Fièvre hémorragique due à un hantavirusLa fièvre hémorragique due à un hantavirus peut être reconnue, en France, comme maladie professionnelle, sous certaines conditions. Ce sujet relève du domaine de la législation sur la protection sociale et a un caractère davantage juridique que médical. Pour la description clinique de la maladie se reporter à l'article suivant : Législation en FranceRégime général
Régime agricole
Les hantavirus sont des virus appartenant à la famille des Bunyaviridae, dont le virus de Hantaan semble le représentant le plus dangereux. Il s'agit d'un virus enveloppé, de 180 à 115 nm de diamètre, caractérisé par des particules virales sphériques ou ovoïdes. Son ARN est monocaténaire, de polarité négative. On connait 25 espèces virales antigéniquement distinctes qui sont responsables de plusieurs fièvres hémorragiques (dont la fièvre hémorragique de Corée en Amérique du Nord) généralement foudroyantes. Données épidémiologiquesDivers hantavirus ont été isolés chez des rats de plusieurs grandes villes de l'Ancien et du Nouveau Monde, notamment aux États-Unis et au Brésil :
En Europe, l'hantavirose néphropathie épidémique (NE) est transmise le plus souvent par voie respiratoire, via l'inhalation de particules virales émises à partir d'excrétions de petits rongeurs, ou contractée par suite d'une morsure de rongeur infecté ou encore à travers une effraction cutanée (par exemple griffure de la peau par une épine souillée par l'urine d'un rongeur. Le principal vecteur connu est le campagnol roussâtre qui vit dans les forêts, les bois feuillus, les taillis et sous les haies. Comme pour la maladie de Lyme, également hébergée par de petits rongeurs, mais véhiculée par les tiques, le nombre de cas semble croissant en Europe, notamment chez certaines populations à risque de par leur profession ou leur mode de vie (chasseurs, forestiers, naturalistes et personnes fréquentant les zones boisées)[3]. La salive et les excréments de rongeurs atteints semblent être les vecteurs de transmission du virus. La transmission interhumaine d'hantavirus n'a jamais été signalée aux États-Unis, mais elle l'a été à titre exceptionnel en Argentine[réf. souhaitée]. Données médicalesIncubation
Symptômes
Seuls les examens biologiques peuvent confirmer le diagnostic. TraitementIl s'agit d'une maladie grave qui peut conduire au coma puis à la mort en l'absence de prise en charge thérapeutique. Le traitement est essentiellement symptomatique avec des antalgiques (ne contenant que du paracétamol pour ne pas accentuer l'hémorragie) pour calmer les maux de tête et contrôler la fièvre. Des complications peuvent apparaître si l’infection atteint les reins (fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR)) ou les poumons (Syndrome pulmonaire à Hantavirus (SPH)[4], qui s'accompagne de diarrhée avec un risque de détresse respiratoire sévère avec hypotension conduisant à la mort dans 40 à 50 % des cas ; les survivants guérissent en quelques semaines et retrouvent une fonction pulmonaire normale). Les symptômes persistent généralement deux à trois semaines, mais la maladie est immunisante et les patients rescapés seront protégés d'une infection ultérieure par le même virus ou un virus proche. Prévention, dans la nature et en laboratoireOn conseille fréquemment de porter des gants, de désinfecter soigneusement toute plaie en zone à risque et de la protéger par un pansement, ainsi que se positionner dos au vent en présence de rongeurs morts ou vifs ou à proximité de leurs excréments ou de leur terrier[5]. Des cas de patients infectés en laboratoire ont été décrits dans plus de six pays (fin 1985, 126 cas de FHSR ainsi acquise avaient été signalés au Japon ; en 1986, 4 cas étaient signalés au Royaume-Uni…) généralement après exposition à des aérosols provenant de rongeurs infectés. Notes et références
Voir aussiSources spécifiques
Sources générales
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