Fille du compositeur et professeur de musique Jules Vasseur et de la professeure de musique et cantatrice Marie Stéphanie Schmitt[1],[2], nièce du compositeur Léon Vasseur, elle apprend le solfège avec sa mère[3]. Elle intègre alors le conservatoire de Paris où elle suit les cours d'Alphonse Duvernoy et d'Henri Dallier, obtenant à onze ans son premier prix et à quatorze ans son grand prix d’honneur[4]. À partir de 1895, elle se produit en public[5] et lors de concerts privés[6] à Versailles et devient, avant ses vingt ans, professeure titulaire d'une classe de piano au conservatoire de Versailles[3].
Elle est remarquée pour ses interprétations de Franz Liszt[9],[10],[11], parfois diffusées sur la T. S. F.[12]. Elle dirige la section musicale du Groupe d’études philosophiques et scientifiques pour l’examen des tendances nouvelles, organisant dans l'amphithéâtre Descartes de la Sorbonne[13] des conférences concerts diffusés à la T. S. F.[14]. C'est une des premières pianistes à interpréter les œuvres du groupe des Six[3],[15]. Le 5 décembre 1913, à la salle Pleyel, elle crée Embryons desséchés d'Erik Satie, dont le troisième mouvement, Embryon desséché de podophthalma, qui lui est dédié[16], est bissé[17].
En 1918, alors qu'elle séjourne au Canada[18],[19], elle écrit deux articles pour la revue littéraire canadienne Le Nigog[20],[21]. Jane Mortier fait aussi des tournées en Espagne, aux États-Unis et en Tchécoslovaquie[13]. Le 10 avril 1926, elle est la première interprète en France du deuxième mouvement de la Sonate « 1er octobre 1905 » de Leoš Janáček[13], à la Salle des Agriculteurs à Paris[22]. Le 7 mars 1927, elle crée à la Sorbonne la troisième des Trois danses tchèques de Bohuslav Martinů, Polka, qui lui est dédiée[13].
↑Simone Plé, Le Rôle des femmes dans les carrières musicales : manuscrit, Paris, Bibliothèque Marguerite Durand, Fonds Jane Misme carton 5. (lire en ligne), p. 129
↑Raymond-Charpentier, « La vie musicale », L'Avenir, , p. 2 (lire en ligne)