Recrudescence des violences fascistes en 1923. Les ras (Roberto Farinacci, Piero Brandimarte(it), Alfredo Misuri(it)) organisent des expéditions punitives, des lynchages, des mises à mort. Ils s’opposent les uns aux autres pour la domination de villes ou de régions. Les violences se multiplient contre les catholiques à Brescia (décembre 1922), entre bandes rivales fascistes à Rome ou à Venise, entre fascistes et nationalistes à Gênes. En décembre 1822, Brandimarte livre Turin aux squadres pendant trois jours (22 morts). Mussolini ne réagit pas.
23 janvier : à la suite du meurtre d'un fasciste, à La Spezia, une expédition punitive fait 6 victimes[3].
1er mars : réunion à Abbazia de la commission italo-yougoslave pour examiner la question de Fiume conformément aux dispositions stipulées à Rapallo[5].
23 avril : cherchant à faire disparaître le parti populaire et à rallier une partie de l’électorat catholique, Mussolini révoque les ministres populaires[2].
1er mai : la grève et les manifestations sont interdites. Les journaux L'Avanti! et L'Unità sont saisit pour avoir appelé à la grève. Les fascistes envahissent la Bourse du travail à Milan[7]. Le gouvernement, qui cherche à s’attirer la sympathie des milieux conservateurs, ordonne l’arrestation des coupables.
15 juin : premier numéro de Critica fascista, une revue bimensuelle fondée par Giuseppe Bottai pour approfondir et enrichir le débat intellectuel au sein du mouvement fasciste et former la future classe dirigeante[2].
16 juillet : le siège du quotidien catholique L'Italia est incendié par les fascistes[11].
21 juillet : loi Acerbo. La chambre approuve une nouvelle loi électorale donnant la majorité des 2/3 de sièges à la liste qui obtenait au moins 25 % des suffrages. La loi est approuvée à son tour par le Sénat le 13 novembre[2].
27 août : les membres d’une mission militaire italienne dont le général Tellini, chargée d’établir la frontière entre l’Albanie et la Grèce, sont tués près de Janina, en Grèce[2].
31 août - 27 septembre : incident de Corfou. Après avoir demandé au gouvernement grec des réparations humiliantes, Mussolini ordonne le bombardement et l’occupation de Corfou. Cédant aux pressions anglaises et de la SDN, il accepte une formule de compromis. La flotte italienne évacue Corfou[2].
L’État italien est au stade embryonnaire et possède des prérogatives économiques et sociales très limitées. Il compte moins de 35 000 fonctionnaires, essentiellement dans la police. Mussolini, qui veut développer et renforcer les prérogatives de l’État, entame une politique de recrutement massif dans la fonction publique (329 000 employés en 1923).
Réforme fiscale pour encourager les investissements de l’étranger (abolition des surtaxes de guerre sur les hauts salaires et impôt progressif sur le revenu).
↑Comité français des expositions, Cinquantenaire, 1885-1935: Comité français des expositions et Comité national des expositions coloniales, réunis par décret du 10 juin 1925=, Presses de la S.I.M.A.G., (présentation en ligne)
↑Claudio Vidoni, La scuola dell'autonomia provinciale. Cenni storici e profili statuari, ordinamentali e legislativi della scuola nella provincia autonoma di Bolzano, Armando Editore, (ISBN9788866773566, présentation en ligne)
↑Nino Valeri, Storia d'Italia - Dalla crisi del primo dopoguerra alla fondazione della Repubblica, a cura di F. Catalano, vol. 5, Unione tipografico-editrice torinese, (présentation en ligne)