De première ligne de la leucémie lymphoïde chronique (stade Binet B ou C) des patients chez qui une polychimiothérapie comportant de la fludarabine n'est pas appropriée, et principalement en association à d’autres molécules comme le rituximab. Son utilisation en monothérapie (dans le cadre de son indication validée par l’AMM) est devenue restreinte dans cette situation ;
En monothérapie en 2e intention du lymphome non hodgkinien indolent chez des patients qui ont progressé pendant ou dans les 6 mois qui suivent un traitement par rituximab seul ou en association.
De première ligne du myélome multiple (stade II en progression ou stade III de la classification de Durie-Salmon) en association avec la prednisone chez des patients de plus de 65 ans qui ne sont pas éligibles pour la greffe autologue de cellules souches et qui présentent une neuropathie au moment du diagnostic excluant l'utilisation de traitement comportant du thalidomide ou du bortezomib[3].
La bendamustine est un agent alkylant interférant avec la synthèse de l'ADN et de l'ARN, provoquant des liaisons croisées (« cross-linking ») intra-brin et inter-brin entre les bases de l'ADN..
Pharmacocinétique
Après injection intraveineuse, elle est largement métabolisé dans le foie par le CYP1A2. Plus de 95 % du médicament est lié aux protéines, principalement à l'albumine. Seule la bendamustine libre est active. L'élimination est biphasique avec une demi-vie de 6 à 10 minutes et une demi-vie terminale d'environ 30 minutes. Elle est éliminée principalement par les reins.
Chimie
La bendamustine est une poudre microcristalline blanche hydrosoluble aux propriétés amphotères.
La bendamustine a été récupérée pour commercialisation après l'annexion de l'Allemagne de l'Est par l'ouest, où elle est commercialisée sous le nom Ribomustin, par Astellas Pharma qui s'en est approprié la licence.
↑Dubbelman AC, Rosing H, Darwish M, D'Andrea D, Bond M, Hellriegel E, Robertson P, Beijnen JH, Schellens JH, « Pharmacocinétique et excrétion de 14C-bendamustine chez les patients atteints d'une tumeur maligne récidivante ou réfractaire », Médicaments en R&D, vol. 13, no 1, , p. 17–28 (PMID23322528, PMCID3627029, DOI10.1007/s40268-012-0001-5)
↑Ozegowski W, Krebs D, « Aminosäureantagonisten. III. ω‐[Bis‐(β‐chloräthyl)‐amino‐benzimidazolyl‐(2)]‐propion‐ bzw. ‐buttersäuren als potentielle Cytostatika », Advanced Synthesis and Catalysis, vol. 20, nos 3–4, , p. 178–186 (DOI10.1002/prac.19630200310)