Kir
Le kir est un apéritif traditionnel de la cuisine bourguignonne, ou un cocktail officiel de l'IBA, spécialités bourguignonnes à base de crème de cassis et de vin blanc bourgogne aligoté. Il est baptisé de son nom par le chanoine Félix Kir (député-maire de Dijon de 1945 à 1968). Le terme s'est étendu depuis à de très nombreuses variantes du « blanc-cassis » dans le monde entier. HistoireLa crème de cassis, ingrédient majeur du kir, existe en Bourgogne depuis le XVIIIe siècle environ. En 1841, Auguste-Denis Lagoute, cafetier dijonnais, met au point une recette industrialisable pour la production de cette liqueur à base de cassis de Bourgogne[1]. La production s’accroît et le produit devient une spécialité locale. La création du mélange de vin blanc et de crème de cassis ne remonte en revanche qu'à l'année 1904, date à laquelle un serveur du café Montchapet de Dijon, à l'angle de la rue du même nom et de la rue Constantine, aurait eu l'idée d'améliorer un vin blanc ordinaire avec de la crème de cassis. Henri Barabant (maire de la ville de 1904 à 1908), voisin du café aurait été le premier à boire par hasard l'apéritif vin blanc-cassis connu plus tard sous le nom de « kir »[2],[3]. Il fut ensuite servi à l'occasion de réceptions dans les salons municipaux. Gaston Gérard, député-maire de Dijon (de 1919 à 1935) attribue la paternité du blanc-cassis au conseiller municipal Aglaé Foveau, qui suggéra au maire Barabant de remplacer aux réceptions le champagne habituel par un verre de vin blanc assorti de cassis « moins coûteux et plus bourguignon »[4]. Ce n'est que le [5] que le chanoine Kir écrit une lettre autorisant le fabricant dijonnais de crème de cassis Lejay-Lagoute[6] à utiliser son nom pour faire la promotion du blanc-cassis.
— Félix Kir En 1952, le terme Kir est déposé à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI)[7]. Le , le chanoine Kir écrit cette fois à la maison L'Héritier Guyot, précisant que cette autorisation d'utiliser son nom n’est pas un monopole. Il étend ce droit aux autres liquoristes de Dijon.
Lejay-Lagoute a déposé les marques Un Kir et Kir royal (respectivement crème de cassis et crémant de Bourgogne), ce qui donne lieu en 1980 à un procès avec d'autres sociétés pour l'utilisation du mot kir, qui se termine en 1992[8]. Le mot kir est une marque commerciale depuis, bien qu’il soit présent dans le dictionnaire des noms communs depuis 1970. PréparationLe kir consistait à l'origine à mélanger 1/3 de crème de cassis de Dijon à 16° avec 2/3 de bourgogne aligoté, la sucrosité de la crème de cassis permettant d’atténuer le goût acide de l'aligoté[9]. Les proportions actuelles sont d'environ 1/5e de crème de cassis de Dijon à 20°, allongé de 4/5e de Bourgogne aligoté. Quelques variantesDe nombreuses variantes du kir sont possibles, sous forme de blanc-cassis à base de vin blanc sec, sans dégrader significativement le goût, et de sirop divers à la place de la crème de cassis. À base de crème de cassis
Autres crèmes, sirops ou liqueursLe kir a suscité d'autres cocktails à base de vin blanc et de crèmes et liqueurs de fruits :
Variétés sans vin blanc
Note : le terme « kir » doit être réservé au kir traditionnel (bourgogne aligoté et crème de cassis), au kir impérial (Champagne et crème de mûre ou de framboise) et au kir royal (crémant de Bourgogne/Champagne et crème de cassis) ; si l'un ou les 2 composants ne sont pas employés, on parle de « blanc» ou « pétillant» : blanc-cassis, pétillant-mûre...[réf. nécessaire] Le kir et l’horticultureUne variété de rose a été appelée « Rosa 'Kir Royal' ». Le kir dans la fiction
Notes et références
Voir aussi |
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