Cet article décrit les critères administratifs pour qu'une intoxication au mercure soit reconnue comme maladie professionnelle en France. Pour la description clinique de la maladie se reporter à l'article suivant :
Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une intoxication au mercure (ou hydrargisme) soit prise en charge au titre de la maladie professionnelle
Extraction, traitement, préparation, emploi, manipulation du mercure, de ses amalgames, de ses combinaisons et de tout produit en renfermant, notamment :
Distillation du mercure et récupération du mercure par distillation de résidus industriels ;
On a utilisé des solutions de nitrate de mercure pour préserver et traiter les peaux en vue de la fabrication de chapeaux. Il a même été dit que cela a inspiré Lewis Carroll pour le personnage du chapelier fou dans Alice au pays des merveilles.
Le procédé visait à fabriquer le feutre. On commençait par faire adhérer les poils avec une solution de nitrate acide de mercure. Jadis le produit était tenu secret d'où le nom de sécrétage donné à la méthode.
On a également utilisé le mercure pour la fabrication de thermomètres et tensiomètres, aujourd'hui abandonnée à cause des risques de pollution.
Le zinc amalgamé est également utilisé pour la fabrication des piles au mercure.
Le fulminate de mercure sert également à confectionner les amorces pour les armes à feu. Des cas d'intoxication ont été signalés chez les tenanciers de stand de tir forains.
Les composés organomercuriels sont utilisés comme fongicides. La présence d'un radical organique est responsable d'une symptômatologie particulière où domine l'encéphalopathie comme dans le cas de la maladie de Minamata au Japon.On a également observé des cas d'intoxication à la suite de consommation, par erreur, de semences traitées par des fongicides.
Accident à bord du navire Triumph en 1810 : ce navire transportait des vessies de mercure. Leur ouverture accidentelle et les vapeurs de mercure consécutives causèrent la mort de 3 personnes. 200 autres tombèrent malades[réf. souhaitée].
Elle est responsable de troubles neurologiques dont un tremblement intentionnel, le classique tremblement mercuriel, est le signe majeur, ainsi que d'une atteinte digestive, la stomatite mercurielle, avec une inflammation des gencives, des troubles de la salivation et une chute des dents. Ce phénomène était observé chez les patients traités par le mercure, à l'époque où ce produit était utilisé comme remède à la syphilis[réf. souhaitée].
Taux moyens en 2010
Au Canada ; Des doses mesurables de mercure sont détectées chez 88 % des Canadiens âgés de 6 à 79 ans. Les taux sanguins de mercure étaient de 0,69 µg/L, et plus basses en moyenne chez les enfants et les adolescents de 6 à 19 ans et que chez les adultes et personnes âgées[3].
L'OMS fixe la dose hebdomadaire maximale de mercure à 5 µg par kg de poids corporel.
Il convient en milieu industriel de ne pas dépasser une concentration de 0,05 mg/m3 de mercure. Attention cependant, la limite est abaissée à 0,01 mg/m3 pour les formes organiques du mercure. En milieu professionnel l'intoxication se fait essentiellement par inhalation, exceptionnellement par passage transcutané.
On ne doit pas dépasser une concentration de 0,3 µg/m3 pendant 24 heures consécutives pour l'air ambiant. Cette valeur limite impose de surveiller attentivement les rejets atmosphériques industriels.
↑Après un rapport de 2008 sur les taux de plomb, de mercure et de cadmium chez les Canadiens (lien, une enquête Santé Canada & Agence de la santé publique, publiée le 16 août 2010 plus de 80 contaminants et substances chimiques auprès de 5.600 Canadiens de 6 à 79 ans, pour la période 2007 - 2009.