Une intoxication au plomb peut être reconnue comme maladie professionnelle en France. Il s'agit d'une des plus anciennes maladies professionnelle connue (voir histoire du saturnisme). Pour la description clinique de la maladie se reporter à l'article suivant :
Pour toutes les manifestations aiguës et subaigües, l'exposition au plomb doit être caractérisée par une plombémie supérieure à 40 microgrammes par 100 ml de sang et les signes cliniques associés à un taux d'acide delta-aminolévulinique urinaire supérieur à 15 milligrammes/g de créatinine ou à un taux de protoporphyrine érythrocytaire sanguine supérieur à 20 microgrammes/g d'hémoglobine et, pour l'anémie, à un taux de ferritine normal ou élevé.
Neuropathies périphériques et/ou syndrome de sclérose latérale amyotrophique ne s'aggravant pas après l'arrêt de l'exposition. Troubles neurologiques organiques à type d'altération des fonctions cognitives, dont l'organicité est confirmée, après exclusion des manifestations chroniques de la maladie alcoolique, par des méthodes objectives.
Pour toutes les manifestations chroniques, l'exposition au plomb doit être caractérisée par une plombémie antérieure supérieure à 80 microgrammes/100 ml ou à défaut par des perturbations biologiques spécifiques d'une exposition antérieure au plomb.
1 an
C) Syndrome biologique associant deux
anomalies :
d'une part, atteinte biologique comprenant soit un taux d'acide delta-aminolévulinique supérieur à 15 milligrammes/g de créatinine urinaire, soit un taux de protoporphyrine érythrocytaire supérieur à 20 microgrammes/g d'hémoglobine ;
d'autre part, plombémie supérieure à 80 micro-grammes/100 ml de sang.
10 ans
Le syndrome biologique doit être confirmé par la répétition des deux examens retenus, pratiqués dans un intervalle rapproché par un laboratoire agréé dans les conditions prévues à l'article 4 du décret n° 88-120 du relatif à la protection des travailleurs exposés au plomb métallique et à ses composés
30 jours
Date de mise à jour :
Régime agricole
Fiche Maladie Professionnelle
Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une intoxication au plomb soit prise en charge au titre de la maladie professionnelle
préparation et application de peintures,vernis, laques, mastics, enduits à base de composés du plomb ;
grattage, brûlage et découpage au chalumeau de matières recouvertes de peintures plombifères.
Encéphalopathie aiguë. Pour toutes les manifestations aiguës ou subaiguës, l'exposition au plomb doit être caractérisée par une plombémie supérieure à 40 microgrammes par 100 ml de sang et les signes cliniques associés à un taux d'acide delta aminolévulinique urinaire supérieur à 15 milligrammes/g de créatinine ou à un taux de protoporphyrine érythrocytaire sanguine supérieur à 20 microgrammes/g d'hémoglobine et pour l'anémie à un taux de ferritine normal ou élevé.
Troubles neurologiques organiques à type d'altération des fonctions cognitives, dont l'organicité est confirmée, après exclusion des manifestations chroniques de la maladie alcoolique, par des méthodes objectives.
Pour toutes les manifestations chroniques, l'exposition au plomb doit être caractérisée par une plombémie antérieure supérieure à 80 microgrammes par 100 ml ou, à défaut, par des perturbations biologiques spécifiques d'une exposition antérieure au plomb.
C - Syndrome biologique associant
deux anomalies :
30 jours
d'une part, atteinte biologique comprenant soit un taux d'acide delta aminolévulinique supérieur à 15 milligrammes/g de créatinine urinaire, soit un taux de protoporphyrine érythrocytaire supérieur à 20 microgramme/g d'hémoglobine ;
d'autre part, plombémie supérieure à 80 microgrammes/ 100 ml de sang. Le syndrome biologique doit être confirmé par la répétition des deux examens retenus, pratiqués dans un intervalle rapproché par un laboratoire agréé dans les conditions prévues à l'article 4 du décret n°88-120 du relatif au plomb métallique et à ses composés.
Date de mise à jour :
Données professionnelles
Le saturnisme aigu touchait autrefois principalement les mineurs et ouvriers de la métallurgie du plomb, ceux qui utilisaient de la vaisselle de plomb, et les ouvriers sertissant au plomb les vitraux. Mais avec l'avènement de la peinture au plomb (peintures anti-rouille), et l'essence plombée, le saturnisme est devenu très courant aux XIXe siècle et XXe siècle. C'est une des six premières maladies à avoir été déclarée maladie professionnelle en . Le risque était classique dans l’imprimerie (exposition des linotypistes aux vapeurs dégagées par la fonte des caractères d’imprimerie) et dans la fabrication des accumulateurs au plomb. Il a été souvent méconnu dans l’industrie de récupération des métaux et les chantiers de démolition des bateaux (découpage au chalumeau des tôles recouvertes de peinture au plomb).
Données médicales
Lorsque l'intoxication est légère, les symptômes permettent rarement de conduire au diagnostic de saturnisme. C’est pourquoi il est nécessaire d’évaluer l’exposition dans les situations à risque par dosages dans l’atmosphère et suivi biologique des travailleurs notamment par le dosage de la plombémie.
Avec l'augmentation du taux de plomb dans l'organisme, les symptômes suivants apparaissent :
Apparition d'un goût métallique dans la cavité buccale, éventuellement suivi dans les cas d'intoxication forte d'apparition d'un liseré grisâtre ou bleuâtre sur les gencives, dit "«liseré de Burton »" (très rare chez le jeune enfant, plus fréquent chez l'adulte gravement intoxiqué).
Douleurs abdominales (dites « coliques de plomb ») ;
Troubles neurologiques, avec réduction des capacités cognitives surtout chez l’enfant (difficulté de concentration, trouble de la mémoire), fatigue et comportement léthargique ou au contraire hyperactivité ;
Irritabilité ; c'est un symptôme qui a d'abord été constaté en milieu scolaire chez les enfants des régions ou familles exposées. Mais certains auteurs estiment qu'il a été sous-estimé chez l'adulte.
Troubles psychomoteurs : Le plomb affecte les systèmes nerveux central et périphérique, d'abord de manière totalement indolore. Un des premiers signes d'atteinte périphérique (neuropathie chronique) étant une faiblesse des muscles extenseurs de la main (qui apparaît après quelques semaines d'exposition). Si l'exposition perdure ou est élevée, des douleurs articulaires apparaissent, puis une Paralysie éventuelle des membres ;
Réduire les risques de saturnisme nécessite des actions à la fois individuelles et collectives, incluant un contrôle des sources de pollutions et une évaluation de tous les risques d’exposition.
L’absorption peut se faire par inhalation de vapeurs lorsque le métal est porté à une température suffisante pour que le métal soit vaporisé. Notons que la soudure à l’étain (métal d’apport constitué d’un alliage de plomb et d’étain), souvent utilisée dans l’industrie électronique, n’expose pas à ce risque puisque la température de fusion de l’alliage est inférieure à la température de fusion du plomb.
Le plomb peut aussi être absorbé par voie digestive en l'absence de précautions d'hygiène élémentaires. C'est pour cette raison qu'il est interdit de boire, manger ou fumer dans des locaux professionnels où l'on manipule du plomb.
Actuellement le risque professionnel est théoriquement bien maîtrisé dans l’industrie surtout depuis l'interdiction du plomb dans les peintures et l'essence dans de nombreux pays mais beaucoup moins dans les expositions occasionnelles dans les activités artisanales.
Des cas graves de saturnisme liés à une à une pollution environnementale persistent dans la plupart des grandes villes (habitat ancien où les enfants sont exposés aux peintures contenant du plomb) et les régions industrielles (usine Métaleurop). Il existe également un saturnisme hydrique lié à la contamination de l’eau potable par de vielles canalisation au plomb (rôle de l’acidité de l’eau).
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Bibliographie
Salignac P & Leclerc D (2011) http://www.em-consulte.com/article/297029 En finir avec le saturnisme professionnel : intérêt de la plombémie cumulée] (The end of occupational lead poisoning: Interest of the cumulative blood lead index). Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement, 72(3), 256-260 ; Doi:10.1016/j.admp.2011.02.003.