Si pour Guy Sacre la Valse romantique est « un des bibelots de salon de cette époque où Debussy se cherche à tâtons au clavier du piano[2] », « ce n'est pas le plus vilain[2] », d'autant que la partition « n'est pas dénuée d'ironie ; cela ajoute à son charme, et fait pardonner ici ou là quelque remplissage facile[2] ». Pour Harry Halbreich, « la brusquerie imprévue de certaines modulations, le charme de la sonorité instrumentale, la sauvent heureusement de la banalité[3] ». Le musicologue relève même que « certains arpèges en demi-teintes, certains pianissimos en tierces dans l'extrême aigu, sont d'une couleur vraiment debussyste[3] ».
L’œuvre est dans la tonalité principale de fa mineur, tempo di valzer moderato, et « témoigne de l'amour du jeune compositeur pour Chopin et Borodine[2] ». Dans la première partie, des « volutes aériennes [...] ponctuent les phrases mélodiques et introduisent une dissymétrie dans les carrures[4] ». La partie centrale utilise le mode lydien (sol en ré bémol majeur[2]) et la conclusion, « robuste [...], avec son ample crescendo[3] », est en fa majeur et n'est pas sans évoquer celle du Prélude de la Suite bergamasque[2].
La durée d'exécution moyenne de la pièce est de quatre minutes environ[5].
Guy Sacre, La musique de piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN2-221-05017-7).