, Marcelle Meyer parvenait à donner à chacune de ces petites pièces une unité, une continuité presque miraculeuse ». Il a également reçu un Diapason d'or.
↑Lors d'une réédition chez un autre éditeur de l'intégrale ce disque a été honoré par Laurent Barthel d'un « 6 » dans le magazine Répertoire no 18, p. 39, octobre 1989 : « Quand paraît cette intégrale, le terrain du piano debussyste est occupé par l'institution Gieseking qui a imposé dans ce répertoire un style fait d'impressionnisme brumeux et de sensualité sonore, qui passe à l'époque pour la seule manière possible d'interpréter Debussy. Frankl ne joue pas les révolutionnaires et se conforme tout naturellement à cette esthétique, exploitant à fond ses prédispositions pour les sonorités mœleuses, les couleurs changeantes et le flou artistique. »
↑Lors d'une réédition ce disque a été distingué d'un « 8 » dans le magazine Répertoire no 131 et d'un « Choc » du Monde de la musique. Il était paru antérieurement sous étiquette As Disc AS 340.
↑Lors de sa sortie, Didier Alluard dans Diapason no 176, p. 33, avril 1973, écrivait : Gulda « met en lumière les oppositions d'attaque et de dynamique, et la grande fluidité structurelle qui en découle. […] Son jeu direct et cursif confère à certains morceaux, parmi les plus courts, le charme énigmatique des Haïkaï japonais où se concentre, en quelques mots toute une expérience émotionnelle. […] Gulda, malgré ses immenses qualités, est peut-être un peu trop systématique dans son propos de faire quelque chose de différent. [… Mais] l'interprétation de Gulda est à connaître absolument. »
↑Lors d'une réédition ce disque a reçu « 4 clés » par Jean Roy dans le magazine Diapason no 364, p. 156, octobre 1990 : « Cette « intégrale » […] est remarquable par sa fidélité au texte. Jean Boguet respecte avec un soin extrême les indications d'accents, de nuances, de tempo. Son exactitude va jusqu'au scrupule. Comme la sonorité est constamment belle, l'oreille n'est jamais déçue. […] S'il fallait choisir l'une des « intégrales » récemment rééditées (Lee, Demus, Boguet) j'opterais sans hésitation pour celle de Jean Boguet. »
↑Lors d'une réédition ce disque a reçu « 3 clés » par Jean Roy dans le magazine Diapason no 357, p. 108, février 1990 : « Particulièrement dans les Préludes et les Études on souhaiterai plus d'ampleur. ». Jean-Marie Brohm, dans le magazine Répertoire no 21, p. 34, décembre 1989/janvier 1990, notant d'un très bon « 7 » le coffret, écrivait pour sa part : « […] Sur la totalité du parcours [de l'intégrale], la version de Noël Lee s'impose parmi les premiers choix. Lee, c'est d'abord l'équilibre formel, la pondération dans le détail, le choix des tempos modérés et la prédominance de l'harmonie juste. »
↑Lors d'une réédition ce disque a été distingué d'un « 8 » dans le magazine Répertoire no 113 et d'un Diapason d'or no 448. Lors de sa sortie, Didier Alluard dans Diapason no 176, avril 1973 écrivait : « Avec Ciani, nous sommes au cœur de cette tradition du piano debussyste : utilisation d'un instrument très profond, toucher somptueux, longue résonances qui donne à cette interprétation le caractère d'une méditation sur la beauté sonore en soi. Mais cette démarche ne peut se déployer qu'au prix d'un choix de tempos trop uniformément lents et d'une amplification excessive des articulations du discours qui disséminent les agrégats sonores et, quelques fois, morcelle la forme au lieu de la rendre présente dans sa singularité. »
↑Lors d'une réédition ce disque a reçu un Diapason d'Or no 333, p. 142, décembre 1987, par Jean Roy : « La prise de son de Georges Kisselhoff et le choix du superbe Bösendorfer, piani aimé de Debussy, [met] en valeur la sonorité large et onctueuse de Théodore Paraskivesco. […] Debussy qui voulait que le piano fit oublier qu'il est un instrument à marteaux est ici suivit à la lettre. À cet égard, ce serait dans la descendance de Walter Gieseking que Théodore Paraskivesco se situe plus que dans tout autre. […] Nous avons là une des réalisations des plus séduisantes, et sans faille […]. »
↑Le premier volume a reçu un « Diapason d'Or » dans le magazine Diapason no 235 et un « 8 » par Laurent Barthel dans le magazine Répertoire no 119, lors d'une publication partielle (nos 2, 5, 6, 7-10).
↑Lors de sa sortie le second cahier a été distingué d'un « 9 » par Laurent Barthel (et non un « 10 » absolu mais minoré finalement en raison du chiche minutage) dans le magazine Répertoire no 11 : « Vous ne trouverez ici ni impressionnisme brumeux, ni symbolisme abscons, ni falbalas début de siècle. Le maître a tout balayé d'un revers de manchette vengeur pour ne garder des Préludes que leur structure, en exposant impitoyablement leurs arêtes vives. […] Certains pourrons penser que l'onirisme de Debussy se trouve ainsi comme surexposé. […] Quand on sait avec quelle précision maniaque Debussy a rédiger ces Préludes (presque toujours sur trois portées, pour mieux dégager les lignes de la polyphonie), on a tendance à approuver sans réserve une telle conception même si elle reste […] très personnelle. »
↑Lors d'une réédition ce disque a été distingué d'un « 10 » dans le magazine Répertoire.
↑Lors de sa parution, Jean Roy avait peu apprécié le premier Livre, dans le magazine Diapason no 267, décembre 1981 p. 52 : « Pascal Rogé, dont le jeu n'est jamais heurté, percutant, mais fluide, profond et charmeur, s'est pénétré du conseil de Debussy qui demandait qui fasse oublier, en interprétant sa musique, que le piano est un instrument à marteaux. Cette observance, bienvenue dans certains des Préludes […], l'est moins dans les pages qui réclament un coup de griffe plus acéré, une rythmique plus nerveuse, des couleurs plus contrastées […]. C'est pourquoi, malgré les charmes poétiques que dispensent le jeu de Pascal Rogé, ce Premier Livre des Préludes me laisse sur ma faim. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été critiqué par Jean Roy dans le magazine Diapason no 269, p. 48, février 1982, et lui attribue « 2 clés » : « Je saluerai ici une interprétation de très bon niveau que, malgré malgré ses évidentes qualités, il serait vain d'opposer aux grandes « versions » d'Arrau, de Gieseking ou de Michelangeli. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Christophe Huss d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 143, p. 50, février 2001 : « Comme pour d'autres CD BBC [Legends], on se demande a priori à quoi bon éditer des concerts d'interprétations immortalisées par le disque. Sauf que là, le concert est nettement meilleur que le disque… Le son d'abord (eh ! oui!) plus riche en grave et bas médiums est une agréable que dans l'enregistrement DG et permet mieux de percevoir le jeu de pédales du pianiste et l'apport de ses appropriations interprétatives […] sans la sècheresse qui pénalise le témoignage de studio dans certains Préludes.[…] C'est un incontournable pour les amateurs de piano et l'association de deux grands moments de musique vivante. »
↑Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr, (lire en ligne).
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué de « 4 clés » par Jean Roy dans le magazine Diapason no 324, p. 115, février 1987 : « Cécile Ousset ne nous impose pas, comme le fond un Samson François un Benedetti-Michelangeli, sa vision personnelle, si elle rejoint Alain Planès, sur le plan de l'intégrité, son approche est moins subtile, moins intérieure. Amoureuse des sonorités du piano, elle ne perd pas une occasion, lorsque Debussy l'y invite de les exalter. C'est en cela qu'elle apparaît un peu plus « à l'extérieur » du texte qu'Alain Planès. […] J'ajouterai que le Second Livre des Préludes ma paraît supérieur au Premier. […] Cet enregistrement […] ne laisse pas indifférent. Signe de son importance. »
↑Lors de sa sortie ce disque (Livre II) a été distingué de « 3 clés » par Jean Roy dans le magazine Diapason no 326, p. 128, avril 1987 : « Son jeu se distingue d'abord par la clarté et la précision. […] La lecture du texte de Debussy apparaît ainsi d'une fidélité assez rare. […] Cette perfection — j'irais presque jusqu'à dire : ce perfectionnisme — émerveille plus qu'il ne touche. Et c'est là dans doute le défaut de cette interprétation qui, à ce vouloir trop exacte, manque un peu d'invention. [Mais] il faut reconnaître [à Jean-François Antonioli] une musicalité des plus subtiles et une sonorité extrêmement raffinée. » Le volume II (Livre I) a reçu la même note dans le no 366, p. 146, décembre 1990.
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué de « 4 clés » par Jean Roy dans le magazine Diapason no 366, p. 146, décembre 1990 : « Son jeu est profond, velouté, richement nuancé et surtout merveilleusement mesuré en ce sens qu'on n'y trouvera aucun excès : pianissimi expressifs, éclats intempestifs, duretés, partis prit pour telle ou telle composante, qui sous prétexte d'une approche nouvelle, déséquilibrerais l'œuvre de Debussy. Cassard prend son temps : il accorde aux silences le rôle qui leur incombe dans cette musique, la plus aérée qui soit. […] Il y avait longtemps que l'on n'avait entendu un Debussy aussi poétiquement vrai. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un « 10 » par Laurent Barthel dans le magazine Répertoire no 67, de « ƒƒƒƒ » dans Télérama (mars 1994) et d'un Diapason d'Or no 402. Patrick Szersnowicz, lui attribuant un « Choc » dans Le Monde de la musique no 176 : « C'est à l'évidence la clarté qui triomphe dans la conception extraordinairement raffinée et supérieurement architecturé de Krystian Zimerman. L'acuité harmonique et rythmique, la netteté des structures, la linéarité puissante et la légèreté de la forme sont mises en œuvre avec une rigueur digne d'Ansermet ou de Boulez à l'orchestre. […] Son regard est aussi grave que celui de Catherine Collard, même s'il va davantage au-delà des apparences. Le sens aigu des transitions, le contrôle des timbres, l'exactitude de la construction rythmique échappent à toute définition et s'identifient sans lourdeurs sentimentales et presque sans « mémoire émotionnelle » au mystère des œuvres […]. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été critiqué par Patrick Szersnowicz, qui lui attribu un « Choc » dans Le Monde de la musique no 176 : Catherine Collard « use d'un style direct, engagé, sensuel mais imaginatif et romantique en profondeur, et cependant immédiat, parfois presque trop humain. La pianiste prend d'immenses risques dans le choix des tempos mais sa mobilité expressive, sont inquiétude qui interroge sans cesse demeurent absolument fidèles à la clarté et à l'intégration de tous les éléments. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un « 9 » dans le magazine Répertoire no 112 et de 5 Diapasons dans le magazine Diapason no 446.
↑Lors de sa sortie ce disque n'a reçu que « 3 clés » par Étienne Moreau dans le magazine Diapason no 460, p. 66, juin 1999 : « On n'éprouve à l'écoute de François-Joël Thiollier aucune sensation de vitesse, et encore moins de virtuosité (qui serait évidemment déplacé, ici), mais seulement une impression de légèreté dont la pulsassion n'est qu'un des composants. L'absence de poids sonore, le peu d'attention à l'harmonie, le médiocre fini pianistique participent aussi à l'inconsistance de l'ensemble qui ne convaincra que ceux qui ignoraient Michelangeli, Ciani, Zimmermann et tant d'autres… »
↑Lors de sa sortie ce disque a reçu un petit « 4 » par Laurent Barthel dans le magazine Répertoire no 119 : « Un jeu de haute tenue, certes, mais des notes, rien que des notes. […] On s'interroge sur la platitude de certains enchaînement d'accords tel l'insipide clapotis des mesures 35 et 36 (1'58") de « Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ». […] Dalberto semble avoir opté pour une certaine austérité. Soit, mais dans ce cas »
↑Lors de leurs sorties ces disques ont été distingués d'un « 10 » [I] et d'un « 9 » [II] par Laurent Barthel dans le magazine Répertoire nos 123 et 144. Le volume I recevant également un Diapason d'Or par Alain Cochard dans le magazine Diapason no 458, p. 78, avril 1999 : « L'auditeur sera frappé par l'intense luminosité d'une interprétation qui se souvient de ce que Claude de France doit à Albéniz. Un Steinway d'une beauté peu commune — et capté de manière superlative — vient aussi conforter une conception éprise de couleurs vives, et plus encore, de contrastes accusés, résolument orchestrale […]. » — Le disque [I] a reçu également un « ƒƒƒƒ » dans Télérama.
↑Lors de sa sortie ce disque a été critique d'un honorable « 6 » par Laurent Barthel dans le magazine Répertoire no 152, p. 56, décembre 2001 : « La sonorité du pianiste s'impose d'emblée et fascine par une très efficace hiérarchisation des plans sonores qui permet de tout entendre et surtout une extraordinaire onctuosité, cherchée très profondément dans le clavier. Tant la prise de son […] que le réglage du piano (un Kawai aux sonorétés chaleureuses et colorées) contribuent ici à une impression de voluptés luxueuse, florissante, presque incommodante. […] À une époque où tous les disques Debussy se ressemblent un peu, une approche aussi personnelle, qui donne l'impression de découvrir des textes entendus des dizaines de fois, pourra trouver des adeptes. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un « 8 » par Jacques Bonnaure dans le magazine Répertoire no 146, p. 52, mai 2001 : « Jean-Pierre Armengaud […] a quelque chose à dire sur ces œuvres. […] Qu'apporte-t-il en plus dans sa contribution debussyste ? Une qualité qu'il n'est pas le premier à posséder mais que l'on a fini par négliger, le naturel et la simplicité. […] Loin des chichis de certains et de leurs contorsions, Armengaud semble se souvenir que la musique doit seulement chercher à faire plaisir (dixit « Claude de France »). […] Parfois cela rappelle Robert Casadesus, par exemple dans la volonté de ne pas traîner, ou dans l'allègement très surveillé de la sonorité. […] On ne doit pas oublier que Debussy, c'est quand même aussi cela : le bon goût, la transparence et l'art léger de l'allusion. »
↑Lors de sa sortie ce disque a reçu un petit « 5 » par Jacques Bonnaure dans le magazine Répertoire no 146, p. 52, mai 2001 : « Bruno Canino […] cumule plusieurs handicaps : manque de nuances, de poésie et de magie harmonique, manque de délié et de brillant dans les pièces virtuoses et plus généralement d'engagement. L'ensemble donne une impression d'inabouti malgré quelque jolis morceaux […]. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué de « 5 clés » par Alain Cochard dans le magazine Diapason no 465, p. 70, décembre 1999 : « Sa conception frappe d'abord par sa profonde intelligence d'un texte dont il sait mettre en valeur toutes les richesses sans pour autant être trop analytique. En fin musicien, Alain Planès s'attache à capter les états d'âme que recèle la musique et souligne bien le caractère globalement plus sombre et ambigu du Livre II. [… Ce qui] place son enregistrement parmi les très belles versions modernes des Préludes. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été noté « 7 » par Laurent Barthel dans le magazine Répertoire no 168, p. 51, mai 2003 : « Noriko Ogawa poursuit […] une intégrale Debussy difficile à prendre en défaut. On ne trouve chez cette pianiste japonaise aucune erreur stylistique, pas davantage de limites technique ni même d'indiférence aux ambiances de chacune des pièces abordées. Au contraire, le jeu sur les couleurs et les résonnances est intéressant, les trempos sont justes ni atones ni surinvestis. Ne manque en réalité […] que ce rien d'originalité et de conviction propre aux versions que l'on retient en mémoire. »
↑Lors de sa sortie le volume I a été distingué d'un « 9 » dans le magazine Répertoire no 135 et un « Recommandé » dans Classica no 19.
↑Lors de leurs sorties ces disques ont été notés « 8 » et « 7 » par Laurent Barthel dans le magazine Répertoire no 153 et 164, p. 61 et 52, janvier 2002 et 2003 et d'un Diapason d'or.
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué de « 4 clés » par Jean Roy dans le magazine Diapason no 273, p. 49, juin 1982.
↑Lors de sa sortie ce coffret a été distingué d'un « Recommandé » par Jacques Bonnaure dans le magazine Répertoire no 172, p. 45-46, octobre 2003.
↑Lors de sa sortie ce disque a été noté par Laurent Barthel d'un « 7 » dans le magazine Répertoire no 22, p. 34, février 1990 : « Bolet dispose de beaucoup d'atouts, à commencer par son toucher très agréable et son vieux piano Baldwin bien moelleux qui paraît sortir tout droit d'un salon romantique. Mais son Debussy, aussi flatteur pour l'oreille soit-il, regarde vers le passé, avec des couleurs et des enchaînements mélodiques qui rappellent parfois Chopin et Liszt. »
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un « Jocker » par Noël Godts dans le magazine Crescendo no 71, p. 55, été 2004.
↑Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Laurent Barthel d'un « Recommandé » dans le magazine Répertoire no 154, p. 63, février 2002.
Guy Sacre, La musique de piano : Dictionnaire des compositeurs et des œuvres, A-I, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1495 p. (ISBN2-221-05017-7), p. 917