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Porphyrie cutanée tardive, causée par l'hexachlorobenzène,caractérisée par des lésions bulleuses favorisées par l'exposition au soleil et s'accompagnant d'élévation des uroporphyrines dans les urines.
60 jours
Préparation, emploi, manipulation de l'hexachlorobenzène, notamment :
Manipulation de l'hexachlorobenzène résiduel dans la synthèse des solvants chlorés.
Date de mise à jour :
Chloronaphtalènes
Données professionnelles
Les chloronaphtalènes (PCN pour (en) Polychlorinated naphthalene) sont des produits fabriqués par réaction chimique entre le chlore le naphtalène, se présentant sous l’aspect d’un solide d’odeur douceâtre et âcre qui est fabriqué à partir du charbon ou du pétrole, et souvent utilisé pour le traitement anti-mite. La formule chimique générique est C10H10-nCln.
Les chloronaphtalènes commerciaux sont des mélanges de 75 isomères auxquels il faut ajouter les sous-produits. Ils sont souvent caractérisés par leur fraction en chlore total[2]. Lorsque la proportion de chlore augmente, les PCN deviennent de plus en plus pâteux voire solides à température ambiante. Certains chloronaphtalènes ont été utilisés comme revêtements isolants pour câbles électriques. D'autres ont été employés pour le traitement du bois, comme additifs pour le caoutchouc et les plastiques, comme diélectriques pour les condensateurs et comme lubrifiants.
Données médicales
Après environ vingt ans de production commerciale, les risques pour la santé ont commencé à être rapportés chez les travailleurs exposés aux chloronaphtalènes : éruptions cutanées sévères[3] et atteintes hépatiques qui ont conduit à des décès parmi les travailleurs[4].Une conférence sur les dangers a été organisée à la Harvard School of Public Health en 1937, et plusieurs autres publications traitant des dangers des chloronaphtalènes ont été faites avant 1940[5]. Les choronaphtalènes contenant trois atomes de chlore ou davantage par molécule ont habituellement été considérés comme plus dangereuses que les molécules moins chlorées[6], mais lorsqu’on approche du nombre maximum de huit atomes, les risques semblent diminuer[7].
Il y a eu environ quarante ans de décalage entre la divulgation des risques des chloronaphtalènes et la mise en œuvre d’une réglementation gouvernementale. Aux États-Unis, l'exposition aux chloronaphtalènes a été radicalement réduite après 1976, à la suite de la promulgation du Toxic Substances Control Act. Les grands fabricants d'équipements ont interdit l’utilisation des chloronaphtalènes dans leurs produits, et les principaux producteurs ont abandonné leur activité. En 1983 la production mondiale de chloronaphtalènes était presque arrêtée à l'exception de petites quantités utilisées pour l'expérimentation et la recherche. Jusqu'à ces dernières années Du Pont de Nemours produisait un caoutchouc synthétique, le Néoprène FB, fabriqué en Irlande du Nord à partir de pentachloronaphtalène[8]. Aujourd'hui, les chloronaphtalènes sont commercialisés par quelques entreprises seulement, dont Ukrgeochem de Simferopol, en Ukraine.
Alors que certains cloronaphtalènes peuvent être décomposés par la lumière du soleil et, à un rythme très lent, par certains micro-organismes, de nombreux chloronaphtalènes persistent dans l'environnement. Après plus de 80 années d'utilisation et une production totale de plusieurs centaines de millions de kilogrammes, les résidus des chloronaphtalènes ont été largement disséminés[7]. Une exposition aiguë provoque la chloracné[2]. L'exposition chronique augmente le risque de maladie du foie[9]. Une augmentation des risques de survenue d’un cancer a été suspectée, mais à ce jour non encore démontrée. Les préoccupations actuelles à propos des chloronaphtalènes concernent notamment leur libération comme sous-produits d'incinération des déchets
[10].
Ils sont parfois dénommés à tort « Pyralènes » dans les régions et pays francophones (du nom commercial d'un produit à base de PCB autrefois très utilisé en Europe dans les transformateurs).
Usages - Ces molécules ont été massivement utilisées des années 1930 aux années 1970 comme lubrifiant, pour la fabrication des transformateurs électriques, condensateurs, sectionneurs de puissance, ou comme isolateurs dans des environnements à très haute tension (THT) en raison de leur relative ininflammabilité et de leurs excellentes caractéristiques diélectriques (Ils étaient alors mélangés à des chlorobenzènes). Ils ont aussi été utilisés comme fluides caloporteurs (dans les environnements à risque d'incendie, dont les navires transportant des carburants), ou comme fluides hydrauliques dans des environnements à risque ou à contraintes thermiques (mines..). On les a aussi utilisés dans les moteurs de pompe, fours à micro-ondes, ou comme additifs d’huiles ou de produits de soudures, dans certains adhésifs, peintures et jusque dans des papiers autocopiants.
Données médicales
Chez l'homme, des intoxications collectives ont montré (exemple : en 1968, à Yusho (Japon), avec environ 1 800 personnes collectivement intoxiquées, victimes d'éruptions cutanées, des troubles digestifs et oculaires, d'engourdissements de membres attribués 6 mois après à une contamination d'huile alimentaire par des PCB à la suite de la fuite d'un compresseur dans des proportions de 2000 ppm (= 2 pour mille soit 0,2 %). Des intoxications professionnelles ou accidentelles (avec doses de 800 à 1 000 mg/kg de PCB) ont induit des réactions cutanées (acné, hyper pigmentation, kératose, hyper sudation) avec impacts oculaires (œdème des paupières, larmoiements). Une fatigue générale, anorexie, amaigrissement, atteinte hépatique, bronchite, ou neuropathies périphériques, perturbations endocriniennes peuvent également survenir, avec régression dans l'année. Des anomalies congénitales (peau, muqueuse et phanères) sont survenues chez des enfants de femmes contaminées lors de leur grossesse (par huile contaminée par des PCB)[11].
En 1979, 2 000 personnes furent intoxiquées à Yu-Chen (Taïwan) de la même manière.
Selon « Le monde selon Monsanto »[12] Monsanto aurait eu connaissance de la toxicité des PCB au moins dès 1937.
Risque cancérogène
La plupart des PCB sont des cancérogènes probables, des perturbateurs endocriniens et/ou des inducteurs enzymatiques susceptibles de perturber le métabolisme.
Ces molécules sont rarement recherchées - hors risques liés à une exposition professionnelle - car les analyses en sont encore très coûteuses et nécessitent une interprétation par un spécialiste. Il est parfois considéré comme un traceur d'autres organochlorés (dioxines, furanes)[13].
Risque cancérigène - L'agent et/ou le mélange est classé par le CIRC comme « probablement cancérogène pour l'homme » (groupe 2A). Pour le N.T.P. : « La substance est raisonnablement anticipée cancérogène » (R)[14],[15],[16].
Dès 1960, sa production a décliné aux États-Unis, au profit du cumène (utilisé pour synthétiser le phénol) et à la suite de l'abandon progressif du DDT.
Le chlorobenzène est ou a été utilisé comme intermédiaire de synthèse en chimie, dont pour fabriquer des pesticides, notamment le DDT obtenu par réaction avec du trichloroacétaldéhyde...Et des désherbants ou fongicides (antimite notamment) (Le DDT est aujourd'hui interdit ou fortement réglementé[17])
Il a été très utilisé pour produire le phénol, l’aniline et comme solvant (nettoyage des graisses).
Dans les réactions de substitution électrophile, c'est un ortho-para directeur désactivant.
Données médicales
C'est une substance nocive, à manipuler avec précautions.
Sa limite d'exposition professionnelle est fixée en France à 10 ppm, soit 46 mg/m3 d'air.
↑Teleky|, L.; Die pernakrankheit, Klinische Wochenschrift (Berlin: Springer), Jahrgänge 6, 1927, p. 845
↑Flinn, F. B.; Jarvik, N. E.; Action of certain chlorinated naphthalenes on the liver, Proceedings of the Society for Experimental Biology and Medicine, 35, 1936, p. 118
↑Drinker, C. K.; Warren, M. F.; Bennet, G. A.; The problem of possible systemic effects from certain chlorinated hydrocarbons, Journal of Industrial Hygiene and Toxicology, 19:7, 1937, p. 283
↑ a et bHowe, P. D.; Melber, C.; Kielhorn, J.; Mangelsdorf, I.; Chlorinated naphthalenes, International Programme on Chemical Safety CICAD, 34, 2001
↑Gladen, B.; Longnecker, M.; Schecter, A.; Correlations among polychlorinated biphenyls, dioxins and furans in humans, American Journal of Industrial Medicine, 35, 1999, pp. 15-20.
↑Report on Carcinogens, 11th edition, Research Triangle Park, NC : U.S. Department of Health and Human Services, Public Health Service, National Toxicology Program (2005) [MO-020358] (Site Web)
↑IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, Overall evaluations of carcinogenicity : an updating of IARC monographs volumes 1-42, IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, Supplement 7, Lyon : International Agency for Research on Cancer (1987) [MO-011531] Monographie
↑IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks of Chemical to Man, Some anti-thyroid and related substances, nitrofurans and industrial chemicals, IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks of chemical to man, Vol. 7, Lyon : International Agency for Research on Cancer (1974) [MO-023432] (Site IARC)
↑Voir notamment les conventions internationales d'Aarhus, Genève et Stockholm.