Une île imaginaire est une île dont l'existence est fictive parce qu'elle est imaginaire ou que son existence a été réfutée après la supposition de celle-ci, ou après sa prétendue découverte. Cette notion regroupe donc les îles tirées d'œuvres (littéraires, cinématographiques, etc), des croyances populaires et religieuses ainsi que des considérations historiques (on parle alors d'îles fantômes dans ce dernier cas). Les caractéristiques d'une île imaginaire et les évènements qui peuvent s'y dérouler peuvent être totalement inventés ou s'appuyer sur des faits et considérations réels, mythifiés le cas échéant.
La nature irréelle de ces îles leur permet d'acquérir des facultés improbables comme celles de se déplacer, de flotter dans les airs, d'abriter une faune, une flore ou des populations humaines peu communes, d'être creuses, etc.
L'île, cet espace clos isolé au milieu de l’océan, objet géographique réel, est le support de nombreux mythes, symboles ou fantasmes. Elle devient alors un espace imaginaire, source multiple et puissante, qui donne naissance à des œuvres nombreuses et variées dont elle est le cadre. Véritable espace des possibles l'île imaginaire peut représenter le Paradis ou l'Enfer. Elle peut être le théâtre de l’aventure, de la mise à l’épreuve, de l’initiation...[Interprétation personnelle ?]
L'île de l'Atlantide ou île d'Atlas est une des îles mythiques les plus célèbres. Citée pour la première fois par Platon dans le Timée et Critias, lui-même repris ensuite par d'autres auteurs, elle connut une postérité prolifique. Beaucoup ont cherché à la rapprocher d'îles ou autres lieux actuels, minimisant son statut d'île imaginaire (Théra / Santorin par exemple, dont l'explosion du volcan se prête bien à enflammer les imaginations).
Benben, dans la mythologie égyptiennehéliopolitaine, représente la butte primordiale qui émergea de Noun, l'océan primordial, et sur lequel le soleil apparut pour la première fois.
Charles Montgomery Skinner, écrivain américain, eut pour volonté de mettre en avant une mythologie propre à l'Amérique. Il collecta ainsi des légendes des États-Unis et du Canada, qu'il réunit dans son Myths And Legends of Our Own Land (publié en 1896). Il dédie un chapitre aux dieux de l'eau des autochtones vivant autour du lac Supérieur (vaste lac entre les États-Unis et le Canada). Il souligne que le dieu le plus vexatoire semblait être celui qui dirigeait les îles flottantes. On y trouvait des arbres et des fleurs, du métal brillant et des cristaux scintillant sur leurs rebords, des fruits sucrés poussant en abondance et des oiseaux chanteurs voltigeant au-dessus d'elles. Émerveillé, le chasseur se précipitait vers eux dans son canot. Mais en s'approchant de leurs rives gazonnées, le manitou qui gardait ces terres féeriques pour son propre plaisir, jetait un brouillard les cachant à la vue du visiteur. Ainsi, en dépit de ses recherches, jamais le chasseur ne pourrait y accéder[1].
Gorgades
Le nom de Gorgades désigne aussi bien un groupe d'îles au large de la côte atlantique de l'Afrique que ses habitants. Les femmes y sont entièrement couvertes de poils ; cette idée vient peut-être des récits d'anciens marins sur certaines espèces de singes[2].
Les Hespérides sont les nymphes du Couchant, habitant un jardin merveilleux situé à la limite occidentale du monde. Son emplacement a fait l'objet de différentes hypothèses. Le cartographe français Gilles Robert de Vaugondy allant même jusqu'à le placer sur des îles qu'il localise dans la région des Antilles.
Hyperborée
Île supposée aux confins septentrionaux du monde habité par les Grecs antiques, depuis le VIIIe siècle av. J.-C., Hyperborée passait pour une terre paradisiaque, séjour des Bienheureux.
Dans l'Edda de Snorri, les dieux nordiques emmènent le gigantesque loup Fenrir sur cette île située sur le lac Amsvartnir(en) pour l'y attacher. Pendant sa captivité, celui-ci bave au point de former la rivière Ván.
Mag Mell
Aussi nommé Magh Meall (le nom signifie plaine de joie), cet au-delà est identifié soit comme étant une île à l'Ouest de l'Irlande, soit comme un royaume sous les océans.
Mu, continent mythique, quelquefois confondu avec la Lémurie ou l'Atlantide, situé généralement dans le Pacifique.
Rai
Les anciens Slaves considéraient que le séjour des morts était située sur une île mystérieuse au milieu de l'océan, appelée Rai. C'était la demeure du soleil, qui s'y retirait après son trajet quotidien. Ils croyaient aussi que les âmes des enfants baptisés s'y rendaient, jouant à l'ombre des arbres touffus et cueillir des fruits dorés. Il pourrait y avoir une similitude avec Bouïane[5]. Il est à noter qu'en vieux slave, le mot "Rai" désigne le Paradis.
Détail du Codex Boturini qui représente l'île d'Aztlán à droite.
Carte de l'Afrique ancienne, 1651, Nicolas Sanson, où les îles Fortunées sont localisées au niveau des Canaries et de Madère. D'autres îles légendaires, les Gorgades(en) et les Hespérides se trouvent à l'emplacement de celles du Cap-Vert.
Dans ce drapeau non officiel des Polynésiens en vente dans les boutiques de Honolulu, Hawaiki est représentée par un pétroglyphe en jaune d'or, et les principales îles réelles par des étoiles.
L'île d'Utopia est parmi les plus célèbres des îles imaginaires de la littérature. Elle est le fruit de l'imagination de Thomas More, humaniste anglais et chancelier du Roi d'Angleterre Henri VIII au XVIe siècle. Elle est décrite dans le livre du même nom et à l'origine du néologisme et du concept du même nom, basé sur son étymologie grecque (le lieu qui n'existe pas). Elle est demi-circulaire, abrite une grande baie et forme un paradis sans guerre, ni justice, ni police, ni crimes où tous les hommes sont égaux. Inspirée de La République de Platon, elle a souvent été une référence inspirant les penseurs socialistes utopiques et marxistes du XVIIIe siècle et XIXe siècle[7].
Ses habitants vivent dans un grand pressoir à vin. Leur principale occupation est de fabriquer un vin appelé "or potable", provenant de vignes appelées "emprunt", "don", ou encore "épargne". Tout dans l'île doit être administré dans la plus grande ignorance (d'où le nom des habitants[b]), sans que la moindre explication ne soit fournie.
Par amitié, les habitants pendent aux arbres leurs proches qui sont malades. Ceux-ci finissent ainsi mangés par des oiseaux, qui sont des anges de Dieu, évitant le déshonneur d'être dévoré par des vers s'ils avaient été enterrés.
Gouvernée par la reine Calafia, elle est habitée par des femmes noires, qui vivent à la façon des Amazones. Elle aurait donné son nom à l’île fantôme de Californie et la Californie.
Son roi possède une grande armée d'éléphants, surmontés de howdahs. Annuellement, des poissons marins de toutes les sortes viennent s'échouer sur les rivages et les habitants en prennent autant qu'ils veulent. Ceux-ci pensent que c'est Dieu qui récompense le roi pour avoir obéi à son ordre « Croissez et multipliez-vous et remplissez la Terre ». Elle est enfin peuplée d'escargots géants, dont les coquille peut loger plusieurs personnes en servant de maison.
Y vivent des pêcheurs nommés Caryonautes (ou Nucinautes[a]) car naviguant dans des barques en coquilles de noix géantes, ennemis des Colokynthopirates voisins.
Île où échouèrent quatorze jeunes Néo-Zélandais. Bien qu'il s'agisse en fait de l'Île Hanovre, au Chili, l'île réelle est totalement différente de celle du roman.
Repaire de pirates naviguant dans d'énormes coloquintes évidées, dont les tiges servent de mât et les feuilles de voiles, ennemis des Caryonautes voisins.
Île déserte non encore découverte où, dans les montagnes, la tradition orale conserve les Contes hiéroglyphiques, écrits peu avant la création du monde. C'est ce qu'attestent des hommes d'Église qui, avant leur naissance, ont appris cette histoire de vieillards. Leur auteur pourrait être la nourrice de Quat ou Hermès Trismégiste. À moins que ce ne soit Kemanrlegorpikos, bien qu'on ne soit pas sûr de son existence et que le seul ouvrage qui lui soit attesté est un livre de cuisine en vers héroïques.
Désespoir (Île du)/Speranza (« Espérance »), selon les livres
Située au large des côtes sud-américaines
Nommée ainsi par Robinson Crusoé qui y fit naufrage. Elle est toutefois inspirée l'Île Robinson Crusoe, au large du Chili. Cette même île est reprise dans les variantes du roman[19].
Son monastère est occupé par l'ordre des frères Fredons[f]. À la suite d'une bulle patente obtenue de la dame Quinte Essence d'Entéléchie, les moines sont habillés en brigands.
Rappelle la Sicile par sa forme triangulaire. Tous ses habitants sont unis par divers liens de parenté, généralement difficiles à comprendre. Les couples se donnent entre eux des noms étranges : ma "couenne", mon "procès", mon "fagot"...
Sa reine Entéléchie (dame Quinte Essence) fut nommée ainsi par son parrain Aristote. Il lui suffit de jouer le bon air sur ses orgues guérisseuses pour venir à bout de toutes les maladies possibles.
Ses habitants, les Andouilles, les Boudins sylvestres, les Godiveaux massifs et les Saucissons à cheval, sont ennemis de Quaresmeprenant. Ils vénèrent le dieu Mardi-Gras, qui les asperge de moutarde, équivalent pour eux du Saint Graal.
Ses arbres ont pour fruits des outils et des armes. Lorsque ceux-ci tombent, ils aboutissent dans des plantes, appelées fourreaux, dans lesquelles ils s'engainent. Il faut alors éviter de se trouver en-dessous, au risque d'être blessé.
Pays fondé par la Rome antique, il a une civilisation plus avancée. Il est constitué essentiellement de la ville de Hili-li sur l'île de Hili-li, avec des installations sur d'autres îles voisines.
Ses habitants vivent longtemps. Panurge constate que l'étymologie du mot macræon est « vieillard ». Il en déduit que le terme de maquerelle en est dérivé, cette activité étant souvent tenue par des dames âgées.
Ses côtes sont constellées de phares et hautes tours de marbre. Sa foire annuelle regorge de merveilles, telles qu'une peinture représentant un écho, des licornes et un tarande[28].
Ses habitants tuent des hommes pour boire leur sang, qu'ils divinisent. Au cours d'une alliance entre deux personnes, chacun doit boire le sang de l'autre.
Peuplée de Cynocéphales raisonnés vénérant un bœuf. Son roi est très riche, puissant et pieux. Il porte des bijoux, comme un gros rubis en collier, symbolisant son statut royal, convoité par le grand Chan.
Formées de quatre collines situées à une distance moyenne d'une cité maritime, au milieu d'une vaste plaine et près d'une montagne, entourant un étang. Quiconque y jette un filet en récolte quatre poissons : rouge, blanc, jaune et bleu. Un palais de pierres noires scellées par des crampons de fer, aménagé selon les meilleures configurations astrales, aux salles meublées du sol au plafond, abrite le prince de ces îles. Celui-ci y fut à moitié changé en pierre par son épouse volage.
Son nom est issu du grec odos, "chemin". Toutes ses routes sont vivantes et se déplacent comme bon leur semble. Quiconque embarque sur la bonne route est sûr d'arriver à destination. Mais il faut faire attention aux attaques de bandits...
L'Oracle de la Dive Bouteille y habite un temple souterrain richement décoré. On y trouve une fontaine heptagonale en albâtre. Le visiteur qui s'en approche doit d'abord exécuter des rituels, comme chanter un chant de vendanges. Puis, il doit boire le vin contenu dans un flacon en forme de livre : ce vin contient la vérité.
À une journée de Cheli, proche des îles Tohu et Bohu.
Les religieux, avocats ou usuriers de l'île qui en veulent à une personne peuvent lui envoyer un "chicanou". Ce dernier ira insulter sa victime, qui n'aura pas d'autre choix que de le battre. S'ensuit alors un procès, où elle devra lui verser des indemnités, causant souvent sa ruine.
Ses habitants vivent de vent. Souvent, ils se réunissent sous un moulin pour comparer la qualité des différents vents, comme on le ferait pour des vins. Lorsqu'ils meurent, ils lâchent des pets. Nombre de leurs maladies peuvent se guérir par un vent offert à Ulysse par Éole.
Lorsque le voyageur s'en approche, il entend sonner des cloches. Ses habitants, les Siticines[o], étaient autrefois des humains, devenus naturellement des oiseaux de toutes les couleurs. Les mâles sont nommés clergaux, monagaux, prêtregaux, abbégaux, évêgaux, cardingaux et papegaut[p] (qui est unique en son espèce). Les femelles sont appelées clergesses, monagesses, etc.
Royaume de Quaresmeprenant, qui viendrait de l'île de Lanternois. Ses habitants font constamment Carême et font la guerre à ceux de l'île des Farouches.
Au bord d'une mer Morte sans fond y pousse du bambou, dans les racines desquels on trouve des bézoards. Parmi les arbres qui s'y épanouissent, certains produisent de la farine, d'autres du miel, d'autres du vin, d'autres encore du venin (dont on ne guérit qu'en consommant ses propres excréments dilués).
Résidence du géant Bringuenarilles. Faute de moulins à vent, sa nourriture habituelle, il en fut réduit à manger des poêles, des caquelons des marmites... qui lui tombaient sous la main. Malade, il mourut en avalant une motte de beurre.
Peuplée de troglodytes, ne s'exprimant qu'en sifflant comme des serpents, dont ils se nourrissent. Leur richesse est faite de pierres aux soixante couleurs nommées tracordice, qu'ils estiment pour sa beauté.
Île d'origine des clergaux de l'île Sonnante. Parfois, une famille a tellement d'enfants qu'elle ne peut partager l'héritage sans le dilapider. Dans ce cas, elle envoie les plus jeunes dans l'île Sonnante, où leur subistance est assurée.
Île presque inconnue des touristes, séparée d'Arran par un détroit secoué par les tourbillons.
Au début de la nouvelle Les Cinq Pépins d'orange, le docteur Watson évoque une liste d'affaires qu'il a vécu avec Sherlock Holmes s'étant déroulées en 1887. L'une d'elle concerne « les singulières aventures des Grice Paterson dans l’île d’Uffa ». Arthur Conan Doyle n'a jamais raconté cette histoire ; René Reouven s'en est chargé dans Le Bestiaire de Sherlock Holmes.
Cette île fut réutilisée par Jean-Pierre Croquet et Benoît Bonte dans leur bande dessinée Le Secret de l'île d'Uffa.
Le Visiteur de minuit[r], Les Cinq Pépins d'orange, Le Bestiaire de Sherlock Holmes et Le Secret de l'île d'Uffa
Se déroule l'action de la partie fictive du roman autobiographique de l'auteur. Sa forme est celle « d'un crâne de mouton dont la mâchoire inférieure aurait été passablement disloquée ». Elle est régie selon un idéal sportif, dont les habitants sont maltraités pour les pousser à la victoire lors de diverses épreuves.
« Sur les nains du Groenland et l'île de Hvitsark », illustration de Historia de Gentibus Septentrionalibus, 1555. L'île imaginaire est à droite, sous la représentation d'un compas.
Panneau situé dans les Studios Universal à Hollywood, à l'entrée de l'attraction « Jaws ride », vantant Amity Island (Les Dents de la mer). Il imite celui que l'on voit dans le film, lorsque Martin Brody sort de chez lui pour se rendre sur les lieux de la disparition de la première victime.
Âge (monde) pédagogique écrit par Atrus pour ses fils Sirrus et Achenar. Ceux-ci y emprisonnèrent leur ancien pédagogue Saavedro, qui y resta exilé 20 ans. On y trouve quatre tours en forme de défenses.
Ce Français réussit à faire croire qu'il venait de l'île de Formose (aujourd’hui Taïwan). Il en fournit une description totalement fantaisiste dans son ouvrage Description historique et géographique de Formose, île vassale de l'Empereur du Japon (1704).
Y vivraient les Rhinogrades, taxonanimalier fictif inventé par ce naturaliste allemand, mentionné dans son livre-canular Anatomie et biologie des Rhinogrades.
Continent hypothétique (hypothèse scientifiquement infirmée). Il est parfois confondu avec le continent Mu situé dans le Pacifique et parfois assimilé au Kumari Kandam.
Continent hypothétique, pendant mythique de l'Atlantide, qui devait expliquer le peuplement de l'Océanie. Il a été assimilé au continent Mu par James Churchward.
Île inexistante, imaginée sur les réseaux sociaux en 2024 pour moquer le tourisme en Grèce : c'est la destination idéale, hors des sentiers battus, qui contraste avec la sur fréquentation de Santorin et Mykonos[41],[42].
Continent hypothétique, apparaissant sur les cartes européennes entre le XVe et le XVIIIe siècle, reprenant parfois les contours de l'Antarctique ou de l'Australie.
Créée par la base de données géographiques Natural Earth. Cette île, un carré d'un mètre de côté, se situe au croisement de l'équateur et du méridien de Greenwich, aux coordonnées 0°N 0°E.
Île dans un étang, sur laquelle se rendent des animaux orphelins souhaitant être adoptés, grâce à des radeaux tirés par des cygnes. Sur place, lors du rendez-vous des enfants perdus, ils sont ainsi recueillis par une famille d'accueil.
Elle est habitée par le Donestre, créature à moitié humaine capable de parler les langues de toutes les nations. Il étonne les voyageurs de passage en nommant tout leur entourage, pour gagner leur confiance et les tromper. Puis, il les capture et les mange cru, ne laissant que leur tête. Enfin, il s’assoie et pleure ses victimes[43],[44].
On y trouve la grande ville de Deryabar, dirigée par un roi. Elle est située à quelques jours de navigation d'une autre île, dont le prince est ennemi de celui de Zanguebar, son voisin.
↑Pline l'Ancien, dans son Histoire naturelle, livre XXXVII, chapitre IX. (lire en ligne), parle du cristal : D'après Juba, il y en a dans une certaine île de la mer Rouge, qui est près de la côte arabique et qu'on nomme Necron (île des morts), et dans une île voisine qui produit des topazes ; Pythagore, préfet de roi Ptolémée, en tira, dit-il, un bloc de cristal d'une coudée.
↑Gaston Maspero, Les Contes populaires de l'Égypte ancienne, Paris, , 4e éd. (lire en ligne), p. 112-117
↑Vient du grec μηδαμόθι (mêdamóthi), « nulle part ».
François Rabelais (édition présentée, établie et annotée par Mireille Huchon), Quart Livre, Paris, Gallimard, coll. « Folio classique » (no 3037), 1998, 682 p. (ISBN2-07-038959-6), (BNF36196450).
↑Le mot hébraïque cheli, terme biblique employé pour « casseroles et poêles », suggère qu'un motif cabalistique sous-tend le texte, lié aux vases du Chevirat hakelim et à la hiérarchie céleste.
Katia Campbell, « Cheli (4BK 9) », dans Elizabeth Chesney Zegura (dir.), Westport-Londres, Greenwood Publishing Group, 2004 (EAN9780313310348), p. 34-35
↑Un royaume du nom de Lanternois, pays des lanternes vivantes, était déjà visité par Panurge dans Le Disciple de Pantagruel (voir ici). C'est un roman attribué à Jehan d'Abundance qui inspira François Rabelais. Ce livre évoque lui-même la cité des lanternes (Lychnopolis), ville volante présente dans Histoires vraies de Lucien de Samosate (voir ici).
↑Lichnobiens signifie "Qui vivent aux lanternes" (voir ici)
↑Jules Verne appréciait beaucoup la thématique des îles, en particulier la robinsonnade. En effet, on la retrouve dans plusieurs de ses œuvres. Cette île mystérieuse est sans doute la plus célèbre de sa production littéraire.
↑ a et bIl est à noter que le terme "Nègre" étant considéré comme insultant, l'île changea de nom dans certaines éditions du roman. Ainsi, dans version anglophone, « Nigger Island » fut tantôt changé en « Indian Island », tantôt en « Soldier Island ». Tandis que depuis 2020, les éditions françaises s'intitulent Ils étaient dix et l'île se nomme « île du Soldat ». Voir cette rubrique pour en savoir plus sur le sujet.
Alberto Manguel, Dictionnaire des lieux imaginaires, Actes Sud, Arles
Gianni Guadalupi et Alberto Manguel (trad. de l'anglais par Patrick Reumaux, préf. André Dhôtel), Guide de nulle part et d'ailleurs : à l'usage du voyageur intrépide en maints lieux imaginaires de la littérature universelle [« The Dictionary of Imaginary Places »], Paris, Édition du Fanal, , 410 p. (ISBN2-7308-0010-7)