24 janvier : libération anticipée du criminel de guerre nazi Walter Reder, responsable du massacre de Marzabotto en 1944 après 34 ans de détention par les autorités italiennes. Il retourne en Autriche[2].
4 février : le parlement approuve le décret dit Berlusconi bis réglementant le système de radio et de télévision[3].
17 février : le parlement approuve la « loi Visentini » luttant contre la fraude fiscale. Elle concerne 4 millions de personnes parmi les artisans, professions libérales, petites entreprises (dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 780 millions de lires), qui jusque-là avaient une comptabilité simplifiée, rendant difficile toute vérification ou contrôle, ce qui favorisait largement la fraude. La nouvelle loi oblige ces catégories de contribuables à opter entre la comptabilité normale ou un régime forfaitaire, pour la TVA et l'IRPEF. Dans le premier cas, les transactions devront être comptabilisées dans plusieurs registres, tandis que selon le régime forfaitaire le montant de l'impôt à payer est fixé quel que soit le niveau des profits de l'année, en proportion du chiffre d'affaires annuel, celui-ci étant évalué à partir de vérifications multiples[4].
21 février : loi d'amnistie sur les constructions illégales[4].
23 février : le vice-président des industriels siciliens, Roberto Parisi, est assassiné par la mafia à Palerme avec son chauffeur[5].
20 juillet : dévaluation de 6 % de la lire assortie de nouvelles mesures pour augmenter les recettes de l’État (fiscalisation des cotisations sociales, majoration des amendes pour fraude, centralisation des guichets bancaires)[4].
8 novembre : le pool antimafia du parquet de Palerme, dirigé par le juge Antonino Caponnetto, dépose l'ordre de mise en examen de 707 personnes soupçonnées d'appartenir à l'organisation criminelle Cosa Nostra. 476 d'entre elles sont traduites en justice (dont Nino Salvo qui décède avant le procès), 231 sont acquittées[17].
27 décembre : attentats palestiniens mortels aux aérogares de Rome et Vienne contre la compagnie israélienne El Al ; 19 morts dont quatre des sept terroristes et 115 blessés[18].
Économie
Le déficit budgétaire représente 12,5 % du produit intérieur brut. Celui de la balance commerciale s’aggrave de janvier à juillet, entraînant une dévaluation de 6 %. Énormité de la dette ; quand l’Italie emprunte 3 lires, 2 servent à payer les intérêts de la dette en cours. Au second semestre, le commerce extérieur se redresse sous l’effet de la dévaluation ; l’inflation est de 8,6 % pour l’année ; le chômage frappe 10,6 % des actifs. La dette publique atteint 95 % du PIB. Augmentation patente de la population issue de l’immigration (de 400 000 à 800 000 personnes). Des problèmes liés aux immigrés commencent à être pointés par des observateurs : travail au noir, délinquance… et une série de lois est passée pour tenter de juguler cette arrivée (1986, 1990, 1995, 1998). L’impression d’urgence est renforcée par les innombrables tentatives des clandestins albanais d’atteindre l’Italie par la mer, parfois dramatiques. Concrètement, cette immigration est liée essentiellement à une demande de main-d’œuvre dans l’industrie.
↑Antoine Pillet, Paul Fauchille, Revue générale de droit international public, vol. 89, A. Pedone, (présentation en ligne)
↑Antonio Ingroia, Dalla parte della Costituzione - Da Gelli a Renzi - quarant'anni di attacco alla Costituzione, Imprimatur editore, (ISBN9788868305086, présentation en ligne)
↑L'Italia repubblicana nella crisi degli anni Settanta - Partiti e organizzazioni di massa, vol. 3, Rubbettino Editore, (ISBN9788849807523, présentation en ligne)
↑Maurizio Ridolfi, Giovanni Orsina, La Repubblica del presidente - Istituzioni, pedagogia civile e cittadini nelle trasformazioni delle democrazie, Viella Libreria Editrice, (ISBN9788833139548, présentation en ligne)