9 janvier, Piémont : la paix avec l’Autriche peut enfin être ratifiée après que le président du Conseil Massimo d'Azeglio ait dissout la Chambre et que les élections aient donné la victoire aux modérés. Le ministère d’Azeglio s’engage sur la voie des réformes[1]. En mars sont proposés des projets de lois limitant l’influence de l’Église (abolition des tribunaux spéciaux pour le clergé, soumission à autorisation gouvernementale des legs en faveur des couvents, diminution des fêtes religieuses chômées).
6 avril : fondation de la revue jésuite Civiltà Cattolica à Naples; très proche du Saint-Siège, elle est souvent considérée comme véhiculant l'opinion du pape sur les affaires courantes.
18 septembre : le cardinal Giacomo Antonelli, secrétaire d’État de Pie IX, forme un ministère dont trois membres sur cinq sont laïques[5]. Il mène une politique réactionnaire. Méfiant envers la France, il ne tient pas compte des avis d’Oudinot, incitant le pape à ne pas détruire toutes les institutions libérales mises en place. La France préconise l’amnistie générale, la sécularisation de l’administration, le code Napoléon et un gouvernement libéral. Le pape refuse. La question romaine est posée : la France maintient un corps expéditionnaire à Rome pour protéger l’indépendance du pape, ce qui entraîne une brouille avec les libéraux. Mais le but de Louis-Napoléon Bonaparte, ignoré par le pape, est de permettre au corps expéditionnaire de faire pression sur le gouvernement pontifical afin qu’il renoue le dialogue avec les libéraux italiens.
11 octobre, Piémont : Cavour entre au gouvernement où il cumule les portefeuilles de l’Industrie, de l’Agriculture, du Commerce et de la Marine, puis des Finances (avril 1851)[1]. Il élargit à gauche la base parlementaire du gouvernement d’Azeglio (le connubio, le mariage).