61e division d'infanterie (France)

61e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 61e division d'infanterie (France)
Fantassins de la 61e division en 1915.
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Ancienne dénomination 61e division de réserve
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - 1re Bataille de la Marne
(Bataille de l'Ourcq)
1914 - Bataille de l'Aisne
1916 - Bataille de la Somme
1918 - Bataille de l'Aisne
1918 - Offensive des Cent-Jours
(Bataille de Somme-Py)
(Bataille de Champagne et d'Argonne)
1940 - Bataille de France

La 61e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.

Les chefs de la 61e division de infanterie

Première Guerre mondiale

Composition au cours de la guerre

  • 121e brigade d'infanterie
  • 122e brigade d'infanterie
  • Infanterie divisionnaire (après la dissolution des deux brigades en mars 1917)

Historique

1914

  • À partir du  : mobilisée dans la 11e région.
  • 6 -  : transport par VF vers Le Bourget et Aulnay-sous-Bois ; instruction.
  • 25 -  : transport par VF dans la région d'Arras, puis mouvement vers le sud-est.
 : combat vers Ginchy et Sailly-Saillisel.

1915

  • 6 ,  : attaques françaises vers la bascule de Quennevières et la ferme Touvent. Du 20 au , mouvement de rocade et occupation d'un secteur entre l'Oise et la ferme Quennevières, étendu à droite, le jusque vers Moulin-sous-Touvent et réduit à gauche le jusque vers Tracy-le-Val.

1916

1er juillet : prise de Fay.
 : prise du bois Foster.
  • 4 -  : retrait du front, stationnement vers Harbonnières.
  • -  : mouvement vers le front. Engagée à nouveau dans la bataille de la Somme, devant Estrées-Deniécourt.
 : attaque française
 : prise de l'îlot d'Estrées. En réserve du au , puis occupation d'un secteur vers Estrées-Deniécourt et Soyécourt.
  • 17 -  : retrait du front, transport par camions dans la région de Noyers-Saint-Martin ; repos.
  • -  : transport par camions dans la région d'Harbonnières. Engagée pour la troisième fois dans la bataille de la Somme, vers Estrées-Deniécourt et Soyécourt.
 : attaque française entre Estrées-Deniécourt et Soyécourt.
4, 5, 6 et  : attaques françaises sur Deniécourt.
  • 8 -  : retrait du front, à partir du transport par VF dans la région de Villers-Cotterêts ; repos.
  • -  : transport par camions vers le nord et occupation d'un secteur vers Pernant et Hautebraye. Du au , mouvement de rocade, puis occupation d'un secteur vers Plessis-de-Roye et L'Écouvillon ; réduit à droite le jusqu'au massif de Thiescourt. À partir du , éléments envoyés à l'instruction dans les régions de Fayel et d'Arsy.

1917

  • -  : poursuite des troupes allemandes, lors de leur retrait stratégique durant l'opération Alberich. Mouvement en direction de Noyon, Chauny et Tergnier. Le , occupation de Tergnier.
 : attaque sur un front Moÿ-de-l'Aisne, Cerizy puis organisation des positions conquises, vers Cerizy et le nord de Vendeuil.
 : extension du front à gauche, jusqu'au nord de Vaudesson.
  • -  : retrait du front et repos vers Écuiry.

1918

 : retrait du front et repos au sud de Sainte-Marie-à-Py.
 : engagée à nouveau sur l'Arnes. Poursuite des troupes allemandes jusque sur la Retourne, atteinte le .
  • 12 -  : retrait du front et repos vers Mourmelon-le-Grand.
  • -  : mouvement par étapes vers la région de Rethel, puis occupation d'un secteur entre Thugny-Trugny et Ambly-Fleury, déplacée vers la droite les 23 et entre l'ouest d'Ambly-Fleury et l'ouest d'Attigny. À partir du , poussée vers la Meuse. Poursuite des troupes allemandes sur l'axe Amagne, Saint-Loup-Terrier, Poix-Terron ; le prise de Mézières. Combats dans cette région jusqu'à l'armistice.

Rattachement

  • Affectation organique :
mobilisation -  : isolée
août -  : 6e groupe de divisions de réserve
-  : 35e corps d'armée
-  : 11e corps d'armée
-
5 -
-
-
-
-
-
-
-
-
-
2 -
6 -
  • Intérieur
2 -

L'entre-deux-guerres

La division est dissoute en 1919.

Seconde Guerre mondiale

Composition

Au [1] :
Infanterie :

Artillerie :

Génie

  • compagnie de sapeurs mineurs 61/1
  • compagnie de sapeurs mineurs 61/2

Transmissions

  • compagnie télégraphique 61/81
  • compagnie radio 61/82

Train

  • compagnie hippomobile 61/11
  • compagnie automobile 161/11

Intendance

  • groupe d’exploitation divisionnaire 61/11

Santé

  • 61e groupe sanitaire divisionnaire

Historique

Drôle de guerre

Recréée à la mobilisation de 1939, la 61e division d'infanterie est une division de série B et de type nord-est, formée dans la 11e région militaire, d'où son surnom de division Armor. Elle rejoint en septembre la région parisienne, à Cormeilles-en-Parisis puis à Montmorency. En décembre, elle part pour les Ardennes, autour de Novion-Porcien. Ses régiments sont dispersés dans des travaux défensifs de main-d'œuvre militaire[2].

Commandée par le général Vauthier, elle dépend en 1940 du XLIe corps d'armée de forteresse (9e armée). Selon le plan Escaut, elle doit défendre la position de résistance nationale de RocroiSigny-l'Abbaye, et selon le plan Dyle elle doit venir s'aligner sur la Meuse d'Anchamps à Vireux-Molhain en liaison au nord avec la 22e division d'infanterie (XIe corps d'armée) et au sud avec la 102e division d'infanterie de forteresse, couvrant environ 30 km de front[3]. Elle n'est pas entièrement dotée en matériel antichars et de déplacement[4].

Pour préparer chacune des deux hypothèses, les 248e et 337e régiments d'infanterie organisent la position sur la Meuse respectivement au nord et au sud correspondant au cas Dyle et le 265e régiment d'infanterie la position Rocroi – Signy-l'Abbaye correspondant au cas Escaut[4].

Bataille de France

Entrée en Belgique le , la division doit se replier dès le 12. Le 17, elle repasse derrière l'Oise, ne comptant alors qu'environ 200 hommes. Arrivée à Beauvais, elle rejoint Quittebeuf puis Louviers (dans l'Eure), où elle est dissoute le 27 mai. Ses éléments rescapés rejoignent les 236e et 241e divisions légères d'infanterie[2].

Notes et références

  1. Mary 2009, p. 450.
  2. a et b Jacques Sicard, « Les régiments d'infanterie de série B et leurs insignes », Militaria Magazine,‎ , p. 46-51 (ISSN 0753-1877)
  3. Bruno Chaix, En mai 1940, fallait-il entrer en Belgique ? : décisions stratégiques et plans opérationnels de la campagne de France, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies » (no 35), , 2e éd., 349 p. (ISBN 2-7178-4149-0), p. 136-137.
  4. a et b Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 30-31.

Voir aussi

Bibliographie

  • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).

Articles connexes