Les tremblements sont des mouvements anormaux involontaires, rythmiques et oscillatoires, de faible amplitude. Ils peuvent être unilatéraux ou bilatéraux.
La médecine s'intéresse depuis longtemps aux tremblements pathologiques ou symptomatiques[1] (par exemple de l'alcoolisme[2] ou de l'épilepsie[3]).
Tremblement de repos
Tremblement présent au repos, diminuant ou disparaissant lors des mouvements. Fait partie de la triade du syndrome extrapyramidal avec l'akinésie et l'hypertonie. Il affecte le plus souvent le membre supérieur ou le membre inférieur, plus rarement le menton. Les anciens auteurs en ont fait une description précise : le patient donne l'impression de « compter sa monnaie », de « rouler de la mie de pain » ou de « battre sa coulpe ».
Tremblement présent lors du maintien d'une position. Tremblement de fréquence rapide (plus rapide que le tremblement de repos), lié aux contractions des muscles agonistes et antagonistes. Sa fréquence varie de 3 à 12 Hz. Il disparaît en position de repos sauf lorsqu'il est très intense. Il peut être bénin ou très sévère.
Également appelé tremblement intentionnel, il survient lors de mouvements volontaires précis, tels que verser de l'eau dans un verre ou toucher le bout de son nez avec le doigt. Il est à différencier du pseudo-tremblement d'origine cérébelleuse (mouvements ataxiques, désordonnés, dans le cadre d'un syndrome cérébelleux cinétique).
Il s'agit d'un tremblement ne correspondant à aucune pathologie neurologique, mais ayant une origine psychogène. Le tremblement peut être alors à la fois au repos et à l'action (ce qui est inhabituel), et présenter un caractère polymorphe ainsi que des atypies[9].
Notes et références
↑Fernet C (1872) Des tremblements: thèse présentée au concours pour l'agrégation (Section de Médecine et de Médecine Légale) et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris (concours de 1872) (Doctoral dissertation, A. Parent, Imprimeur de la Faculté de Médecine)
↑Magnan V (1893) Recherches sur les centres nerveux: alcoolisme, folie des héréditaires dégénérés, paralysie générale, médecine légale. masson.
↑Delasiauve, L. (1854). Traité de l'épilepsie: histoire, traitement, médecine légale. Victor Masson
↑Hillon P (2008) Vous avez dit tremblement essentiel?. Médecine, 4(8), 351-352.(résumé)
↑Montastruc, J. L., & Durrieu, G. (2004). Tremblements et mouvements anormaux aigus d’origine médicamenteuse. Thérapie, 59(1), 97-103 (résumé).
↑ Zerouati, N., Bonnefond, H., Laverhne, S., Charles, R., & Beyens, M. N. (2015). Un tremblement iatrogène: penser à... l'amiodarone. Médecine, 11(10), 443-448. | résumé
↑« Mouvements anormaux », sur Collège des Enseignants de Neurologie, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
Bó A.P.L (2010) Compensation active de tremblements pathologiques des membres supérieurs via la stimulation électrique fonctionnelle (Doctoral dissertation, Montpellier 2) |résumé.
Cassim, F., Derambure, P., Defebvre, L., Bourriez, J. L., Destée, A., & Guieu, J. D. (2000). Exploration neurophysiologique des tremblements. Neurophysiologie Clinique/Clinical Neurophysiology, 30(2), 81-96.
Mastain, B., Cassim, F., GUIEU, J. D., & Destee, A. (1998). Tremblement orthostatique «primaire»: 10 observations cliniques et électrophysiologiques. Revue neurologique, 154(4), 322-329.
Pradalier, A., Apartis, E., Vincent, D., & Campinos, C. (2002). Le tremblement orthostatique primaire. La Revue de médecine interne, 23(2), 193-197.